Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Taoisme

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L e Saint s'ébat là où les êtres et les choses
Jamais ne disparaissent, et avec eux il demeure.
Mort précoce, vieillesse, origine et fin de la vie
Lui procurent la même joie.


Citation 189  | 
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 




S 'il y a délimitation, on perd l'absolu. [ ... ]
Tous les êtres ont une désignation, un nom, qui par là même en nie l'absolu.
Dès qu'il y a nom, il y a délimitation, dès qu'il y a forme, il y a finitude.


Citation 187  | 
Commentaire au Laozi (Lao Tzeu) 25 et 38, traduit et cité par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




A bandonne l'étude (le xué confucéen) et par là le souci
En quoi différent oui et non?
En quoi diffèrent bon et mauvais?
Ce qui effraie autrui, dois-je m'en effrayer?
Quelle insondable absurdité!
Chacun s'échauffe et se dilate
Comme s'il festoyait au sacrifice du bœuf
Ou montait sur les tours du printemps
Moi seul demeure en paix, imperturbable
Comme un petit enfant qui n'a pas encore ri
Seul, détaché comme un sans-logis
Chacun amasse et thésaurise
Moi seul parais démuni
Quel innocent je fais!
Quel idiot je suis!
Chacun paraît malin malin
Moi seul me tais me tais
Fluctuant comme la mer
Je vais et viens sans cesse
À chacun quelque affaire
Moi seul je m'en abstiens
Incivil et têtu
Pourquoi si singulier?
Je sais téter ma Mère.


Citation 147  | 
Tao-tê-king, § 20, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7. 




L a grenouille au fonds du puits ne saurait parler de l'océan enserrée qu'elle est dans son trou. L'insecte qui ne vit qu'un été ne saurait parler du gel, limité qu'il est à une seule saison. Le lettré borné ne saurait parler du Dao, prisonnier qu'il est de ce qu'il a appris.


Citation 146  | 
Zhuangzi, chap.XVII, traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap. 4 




C onnaître ce qui relève de l'action du ciel et de ce qui relève de l'action de l'homme, telle est la connaissance suprême. Celui qui connaît l'action du ciel vit de la vie du ciel. Celui qui connaît l'action de l'homme, se sert de ce qu'il connaît par son intellect pour alimenter ce que son intellect ne connaît pas. Parvenir au bout des années allouées par le ciel sans être fauché à mi-chemin, c'est atteindre la plénitude de la connaissance.


Citation 125  | 
Zhuangzi, chap.VI, traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap. 4 




L a connaissance doit avoir sur quoi s'appuyer pour pouvoir tomber juste. Or sur quoi elle s'appuie (le langage) n'est justement pas fixe.


Citation 113  | 
Zhuangzi, chap.VI, traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap. 4 




J 'ai progressé! dit Yan Hui.
- Que veux-tu dire? répondit Confucius.
- J'ai oublié la bienveillance et le devoir.
- Fort bien, mais tu n'y es pas encore! "
- Un autre jour, Yan Hui revit Confucius " J'ai progressé! lui dit-il.
- Que veux-tu dire?, répondit Confucius. - Je m'assieds dans l'oubli.
Qu'entends-tu par t'asseoir dans l'oubli? " Demanda Confucius, très surpris.
" J'abandonne mon corps, rejette ma perception, m'éloigne de ma forme, me sépare de mon intelligence. Et m'unis à la Grande Interaction. Voilà ce que j'entends par m'asseoir dans l'oubli.
- Unifié, tu n'es pas partial. En transformation, tu ignores la fixation. De fait, tu es un Sage! Je demande à être ton disciple ", dit Confucius.


Citation 109  | 
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 




J adis on disait: " Le Très-Haut dénoue les entraves.
Quand on ne peut se libérer,
C'est que les choses nous lient.
Or, depuis toujours,
Les choses n'ont jamais triomphé du Ciel. "


Citation 103  | 
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 




L e Dao est vide
On a beau le remplir, jamais il ne déborde
De ce sans-fond, les dix mille êtres tirent leur origine
Il émousse tout tranchant
Il démêle tout nœud
Il harmonise toutes lumières
Il fait un de toutes poussières
Il est là, semble-t-il, depuis toujours
De qui est-il le fils? Je l'ignore
Avant même le Souverain d'en haut
Je crois qu'il était là.


Citation 95  | 
Tao-tê-king, §4, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7 




D eux, issus d'une même source mais portant des noms différents
Ce deux-un s'appelle mystère
Mystère au-delà du mystère
Porte de toute merveille.


Citation 73  | 
Tao-tê-king, § 1, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7. 




L e multiple ne saurait gouverner le multiple; celui qui gouverne le multiple, c'est le Suprême-Solitaire (le souverain, l'unique). Le mouvant ne saurait régir le mouvant; celui qui régit les mouvements du monde, c'est celui qui tient à l'Un. Ainsi, ce qui permet au multiple de se maintenir dans sa cohésion, c'est qu'il a un maître qui en réalise l'unité. Ce qui permet au mouvant de se maintenir dans le dynamisme, c'est que sa source est nécessairement unique. Nul être ne saurait être aberrant, chacun procède nécessairement d'un principe (LI) Pour les rassembler, les êtres ont un ancêtre commun; pour les réunir, ils ont une origine commune. Aussi sont-ils divers mais non désordonnés, multiples mais non confus.


