Dialogue  Inter-  Religieux

Le Saint > Role et Emotions

54 citations | Page 2 / 3




T ourne-moi vers ton enseignement
Car j'ai cherché à me détourner
Et j'ai vu que je m'appauvrissais,
Car l'âme n'est riche que dans le commerce avec toi.
Gloire à ta méditation !
Toujours, quand j'ai médité sur toi
J'ai reçu de toi un trésor
Et là où je t'ai contemplé
Une source a coulé de toi
Et j'ai puisé tant que j'ai pu.
Gloire à ta source !
Elle est cachée, ô mon Seigneur, ta source,
A qui n'a pas soif de toi,
Et vide, la salle de ton trésor,
Pour qui te hait :
La charité est le trésorier.
De ton trésor céleste.
Quand je m'éloigne de ta compagnie,
Ta beauté excite mon désir,
Et quand j'accompagne ta Majesté,
Ta gloire me remplit de crainte :
Que je m'éloigne ou que j'approche,
Je suis le vaincu, de toutes façons.
[...]
J'ai médité, et j'ai parlé de toi,
Non que je t'aie compris ;
Puis j'ai succombé, et je me suis tu à nouveau, Non que je t'aie perdu.
Je me suis perdu en toi, et je suis resté sans voix :
Gloire à toi, Etre caché."


Citation 1522  | 
Hymne de la foi 32, 1-6 




C onduite et caractere de l'homme vulgaire : ll n'attend jamais de lui-meme profit ou dommage, mais des choses exterieures. Conduite et caractere du philosophe: il n'attend tout profit et tout dommage que de lui-meme.


Citation 1277  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.93 




M ais, ô mon Dieu, serait-il possible de trouver une âme qui, après avoir reçu de vous des faveurs si élevées, des joies si, intimes, et compris que vous mettiez en elle vos délices, vous ait offensé de nouveau, et ait oublié tant de faveurs et tant de marques de votre amour dont elle ne pouvait douter puisqu'elle en voyait les effets merveilleux ? Oui, cela est possible, je l'affirme. Il y a une âme qui vous a offensé, non pas une fois seulement, mais souvent, et cette coupable, c'est moi, ô mon Dieu. Plaise à votre Bonté, Seigneur que je sois la seule âme de cette sorte, la seule qui soit tombée dans une malice si profonde et qui ait manifesté un tel excès d'ingratitude ! Sans doute, vous avez daigné dans votre infinie Bonté en tirer quelque bien et plus ma misère a été profonde, plus aussi elle fait resplendir le trésor incomparable de vos miséricordes. Et avec combien de raison ne puis-je pas les chanter éternellement ! Je vous en supplie, ô mon Dieu, qu'il en soit ainsi, que je puisse les chanter et les chanter sans fin ! Vous avez daigné me les prodiguer avec tant de magnificence ! Ceux qui le voient en sont étonnés. Moi-même j'en suis souvent ravie, et je puis mieux alors vous adresser mes louanges ! Si une fois revenue à moi je me trouvais sans vous, ô Seigneur, je ne pourrais rien. … Ne le permettez pas, Seigneur. Ne laissez pas se perdre une âme que vous avez achetée au prix de tant de souffrances.


Citation 1238  | 
Autobiographie, chapitre XIV,10 




S i on entend aujourd'hui louer quelqu'un de vivre en "sage" ou en "philosophe", cela ne veut plus dire qu'en "homme prudent qui se tient à l'écart". La sagesse semble à la populace une espèce de fuite, un moyen habile de tirer son épingle du jeu. Mais le vrai philosophe, nous semble-t-il à nous, ô mes amis, ne vit ni "en philosophe" ni "en sage", ni surtout en "homme prudent et avisé", il sent le fardeau et le devoir des cent tentatives et tentations de la vie; sans cesse il se met lui-même en jeu, il joue le mauvais jeu par excellence…


Citation 1072  | 
Par-delà le bien et le mal, 1886 [6e partie, § 205, trad. H. Albert, coll. "Bouquins", Robert Laffont, pp. 651-652] 




