Vistasp Yesht (Chapitre 21)
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(Version Charles de Harlez)



21. 52  
Celle à laquelle pensent au loin Mithra et Rashnu le juste, c'est la loi mazdéenne. Ceux-là sont hommes en y pensant, en l'accomplissant, en l'observant, l'enseignant, l'honorant, comme je le proclame devant vous. Fils d'une mère gestant pour l'heureux sort des Çairimas.
21. 53  
Récitation, chant du Gâthâ Vahistoisti. Salut, certes, fils Kava Huçrava, pur. Salut à celui, salut à quiconque, à qui veut le donner, Ahura-Mazda, maître souverain.
21. 54  
Où demeure son âme cette nuit ? Or, Ahura-Mazda répondit : Elle se pose là près de sa tête, ô fils Frashaostra, chantant le Gâthâ Ustavaiti, répétant le (souhait de) salut : salut à celui, salut à tout quelconque. La première nuit son âme demeure dans le Hûkhta (lieu de bonnes paroles) ; la seconde dans le Huvarsta (le bien-faire). La troisième aux chemins bifurcants.
21. 55  
Lorsque la troisième nuit s'est écoulée jusqu'au point du jour, ô fils Frashaostra, l'âme de l'homme juste arrive au [289] milieu de plantes. Il lui arrive (un parfum) apporté (des plantes). (Un souffle) parfumé, plus parfumé que tous les autres vents. (L'âme de l'homme juste) aspire ce souffle par le nez. Et il lui demande d'où souffle ce vent le plus parfumé que (j'aie) jamais (aspiré) de mes narines ?
21. 56  
De ce parfum, vient s'avançant vers lui sa propre nature sous la forme d'une jeune fille, belle, brillante, aux bras vermeils, forte, majestueuse, à la taille élancée et droite, au corps renommé par sa beauté, noble, de race illustre, de l'âge de quinze ans, plus brillante de corps que les plus brillantes créatures.
21. 57  
Or, l'âme du juste, lui adressant la parole, lui demande : Qui es-tu, toi, la plus belle des jeunes filles que j'aie jamais vue ?
21. 58  
Alors (sa propre nature) lui répond : Je suis, ô jeune homme, tes bonnes pensées, tes bonnes paroles et tes bonnes actions, la nature même de ton propre corps. Qui t'a faite de cette grandeur, de cette excellence, de cette beauté, avec une odeur si parfumée, ainsi triomphante, dominant tes ennemis, telle que (tu te présentes à moi) ? (C'est toi, ô jeune homme, qui m'as faite ainsi (formée de) ton bon penser, de ton bon parler, de ton bon agir, la nature de ton propre corps avec cette grandeur, cette excellence, cette beauté, cette odeur parfumée, cette force victorieuse triomphant des ennemis),
21. 59  
Lorsque, (là-bas), nous voyons pour toi (quelqu'un) pratiquant les feux de la magie, se rendant coupable de séduction ou repoussant violemment les demandes, ou faisant des abattis d'arbres, tu t'inclinais récitant les Gâthâs à haute voix, honorant les eaux pures (et le feu, fils d'Ahura-Mazda) et cherchant à satisfaire l'homme fidèle, venu de près ou de loin.
21. 60  
Ainsi tu m'as rendue, moi aimable déjà, plus aimable encore ; belle, plus belle encore ; (désirable, plus désirable encore) ; (j'étais) assise sur un siège élevé, (tu m'as fait) asseoir sur un siège plus élevé encore par ces bonnes pensées, par ces paroles saintes, par ces bonnes oeuvres. Ainsi les hommes après cela m'honoreront, moi Ahura-Mazda, honoré depuis longtemps déjà, et consulté.
21. 61  
L'âme du juste fait un premier pas et (le) pose dans le Humâta ; elle fait un second pas et le pose dans le Hûkhta ; elle [290] fait un troisième pas (et le pose dans le Huvarsta ; elle fait un quatrième pas l'âme du juste) et le pose au lieu des lumières sans commencement.
21. 62  
Un juste, mort auparavant, l'interrogeant, lui dit (Comment, ô juste), es-tu mort, comment es-tu venu des habitations où (vivent) les troupeaux, du lieu des unions prolifiques, du monde corporel, au monde spirituel ; du monde périssable au monde impérissable ? Comment le bonheur durable t'est-il advenu ?
21. 63  
Alors Ahura-Mazda (reprit) : Ne demande rien à cet homme que tu interroges, à lui qui est venu en cet (endroit du) chemin redoutable, horrible extrême à savoir, à la séparation du corps et de l'intelligence.
21. 64  
Des aliments qu'on lui apporte, ce qui est d'huile du printemps 42 est ce qui convient le mieux, après la mort, au jeune homme aux bonnes pensées, aux bonnes paroles, aux bonnes actions, à la règle de conduite sainte. C'est l'aliment (qui convient) après la mort à la femme qui a eu en plus grand nombre des pensées, des paroles et des actions saintes. C'est la nourriture de la femme qui a eu en plus grand nombre des pensées saintes, des paroles saintes, des bonnes actions, toujours bien dirigée, soumise à son chef, pure.
21. 65  
Réclamons (cela) Zarathustra-le-saint ! fils Kava Vîstâçpa... Vers quelle terre me dirigerai-je ? Dans quelle direction irai-je ? Ashem Vohû.


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