The Kitáb-i-Aqdas / Le Très-saint-livre
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191 Verses | Page 3 / 4
(Version éditions bahá’íes)



1. 100  
L’oeil de ma tendre bonté pleure douloureusement sur vous, car vous n’avez pas su reconnaître celui que vous appeliez jour et nuit, soir et matin. Ô peuple, avancez, le visage blanc comme neige et le coeur radieux, vers le lieu vermeil et béni où le Sadratu’l-Muntahá s’écrie : « En vérité, il n’est pas d’autre Dieu que moi, l’omnipotent Protecteur, l’Absolu ! »
1. 101  
Ô chefs religieux, qui parmi vous peut rivaliser avec moi en perspicacité ou en clairvoyance ? Où est celui qui osera se prétendre mon égal en parole ou en sagesse ? Non, par mon Seigneur, le TrèsMiséricordieux ! Tout sur terre passera, et voici le visage de votre Seigneur, le Tout-Puissant, le BienAimé.
1. 102  
Ô peuple, nous décrétons que la fin suprême et dernière de toute étude est la reconnaissance de celui qui est l’objet de tout savoir ; et pourtant, voyez comme vous avez laissé votre science vous dissimuler, comme par un voile, celui qui est l’Aurore de cette lumière, par qui chaque chose cachée fut révélée. Si seulement vous pouviez découvrir la source d’où se répand la splendeur de cette parole, vous rejetteriez les peuples du monde et tout ce qu’ils possèdent pour vous approcher de ce Siège de gloire suprêmement béni.
1. 103  
Dis : Voici en vérité le ciel où le Livre mère est précieusement gardé, si seulement vous pouviez le comprendre. Il est celui qui a incité le Rocher à crier et le Buisson ardent à élever la voix sur le mont dominant la Terre sainte et à proclamer : « Le royaume est à Dieu, le souverain Seigneur de tous, le Tout-Puissant, l’Aimant ! »
1. 104  
Nous n’avons fréquenté aucune école ni lu aucun de vos travaux. Prêtez l’oreille aux paroles de celui qui n’est pas érudit, paroles par lesquelles il vous appelle à Dieu, l’Éternel. Cela vaut mieux pour vous que de posséder tous les trésors de la terre, puissiez-vous le comprendre.
1. 105  
Quiconque interprète ce qui est envoyé du ciel de la révélation et en altère le sens évident fait, en vérité, partie de ceux qui pervertissent la parole sublime de Dieu et, selon le Livre lumineux, s’égarent.
1. 106  
Il vous est enjoint de vous couper les ongles, de vous laver chaque semaine dans une eau qui couvre votre corps et de vous nettoyer avec ce que vous aviez l’habitude d’utiliser. Veillez à ne pas omettre d’observer, par négligence, ce que vous prescrit celui qui est l’Incomparable, le Bienveillant. Plongezvous dans de l’eau propre. Il ne vous est pas permis de vous laver dans de l’eau qui a déjà servi. Restez à l’écart des bassins publics des bains persans ; quiconque approche de ces bains, même sans y entrer, peut en sentir l’odeur fétide. Évitez-les, ô peuple, et ne soyez pas de ceux qui acceptent ignominieusement de telles abjections. En vérité, ce sont des cloaques infectés et pollués, si vous êtes de ceux qui comprennent. Évitez de même les bassins malodorants dans les cours des maisons persanes, et soyez de ceux qui sont purs et sanctifiés. Nous désirons vraiment vous considérer comme des manifestations du paradis sur terre, afin que de vous s’exhale un parfum tel qu’il réjouira le coeur des favoris de Dieu. Si quelqu’un se lave en se versant l’eau sur le corps plutôt que de s’y plonger complètement, ce sera préférable pour lui et cela le dispensera du besoin de s’immerger. En vérité, le Seigneur désire vous rendre la vie plus facile ; c’est une de ses faveurs afin que vous soyez de ceux qui sont vraiment reconnaissants.
1. 107  
Il vous est interdit d’épouser les femmes de votre père. Par pure honte, nous répugnons de traiter du sujet des garçons. Craignez le Miséricordieux, ô peuples du monde ! Ne commettez pas ce qui vous est interdit dans notre sainte Tablette et ne soyez pas de ceux qui errent, distraits, dans le désert de leurs désirs.