J e verrai la mort d'un visage aussi calme que si j'en entendais parler. Je me soumettrai à tous les travaux, si grands qu'ils soient, soutenant le corps par l'âme. Je mépriserai également les richesses, qu'elles soient présentes ou absentes, et je ne serai ni plus triste quand elles se trouvent ailleurs que chez moi, ni plus fier si elles m'environnent de leur éclat. Je ne serai pas sensible aux allées et venues de la fortune. Je considérerai toutes les terres comme miennes et les miennes comme appartenant à tous. Je vivrai comme si je savais que je suis né pour les autres et remercierai la nature d'un pareil titre, car comment aurait-elle pu mieux conduire mes affaires ? Elle m'a donné seul à tous, elle a donnée tous à moi seul. Tout ce que j'aurai, ni je le garderai d'une manière sordide ,ni je le répandrai d'une manière prodigue. Je croirai ne rien posséder mieux que ce que je donne comme il faut. J'estimerai les bienfaits ni au nombre, ni au poids, mais au prix qu'y attache celui qui les reçoit. Jamais je ne penserai donner trop à qui est digne de recevoir. Je ne ferai rien en vue de l'opinion, je ferai tout par conscience. Je croirai avoir pour témoin tout un peuple alors que j'agirai devant ma seule conscience... La limite que je m'imposerai dans le boire et le manger sera de satisfaire les besoins naturels, et non d'emplir et de vider l'estomac. Je serai agréable envers mes amis, indulgent et affable envers mes ennemis. Je serai ébranlé avant même d'être prié, et j'irrai au devant des demandes honnêtes. Je saurai que ma patrie c'est le monde, que mes chefs ce sont les dieux et qu'ils sont au-dessus de moi et autour de moi surveillant mes actes et paroles. Quand la nature me redemandera ma vie ou que ma raison la fera cesser, je m'en irai en attestant que j'ai chéri la bonne conscience et les bonnes études, et que la liberté de personne n'a été diminué de mon fait, la mienne moins que toute autre.


Citation 970  | 
De la vie heureuse : p 742 dans la Bibliothèque de la Pléiade : «Les Stoïciens» édité par Gallimard . Texte traduit par Emile Bréhier revue par L.Bourgey (Editions Le Pleiade Gallimard 1962) 




N é à l'image du Bienheureux est cet ancien, Subhuti-le-mystique... Pourquoi cela ?
C'est que Subhuti-le-mystique, quelque doctrine qu'il enseigne, fait toujours surgir son enseignement de la vacuité.


Citation 747  |   Sahasrikaprajnaparamita
Sahasrika P.P., XVI, 306, 309, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.110 




E n outre, le bodhisattva doit exercer la patience envers ses propres passions, mais il ne doit point en trancher les liens. Pourquoi ? Parce que, s'il tranchait ces liens, la perte serait trop grave : il tomberait au rang des arhats et ne différerait en rien d'un homme qui a perdu les sens. C'est pourquoi il arrête ses passions, ne les tranche point; en cultivant la patience, il ne suit pas ses passions.

Question. - Comment peut-il ne pas suivre ses passions, sans les avoir préalablement tranchées ?

Réponse. - Par une réflexion correcte, il parvient, tout en ayant des passions, à ne pas les suivre. Par la réflexion, il contemple le caractère vide, impermanent de toutes choses et, bien que les cinq désirs existent encore en lui subtilement, ils ne produisent plus aucun lien.


Citation 746  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 908-910, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.154 




E n outre, par la force du savoir, il saurait trancher ses entraves; mais dans l'intérêt des êtres, il préfère demeurer longtemps dans le monde [et conserver ses passions] ; cependant, il sait que ces entraves sont des ennemis, et c'est pourquoi, tout en les supportant, il ne les suit pas. Le bodhisattva enchaîne ces passions ennemies et, sans leur permettre de se débrider, il pratique la vertu. Quand on tient un ennemi que, pour une raison ou une autre, on ne veut pas tuer, on l'enferme solidement quelque part et on vaque à ses propres affaires.
En outre, le bodhisattva qui connaît bien le caractère des dharma ne tient pas les entraves pour mauvaises et ne tient pas les qualités pour bonnes; c'est pourquoi il ne hait pas les entraves et n'affectionne pas les qualités. Par la force de ce savoir il exerce la patience.


Citation 744  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 908-910, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.155 




L e Sage équarrit sans blesser
Incline sans porter atteinte
Rectifie sans faire violence
Et resplendit sans aveugler.


Citation 741  | 
Tao-tê-king, chapitre 58, texte chinois présenté et traduit par François Houang et Pierre Leyris, coll. Sagesses 16, Seuil, Paris. 




