Le Juste
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17 Verses | Page 1 / 1
(Version Pali)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)


19. 256  
na tena hoti dhamma'TTho yen'atthaM saahasaa naye
yo cha atthaM anatthaM cha ubho nichchheyya paNDito.
- On n’est point un juste parce qu’on arrive à son but à l’aide de la violence. Mais le savant, qui est capable de distinguer à la fois ce qui est utile et ce qui ne l’est pas, (Ⅳ)
19. 257  
asaahasena dhammena samena nayatii pare
dhammassa gutto medhaavii dhamma'TTho hi pavuchchati.
- Qui, grâce à sa conduite exempte de violence et à sa quiétude, sert de guide aux autres, gardé qu’il est par la Loi, l’homme intelligent, voilà celui qu’on appelle « un juste ». (Ⅳ)
19. 258  
na tena paNDito hoti yaavataa bahu bhaasati
khemii averii abhayo paNDito ti pavuchchati.
- On n’est point un savant parce qu’on parle beaucoup. Celui qui vit en paix, qui est exempt de haine et de crainte, voilà celui qu’on appelle « un savant ». (Ⅳ)
19. 259  
na taavataa dhamma-dharo yaavataa bahu bhaasati
yo cha appam pi sutvaana dhammaM kaayena passati
sa ve dhamma-dharo hoti yo dhammaM na-ppamajjati.
- On n’est point un observateur de la Loi parce qu’on parle beaucoup. Celui qui, même avec peu d’instruction, fixe sur la Loi les yeux de son corps, celui qui n’est point négligent vis à vis de la Loi, — voilà celui qui est « un observateur de la loi ». (Ⅳ)
19. 260  
na tena thero so hoti yen'assa palitaM siro
paripakko vayo tassa moghajiNNo ti vuchchati.
- On n’est point un ancien parce qu’on a la tête grise. Quelque mûr que soit votre âge, on peut vous appeler « qui a vieilli en vain ». (Ⅳ)
19. 261  
yamhi sachchaM cha dhammo cha ahiMsaa saMyamo dhamo
sa ve vanta-malo dhiiro thero iti pavuchchati.
- Celui en qui résident la vérité, la justice, la douceur, la retenue et l’empire sur soi-même, le sage exempt de péché, — voilà celui qu’on appelle « un ancien ». (Ⅳ)
19. 262  
na vaak-karaNa-mattena vaNNa-pokkharataaya vaa
saadhu-ruupo naro hoti issukii machchharI saTho.
- Ce n’est ni un verbiage immodéré, ni les charmes physiques qui donnent un extérieur respectable à l’homme avide de jouissances, à l’égoïste, au fripon. (Ⅳ)
19. 263  
yassa ch'etaM samuchchhinnaM muula-ghachchaM samuuhataM
sa vanta-doso medhaavii saadhu-ruupo ti vuchchati.
- Mais celui chez lequel tout cela a été complètement supprimé, radicalement extirpé, celui qui est exempt de haine et intelligent, — voilà celui qu’on appelle « ayant un extérieur respectable ». (Ⅳ)
19. 264  
na muNDakena samaNo abbato alikaM bhaNaM
ichchhaa-lobha-samaapanno samaNo kiM bhavissati.
- Ce n’est point la tonsure qui fait un Çramana de l’homme qui manque à ses devoirs et qui ment. Comment, livré tout entier à la convoitise et au désir, serait-on « un Çramana ? » (Ⅳ)
19. 265  
yo cha sameti paapaani aNuM thuulaani sabbaso
samitattaa hi paapaanaM samaNo ti pavuchchati.
- Celui qui fait cesser les mauvaises actions, petites ou grandes sans exception, voilà celui qu’on appelle « un Çramana », à cause de la cessation des mauvaises actions. (Ⅳ)
19. 266  
na tena bhikkhu so hoti yaavataa bhikkhate pare
vissaM dhammaM samaadaaya bhikkhu hoti na taavataa.
- On n’est pas un Bhixu parce qu’on mendie chez autrui. C’est parce qu’on a concentré en soi toute la Loi, qu’on est un Bhixu, et non parce qu’on mendie. (Ⅳ)
19. 267  
yo'dha puññaM cha paapaM cha baahetvaa brahma-chariyavaa
sankhaaya loke charati sa ve bhikkhuu ti vuchchati.
- Celui qui, ici-bas, se tient en dehors du bien et du mal, qui vit dans la chasteté, et agit en ce monde avec réflexion, voilà celui qu’on appelle « un Bhixu ». (Ⅳ)
19. 268  
na monena munii hoti muuLha-ruupo aviddasu
yo cha tulaM va paggayha varam aadaaya paNDito.
- Le silence seul ne fait point un muni d’un homme agité et ignorant. Après avoir tout pesé et choisi le meilleur lot, le savant (Ⅳ)
19. 269  
paapaani parivajjeti sa munii tena so muni
yo munaati ubho loke muni tena pavuchchati.
- Qui évite le mal, — voilà celui qui est un muni, voilà ce qui fait de lui un muni. Quand on distingue en ce monde les deux faces des choses, — voilà ce qui fait qu’on vous appelle « un muni ». (Ⅳ)
19. 270  
na tena ariyo hoti yena paaNaani hiMsati
ahiMsaa sabba-paaNaanaM ariyo ti pavuchchati.
- On n’est point un Arhat parce qu’on fait du mal aux êtres animés. Celui qui est plein de compassion pour tous les êtres, — voilà celui qu’on appelle « un Arhat ». (Ⅳ)
19. 271  
na siila-bbata-mattena baahu-sachchena vaa pana
atha vaa samaadhi-laabhena vivitta-sayanena vaa.
- Ce n’est ni par la vertu seule, ni par la seule entrée en religion, ni, d’un autre côté, par la profondeur de la science, par la continuité du recueillement, par l’isolement de la couche, (Ⅳ)
19. 272  
phusaami nekkhamm-sukhaM aputhu-jjana-sevitaM
bhikkhu vissaasam aapaadi appatto aasava-kkhayaM.
- Que j’acquiers le bonheur du non-agir, recherché par les âmes d’élite. Bhixu, ne te laisse point aller à la confiance, tant que tu n’as point obtenu l’extinction du désir. (Ⅳ)


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