Le moi
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(Version Fernand Hû)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)


12. 157  
Si l’on se tient pour cher à soi-même, soigneusement on doit veiller sur soi-même. Des trois veilles, que le sage veille au moins une[1] !
- Omnibus dico : Vigilate. (Marc XIII, 37.) (Ⅳ)
- attaanaM che piyaM jaññaa rakkheyya naM surakkhitaM
tiNNaM aññataraM yaamaM paTi jaggeyya paNDito.
(Ⅴ)
12. 158  
Si, après s’être cantonné soi-même dans l’observance de la loi, le sage instruisait son prochain, il ne serait plus tourmenté.
- attaanam eva paThamaM patiruupe nivesaye
ath'aññam anusaaseyya na kilisseyya paNDito.
(Ⅴ)
12. 159  
S’il mettait en pratique sur lui-même ce qu’il enseigne à son prochain, après s’être convenablement dompté lui-même, il dompterait celui-ci facilement. Ce qui est difficile, c’est de se dompter soi-même.
- attaanaM che tathaa kayiraa yath'aññam anusaasati
sudanto vata dametha attaa hi kira duddamo.
(Ⅴ)
12. 160  
Le moi est le maître du moi. Quel autre maître y aurait-il ? Un moi bien dompté est un maître qu’on se procure difficilement.
- attaa hi attano naatho ko naatho paro siyaa
attanaa hi sudantena naathaM labhati dullabhaM.
(Ⅴ)
12. 161  
L’action mauvaise, faite par le moi, fille du moi, produite par le moi, broie l’insensé, comme le diamant l’enveloppe de la pierre précieuse.
- attanaa hi kataM paapaM atta-jaM atta-sambhavaM
abhimatthati dummedhaM vajiraM v'asma-mayaM maNiM.
(Ⅴ)
12. 162  
Celui qui fait le mal sans relâche, celui-là, semblable à la liane qui a renversé l’arbre, se met lui-même dans l’état où son ennemi désire le voir.
- yassa achchanta-dussilyaM maaluvaa saalam iv'otthataM
karoti so tath'attaanaM yathaa naM ichchhati diso.
(Ⅴ)
12. 163  
Facile à faire est ce qui est mal, et nuisible au moi. Mais ce qui est salutaire et bien est difficile à faire.
- sukaraani asaadhuuni attano ahitaani cha
yaM ve hitaM cha saadhuM cha taM ve parama-dukkaraM.
(Ⅴ)
12. 164  
Celui qui fait fi des préceptes des Arhats, des Aryas, des justes, est un insensé qui suit un enseignement funeste, et qui amène, pour sa propre destruction, des fruits semblables à ceux du kâshthaka[2].
- Le kâshthaka (espèce de rosea) meurt après avoir donné son fruit. (Ⅳ)
- yo saasanaM arahataM ariyaanaM dhamma-jiivinaM
paTikosati dummedho diTThiM nissaaya paapikaM
phalaani kaTThakass'eva atta-ghaataaya phallati.
(Ⅴ)
12. 165  
On souffrira soi-même d’une mauvaise action qu’on aura faite. En ne la faisant point, on se purifiera soi-même. Pur ou impur, c’est par soi-même que chacun l’est ; on ne se purifie point l’un l’autre.
- attanaa hi kataM paapaM attanaa sankilissati
attanaa akataM paapaM attanaa va visujjhati
suddhi asuddhi pachchattaM n'aañño aññaM visodhaye.
(Ⅴ)
12. 166  
Nul ne doit sacrifier son propre intérêt (l’intérêt de son salut) à l’intérêt d’autrui, quelque considérable qu’il puisse être. Une fois bien pénétré de son intérêt propre, on doit s’y appliquer sans relâche.
- atta-d-attaM par'atthena bahunaa pi na haapaye
atta-d-attham abhiññaaya sad-attha-pasuto siyaa.
(Ⅴ)


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