La Colère
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14 Verses | Page 1 / 1
(Version Pali)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)


17. 221  
kodhaM jahe vippajaheyya maanaM
saMyojanaM sabbam atikkameyya
taM naama-ruupasmim asajjamaanaM
akiñchanaM n'aanupatanti dukkhaa.
- Qu’on se débarrasse de la colère ! Qu’on se débarrasse de l’orgueil ! Qu’on secoue tous ses liens ! Celui qui n’a plus d’attachement pour « le nom et la forme[1] », qui ne possède absolument rien, — celui-là, la douleur ne court plus après lui. (Ⅳ)
- « Le nom et la forme », ce qui constitue les objets sensibles. (Ⅴ)
17. 222  
yo ve uppatitaM kodhaM rathaM bhantaM va vaaraye
tam ahaM saarathiM bruumi rasmi-ggaaho itaro jano.
- Celui dont la colère s’est donné carrière, mais qui la contient comme un char en marche, — celui-là, je le dis un cocher. Le reste des hommes tient simplement les rênes. (Ⅳ)
17. 223  
akkodhena jine kodhaM asaadhuM saadhunaa jine
jine kadariyaM daanena sachchen'aalika-vaadinaM.
- C’est par la douceur qu’il faut vaincre la colère ; par le bien qu’il faut vaincre le mal ; par la libéralité, l’avarice ; par la vérité, le mensonge. (Ⅳ)
17. 224  
sachchaM bhaNe na kujjheyya dajjaa appam pi yaachito
etehi tiihi Thaanehi gachchhe devaana santike.
- Dites la vérité ; ne vous mettez point en colère ; donnez, à qui vous implore, du peu que vous avez. À ces trois conditions-là, vous vous approcherez des dieux. (Ⅳ)
17. 225  
ahiMsakaa ye munayo nichchaM kaayena saMvutaa
te yanti achchutaM ThaanaM yattha gantvaa na sochare.
- Les munis[2], qui ne font de mal à personne, qui maintiennent à jamais leurs corps dans la continence, arrivent à la demeure inébranlable d’où l’affliction est absente. (Ⅳ)
- Les munis, les ascètes. (Ⅴ)
17. 226  
sadaa jaagaramaanaanaM aho-ratt'aanusikkhinaM
nibbaanaM adhimuttaanaM atthaM gachchhanti aasavaa.
- Chez ceux qui veillent sans relâche, qui étudient la nuit et le jour, qui aspirent après le Nirvâna, la concupiscence finit par disparaître. (Ⅳ)
17. 227  
poraaNam etaM atula n'etaM ajjatanaam iva
nindanti tuNhim aasiinaM nindanti bahu-bhaaNinaM
mita-bhaaNim pi nindanti n'atthi loke anindito.
- Voici un vieux et incomparable dicton, qui n’est point d’aujourd’hui : « Celui qui est assis en silence, on le blâme ; celui qui parle beaucoup, on le blâme ; celui même qui parle avec mesure, on le blâme. Nul n’est à l’abri du blâme en ce monde ». (Ⅳ)
17. 228  
na ch'aahu na cha bhavissati na ch'etarahi vijjati
ekantaM nindito poso ekantaM vaa pasaMsito.
- Il n’a point existé, il n’existera pas, et il n’existe point présentement d’homme uniquement blâmé, ou uniquement loué. (Ⅳ)
17. 229  
yaM che viññuu pasaMsanti anuvichcha suve suve
achchhidda-vuttiM medhaaviM paññaa-siila-samaahitaM.
- Celui que les savants louent, après l’avoir observé jour par jour, celui qui a une conduite régulière, qui, intelligent, pourvu de science et de vertu, (Ⅳ)
17. 230  
nikkhaM jambonadass'eva ko taM ninditum arahati
devaa pi naM pasaMsanti braahmunaa pi pasaMsito.
- Est semblable à un morceau d’or de la rivière Jambu, — qui oserait le blâmer ? Les dieux eux-mêmes le louent ; par Brahmâ lui-même il est loué. (Ⅳ)
17. 231  
kaaya-ppakopaM rakkheyya kaayena saMvuto siyaa
kaaya-duchcharitaM hitvaa kaayena sucharitaM chare.
- Gardez votre corps de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais. (Ⅳ)
17. 232  
vachii-ppakopaM rakkheyya vaachaaya saMvuto siyaa
vachii-duchcharitaM hitvaa vaachaaya sucharitaM chare.
- Gardez votre langage de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais. (Ⅳ)
17. 233  
mano-ppakopaM rakkheyya manasaa saMvuto siyaa
mano-duchcharitaM hitvaa manasaa sucharitaM chare.
- Gardez votre esprit de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais. (Ⅳ)
17. 234  
kaayena saMvutaa dhiiraa atho vaachaaya saMvutaa
manasaa saMvutaa dhiiraa te ve suparisaMvutaa.
- Les sages qui maintiennent dans la continence leur corps, leur langage et leur esprit, possèdent la continence parfaite. (Ⅳ)


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