Citation 70  | 
Wang Bi, 8 Zhou Yi lüeli (Remarques générales sur le Livre des Mutations), Chapitre Ming tuan (" Explication des jugements sur les hexagrammes "), P. 591, dans l'édition des oeuvres complètes de Wang Bi par LOU Yulie, Wang Bi ji jiaoshi, Pékin, Zhonghua shuju, 1980, traduit et cité par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997. 

Sur le Livre des Mutations, pour une traduction de ce Classique avec le commentaire de Wang Bi, ainsi que de son Zhou Yi lueli, cf. Richard John LYNN, The Classic of Changes. A New Translation of the I Ching as Interpreted by Wang Bi, New York, Columbia University Press, 1994.




D u point de vue de l'identité, Les Dix milles êtres sont Un.


Citation 68  | 
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 




L e ciel et la terre fut engendré avec moi, les dix milles êtres et moi ne faisons qu'un.


Citation 65  | 
Zhuangzi, chap. II, traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap. 4 




L a voie qui peut s'énoncer
N'est pas la Voie pour toujours
Le nom (1) qui peut la nommer
N'est pas le Nom pour toujours
Elle n'a pas de nom : Ciel-et-Terre en procède
Elle a un nom : Mère-de-toutes-choses
En ce toujours-n'étant considérons le Germe
En ce toujours-étant considérons le Terme
Deux noms issus de l'Un
Ce deux-un est mystère
Mystère des mystères
Porte de toute merveille.


Citation 64  | 
Tao-tê-king, chapitre 1, texte chinois présenté et traduit par François Houang et Pierre Leyris, coll. Sagesses 16, Seuil, Paris. 

"(1) le texte peut signifier soit "" le nom qui peut la nommer "", soit "" le nom qui peut être nommé "" ; mais, selon la seconde acception, la Voie serait susceptible de recevoir un nom. (2) Pour certains commentateurs, ces deux vers doivent s'entendre : "" Toujours sans désir, nous pouvons voir son secret; toujours avec désir, nous pouvons voir ses limites extérieures. "" Mais il nous semble préférable de comprendre ce "" désir "" comme un "" vouloir "" qui se rapporte à l'action du second membre de la phrase : "" voulons considérer "" = "" considérons ""."




L a Voie, elle, est réelle et l'on voit ses effets :
Non agissante, elle est sans forme.
Transmissible, elle ne peut être reçue.
Invisible, on peut la saisir.
Elle est son propre tronc,
Elle est sa propre racine.
Avant qu'il n'y eût Ciel et Terre,
Depuis l'aube des temps, elle existe inchangée.
Elle anime les démons et le Souverain du Ciel,
Engendre Ciel et Terre.


Citation 63  | 
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 




I l y a sûrement un Vrai Maître,
Mais on n'en voit pas la trace :
Agissant, mais invisible; réel, mais sans forme.
Cent os, neuf orifices et six viscères ici assemblés.
De qui suis-je l'intime?
Tous te réjouissent-ils?
As-tu un favori?
Sont-ils tous des serviteurs?
Entre serviteurs peuvent-ils se diriger?
Ou sont-ils tour à tour souverain et serviteur?
Si parmi eux trône un Vrai Souverain,
Que l'on cherche ou non sa réalité,
N'entame en rien sa Vérité.


Citation 62  | 
Zhuangzi, chap.II, traduction par Isabelle Robinet 




I l est un être formé dans le chaos
Né avant Ciel et Terre Silence! Vacuité!
Il se tient seul, inaltérable
Circulant partout sans s'épuiser
On peut y voir la Mère du monde
Ne connaissant pas son nom, je l'appelle Dao
A défaut d'autre nom, je le dirais grand
Grand pour dire qu'il s'écoule
S'écoulant, il s'étend au loin
À l'extrême lointain, il fait retour.


Citation 60  | 
Tao-tê-king, § 25, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7 

Autre traduction possible: "Un quelque chose était, non défini mais accompli Né avant Ciel-et-Terre Sans parole comme sans borne Indépendant inaltérable Se jouant partout sans fatigue En somme la Mère du monde Ne sachant pas son nom je le dénomme Voie Faute de mieux je le dis grand Grandeur signifie étendue Etendue, qu'on atteint au loin Atteindre au loin faire Retour."




L e Dao qui peut se dire n'est pas le Dao constant
Le nom qui peut le nommer n'est pas le nom constant
Sans-nom: commencement du Ciel-Terre
Ayant-nom: Mère des dix mille êtres
Ainsi dans le Sans-désir constant, considérons le germe
Dans l'Ayant-désir constant, considérons le terme.


Citation 58  | 
Tao-tê-king, § 1, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7 




L e ciel tourne t'il ?
La Terre est-elle fixe ?
Le soleil et la lune se disputent-ils leur place ?
Qui précède à tout cela ? Qui le coordonne ?
Qui, sans rien faire, lui confère impulsion et mouvement ?
Pensera t'on à un ressort, à un mobile à la marche inéluctable ?
Imaginera t'on que tout cela se meut et tourne sur soi-même sans pouvoir s'arrêter ?


Citation 57  | 
Zhuangzi, chap. XIV, traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap. 4 



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