Dialogue  Inter-  Religieux

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T rois sages méditant erraient au bord des flots.
Le soir, tout empourpré de flamboyants sanglots,
Se laissait démembrer par les mains de l'abîme
Et sa chair de rayons ensanglantait les cimes.

L'un d'eux, dont l'oeil profond était plein de néant,
Etreignit l'univers sous son regard géant:
Il n'avait pu sentir, ce scrutateur énorme,
L'esprit d'un Dieu vibrer sous la fuite des formes
Et l'inutilité des choses l'accablait.

L'autre, sous le ciel d'or qui déjà s'étoilait,
Sous le sourire immense et magique des astres,
Rêveur malgré la vie entassant ses désastres
Mêlait son songe au choc étincelant des eaux.

Le troisième, à travers le mystique réseau
Des ombres s'enlaçant avec les transparences,
Semblait, rayon vainqueur, briser les apparences
Et porter, dans le monde infâme, le flambeau
Souverain de son clair et colossal cerveau.
Le regard d'un devin sous son sourcil d'augure.

Il émergeait du fond des cavernes obscures
Où d'âpres visions enivrèrent ses nuits.

Pendant que les oiseaux, perles évanouies,
Noyaient leur blanche forme au profond de l'espace
Ils parlèrent tous trois dans l'abîme rapace...


Citation 1158  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "LES TROIS SAGES", p. 103 




L e formidable éclair de Dieu
Se déverse dans mes prunelles
Et j'entends au paradis bleu
Battre d'immesurables ailes.

Au loin grondent les flots du doute.
Ecarte les avec dédain.
Que ta troisième oreille écoute
Les oiseaux flammes de l'Eden.

“ Dieu n'existe point, dit l'onagre,
Puisque le mal est exalté ! ”
Je réponds “ Bel esprit,
Que fais tu de ta liberté ! ”

Entre les forêts et les sables
Songe le libre arbitre humain.
Homme, tu te sens responsable
Totalement de ton chemin.

Le doute dit: “ Dieu est injuste
Dès l'écart du matin natal,
L'un est génial, l'autre tout juste
Au niveau du souffle animal ”.

Je réponds: “ L'immortelle essence
Illumine l'être éclipsé;
L'homme reçoit dès sa naissance
Tous les échos de son passé.

Je ressuscite avec la Troie
De mes errements d'autrefois
Ou de mes élans vers la grâce
Qui couronne les sages?rois.

De vie en vie et d'âge en âge
La justice immuablement
Règle l'esprit et son voyage
Vers l'ineffable firmament.

Ne doute pas, humain! confesse
La consolante vérité.
Tu montes, tu montes sans cesse
Vers l'amour et l'éternité ! ”


Citation 1157  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "DIALOGUE", p75-76 




L a lumière insolite enfonce dans mon front
Sa spirale de rêve où les cieux fleuriront
Et le frissonnement des ailes angéliques
Fait palpiter les flots au fond des sombres criques.

L'espace fabuleux, l'éclatant firmament
S'enfoncent dans mon être inexorablement
Comme un torrent de feu tombant dans un ciboire.

Mon âme est la fontaine où les titans vont boire,
Et je munis à Dieu dans un cri de victoire.


Citation 1156  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, p.73 




L e mental, qui bondit, fouetté
Par la démence des orages,
Doit être pris dans la clarté
Du Moi, destructeur de mirages.

La lumière qui brille en nous
Est la lumière universelle.
Contemplez les grands brasiers fous
D'où s'élancent les Etincelles !

Le Père des globes embrasse
Le Père de l'esprit vivant,
Et l'oiseau lyre de la grâce
Descend dans la stupeur des vents.

Comme un aigle géant aux envolées profondes
L'esprit plane au dessus du tourbillon des mondes.


Citation 1155  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "MAXIMES", p. 71 




U n chant lointain dans l'ombre,
Des étoiles sans nombre
Illuminant le ciel
Voilà l'essentiel.

De sublimes pensées,
Par l'Eternel bercées
Dans un flot de cristal,
C'est le supramental.

La joie incandescente
Qui fit blêmir le Dante,
Dont Hugo frissonna,
Voilà le Nirvâna.


