Asclepius
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(Version Louis Ménard)



2. 1  
Le ciel, Dieu visible, gouverne tous les corps; leur accroissement et leur déclin son réglés par le soleil et la lune ; mais celui qui dirige le ciel, l'âme elle-même et tout ce qui existe dans le monde, est le Dieu créateur lui-même. Des hauteurs où il règne descendent de nombreux effluves qui se répandent dans le monde, dans toutes les âmes générales et spéciales, et dans la nature des choses. Le monde a été préparé par Dieu pour recevoir toutes les formes particulières. Réalisant ces formes par la nature, il a mené le monde jusqu'au ciel par les quatre éléments. Tout est conforme aux vues de Dieu, mais ce qui dépend d'en haut a été partagé en espèces de la manière suivante : Les genres de toutes choses suivent leurs espèces, de telle sorte que le genre est un tout, l'espèce est une partie du genre. Ainsi les Dieux forment un genre, les démons aussi. De même les hommes, les oiseaux et tous les êtres que le monde contient constituent des genres produisant des espèces semblables à eux.[3] Il y a un autre genre, dénué de sensation, mais non pas d'âme;[4] c'est celui de tous les êtres qui entretiennent leur vie au moyen de racines fixées dans la terre ; les espèces de ce genre sont répandues partout.
2. 2  
Le ciel est plein de Dieu. Les genres dont nous avons parlé habitent jusqu'au lieu des êtres dont les espèces sont immortelles. Car l'espèce est une partie du genre, par exemple l'homme de l'humanité, et chacune suit la qualité de son genre. De là vient, quoique tous les genres soient immortels, que les espèces ne sont pas toutes immortelles. La divinité forme un genre dont toutes les espèces sont immortelles comme lui. Dans les autres êtres, l'éternité n'appartient qu'au genre; il meurt dans ses espèces et se conserve par la fécondité reproductrice. Il y a donc des espèces mortelles; ainsi l'homme est mortel, l’humanité est immortelle. Cependant les espèces de tous les genres se mêlent à tous les genres. Il en est de primitives; d'autres sont produites par celles-ci, par les Dieux, par les démons, par les hommes, et toutes sont semblables à leurs genres respectifs. Car les corps ne peuvent être formés que par la volonté divine, les espèces ne peuvent être figurées sans le secours des démons, l'éducation et l'entretien des animaux ne peut se faire sans les hommes. Tous les démons qui, sortant de leur genre, se sont par hasard unis en espèce à une espèce du genre divin sont regardés comme voisins et consorts des Dieux. Les espèces de démons qui conservent le caractère de leur genre, et qu'on nomme proprement les démons, aiment ce qui se rapporte à l'homme. L'espèce humaine est semblable, ou même supérieure, car l'espèce du genre humain est multiple et variée, et produite par le concours dont il a été question plus haut. Elle est le lien nécessaire de la plupart des autres espèces et de presque toutes. L'homme, qui se réunit aux Dieux par l'intelligence, qu'il partage avec eux, et par la piété, est voisin de Dieu. Celui qui s'unit aux démons se rapproche d'eux. Ceux qui se contentent de la médiocrité humaine restent partie du genre humain ; les autres espèces d'hommes seront voisines des genres aux espèces desquels ils se seront unis.  


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Chapitre 2
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