Le Buddha (l’Éveillé)
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18 Verses | Page 1 / 1
(Version Pali)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)


14. 179  
yassa jitaM n'aavajiiyati jitaM yassa no yaati kochi loke
taM buddham ananta-gocharaM apadaM kena padena nessatha.
- Celui dont la victoire ne devient point une défaite, que nul n’arrive à vaincre en ce monde, ce Buddha, au domaine infini, qui ne suit plus de voie, dans quelle voie l’entraîneriez-vous ? (Ⅳ)
14. 180  
yassa jaalinii visattikaa taNhaa n'atthikuhiñchi netave
taM buddham ananta-gocharaM apadaM kena padena nessatha.
- Celui que n’entraîne plus nulle part le désir aux mailles serrées et au poison violent, ce Buddha, au domaine infini, qui ne suit plus de voie, dans quelle voie l’entraîneriez-vous ? (Ⅳ)
14. 181  
ye jhaana-pasutaa dhiiraa nekkhamm'uupasame rataa
devaa pi tesaM pihayanti sambuddhaanaM satiimataM.
- Ceux qui, plongés dans la méditation, fermes, se complaisent dans le calme de l’inaction, ces sages, ces savants, arrivés à la bodhi[1] parfaite, les dieux eux-mêmes envient leur sort. (Ⅳ)
- La bodhi, la science parfaite, l’état intellectuel de Buddha. (Ⅴ)
14. 182  
kichchho manussa-paTilaabho kichchhaM machchaana jiivitaM
kichchhaM saddhamma-ssavanaM kichchho buddhaanam uppaado.
- Ce n’est point sans peine qu’on vient au monde. Ce n’est point sans peine que vivent les mortels. Ce n’est point sans peine qu’on entend prêcher la bonne Loi. Ce n’est point sans peine que se produisent les Buddhas. (Ⅳ)
14. 183  
sabba-paapassa akaraNaM kusalassa upasampadaa
sa-chitta-pariyodapanaM etaM buddhaana saasanaM.
- S’abstenir de tout mal, faire le bien, purifier sa pensée, tels sont les commandements des Buddhas. (Ⅳ)
14. 184  
khantii paramaM tapo titikkhaa
nibbanaM paramaM vadanti buddhaa
na hi pabbajito par'uupaghaatii
samaNo hoti paraM viheThayanto.
- « L’indulgence est l’austérité par excellence ; la patience, le Nirvâna par excellence », disent les Buddhas. Celui-là n’est pas un Pravarjita[2], qui fait du mal à autrui. Celui-là n’est pas un Çramana qui fait de la peine à autrui. (Ⅳ)
- Pravarjita, qui va de porte en porte (pour mendier). Çramana, qui vit purement. (Ⅴ)
14. 185  
anuupavaado anuupaghaato paatimokkhe cha saMvaro
mattaññutaa cha bhattasmiM pantaM cha sayan'aasanaM
adhichitte cha aayogo etaM buddhaana saasanaM.
- S’abstenir de paroles mauvaises, et de mauvais traitements, se cantonner dans l’émancipation, être sobre en fait d’aliments, s’asseoir et se coucher à l’écart, se plonger dans la plus profonde méditation, tels sont les commandements des Buddhas. (Ⅳ)
14. 186  
na kahaapaNa-vassena titti kaamesu vijjati
app'assaadaa dukhaa kaamaa iti viññaaya paNDito.
- Une pluie d’or n’assouvirait même pas la soif des jouissances. « Peu de douceur, beaucoup d’amertume, voilà leur fait ». Celui qui pense ainsi est un sage. (Ⅳ)
14. 187  
api dibbese kaamesu ratiM so n'aadhigachchhati
taNha-kkhaya-rato hoti sammaa-sambuddha-saavako.
- Ce n’est point même dans le désir des jouissances célestes, c’est dans l’anéantissement du désir qu’il place son bonheur, le disciple arrivé à la bodhi parfaite. (Ⅳ)
14. 188  
bahuM ve saraNaM yanti pabbataani vanaani cha
aaraama-rukkha-chetyaani manussaa bhaya-tajjitaa.
- Les hommes tremblant de peur cherchent un refuge partout, dans les montagnes et dans les forêts, dans les jardins, et sous les arbres consacrés. (Ⅳ)
14. 189  
n'etaM kho saraNaM khemaM n'etaM saraNam uttamaM
n'etaM saraNam aagamma sabba-dukkhaa pamuchchati.
- Ce n’est point là un refuge sûr. Ce n’est point là le refuge suprême. Ce n’est point dans ce refuge qu’on trouve l’affranchissement de toute douleur. (Ⅳ)
14. 190  
yo cha buddhaM cha dhammaM cha sanghaM cha saraNaM gato
chattaari ariya-sachchaani samma-ppaññaaya passati.
- Celui qui cherche un refuge dans le Buddha, dans la Loi et dans la Communauté, celui-là voit, avec les yeux de la Science Parfaite, les quatre vérités sublimes : (Ⅳ)
14. 191  
dukkhaM dukkha-samuppaadaM dukkhassa cha atikkamaM
ariyaM ch'aTThangikaM maggaM dukkh'uupasama-gaaminaM.
- La douleur, l’origine de la douleur, la cessation de la douleur, et la voie sainte aux huit embranchements qui mène à l’apaisement de la douleur. (Ⅳ)
14. 192  
etaM kho saraNaM khemaM etaM saraNam uttamaM
etaM saraNam aagamma sabba-dukkhaa pamuchchati.
- Voilà un refuge sûr. Voilà le refuge suprême. Voilà le refuge où l’on trouve l’affranchissement de toute douleur. (Ⅳ)
14. 193  
dullabo puris'aajañño na so sabbattha jaayati
yattha so jaayati dhiiro taM kulaM sukham edhati.
- Difficile à rencontrer est un homme au-dessus du commun, et cet homme-là ne naît point en tout lieu. Lorsqu’il naît, la prospérité de sa famille s’accroît. (Ⅳ)
14. 194  
sukho buddhaanam uppaado sukhaa saddhamma-desanaa
sukhaa sanghassa saamaggii samaggaanaM tapo sukho.
- C’est un bonheur, quand se produisent des Buddhas. C’est un bonheur que l’exposition de la vraie Loi. C’est un bonheur, lorsque l’accord règne dans la Communauté. C’est un bonheur que les austérités pratiquées dans une semblable communauté ! (Ⅳ)
14. 195  
puuj'aarahe puujayato buddhe yadi va saavake
papañcha-samatikkante tiNNa-soka-pariddave.
- Celui qui vénère ceux qui sont dignes de l’être, Buddhas ou disciples, ceux qui évitent l’erreur, et qui ont traversé le courant douloureux ; (Ⅳ)
14. 196  
te taadise puujayato nibbute akuto-bhaye
na sakkaa puññaM sankhaatuM im'ettam api kenachi.
- Celui qui vénère de tels hommes, désormais affranchis de tout, et sans crainte d’aucune sorte, — celui-là, personne ici-bas ne serait capable d’évaluer ses mérites. (Ⅳ)


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