Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Vie et enseignement Adda Bentounès

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Adda Bentounès : Biographie

Le Cheikh Hajj Adda Bentounès est le premier successeur à la tête de la confrérie Alawiya de Mostaghanem (Algérie) après la mort de son fondateur le Cheikh Al Alawi (1) le 14 juillet 1934.

Cheikh Hajj Adda Bentounès naquit à Mostaghanem en 1898 d'une famille noble. Son père Sidi Ben Awda était mokadem (représentant du Cheik) dans la tariqa Kaddouria au service de son maître Sidi Kaddour Ben Slimane. Cheikh Hajj Adda Bentounès vécut dans le foyer familial et reçut la tendresse et l'amour de ses parents. Dès son plus jeune âge, il reçut l'enseignement coranique et commença la fréquentation de la zaouia (établissement pour soufis) du Cheikh Hammou Bouzidi (2) en compagnie de son grand frère Sidi Mennouar.

C’est au cours des ses fréquentations qu’il rencontra le Cheikh Al Alawi qui lui accorda une attention toute particulière compte tenu de son intérêt pour les fokaras (pl de fakir: pauvre en Dieu) et la zaouia. Ceux-ci démontrent le caractère exceptionnel de la personnalité de cet homme dont le destin particulier se révéla, dès le premier contact, à l’âge de huit ans, avec le Maître encore moqaddem du Cheikh Sidi Mohammed Al Buzidi -Jean Biès , alors âgé de 19 ans, eut le privilège de le rencontrer en 1952 à la Zaouïa de Mostaganem. Cheikh Hajj Adda Bentounès dit (3) :« L’avenir allait prouver que l’homme ferait honneur au jeune homme, et le vieillard à l’enfant. Cheikh Adda devint un saint et fonda sa demeure dans les « haleines de la familiarité divine ». Cheikh Hajj Adda Bentounès est toujours présent en moi, tel qu’en lui-même, coiffé d’un turban, drapé dans son ample djellaba de soie blanche qui, un jour, serait son suaire, et portant autour du cou le chapelet aux quatre-vingt-dix-neuf noms de Dieu (dont le centième reste inconnu et imprononçable), désignant les Perfections et les Activités divines, les essences universelles contenues dans l’Essence immanente du monde. En lui se respiraient l’humilité, l’amour, la patience, la bonté, la simplicité»

Cheikh Hajj Adda Bentounès allait à la zaouïa comme tous les enfants du quartier de Tidjdit, (le quartier arabe de Mostaganem où il est né) apprendre le Coran: les seuls établissements, à l’époque, assurant à la fois l’instruction religieuse et scolaire. Très tôt il fut attiré par l’atmosphère des lieux et séduit par la noblesse des disciples. Petit à petit, il s’attacha à la tariqa, avec son frère aîné Munawwar Bentounès. L’un et l’autre en devinrent des élèves, assidus aux cours qu’ils recevaient de leurs aînés (Coran, théologie, apprentissage de la langue arabe, ainsi que les cours de samâ). Dès lors son chemin fut tracé. Cheikh Hajj Adda Bentounès se donna corps et âme à l’enseignement exotérique et ésotérique qu’il reçut de son maître le Cheikh Al-Alawî, son père spirituel. » -Sa mère désespérée de ne pas le voir revenir chez elle, l’appela, le supplia de s’éloigner de son maître et de fonder un foyer. Jean Biés rapporte ce dialogue entre la mère et le fils: -«Voici le coffret de mes bijoux; je les ai gardés pour toi afin que tu fondes un foyer -Que ferai-je de tout cet or ? -Cesse de suivre le Cheikh Al-Alawi; élève une famille ; ces bijoux sont à toi ; je te les donne. - Et moi, je te les donne afin que tu me laisses suivre le Cheikh.» -Le Cheikh, ayant remarqué son aptitude à l’éducation spirituelle, le rapprocha intimement de lui et lui confia de nombreuses tâches, notamment celle de le représenter à différentes occasions. D’ailleurs, une année plus tard, il le maria à sa nièce, Kheira Benalioua (4), qu’il avait adoptée et élevée comme sa fille à la mort de ses parents. Cheikh Hajj Adda Bentounès resta ainsi quelque temps jusqu'à ce que le Cheikh Al Alawi le prenne en charge et l’adopta comme son fils.» Cette adoption fut consacrée dans l’acte testamentaire du Cheikh Al Alawi du 25 juillet 1931 qui le désigna comme son fils spirituel et son administrateur légal sur les biens habous de la zaouia.Après avoir suivit une formation à l'université Zitouna en Tunisie, il revint à Mostaghanem et resta au service de son maître jusqu’en 1934.


  
  



Adda Bentounès : Bibliographie

- Le Chœur des prophètes : Ainsi a parlé le Cheikh Sidi Hadj 'Adda Bentounès
- La fraternité des coeurs

Adda Bentounès : Portraits

Adda Bentounes
Adda Bentounès

Adda Bentounès : Liens


Islam, Abd el-Kader, Abu Bakr al Sabbak, Adda Bentounès, Ahmad Al-Alawi, Al Nuri, Al-Junayd, Al-Sadiq, Bistami, Cheikh Abdoulaye Dieye, Cheikh Ahmadou BAMBA, Cheikh Ahmed Tidiane Sy, Cheikh Aly NDAW, Cheikh Bamba Dieye, Frithjof Schuon, Ghazzali, Hallaj, Hujwiri, Ibn 'Arabi, Ibn' Ata' Allah, Iraqi, Kalabadhi, Khaled Bentounès, Nazir, Others Sufis Teaching, Rabia Al-Adawiyya, Rumi, Sheikh Badruddin, Sidi Hamza al Qâdiri al Boutchichi, Umar Ibn Al-Farid, etc.


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