A tteins Suprême Vacuité
Et maintiens-toi en Quiétude
Face à l'agitation fourmillante des choses
Je contemplerai leur Retour
Car toute chose après avoir fleuri
Retourne à sa racine
Retour à la racine a nom Quiétude
A nom Retour à Destinée
Retour à Destinée a nom Constant
Connaître le Constant, Illumination
Ne pas connaître le Constant
C'est courir aveugle au malheur
Qui connaît le Constant
Embrasse et saisit tout
Quiconque embrasse et saisit tout, il sera juste
Étant juste, sera royal
Étant royal, sera céleste
Étant céleste, fera un avec la Voie
Et faisant un avec la Voie persistera
Toute sa vie durant il échappe au péril.


Citation 739  | 
Tao-tê-king, chapitre 16, texte chinois présenté et traduit par François Houang et Pierre Leyris, coll. Sagesses 16, Seuil, Paris. 




P eux-tu faire à ton âme embrasser l'Un
Dans une union indissoluble?
Peux-tu, en concentrant ton souffle (1), devenir
Aussi souple qu'un nouveau-né?
Peux-tu purifier ta vision interne
Jusqu'à la rendre immaculée?
Peux-tu chérir le peuple et gouverner l'État
Sans user de subtilité?
Peux-tu ouvrir et clore les battants du Ciel (2)
En jouant le rôle féminin?
Peux-tu tout voir et tout connaître
En cultivant le non-agir?

Élève les êtres, nourris-les
Sans chercher à les asservir
Oeuvre sans rien revendiquer
Sois un guide et non pas un maître
Voilà la Vertu mystérieuse.


Citation 738  | 
Tao-tê-king, chapitre 10, texte chinois présenté et traduit par François Houang et Pierre Leyris, coll. Sagesses 16, Seuil, Paris. 

(1) Tchi (Qi) signifie l'air vital, le pneuma qui circule dans l'être humain tout entier et le sustente. La technique respiratoire des taoïstes concentre le souffle en supprimant toute agitation extérieure pour atteindre à une quiétude qui ressortit à la mystique. (2) Soit le couple Yin-Yang, soit la bouche et les narines




L e Ciel n'est que le qi unique en mouvement; il " met en branle les dix mille êtres " et par là leur donne naissance, mais il n'a pas de cœur pour compatir avec eux. Écrasé de soucis, le Saint ne saurait être à l'image du Ciel. " Le Ciel-Terre établit les positions, le Saint réalise les potentialités. " C'est le Saint qui ordonne les choses du Ciel-Terre et " son discernement s'étend aux dix mille êtres, sa voie apporte la paix à l'univers. "


Citation 737  | 
Explication du Grand Commentaire dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p. 185, cité et cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; les citations sont du Xici A 5, B 9 et A 4 




L e sage doit vivre dans le village comme l'abeille qui, sans altérer la couleur et le parfum des fleurs, s'envole en emportant leur suc.


Citation 736  |   Khuddaka Nikaya
Dhammapada (les Stances de la Loi), VII, Arahantavagga, p. 90-99, sq. 49, traduction G. Martini dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.73 




E n considérant que le monde est douleur, il souffre, et il sait bien ce qu'il en est, et aussi comment on y échappe, et il ne se lasse pas, le compatissant.


Citation 734  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVII, 33, traduction S. Lévi. 




S acrifice de son propre corps ainsi que de son abondante perfection dans la restriction morale ; patience à l'égard des êtres faibles, absence de considération pour son corps, sa vie ; mise en œuvre de l'énergie, refus de jouir de la béatitude des absorptions mystiques ; indifférenciation dans la sapience, voici le prodige des contemplatifs.


Citation 733  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XIX, 1-2, Murielle Moullec, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.135 




J e travaille dans le but d'édifier pour tous les êtres le royaume de l'incomparable Connaissance. Ce n'est pas à ma propre délivrance que tendent mes initiatives, car ce sont tous les êtres en vérité que je dois sauver du flot du devenir quasi infranchissable, à l'aide de la nef qu'est un cœur omniscient. je dois les tirer du profond ravin des calamités, leur faire traverser le flot du devenir. je dois moi-même mettre fin aux innombrables douleurs des êtres.


