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6. 1  
A cause des péchés que vous avez commis devant Dieu, vous allez être emmenés captifs à Babylone par Nabuchodonosor, roi des Babyloniens.
- Propter peccata quæ peccastis ante Deum, abducemini in Babyloniam captivi a Nabuchodonosor rege Babylonis. (Ⅳ)
6. 2  
Etant donc arrivés à Babylone, vous y resterez de nombreuses années et un long temps, jusqu'à sept générations; et après cela je vous en ferai sortir en paix.
- Ingressi itaque in Babylonem, eritis ibi annis plurimis, et temporibus longis, usque ad generationes septem : post hoc autem educam vos inde cum pace. (Ⅳ)
6. 3  
Or vous verrez à Babylone des dieux d'argent, d'or et de bois, que l'on porte sur les épaules et qui inspirent la crainte aux nations.
- Nunc autem videbitis in Babylonia deos aureos et argenteos, et lapideos et ligneos, in humeris portari, ostentantes metum gentibus. (Ⅳ)
6. 4  
Prenez donc garde de ne pas imiter, vous aussi, ces étrangers, et de ne pas vous laisser saisir par la crainte de ces dieux.
- Videte ergo ne et vos similes efficiamini factis alienis, et metuatis, et metus vos capiat in ipsis. (Ⅳ)
6. 5  
Quand vous verrez une foule se presser par devant et par derrière eux, et leur rendre ses hommages, dites en votre cœur: "C'est vous, Maître, qu'il faut adorer."
- Visa itaque turba de retro et ab ante, adorantes dicite in cordibus vestris : Te oportet adorari, Domine. (Ⅳ)
6. 6  
Car mon ange est avec vous, et il prend soin de votre vie.
- Angelus enim meus vobiscum est : ipse autem exquiram animas vestras. (Ⅳ)
6. 7  
Car la langue de ces dieux a été polie par un ouvrier; on la recouvre d'or et d'argent, mais ils ne sont que mensonge, et ne peuvent parler.
- Nam lingua ipsorum polita a fabro ; ipsa etiam inaurata et inargentata : falsa sunt, et non possunt loqui. (Ⅳ)
6. 8  
Comme pour une fille qui aime la parure, on a pris de l'or, et l'on a préparé des couronnes pour les poser sur la tête de ces dieux.
- Et sicut virgini amanti ornamenta, ita accepto auro fabricati sunt. (Ⅳ)
6. 9  
Les prêtres vont jusqu'à dérober à leurs dieux de l'or et de l'argent, qu’ils font servir à leurs propres usages;
- Coronas certe aureas habent super capita sua dii illorum : unde subtrahunt sacerdotes ab eis aurum et argentum, et erogant illud in semetipsos. (Ⅳ)
6. 10  
ils en donneront même aux prostituées dans leur maison. Ils les parent de riches vêtements, comme des hommes, ces dieux d'argent, d'or et de bois;
- Dant autem et ex ipso prostitutis, et meretrices ornant : et iterum cum receperint illud a meretricibus, ornant deos suos. (Ⅳ)
6. 11  
mais ceux-ci ne peuvent se défendre ni de la rouille, ni des vers.
- Hi autem non liberantur ab ærugine et tinea. (Ⅳ)
6. 12  
Quand on les a revêtus d'habits de pourpre, il faut encore essuyer leur visage, à cause de la poussière de la maison qui les couvre d'une couche épaisse.
- Opertis autem illis veste purpurea, extergunt faciem ipsorum propter pulverem domus qui est plurimus inter eos. (Ⅳ)
6. 13  
En voici un qui tient un sceptre, comme un gouverneur de province: il ne fera pas mourir celui qui l'aura offensé.
- Sceptrum autem habet ut homo, sicut judex regionis, qui in se peccantem non interficit. (Ⅳ)
6. 14  
Cet autre porte à la main une épée ou une hache, mais il ne peut se défendre contre l'ennemi ou les voleurs. Par où l'on voit bien que ce ne sont pas des dieux;
- Habet etiam in manu gladium et securim, se autem de bello et a latronibus non liberat. Unde vobis notum sit quia non sunt dii : (Ⅳ)
6. 15  
ne les craignez donc point. Comme le vase qu'un homme possède, lorsqu'il est brisé, devient inutile: ainsi en est-il de leurs dieux.
- non ergo timueritis eos. Sicut enim vas hominis confractum inutile efficitur, tales sunt et dii illorum. (Ⅳ)
6. 16  
Si vous les placez dans une maison, leurs yeux se remplissent de la poussière des pieds de ceux qui entrent.
- Constitutis illis in domo, oculi eorum pleni sunt pulvere a pedibus introëuntium. (Ⅳ)
6. 17  
De même que les portes de la prison sont fermées avec soin sur un homme qui a offensé le roi, ou sur un homme qu'on va conduire à la mort, ainsi les prêtres défendent la demeure de leurs dieux par des portes solides, par des serrures et des verrous, de peur qu'ils ne soient dépouillés par les voleurs.
