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16. 1  
Mais vous, ô notre Dieu, vous êtes bon, fidèle et patient, et vous gouvernez tout avec miséricorde.
- Tu autem, Deus noster, suavis et verus es,/ patiens, et in misericordia disponens omnia./ (Ⅳ)
16. 2  
Lors même que nous péchons, nous sommes à vous, connaissant votre puissance; mais nous ne voulons pas pécher, car nous savons que nous sommes comptés parmi les vôtres.
- Etenim si peccaverimus, tui sumus,/ scientes magnitudinem tuam ;/ et si non peccaverimus,/ scimus quoniam apud te sumus computati./ (Ⅳ)
16. 3  
Vous connaître est la justice parfaite, et connaître votre puissance est la racine de l'immortalité.
- Nosse enim te, consummata justitia est ;/ et scire justitiam et virtutem tuam, radix est immortalitatis./ (Ⅳ)
16. 4  
Nous n'avons pas été égarés par l'invention d'un art funeste, ni par une figure barbouillée de diverses couleurs, vain travail d'un peintre :
- Non enim in errorem induxit nos/ hominum malæ artis excogitatio,/ nec umbra picturæ labor sine fructu,/ effigies sculpta per varios colores :/ (Ⅳ)
16. 5  
objets dont l'aspect excite la passion de l'insensé, qui s'éprend pour la figure inanimée d'une image sans vie.
- cujus aspectus insensato dat concupiscentiam,/ et diligit mortuæ imaginis effigiem sine anima./ (Ⅳ)
16. 6  
Affectionnant le mal, ils sont dignes de telles espérances, aussi bien ceux qui les font que ceux qui les aiment ou les adorent.
- Malorum amatores digni sunt qui spem habeant in talibus,/ et qui faciunt illos, et qui diligunt, et qui colunt.]\ (Ⅳ)
16. 7  
En effet, voici un potier qui pétrit laborieusement la terre molle; il façonne chaque vase pour notre usage, et de la même argile, il fait des vases qui sont destinés à de nobles emplois, et d'autres à des emplois tout contraires, sans distinguer nullement à quel usage chacun d'eux devra servir : c'est le portier qui en est juge.
- Sed et figulus mollem terram premens,/ laboriose fingit ad usus nostros unumquodque vas ;/ et de eodem luto fingit quæ munda sunt in usum vasa,/ et similiter quæ his sunt contraria :/ horum autem vasorum quis sit usus,/ judex est figulus./ (Ⅳ)
16. 8  
Ensuite, par un travail impie, de la même argile, il façonne une vaine divinité, lui qui, naguère fait de terre, retournera bientôt au lieu d'où il a été tiré, quand on lui redemandera son âme qui lui avait été prêtée.
- Et cum labore vano deum fingit de eodem luto/ ille qui paulo ante de terra factus fuerat,/ et post pusillum reducit se unde acceptus est,/ repetitus animæ debitum quam habebat./ (Ⅳ)
16. 9  
Pourtant il ne s'inquiète pas de ce que ses forces s'épuisent, ni de ce que sa vie est courte; mais il rivalise avec ceux qui travaillent l'or et l'argent, il imite ceux qui travaillent l'airain, et met sa gloire à exécuter des figures trompeuses.
- Sed cura est illi non quia laboraturus est,/ nec quoniam brevis illi vita est :/ sed concertatur aurificibus et argentariis ;/ sed et ærarios imitatur,/ et gloriam præfert, quoniam res supervacuas fingit./ (Ⅳ)
16. 10  
Son cœur est comme de la cendre, son espérance est plus vile que la terre, et sa vie est de moindre valeur que l'argile.
- Cinis est enim cor ejus,/ et terra supervacua spes illius,/ et luto vilior vita ejus :/ (Ⅳ)
16. 11  
Car il méconnaît celui qui l'a fait, qui lui a inspiré une âme agissante, et a mis en lui un souffle de vie.
- quoniam ignoravit qui se finxit,/ et qui inspiravit illi animam quæ operatur,/ et qui insufflavit ei spiritum vitalem./ (Ⅳ)
16. 12  
Il regarde notre existence comme un amusement, la vie comme un marché où l'on se rassemble pour le gain; car, disent-ils, « il faut acquérir par tous les moyens, même le crime. »
- Sed et æstimaverunt ludum esse vitam nostram,/ et conversationem vitæ compositam ad lucrum,/ et oportere undecumque etiam ex malo acquirere./ (Ⅳ)
16. 13  
Car celui-là sait bien qu'il est plus coupable que tous les autres, qui, de la même terre, façonne des vases fragiles et des idoles.
- Hic enim scit se super omnes delinquere,/ qui ex terræ materia fragilia vasa et sculptilia fingit./ (Ⅳ)
16. 14  
Mais ils sont tous très insensés, et plus malheureux que l'âme d'un enfant, les ennemis de votre peuple qui le tiennent dans l'oppression !
- Omnes enim insipientes,/ et infelices supra modum animæ superbi,/ sunt inimici populi tui, et imperantes illi :/ (Ⅳ)
16. 15  
Car ils ont regardé comme des dieux toutes les idoles des nations, qui ne peuvent user de leurs yeux pour voir, ni de leurs narines pour respirer l'air, ni de leurs oreilles pour entendre, ni des doigts de leurs mains pour toucher, et dont les pieds sont incapables de marcher.
- quoniam omnia idola nationum deos æstimaverunt,/ quibus neque oculorum usus est ad videndum,/ neque nares ad percipiendum spiritum,/ neque aures ad audiendum,/ neque digiti manuum ad tractandum,/ sed et pedes eorum pigri ad ambulandum./ (Ⅳ)
16. 16  
C'est un homme qui les a faites, et c'est celui à qui on a prêté le souffle qui les a façonnées. Il n'est pas d'homme qui puisse faire un Dieu semblable à lui,
- Homo enim fecit illos ;/ et qui spiritum mutuatus est, is finxit illos./ Nemo enim sibi similem homo poterit deum fingere./ (Ⅳ)
16. 17  
car, étant mortel, il ne fait de ses mains impies qu'une œuvre morte; il vaut mieux que les objets qu'il adore, car au moins il a la vie, et eux ne l'ont jamais eue.
- Cum enim sit mortalis, mortuum fingit manibus iniquis./ Melior enim est ipse his quos colit,/ quia ipse quidem vixit, cum esset mortalis, illi autem numquam.]\ (Ⅳ)
16. 18  
Ils rendent un culte aux animaux les plus odieux, lesquels, jugés d'après la stupidité, sont pires que les autres.
- Sed et animalia miserrima colunt ;/ insensata enim comparata his, illis sunt deteriora./ (Ⅳ)
16. 19  
Il n'y a rien de bon en eux qui fasse naître l'affection, comme à l'aspect d'autres animaux; ils échappent à la louange de Dieu et à sa bénédiction.
- Sed nec aspectu aliquis ex his animalibus bona potest conspicere :/ effugerunt autem Dei laudem et benedictionem ejus.] (Ⅳ)


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