1. 108  
Il n’est permis à personne de marmonner des versets sacrés aux yeux de tous en déambulant dans la rue ou sur la place du marché. Au contraire, s’il désire louer le Seigneur, qu’il le fasse dans les lieux édifiés à cet effet, ou chez lui. Cela s’accorde mieux à la sincérité et à la piété. Ainsi brille le soleil de notre commandement à l’horizon de notre parole. Bénis soient ceux qui obéissent.
1. 109  
Il est enjoint à chacun de rédiger un testament. Le testateur doit orner du Plus-Grand-Nom l’en-tête de ce document, y témoigner de l’unicité de Dieu dans l’Aurore de sa révélation et mentionner, suivant ses souhaits, ce qui est louable, afin que le texte témoigne pour lui dans les royaumes de la révélation et de la création, et soit un trésor auprès de son Seigneur, le Protecteur suprême, le Fidèle.
1. 110  
Toutes les fêtes atteignent leur apogée dans les deux plus grandes fêtes et dans les deux autres fêtes qui tombent les jours jumeaux. La première des plus grandes fêtes célèbre ces jours au cours desquels le Très-Miséricordieux répandit sur toute la création la gloire resplendissante de ses noms les plus excellents et de ses attributs les plus exaltés ; la seconde rappelle ce jour où nous avons suscité celui qui annonça à l’humanité la bonne nouvelle de ce nom, par lequel, les morts furent ressuscités et par lequel furent réunis tous ceux qui sont au ciel et sur la terre. Ainsi en est-il décrété par Celui qui ordonne, l’Omniscient.
1. 111  
Heureux celui qui aborde le premier jour du mois de Bahá, le jour que Dieu a consacré à ce grand Nom. Et béni celui qui en ce jour manifeste les dons généreux que Dieu lui a conférés. Il est, en vérité, de ceux qui témoignent de leur reconnaissance envers Dieu en agissant selon ce qui convient à la munificence du Seigneur, munificence qui englobe tous les mondes. Dis : ce jour est, en vérité, le couronnement de tous les mois et leur source, le jour où le souffle de vie se répand sur toutes les choses créées. Grande est la bénédiction de celui qui l’accueille avec une joie radieuse. Nous témoignons qu’il est vraiment parmi les bienheureux.
1. 112  
Dis : La Très-Grande-Fête est, en effet, la souveraine des fêtes. Souvenez-vous, ô peuple, des dons généreux que Dieu répand sur vous. Vous étiez plongés dans le sommeil et voyez : il vous revivifie par les brises de sa révélation et vous fait connaître sa voie évidente et droite.
1. 113  
En cas de maladie, consultez des médecins compétents ; nous ne rejetons pas l’usage des moyens matériels ; au contraire, nous le confirmons par cette Plume dont Dieu a fait l’aurore de sa cause glorieuse et resplendissante.
1. 114  
Dans le passé, Dieu avait conféré à chaque croyant le devoir de déposer au pied de notre trône des cadeaux précieux provenant de ses possessions. Maintenant, en signe de notre grâce, nous le relevons de cette obligation. Il est, en vérité, le Très-Généreux, le Munificent.
1. 115  
Béni celui qui, à l’aube, dirigeant ses pensées vers Dieu, occupé par son souvenir et suppliant son indulgence, tourne ses pas vers le Mashriqu’l-Adhkár, y entre et s’assied en silence pour écouter les versets de Dieu, le Souverain, le Puissant, le Très-Loué. Dis : tout bâtiment érigé dans une ville ou un village pour célébrer ma louange est un Mashriqu’l-Adhkár. Tel est le nom qui le désigne devant le trône de gloire, si vous êtes de ceux qui comprennent.
1. 116  
Ceux qui récitent les versets du Très-Miséricordieux dans les tons les plus mélodieux y percevront ce que la souveraineté de la terre et du ciel ne pourra jamais égaler. Émanant de ces versets, ils humeront la divine fragrance de mes mondes, mondes qu’aujourd’hui nul ne peut discerner à l’exception de ceux que cette sublime révélation dote d’une vue pénétrante. Dis : Ces versets attirent les coeurs purs vers ces mondes spirituels que ne peuvent exprimer les mots ni suggérer les allusions. Bénis ceux qui prêtent l’oreille.