Citation 1154  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, p. 69 




L e saint qui méditait sous le palmier paisible
A reçu dans son coeur une balle égarée;
Il meurt en s'écriant “ 0 lumière invisible,
Quel bonheur de s'enfuir dans ta gloire adorée! ”

Tu ressusciteras, mystérieux ermite,
Dans la joie et la force avec un corps nouveau.
Tu boiras dans ton âme un azur sans limites,
Ton vol dépassera les fabuleux niveaux !

Le fantôme qui passe, au large des Comores,
Gronde pour conquérir l'ineffable absolu,
Il faut monter plus haut que l'ombre et que l'aurore
Et ne rien désirer, pas même son salut !

0 fantôme, je suis la porte des Elus !


Citation 1153  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, p 53 




L e vent souffle dans les abîmes,
Le vent noir de l'éternité !
Il rose les dieux et les cimes...
Que l'oubli vienne m'emporter !

J'ai perdu les astres sublimes,
Le Christ des mondes m'a quitté...
La Terre fourmille de crimes...
Que la mort vienne m'emporter !

Je verse les larmes ultimes,
Sur la terrestre humanité.
La vie est elle légitime ?
Le vent de Dieu va m'emporter.


Citation 1152  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "LE VENT DE DIEU", p 39 




L a lumière sereine envahit le ciel noir,
Le quadrige soleil se cabre dans l'aurore
Les ailes des oiseaux, plus vastes que l'espoir,
Abandonnent aux mers un refrain de mandore.

Pourquoi vouloir rester sur le sol des vivants
Quand les cris de l'humain deviennent frénétiques ?
Pourquoi ne pas goûter, loin du chemin des vents,
La divine sérénité des monts antiques ?

L'orchestre des rayons aiguise ses bémols.
Des yeux s'ouvrent hagards dans les airs et les ondes.
Archanges, mes amis, déployez votre vol
Pour emmener mon âme au delà des Trois Mondes !


Citation 1151  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "POURQUOI ?", p 30 




A bsorbe moi dans tes souhaits spirituels
Afin que dans ton coeur tu vois grandir le ciel.
Tu chemines, pieds nus, sur l'herbe de mon âme,
La lumière de Dieu dans ton regard m'enflamme
Montons d'un pas serein vers les cimes, la fée
Palpite entre les mains flamboyantes d'Orphée
Et son cri de plaisir perce la nuit sans fin...

Prêtez moi votre vol, terribles séraphins,
Pour que je puisse transfigurer les maudits.

J'entends chanter le rossignol des paradis


Citation 1150  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, p 29 




L e présent et le passé tissés avec
Des fils colorés empruntés à l'avenir.
C'est ce que tu enseignes, ô lune,
Hamac accroché à deux astres,
Montre où sonnent les heures de Lucifer
Loupe brillante du savant !

C'est aussi ce que rugissent les cymbales d'or du Soleil
Quand elles se heurtent dans l'espace azuré de mon crâne.

Mon âme s'éveille à la berceuse que murmure la Mère Eternité.

J'ai pris la lumière dans ma main
La clarté m'a pris dans ses cheveux
Et nous sommes allés tous les deux
Dans les bleus espaces sans chemin

Jusqu'au centre où fleurit le lotus surhumain
0 humain, moins qu'humain, plus qu'humain !


Citation 1149  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "EVEIL", p 21 




S ur la mer infinie et la brise insensée,
Vers le ciel farouche où brûle la Pensée,
Vers les étoiles amoureuses,
Gypaète augural, je dirai aux éclairs:
Je veux le seul Vivant, le seul Grand, le seul Clair,
Malgré les gouffres qui se creusent !

La lune au sein de miel, et Vénus de turquoise,
Saturne où des clartés sinistres s'entrecroisent,
Jupiter, saphir triomphal,
Mercure qui chatoie ainsi qu'un lac de songe,
Mars tout gonflé de sang comme une sombre éponge,
Et, toi, Pluton, astre fatal,

Uranus dévorant, Neptune idéaliste,
Proserpine écartant ses voiles d'améthyste,
Et les planètes inconnues
Jusqu'au brûlant Hercule, en margelle du vide,
Je les dépasserai, comme un aigle splendide,
A travers la terreur des nues.

