Si le véritable bien était le corps, il nous faudrait être fâchés de l’aliénation de la chair sous le prétexte que lorsque la mort nous détache de celle-ci, nous perdons en même temps que le corps toute parenté au bien. Mais étant donné que le bien qui est au-delà de toute intelligence, et à l’image duquel nous sommes faits, est spirituel et incorporel, il serait logique de croire que, quand nous traversons la mort (cf. Jn 5,24; cf. I Jn 3,14) et devenons incorporels, nous nous approchons de cette nature qui est exempte de toute épaisseur corporelle, et qu’en ôtant comme un masque hideux notre enveloppe charnelle, nous remontons vers la beauté familière à la ressemblance de laquelle nous avons été formés au commencement, nous qui sommes faits à l’image du modèle. Or une telle pensée devrait être un sujet d’allégresse et non d'abattement, si l’on croit qu’après avoir rempli cette charge nécessaire, l’homme ne vit plus dans une chair étrangère : après avoir rendu à chacun des éléments la propriété qu’il avait quêtée auprès d’eux, il est retourné dans son foyer familier et naturel, qui est pur et incorporel.





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