1. 117  
Ô mon peuple, soutenez mes serviteurs choisis qui se lèvent pour me mentionner parmi mes créatures et pour exalter ma parole dans tout mon royaume. Ils sont vraiment les étoiles du ciel de ma sollicitude et les lampes de ma providence pour toute l’humanité. Mais n’est pas de moi celui dont les paroles contredisent ce que révèlent mes saintes Écritures. Prenez garde de ne pas suivre n’importe quel impie prétentieux. Ces Écritures sont ornées du sceau de celui qui fait se lever l’aube, qui élève la voix entre ciel et terre. Tenez-vous fermement à cette poignée sûre et à la corde de ma cause puissante et inattaquable.
1. 118  
Le Seigneur permet à celui qui le désire d’apprendre diverses langues du monde afin de délivrer le message de la cause de Dieu en Orient et en Occident, et de le mentionner parmi toutes les phratries et tous les peuples du monde, pour que les coeurs soient ranimés, et revivifiés les os tombant en poussière.
1. 119  
Il est inadmissible que l’homme, qui fut doté de raison, consomme ce qui la lui dérobe. Au contraire, il lui convient de se comporter d’une manière digne de sa condition d’homme et non de suivre les errements des insouciants et des négligents.
1. 120  
Ornez votre tête des lauriers de l’honnêteté et de la fidélité, votre coeur de la parure de la crainte de Dieu, votre langue de la sincérité absolue et votre corps du vêtement de la courtoisie. En vérité, ce sont les ornements qui siéent au temple humain, si vous êtes de ceux qui réfléchissent. Ô peuple de Bahá, tenez fermement la corde de la soumission à Dieu, le Vrai ; ainsi dans la Tablette préservée, votre condition sera évidente, votre nom inscrit et conservé, votre rang élevé et votre mémoire exaltée. Prenez garde que les habitants de la terre ne vous empêchent d’atteindre ce rang glorieux et exalté. C’est ainsi que nous vous exhortons dans la plupart de nos épîtres, comme nous le faisons dans celle-ci, notre sainte Tablette sur laquelle rayonne le soleil des lois du Seigneur votre Dieu, le Puissant, le Très-Sage.
1. 121  
Quand l’océan de ma présence aura reflué et que le Livre de ma révélation sera achevé, tournez votre visage vers celui qui est le Dessein de Dieu, celui qui est la Branche issue de cette antique Racine.
1. 122  
Considérez l’étroitesse d’esprit des hommes. Ils demandent ce qui leur est nuisible et rejettent ce qui leur est profitable. Ils sont vraiment de ceux qui s’égarent. Nous en trouvons quelques-uns qui désirent la liberté et s’en font gloire. De tels hommes sont plongés dans les abîmes de l’ignorance.
1. 123  
La liberté conduit inéluctablement à la sédition dont nul ne peut étouffer les flammes. Ainsi vous prévient le Juge, l’Omniscient. Sachez que l’animal est l’incarnation et le symbole de la liberté. Ce qui convient à l’homme, c’est de se soumettre à ces contraintes qui le protégeront de sa propre ignorance et le garderont du mal causé par les semeurs de discorde. La liberté pousse l’homme à dépasser les limites de la bienséance et à porter atteinte à la dignité de sa condition. Elle l’abaisse au dernier degré de la dépravation et de la méchanceté.
1. 124  
Considérez les hommes comme un troupeau de brebis qui a besoin d’un berger pour le protéger. Voilà la vérité, l’indubitable vérité. Nous approuvons la liberté dans certaines circonstances ; dans d’autres, nous refusons de l’approuver. Nous sommes, en vérité, l’Omniscient.
1. 125  
Dis : La vraie liberté pour l’homme consiste à se soumettre à mes commandements, pour peu que vous le sachiez. Si les hommes observaient ce que nous leur avons envoyé du ciel de la révélation, ils atteindraient certainement à la liberté parfaite. Heureux l’homme qui a compris le dessein de Dieu dans tout ce qu’il a révélé du ciel de sa volonté, laquelle imprègne toutes choses créées. Dis : La liberté qui vous est profitable ne se trouve nulle part, si ce n’est dans la sujétion complète envers Dieu, l’éternelle Vérité. Quiconque a goûté à sa douceur refusera de l’échanger pour tout l’empire de la terre et du ciel.