Citation 732  |   Shantideva
(Citation du noble Vajradhvajasutra) dans le Siksasamuccaya, XVI, p. 280-281, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.145 




A insi, le Saint s'ébat:
Pour lui, le savoir est une malédiction,
L'engagement un enchaînement,
Les faveurs une corruption,
L'habileté un commerce.
Le Saint est sans projet : que ferait-il du savoir?
Il ne découpe rien : que ferait-il de la colle?
Il ne perd rien: comment chercherait-il à obtenir?
Il ne convoite aucun bien. pourquoi commercerait-il?
Ces quatre positions sont le Don du Ciel ;
Le Don du Ciel est une nourriture :
Nourri par le Ciel, pourquoi en appellerait-il à l'humain?
De l'homme, il a la forme mais non les penchants.
Ayant cette forme, il se mêle aux hommes.
Sans leurs penchants,
Un tel homme fautait sans regrets
Et réussissait sans fatuité.
Un tel homme grimpait sans vertige,
S'immergeait sans se mouiller
Et plongeait dans le feu sans se brûler.
Ainsi était la connaissance à hauteur de la Voie.
L'homme Véritable des temps anciens
Dormait sans rêver, Se réveillait sans soucis,
Mangeait sans goûter
Et respirait en profondeur.
L'homme Véritable respire par les talons;
Les gens du commun par la gorge,
Subjugués, on dirait qu'ils vagissent.
Quand passions et désirs sont profonds
Faible est la force interne du Ciel.
L'homme Véritable des temps anciens
Ignorait l'amour de la vie et la haine de la mort,
Ne se réjouissait pas d'apparaître
Et ne refusait pas de disparaître.
Alerte et léger, il arrivait et repartait. C'était tout.
Conscient de son origine et peu soucieux de sa fin,
Recevant la vie, il en jouissait ;
La perdant, il retournait à la source,
C'est ce qu'on appelle ne pas nuire à la Voie par l'esprit
Et ne pas agir en homme pour assister le Ciel.
C'est cela être un homme Véritable.
Un tel homme avait l'esprit attentif,
Le visage serein et le front large.
Austère, il était comme l'automne;
Chaleureux, il était comme le printemps.
Ses joies et ses colères épousaient les quatre saisons.
Il s'accordait aux êtres et aux choses
Sans que nul ne connaisse ses limites.
Ainsi, quand le Saint levait des troupes,
Il détruisait un pays sans perdre le peuple.
Répandant ses bienfaits sur mille générations,
Il n'aimait pas d'amour partial.
Ainsi, qui jubile en circulant au travers des êtres,
N'est pas un Saint.


Citation 729  | 
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 




P our robe unique je revêts la robe de coton :
à moi, chaleur de Félicité de Candali (1).
Amasser ce feu de Gnose, c'est ça que j'aime,
demeurer en la claire Lumière, c'est ça qui me rend heureux.

Pour nourriture je prends celle qu'on offre aux dieux :
à moi, nourriture de la concentration dhyana !
Etre libre de toute nourriture de péché, c'est ça que j'aime,
faire effort, réussir : désormais inutile, c'est ça qui me rend heureux.

Pour activité je choisis de faire ce qui me passe par la tête :
à moi, actions, quelles que vous soyez!
Quand on n'a plus besoin de se croire beaucoup, c'est ça que j'aime,
quand tout ce qui arrive vous convient, c'est ça qui me rend heureux

Au dessus des phénomènes, j'évolue en une danse :
à moi, Connaissance-en-Soi spontanée en elle-même!
Ne croire l'existence éternelle ou finie, c'est ça que j'aime,
Lâcher, sans rien prendre pour réalité (1) , c'est ça qui me rend heureux.


Citation 728  | 
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 200-201 

(1) Ou sans s'attacher à rien" (R.A. Stein)




J 'ai composé des chants qui peuvent donner l'illusion que j'ai eu la compréhension illuminée... Il est sûr que je n'ai pas beaucoup étudié, ni appris ou pensé en cette vie... J'ai établi Amour et Compassion au centre même de ma dévotion. J'ai compris l'essentiel, que tous les dharma ne sont ni produits ni arrêtés. Quant à ma conduite, c'était un mélange de bonnes manières et de mauvaises, mais je crois bien qu'il y en avait davantage de mauvaises...

D'abord affligé par la haine de mon clan paternel, je suis devenu pour tous les fidèles l'enfant chéri qui erre n'importe où de pays en pays. Flottant j'étais, sans limitation et sans but comme le vent, cet hémione à robe jaune, dans l'espace médian. Où qu'il se fût levé, c'était un soleil de bonheur qui brillait devant ma porte et j'étais sans avoir à agir, conservant toujours un esprit joyeux et en paix. Dans cet état j'ai fait ceci ou cela, j'ai dit mille choses et rien. [Un tantra] l'a dit : " Quand on a renoncé à tromper les êtres vivants, il n'y a plus d'action, et [pourtant] tout se fait." Ma conduite a été conforme à ces paroles, sans but aucun ni attachement, un éclat de rire : vive la joie, vive la joie!