- Et sicut alicui qui regem offendit circumseptæ sunt januæ, aut sicut ad sepulchrum adductum mortuum : ita tutantur sacerdotes ostia clausuris et seris, ne a latronibus expolientur. (Ⅳ)
6. 18  
Ils allument des lampes, et même en plus grand nombre que pour eux-mêmes, et ces dieux n'en peuvent voir aucune.
- Lucernas accendunt illis, et quidem multas, ex quibus nullam videre possunt : sunt autem sicut trabes in domo. (Ⅳ)
6. 19  
Ils sont comme une des poutres de la maison, et l'on dit que leur cœur est rongé par la vermine qui sort de terre, et qui les dévore ainsi que leurs vêtements, sans qu'ils le sentent.
- Corda vero eorum dicunt elingere serpentes qui de terra sunt, dum comedunt eos, et vestimentum ipsorum, et non sentiunt. (Ⅳ)
6. 20  
Leur visage devient noir par la fumée qui s'élève de la maison.
- Nigræ fiunt facies eorum a fumo qui in domo fit. (Ⅳ)
6. 21  
Sur leur corps et sur leur tête voltigent les hiboux, les hirondelles et les autres oiseaux; et pareillement s' ébattent les chats eux-mêmes.
- Supra corpus eorum et supra caput eorum volant noctuæ, et hirundines, et aves etiam, similiter et cattæ. (Ⅳ)
6. 22  
Par là vous reconnaîtrez que ce ne sont pas des dieux; ne les craignez donc point.
- Unde sciatis quia non sunt dii : ne ergo timueritis eos.\ (Ⅳ)
6. 23  
L'or dont on les recouvre pour les embellir, si quelqu'un n'en ôte pas la rouille, ils ne le feront pas briller; car ils n'ont même rien senti lorsqu'on les fondait.
- Aurum etiam quod habent ad speciem est : nisi aliquis exterserit æruginem, non fulgebunt : neque enim dum conflarentur, sentiebant. (Ⅳ)
6. 24  
Ces idoles ont été achetées au plus haut prix, et il n'y a point en elle de souffle de vie.
- Ex omni pretio empta sunt, in quibus spiritus non inest ipsis. (Ⅳ)
6. 25  
N'ayant pas de pieds, elles sont portées sur les épaules, montrant ainsi aux hommes leur honteuse impuissance. Qu'ils soient confondus avec elles ceux qui les servent!
- Sine pedibus, in humeris portantur, ostentantes ignobilitatem suam hominibus : confundantur etiam qui colunt ea. (Ⅳ)
6. 26  
Si elles tombent à terre, elles ne se relèveront pas d'elles-mêmes, et si quelqu'un les pose debout, elles ne se mettront pas d'elles-mêmes en mouvement; et si elles penchent, elles ne se redresseront pas. C'est comme devant des morts qu'on met devant elles des offrandes.
- Propterea si ceciderint in terram, a semetipsis non consurgunt : neque si quis eum statuerit rectum, per semetipsum stabit : sed sicut mortuis munera eorum illis apponentur. (Ⅳ)
6. 27  
Les prêtres vendent les victimes qu'on leur offre et en font leur profit; leurs femmes en font des salaisons, et ne donnent rien ni au pauvre, ni à l'infirme.
- Hostias illorum vendunt sacerdotes ipsorum, et abutuntur : similiter et mulieres eorum decerpentes, neque infirmo, neque mendicanti, aliquid impertiunt. (Ⅳ)
6. 28  
Les femmes en couches ou dans un état impur touchent à leurs sacrifices. Sachant donc par ces choses que ce ne sont pas des dieux, ne les craignez point.
- De sacrificiis eorum fœtæ et menstruatæ contingunt. Sciens itaque ex his quia non sunt dii, ne timeatis eos. (Ⅳ)
6. 29  
Et pourquoi les appeller des dieux? Car ce sont des femmes qui viennent apporter leurs offrandes à ces dieux d'argent, d'or et de bois.
- Unde enim vocantur dii ? quia mulieres apponunt diis argenteis, et aureis, et ligneis : (Ⅳ)
6. 30  
Et, dans leurs temples, les prêtres sont assis, la tunique déchirée, la tête et le visage rasés, et la tête découverte.
- et in domibus eorum sacerdotes sedent habentes tunicas scissas, et capita et barbam rasam, quorum capita nuda sunt. (Ⅳ)
6. 31  
Ils rugissent en criant devant leurs dieux, comme dans un festin mortuaire.
- Rugiunt autem clamantes contra deos suos sicut in cœna mortui. (Ⅳ)
6. 32  
Leurs prêtres leur enlèvent leurs vêtements, et ils en habillent leurs femmes et leurs enfants.
- Vestimenta eorum auferunt sacerdotes, et vestiunt uxores suas et filios suos. (Ⅳ)
6. 33  
Qu'on leur fasse du mal ou qu'on leur fasse du bien, ils ne pourront rendre ni l'un ni l'autre; ils sont incapables d'établir un roi ou de le renverser.
- Neque si quid mali patiuntur ab aliquo, neque si quid boni, poterunt retribuere : neque regem constituere possunt, neque auferre. (Ⅳ)
6. 34  
Ils ne peuvent pas davantage donner la richesse, ni même une pièce de monnaie. Si quelqu'un leur ayant fait un vœu, ne s'en acquitte pas, ils ne réclament pas.