1. 126  
Dans le Bayán, il vous était interdit de nous poser des questions. Le Seigneur lève maintenant cette interdiction afin que vous soyez libres de poser les questions que vous jugez nécessaires, mais pas ces questions futiles sur lesquelles les hommes du passé avaient l’habitude de s’étendre. Craignez Dieu et soyez de ceux qui sont vertueux ! Demandez ce qui vous profitera dans la cause de Dieu et son empire, car les portes de sa tendre compassion ont été ouvertes à tous ceux qui habitent au ciel et sur terre.
1. 127  
Le nombre de mois dans une année est fixé à dix-neuf dans le Livre de Dieu. Le premier d’entre eux est orné de ce nom qui domine toute la création.
1. 128  
Le Seigneur décrète que les défunts soient enterrés dans des cercueils de cristal, de pierre dure et résistante ou de bois durable et de qualité, et qu’une bague gravée soit passée à leur doigt. Il est, en vérité, l’Ordonnateur suprême, Celui qui est informé de tout.
1. 129  
L’inscription sur cette bague disait, pour les hommes : « À Dieu appartient tout ce qui est au ciel et sur la terre, et tout ce qui est entre les deux. Dieu, en vérité, connaît toutes choses », et pour les femmes : « À Dieu appartient l’empire sur les cieux et la terre et sur tout ce qui est entre les deux. Dieu, en vérité, a pouvoir sur toutes choses ». Ces versets avaient été révélés dans le passé, mais voici que le Point du Bayán s’exclame à voix haute : « Ô Bien-Aimé des mondes ! révèle à leur place les mots qui répandront le parfum de tes faveurs bienveillantes sur toute l’humanité. Nous annonçons à tous qu’un seul mot de toi surpasse tout ce qui est révélé dans le Bayán. Tu as en effet le pouvoir de faire ce qui te plaît. Ne prive pas tes serviteurs des inépuisables faveurs de l’océan de ta miséricorde ! Tu es vraiment celui dont la grâce est infinie. » Voyez ! Nous avons entendu son appel et nous réalisons maintenant son voeu. Il est, en vérité, le Bien-Aimé, Celui qui répond aux prières. Il est préférable pour les hommes et les femmes que l’on grave sur leur bague funéraire ce verset que Dieu révèle à l’instant. Assurément nous sommes l’Ordonnateur suprême : « Je suis venu(e) de Dieu et je retourne à lui, détaché(e) de tout sauf de lui, me tenant fermement à son nom, le Miséricordieux, le Compatissant. » Ainsi le Seigneur choisit qui il veut pour lui accorder un bienfait venant de sa présence. Il est, en vérité, le Dieu de puissance et de pouvoir.
1. 130  
De plus, le Seigneur décrète que le défunt doit être enveloppé dans cinq pièces de soie ou de coton. Pour ceux dont les moyens sont limités, une seule pièce d’une de ces matières suffira. Ainsi l’ordonne celui qui est l’Omniscient, l’Informé. Il vous est interdit de transporter le corps du défunt à une distance de plus d’une heure de trajet de la cité. Il faut plutôt être enterré, avec une sérénité rayonnante dans un lieu proche.
1. 131  
Dieu lève les restrictions sur les voyages imposées par le Bayán. Il est, en vérité, l’Indépendant. Il fait comme il lui plaît et il ordonne ce qu’il veut.
1. 132  
Ô peuples du monde ! Prêtez l’oreille à l’appel du Seigneur des noms, qui vous proclame depuis son séjour dans la Très-Grande-Prison : « En vérité, il n’est de Dieu que moi, le Puissant, le Fort, le Conquérant, le Suprême, l’Omniscient, le Très-Sage. » En vérité, il n’est de Dieu que lui, l’omnipotent Souverain des mondes. Si telle était sa volonté, d’un seul mot procédant de sa présence, il prendrait possession de toute l’humanité. Prenez garde ! acceptez sans hésiter cette Cause, une Cause devant laquelle s’inclinent l’Assemblée céleste et les habitants des Cités des noms. Craignez Dieu et ne soyez pas de ceux qui en sont séparés comme par un voile. Brûlez ces voiles par le feu de mon amour et dissipez les brumes des vaines imaginations grâce au pouvoir de ce nom par lequel nous avons soumis la création tout entière.