Album de l'invisible aux milliards d'images,
Ouvrez devant mes yeux vos flamboyantes pages,
Volcan qui rugit et qui bout,
Je transfigurerai vos harmonies énormes,
Par delà les éons, les nombres et les formes
Et je deviendrai le Grand Tout !


Citation 1148  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "DÉPASSEMENT", p 12 




D ieu dont le souffle immense inspire mon délire,
Je veux te visiter,
Plus loin que les lointains où les astres pâlirent,
Jusque dans ta cité.

je monterai, malgré les étoiles sauvages,
Vers ton palais d'azur;
Et le ciel offrira son écrin sans rivages
A mon diamant pur.

Le monde se dissipe ainsi qu'un noir fantôme...
Son livre, je l'ai lu !
Moi, pontife géant, sur le mont des Axiomes,
Je boirai l'Absolu


Citation 1147  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, p1 




Q uand le moment viendra d'aller trouver les morts,
J'aurai vécu sans soin, et mourrai sans remords.


Citation 996  | 
Extrait de la fable Le songe d'un habitant du Mogol 




L orsqu'on jette un regard sur la création, une sorte de musique mystérieuse apparaît sous cette géométrie splendide ; la nature est une symphonie ; tout y est cadence et mesure ; et l'on pourrait presque dire que Dieu a fait le monde en vers.


Citation 927  | 
Faits et croyances, p.186, in Océan, Éd.Robert Laffont coll. Bouquins 




L a contemplation de la nature fait les poètes ; la méditation de la destinée fait les penseurs. Le poète et le penseur regardent chacun un côté du mytère. Dieu est derrière le mur.


Citation 926  | 
Faits et croyances, p.182, in Océan, Éd.Robert Laffont coll. Bouquins 




L a poésie est de toutes les choses humaines la plus voisine des choses divines.


Citation 925  | 
Faits et croyances, p.180, in Océan, Éd.Robert Laffont coll. Bouquins 




C haque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière.


Citation 924  | 
Les contemplations 




Z iqi de Nanguo, accoudé sur un guéridon,
En extase, comme privé de son compagnon,
Soupirait doucement vers le ciel.
Yancheng Ziyou, debout à ses côtés :
"Que se passe t-il ?
Peux tu faire de ton corps un bois sec
Et de ton esprit (xin) une cendre morte ?
Cet homme accoudé n'est point celui d'hier ! "
Ziqi répondit :
" A l'instant, le sais-tu, j'ai perdu mon moi.
De l'homme tu entends le chant,
Mais de la terre rien encore.
Et, si de la terre tu entends la rumeur,
Au Ciel, ô combien sourd tu demeures ! "


Citation 823  | 
Zhuangzi, chap.II, traduction par Isabelle Robinet 




L e malheur porte le bonheur
Le bonheur sous-tend le malheur
Dira-t-on que vus de très haut
Marcher droit et dévier demeurent?
Le normal se fait monstrueux
Le bénéfique maléfique
C'est dans la nuit des temps que l'homme
A commencé de s'égarer.


Citation 193  | 
Tao-tê-king, chapitre 58, texte chinois présenté et traduit par François Houang et Pierre Leyris, coll. Sagesses 16, Seuil, Paris. 




A bandonne l'étude (le xué confucéen) et par là le souci
En quoi différent oui et non?
En quoi diffèrent bon et mauvais?
Ce qui effraie autrui, dois-je m'en effrayer?
Quelle insondable absurdité!
Chacun s'échauffe et se dilate
Comme s'il festoyait au sacrifice du bœuf
Ou montait sur les tours du printemps
Moi seul demeure en paix, imperturbable
Comme un petit enfant qui n'a pas encore ri
Seul, détaché comme un sans-logis
Chacun amasse et thésaurise
Moi seul parais démuni
Quel innocent je fais!
Quel idiot je suis!
Chacun paraît malin malin
Moi seul me tais me tais
Fluctuant comme la mer
Je vais et viens sans cesse
À chacun quelque affaire
Moi seul je m'en abstiens
Incivil et têtu
Pourquoi si singulier?
Je sais téter ma Mère.


Citation 147  | 
Tao-tê-king, § 20, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7. 



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En savoir + : Poemes : Définition et Iconographie





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