Citation 727  | 
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 411 




C ette vacuité de tous les actes est appelée action correcte. Les bodhisattvas qui pénètrent l'égalité de tous les actes ne considèrent pas l'acte mauvais comme mauvais et ne considèrent pas l'action correcte comme bonne... Établi dans un savoir exempt de vains bavardages, le bodhisattva ne choisit pas la manière de vivre correcte et ne rejette pas la mauvaise manière de vivre. Il ne s'appuie ni sur la Loi correcte ni sur la mauvaise loi, mais il demeure toujours dans le savoir pur. Pénétrant dans cette manière de vivre correcte qu'est l'égalité il ne voit pas la vie et il ne voit pas la non-vie. Pratiquer cette véritable sagesse, c'est ce qu'on appelle [chez le bodhisattva] la manière de vivre correcte.


Citation 725  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), t. III, p. 1207, traduit par E. Lamotte, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p.445 




L e bodhisattva a au fond des moelles l'amour des créatures comme on l'a d'un fils unique ; aussi son amour travaille constamment au salut [ ... ]. Comme une colombe chérit ses petits et reste à les couver, dans cet état la répulsion est détruite ; il en est de même chez le Compatissant à propos des créatures, qui sont ses enfants.


Citation 684  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XIII, 20,22, traduction S. Lévi. 




I l me vint à l'esprit : ce dhamma (1) que j'ai acquis est profond, difficile à comprendre, caché, paisible, excellent, au-delà du raisonnement, subtil, accessible aux [seuls] sages ; mais l'humanité prend son plaisir dans l'alaya, se réjouit dans l'alaya, se complaît dans l'alaya... [c'est-à-dire les objets du désir, " refuge " des gens ordinaires]. Il lui est donc difficile de percevoir la loi de production en dépendance ainsi que l'apaisement de toutes les énergies causales, le renoncement à l'attachement, la suppression de la convoitise, l'absence d'attraction, l'arrêt, le nibbana. Si j'enseigne ce dhamma et qu'on ne le comprenne pas, il n'y aura là pour moi qu'inutile effort et fatigue. Ce que j'ai acquis à grand-peine, à quoi bon le révéler? Ceux qu'aveuglent attraction et répulsion... ne peuvent comprendre une telle Doctrine qui s'avance à contre-courant, subtile, profonde, difficile à saisir, délicate.


Citation 661  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, 167-169, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.28 

(1) dharma en sanscrit




C omme un homme sur un rocher au faîte d'une montagne surveillerait les gens alentour, ainsi, Toi, ô Très-Intelligent, Toi qui vois tout, ayant gravi le sommet du dhamma, Toi qui t'es libéré toi-même du chagrin et qui contemples les humains tombés dans le chagrin, opprimés par naissance et vieillesse, lève-toi, héros Victorieux, conducteur de caravane, sans dette, parcours le monde ; daigne le Bienheureux enseigner la Doctrine : la réaliseront ceux qui sont aptes à comprendre.


Citation 660  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours) , cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.28 




J usqu'aux extrêmes limites de l'endurance, j'éprouverai tous les degrés de la souffrance inhérente aux malheurs que l'on rencontre dans les mondes divers. Et aucun être ne doit être privé des réserves de mes mérites.

"J'ai pris la résolution de demeurer d'innombrables périodes dans chaque destinée douloureuse. Ainsi aiderai-je tous les êtres à se libérer en quelque destinée qu'ils puissent se trouver, dans quelque monde que ce soit. Car mieux vaut que j'éprouve seul les douleurs et que tous les êtres ne soient plongés dans des états douloureux. Dans ces états, parmi les animaux, chez le roi de la mort, dans la jungle des enfers, je me livrerai en otage pour racheter le monde entier. Puissé-je éprouver en mon propre corps la multitude de toutes les douleurs pour le bien de tous les êtres.


Citation 425  |   Shantideva
(Citation du noble Vajradhvajasutra) dans le Siksasamuccaya, XVI, p. 280-281, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.145 




D ans tous les enfers annexés à d'inconcevables champs de Bouddha,
ils [les bodhisattvas] se rendent volontairement pour se faire le bien des êtres.


Citation 423  | 
Enseignement de Vimalakirti, VII, 6, p. 298-299, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.165 



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