1. 133  
Magnifiez et exaltez les deux maisons dans les lieux jumeaux sacrés, ainsi que les autres sites où le trône de votre Seigneur, le Très-Miséricordieux, fut établi. Ainsi vous commande le Seigneur de tout coeur éclairé.
1. 134  
Veillez à ce que les soucis et les préoccupations de ce monde ne vous empêchent pas d’observer ce que vous enjoint celui qui est le Puissant, le Fidèle. Soyez parmi les hommes la personnification d’une fermeté telle que les doutes de ceux qui n’ont pas cru en lui lorsqu’il s’est manifesté investi d’une puissance souveraine ne vous détournent pas de Dieu. Prenez garde que rien dans le Livre ne vous empêche d’écouter le Livre vivant qui proclame cette vérité : « Certes, il n’est de Dieu que moi, l’infiniment Parfait, le Très-Loué. » Considérez d’un oeil équitable celui qui est descendu du ciel de la volonté et du pouvoir divins, et ne soyez pas de ceux qui agissent injustement.
1. 135  
Ensuite, souvenez-vous des paroles qui jaillirent de la plume de celui qui fut mon héraut, en hommage à cette révélation, et considérez ce que les mains des oppresseurs ont perpétré tout au long de mes jours. Certes, ils sont comptés parmi les égarés. Il a dit : « Si vous parveniez en présence de celui que nous rendrons manifeste, suppliez que Dieu vous accorde, en sa bonté, qu’il daigne s’asseoir parmi vous, car ce seul acte suffirait à vous conférer un honneur incomparable et sans pareil. S’il buvait une coupe d’eau chez vous, cela aurait pour vous des conséquences plus grandes que si vous aviez offert à toute âme, que dis-je, à toute chose créée, l’eau de sa propre vie. Sachez-le, ô vous, mes serviteurs ! »
1. 136  
C’est avec de telles paroles que mon précurseur célébra mon Être, si vous pouviez le comprendre. Quiconque réfléchit à ces versets et découvre les perles cachées qui y sont enchâssées pourra y sentir, par la vertu de Dieu, la fragrance du Très-Miséricordieux s’élevant de cette prison. De tout son coeur, il se hâtera vers lui avec un désir si ardent que les armées de la terre et du ciel seraient incapables de l’en empêcher. Dis : Voici une révélation autour de laquelle tournent toutes les preuves et tous les témoignages. Ainsi vous le révèle votre Seigneur, le Dieu de miséricorde, si vous êtes de ceux qui jugent bien. Dis : C’est l’essence même de toutes les Écritures insufflée dans la Plume du Très-Haut, provoquant la stupeur de tous les êtres créés à l’exception de ceux qui sont envoûtés par les douces brises de ma miséricorde et les saveurs délicates de mes bienfaits, qui ont imprégné toute la création.
1. 137  
Ô peuple du Bayán ! craignez l’infiniment Miséricordieux et considérez ce qu’il révéla dans un autre passage. Il a dit : « La Qiblih est, en vérité, Celui-que-Dieu-rendra-manifeste ; quand il se déplace, la Qiblih se déplace jusqu’à ce qu’il repose. » Ainsi en décida l’Ordonnateur suprême lorsqu’il voulut mentionner cette très grande Beauté. Méditez sur ceci, ô peuple, et ne soyez pas de ceux qui errent égarés dans le désert de l’erreur. Si vous le rejetez, aveuglés par vos chimères, où est donc la Qiblih vers laquelle vous vous tournerez, ô assemblée de négligents ? Méditez ce verset et, devant Dieu, jugez avec équité afin de pouvoir glaner les perles des mystères de l’océan qui s’enfle en mon nom, le TrèsGlorieux, le Très-Haut.
