Le Bonheur
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(Version Fernand Hû)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)


15. 197  
Ah ! vivons heureux, sans haïr ceux qui nous haïssent ! Au milieu des hommes qui nous haïssent, habitons sans les haïr !
- susukhaM vata jiivaama verinesu averino
verinesu manussesu viharaama averino.
(Ⅴ)
15. 198  
Ah ! vivons heureux, sans être malades, au milieu de ceux qui le sont ! Au milieu des malades, habitons sans l’être !
- susukhaM vata jiivaama aaturesu anaaturaa
aaturesu manussesu viharaama anaaturaa.
(Ⅴ)
15. 199  
Ah ! vivons heureux, sans avoir de désirs au milieu de ceux qui en ont ! Au milieu des hommes qui ont des désirs, habitons sans en avoir !
- susukhaM vata jiivaama ussukesu anussukaa
ussukesu manussesu viharaama anussukaa.
(Ⅴ)
15. 200  
Ah ! vivons heureux, nous qui ne possédons rien ! Nous serons semblables aux dieux Abhâsvaras[1], savourant comme eux le bonheur.
- Abhâsvara, lumineux, éclatant. (Ⅳ)
- susukhaM vata jiivaama yesaM no n'atthi kiñchanaM
piiti-bhakkhaa bhavissaama devaa aabhassaraa yathaa.
(Ⅴ)
15. 201  
La victoire engendre la haine, car le vaincu ressent de la douleur. Celui qui vit en paix est heureux, sans plus songer ni à la victoire ni à la défaite.
- jayaM veraM pasavati dukkhaM seti paraajito
upasanto sukhaM seti hitvaa jaya-paraajayaM.
(Ⅴ)
15. 202  
Il n’est pas de feu comparable à la passion, de désastre égal à la haine, de malheur tel que l’existence individuelle, de bonheur supérieur à la quiétude.
- n'atthi raaga-samo aggi n'atthi dosa-samo kali
n'atthi khandha-samaa dukkhaa n'atthi santi-paraM sukhaM.
(Ⅴ)
15. 203  
La faim est la pire des maladies, les agrégations d’éléments, le plus grand des malheurs. Pour celui qui sait qu’il en est ainsi, le Nirvâna est le bonheur suprême.
- jighachchhaa paramaa rogaa sankhaaraa paramaa dukhaa
etaM ñatvaa yathaa-bhuutaM nibbaanaM paramaM sukhaM.
(Ⅴ)
15. 204  
La santé est la meilleure des acquisitions ; le contentement, la meilleure des richesses ; la confiance, le meilleur des parents ; le Nirvâna, le bonheur suprême.
- aarogya-paramaa laabhaa santuTThi-paramaM dhanaM
vissaasa-paramaa ñaati nibbaanaM paramaM sukhaM.
(Ⅴ)
15. 205  
Après avoir savouré le breuvage de l’isolement, et celui de la quiétude, on ne craint plus rien, on ne pèche plus, et l’on savoure celui de la loi.
- paviveka-rasaM pitvaa rasaM upasamassa cha
niddaro hoti nippaapo dhamma-piiti-rasaM pivaM.
(Ⅴ)
15. 206  
Pleine de charme est la visite aux Aryas, plein de charmes leur commerce. Débarrassé de la vue des sots, on serait à jamais heureux.
- saadhu dassanam ariyaanaM sannivaaso sadaa sukho
adassanena baalaanaM nichcham eva sukhii siyaa.
(Ⅴ)
15. 207  
Celui qui marche en compagnie d’un sot souffre tout le long de la route. La société d’un sot est aussi désagréable que celle d’un ennemi ; la société d’un sage, aussi agréable que celle d’un parent.
- baala-sangata-chaarii hi diigham addhaana sochati
dukkho baalehi saMvaaso amitten'eva sabbadaa.
(Ⅴ)
15. 208  
Celui qui est un sage, un savant, ayant beaucoup appris, patient comme une bête de somme, et fidèle à ses vœux, un Arya, — ce mortel vertueux, doué d’une heureuse intelligence, suivez-le, comme la lune suit le chemin des étoiles.
- tasmaa hi
dhiiraM cha paññaM cha bahu-ssutaM cha
dhorayha-siilaM vata-vantam ariyaM
taM taadisaM sappurisaM sumedhaM
bhajetha nakkhatta-pathaM cha chandimaa.
(Ⅴ)


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