- Similiter neque dare divitias possunt, neque malum retribuere. Si quis illis votum voverit et non reddiderit, neque hoc requirunt. (Ⅳ)
6. 35  
Ils ne sauveront pas un homme de la mort, ils n'arracheront point le faible de la main d'un puissant.
- Hominem a morte non liberant, neque infirmum a potentiori eripiunt. (Ⅳ)
6. 36  
Ils ne rendront pas la vue à un aveugle, et ne délivreront pas celui qui est dans la détresse.
- Hominem cæcum ad visum non restituunt ; de necessitate hominem non liberabunt. (Ⅳ)
6. 37  
Ils n'auront pas pitié de la veuve, et ne feront pas de bien à l'orphelin.
- Viduæ non miserebuntur, neque orphanis benefacient. (Ⅳ)
6. 38  
Elles ressemblent aux rochers détachés de la montagne, ces idoles de bois, recouvertes d'or et d'argent, et ceux qui les servent seront confondus.
- Lapidibus de monte similes sunt dii illorum, lignei, et lapidei, et aurei, et argentei : qui autem colunt ea, confundentur. (Ⅳ)
6. 39  
Comment croire ou dire que ce sont des dieux?
- Quomodo ergo æstimandum est aut dicendum illos esse deos ? (Ⅳ)
6. 40  
Les Chaldéens eux-mêmes les déshonorent, lorsque, voyant un homme qui ne peut parler, ils le présentent à Bel demandant que le muet parle, comme si le dieu pouvait entendre quelque chose.
- Adhuc enim ipsis Chaldæis non honorantibus ea : qui cum audierint mutum non posse loqui, offerunt illud ad Bel, postulantes ab eo loqui : (Ⅳ)
6. 41  
Et quoiqu'ils s'en rendent compte, ils ne peuvent abandonner ces idoles; car elles n'ont pas le sentiment.
- quasi possint sentire qui non habent motum ! Et ipsi, cum intellexerint, relinquent ea : sensum enim non habent ipsi dii illorum. (Ⅳ)
6. 42  
Les femmes, entourées d'une corde, vont s'asseoir sur les chemins, brûlant de la farine grossière;
- Mulieres autem circumdatæ funibus in viis sedent, succendentes ossa olivarum : (Ⅳ)
6. 43  
et, quand l'une d'elles, entraînée par quelque passant, a dormi avec lui, elle reproche à sa voisine de n'avoir pas été jugée digne du même honneur, et de n'avoir pas vu rompre sa tresse de jonc.
- cum autem aliqua ex ipsis, attracta ab aliquo transeunte, dormierit cum eo, proximæ suæ exprobrat quod ea non sit digna habita, sicut ipsa, neque funis ejus diruptus sit. (Ⅳ)
6. 44  
Tout ce qui se fait à l'égard des idoles est mensonge. Comment donc croire ou dire que ce sont des dieux?
- Omnia autem quæ illi fiunt, falsa sunt : quomodo æstimandum aut dicendum est illos esse deos ?\ (Ⅳ)
6. 45  
Ils ont été façonnés par des artisans et des orfèvres; ils ne sauraient être autrement que les ouvriers veulent qu'ils soient.
- A fabris autem et ab aurificibus facta sunt : nihil aliud erunt, nisi id quod volunt esse sacerdotes. (Ⅳ)
6. 46  
Et les ouvriers qui les ont façonnés n'ont pas longtemps à vivre; comment donc leurs ouvrages seraient-ils de longue durée?
- Artifices etiam ipsi, qui ea faciunt, non sunt multi temporis : numquid ergo possunt ea, quæ fabricata sunt ab ipsis, esse dii ? (Ⅳ)
6. 47  
Ils n'ont laissé que mensonge et opprobre à la posérité.
- Reliquerunt autem falsa et opprobrium postea futuris. (Ⅳ)
6. 48  
Que survienne une guerre, ou quelque autre calamité, les prêtres délibèrent entre eux pour savoir où ils se cacheront avec leurs dieux:
- Nam cum supervenerit illis prælium et mala, cogitant sacerdotes apud se ubi se abscondant cum illis. (Ⅳ)
6. 49  
comment donc ne comprennend-on pas que ceux-là ne sont pas des dieux, qui ne peuvent se sauver de la guerre ou d'une autre calamité?
- Quomodo ergo sentiri debeant quoniam dii sunt, qui nec de bello se liberant, neque de malis se eripiunt ? (Ⅳ)
6. 50  
Ces idoles de bois, recouvertes d'or et d'argent, seront reconnues plus tard comme n'étant que mensonge; pour toutes les nations et pour tous les rois il sera évident qu'elles ne sont pas des dieux, mais des ouvrages de mains d'hommes, et qu'il n'y a en elles aucune œuvre divine.
- Nam cum sint lignea, inaurata et inargentata, scietur postea quia falsa sunt ab universis gentibus et regibus : quæ manifesta sunt quia non sunt dii, sed opera manuum hominum, et nullum Dei opus cum illis. (Ⅳ)


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