1. 138  
Que personne en ce jour ne s’en tienne à autre chose qu’à ce qui est manifesté dans cette révélation. Tel est, depuis toujours et à jamais, le décret de Dieu, un décret qui ornait déjà les Écritures des messagers du passé. Tel est, depuis toujours et à jamais, l’avertissement du Seigneur, avertissement qui embellit le préambule du Livre de la vie, si seulement vous pouviez le comprendre. Tel est, depuis toujours et à jamais, le commandement du Seigneur. Veillez à ne pas lui préférer le parti de l’ignominie et de l’avilissement. Rien en ce jour ne peut vous être utile si ce n’est Dieu, et il n’y a aucun refuge vers lequel fuir si ce n’est lui, l’Omniscient, le Très-Sage. Quiconque me connaît, connaît le but de tout désir, et quiconque se tourne vers moi, se tourne vers l’objet de toute adoration. Voilà ce qui est inscrit dans le Livre, et voilà ce qui est décrété par Dieu, le Seigneur de tous les mondes. Il est préférable de lire ne futce qu’un seul verset de ma révélation plutôt que de lire les écritures des générations d’hier et d’autrefois. Voici la parole du Très-Miséricordieux, si seulement vous aviez des oreilles pour entendre ! Dis : Voici l’essence de la connaissance, si seulement vous pouviez le comprendre.
1. 139  
Et maintenant, considérez ce qui fut révélé dans un autre passage encore dans l’espoir que vous abandonniez vos propres idées et vous tourniez vers Dieu, le Seigneur de l’existence. Il [nota : Le Báb] dit : « Épouser quelqu’un qui ne croit pas au Bayán est illégitime. Dans un mariage, si l’un des époux embrasse cette Cause, ses possessions deviennent illicites pour l’autre partenaire, jusqu’à ce que celui-ci se convertisse. Cette loi, pourtant, ne prendra effet qu’après l’apparition de la cause de celui qu’en vérité nous rendrons manifeste, ou de ce qui a déjà été révélé en toute justice. En attendant, vous êtes libres d’épouser qui vous voulez en espérant que, par ce moyen, vous puissiez exalter la cause de Dieu. » Ainsi le Rossignol chanta une mélodie suave sur la branche céleste en louange de son Seigneur, le Très-Miséricordieux. Heureux ceux qui écoutent.
1. 140  
Ô peuple du Bayán ! je vous adjure par votre Seigneur, le Dieu de miséricorde, de considérer d’un oeil équitable cette parole qui fut envoyée par le pouvoir de vérité, et de ne pas être de ceux qui voient le témoignage de Dieu et pourtant le nient et le rejettent. Ils sont de ceux qui périront assurément. Dans ce verset, le Point du Bayán indique clairement que ma cause sera élevée au-dessus de la sienne ; tout esprit juste et perspicace en témoignera. Comme vous pouvez le certifier en ce jour, son élévation est telle qu’elle est indéniable, sauf pour ceux dont les yeux sont enivrés par cette vie mortelle et qu’un châtiment humiliant attend dans la vie à venir.
1. 141  
Dis : Par la justice de Dieu ! je [nota : Le Báb] suis en vérité son Bien-Aimé et, en cet instant, il écoute ces versets qui descendent du ciel de la révélation et déplore les injustices que vous avez commises en ces jours. Craignez Dieu et ne rejoignez pas l’agresseur. Dis : Ô peuple, si vous deviez choisir de ne pas croire en lui [nota : Bahá’u’lláh], abstenez-vous au moins de vous dresser contre lui. Par Dieu ! suffisent les armées de la tyrannie qui se liguent contre lui !
1. 142  
En vérité, il [nota : Le Báb] révéla certaines lois afin qu’en cette dispensation, la Plume du Très-Haut n’ait à se mouvoir que pour glorifier son propre rang transcendant et sa beauté la plus resplendissante. Mais puisque nous avons désiré vous témoigner notre bienveillance, nous avons, par le pouvoir de vérité, présenté ces lois avec clarté, et nous avons tempéré ce que nous désirons vous voir observer. Il est, en vérité, le Munificent, le Généreux.
1. 143  
Il [nota : Le Báb] vous a fait connaître auparavant ce qui serait prononcé par cette Aurore de la sagesse divine. Il dit, et sa parole est vérité : Il [nota : Bahá’u’lláh] est celui qui proclame en toutes circonstances : « En vérité, il n’est d’autre Dieu que moi, l’Unique, l’Incomparable, l’Omniscient, l’Informé. » C’est un rang que Dieu assigne exclusivement à cette sublime, cette unique et merveilleuse révélation. C’est un gage de sa faveur généreuse, si vous êtes de ceux qui comprennent, et un signe de son décret irrésistible. C’est son nom le plus grand, sa parole la plus exaltée et l’aurore de ses titres les plus excellents, si vous pouviez le comprendre. Plus encore, par lui toutes les sources, tous les orients de la providence divine sont rendus manifestes. Réfléchissez, ô peuple, à ce qui a été révélé en toute vérité; méditez sur cela et ne soyez pas des transgresseurs.
