La Violence
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17 Verses | Page 1 / 1
(Version Pali)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)


10. 129  
na antalikkhe na samudda-majjhe na pabbataanaM vivaraM pavissa
na vijjatii so jagati-ppadeso yattha-TThitaM naRppasaheyya machchu.
- Tout le monde tremble devant la violence, tout le monde tremble devant la mort. Qu’on fasse ce qu’on voudrait que fît autrui ; qu’on ne tue point ; qu’on ne fasse point tuer. (Ⅳ)
10. 130  
sabbe tasanti daNDassa sabbesaM jiivitaM piyaM
attaanaM upamaM katvaa na haneyya na ghaataye.
- Tout le monde tremble devant la violence, à tout le monde la vie est chère. Qu’on fasse ce qu’on voudrait que fît autrui ; qu’on ne tue point, qu’on ne fasse point tuer[1]. (Ⅳ)
- Prout vultis ut faciant vobis homines, et vos facite illis similiter (Luc, VI, 31). (Ⅴ)
10. 131  
sukha-kaamaani bhuutaani yo daNDena vihiMsati
attano sukham esaano pechcha so na labhate sukhaM.
- Les êtres aspirent après le bonheur. Celui dont la violence les maltraite, quelque désireux qu’il soit de bonheur pour lui-même, n’en goûte point après sa mort. (Ⅳ)
10. 132  
sukha-kaamaani bhuutaani yo daNDena na vihiMsati
attano sukham esaano pechcha so labhate sukhaM.
- Les êtres aspirent après le bonheur. Celui dont la violence ne les maltraite pas, goûte, après sa mort, le bonheur dont il était désireux pour lui-même ! (Ⅳ)
10. 133  
maa'vocha pharusaM kañchi vuttaa paTivadeyyu taM
dukkhaa hi saarambha-kathaa paTi daNDaa phuseyyu taM.
- Ne dis d’injures à personne : tes interlocuteurs te répondraient sur le même ton. Douloureux pour toi serait cet échange d’injures, car on te rendrait coup pour coup. (Ⅳ)
10. 134  
sache n'eresi attaanaM kaMso upahato yathaa
esa patto'si nibbaanaM saarambho te na vijjati.
- Si tu es devenu insensible comme une trompette brisée, tu as atteint le Nirvâna. Les altercations n’existent plus pour toi. (Ⅳ)
10. 135  
yathaa daNDena gopaalo gaavo paajeti gocharaM
evaM jaraa cha machchu cha aayuM paajenti paaNinaM.
- De même qu’avec son bâton le bouvier pousse les bœufs vers l’étable, de même la vieillesse et la mort poussent devant elles la vie des hommes. (Ⅳ)
10. 136  
atha paapaani kammaani karaM baalo na bujjhati
sehi kammehi dummedho aggi-daDDho va tappati.
- En faisant le mal, le sot ne s’éveille point. L’insensé est consumé par ses propres actions, comme un homme brûlé par le feu. (Ⅳ)
10. 137  
yo daNDena adaNDesu appaduTThesu dussati
dasannam aññataraM ThaanaM khippam eva nigachchhati.
- Celui qui, usant de violence à l’égard de ceux qui n’en usent pas, fait du mal à ceux qui n’en font pas, — celui-là arrive fatalement et bien vite à l’un des dix états suivants : (Ⅳ)
10. 138  
vedanaM pharusaM jaaniM sariirassa cha bhedanaM
garukaM vaa pi aabaadhaM chitta-kkhepaM va paapuNe.
- Une cruelle douleur, une perte, une mutilation corporelle, un tourment plus dur encore, ou la dissipation de sa pensée, voilà ce qui peut lui arriver ; (Ⅳ)
10. 139  
raajato vaa upasaggaM abbhakkhaanaM cha daaruNaM
parikkhayaM va ñaatiinaM bhogaanaM va pabhanguraM.
- Ou l’intervention du roi, ou une accusation terrible, ou la mort de ses parents, ou l’anéantissement de ses richesses. (Ⅳ)
10. 140  
atha v'aassa agaaraani aggi Dahati paavako
kaayassa bhedaa duppañño nirayaM so'papajjati.
- Ou bien le feu, qui purifie tout, consume ses maisons. Après la désagrégation des éléments qui constituent son corps, l’insensé tombe dans l’enfer ; (Ⅳ)
10. 141  
na nagga-chariyaa na jaTaa na pankaa
naa'naasakaa thaNDila-saayikaa vaa
rajo-jallaM ukkuTika-ppadhaanaM
sodhenti machchaM avitiNNa-kankhaM.
- Ce ne sont ni la nudité[2], ni les cheveux tressés, ni la saleté, ni le jeûne, ni l’habitude de coucher sur la dure, ni un enduit de poussière, ni une posture immobile, qui purifient le mortel qui n’a point triomphé de la concupiscence. (Ⅳ)
- Condamnation des habitudes brâhmaniques. Buddha ne voulait point de γυμνοσοφισταὶ parmi ses fidèles. (Ⅴ)
10. 142  
alankato che pi samaM chareyya
santo danto niyato brahma-chaarii
sabbesu bhuutesu nidhaaya daNDaM
so braahmaNo so samaNo sa bhikkhu.
- Même paré avec luxe, si l’on vit dans la quiétude, calme, dompté, maîtrisé, chaste, ne faisant de mal à aucun être, on est un Brâhmana, un Çramana, un Bhixu. (Ⅳ)
10. 143  
hirii-nisedho puriso kochi lokasmiM vijjati
yo nindaM apabodheti asso bhadro kasaam iva.
- Y a-t-il en ce monde un homme assez timide et assez retenu pour connaître aussi peu l’injure que le coursier vigoureux connaît le fouet ? Comme un coursier vigoureux au contact du fouet, soyez ardents et rapides. (Ⅳ)
10. 144  
asso yathaa bhadro kasaa-niviTTho aataapino saMvegino bhavaatha
saddhaaya siilena cha viiriyena cha samaadhinaa dhamma-vinichchhayena cha
sampanna-vijjaa-charaNaa patissataa jahissatha dukkham idaM anappakaM.
- C’est par la foi, par la vertu, par l’énergie, par la méditation, par la certitude que donne la Loi, par la perfection dans la science et dans la conduite, par la persévérance, que vous vous soustrairez à cette grande douleur. (Ⅳ)
10. 145  
udakaM hi nayanti nettikaa usu-kaaraa namayanti tejanaM
daaruM namayanti tachchhakaa attaanaM damayanti subbataa.
- À leur guise, les constructeurs d’aqueducs dirigent l’eau, les faiseurs d’arcs plient l’arc, les charpentiers courbent le bois : c’est d’eux-mêmes que viennent à bout ceux qui sont fidèles à leurs vœux. (Ⅳ)


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