1. 144  
Fréquentez toutes les religions dans l’amitié et la concorde afin qu’elles hument les doux effluves de Dieu venant de vous. Prenez garde que ne vous subjugue la flamme de l’ignorance stupide qui règne parmi les hommes. Tout procède de Dieu et tout à lui retourne. Il est la source de toute chose et en lui finit toute chose.
1. 145  
Veillez à ne pas entrer dans une maison en l’absence de son propriétaire, sauf avec sa permission. Comportez-vous avec bienséance en toutes circonstances et ne soyez pas comptés parmi les égarés.
1. 146  
Il vous a été enjoint de purifier vos moyens d’existence et autres choses semblables par le paiement de la zakát. Celui qui révèle des versets la prescrit dans cette Tablette exaltée. Si c’est la volonté et le dessein de Dieu, nous dévoilerons sous peu son taux d’imposition. En vérité, il explique ce qu’il désire en vertu de ce qu’il sait. Il est vraiment l’Omniscient et le Très-Sage.
1. 147  
Il est illicite de mendier et il est interdit de donner au mendiant. Il est enjoint à tous de gagner sa vie, et, quant à ceux qui en sont incapables, il incombe aux mandataires de Dieu et aux riches de prendre des mesures adéquates à leur égard. Observez les lois et les commandements de Dieu, et même, protégez-les comme la prunelle de vos yeux et ne soyez pas de ceux qui subissent une perte cruelle.
1. 148  
Il vous est interdit dans le Livre de Dieu de vous impliquer dans des conflits et des disputes, de frapper quelqu’un, ou de commettre tout autre acte qui attriste le coeur et l’âme. Précédemment, le Seigneur de l’humanité avait prescrit une amende de dix-neuf mithqál d’or à quiconque avait causé de la peine à autrui. Mais dans cette dispensation, il vous en affranchit et vous exhorte à faire preuve de droiture et de piété. Tel est l’ordre qu’il vous donne dans cette Tablette resplendissante. Ne souhaitez pas aux autres ce que vous ne souhaitez pas à vous-mêmes. Craignez Dieu et ne soyez pas gonflés d’orgueil. Vous êtes tous créés d’eau et à la poussière vous retournerez. Méditez sur la fin qui vous attend et n’empruntez pas les voies de l’oppresseur. Prêtez l’oreille aux versets de Dieu que vous récite celui qui est l’Arbre sacré. Ils sont assurément la balance infaillible établie par Dieu, le Seigneur de ce monde et de l’autre. Par eux, l’âme de l’homme prend son envol vers l’Aurore de la révélation, et le coeur de chaque vrai croyant est inondé de lumière. Telles sont les lois que Dieu vous enjoint de suivre, tels sont les commandements qui vous sont prescrits dans sa sainte Tablette. Obéissez-leur dans la joie et l’allégresse, c’est ce qui est le mieux pour vous, si seulement vous le saviez.
1. 149  
Récitez les versets de Dieu chaque matin et chaque soir. Quiconque omet de les réciter n’est fidèle ni à l’alliance de Dieu ni à son pacte et quiconque, en ce jour, se détourne de ces versets sacrés est de ceux qui se sont détournés de Dieu de toute éternité. Craignez Dieu, ô mes serviteurs, tous sans exception. Ne vous enorgueillissez pas de longues lectures de versets, ou d’une multitude d’actes pieux de jour ou de nuit ; car mieux vaut pour un homme de lire un seul verset avec une joie radieuse que de lire avec lassitude tous les Livres saints de Dieu, le Secours, l’Absolu. Lisez les versets sacrés dans la mesure où vous ne succombez pas à la langueur et à l’abattement. N’imposez pas à votre âme ce qui l’ennuiera et l’accablera, mais plutôt ce qui l’éclairera et l’élèvera, afin qu’elle s’envole sur les ailes des versets divins vers l’Orient de ses signes évidents ; cela vous rapprochera de Dieu, si seulement vous le compreniez.


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