Sagesse
> Sagesse  >
29 Verses | Page 1 / 1
(Version Crampon)


Afficher / Cacher


17. 1  
C'est pourquoi ils ont été justement châtiés par des créatures semblables et tourmentés par une multitude de bêtes.
- Propter hæc et per his similia passi sunt digne tormenta,/ et per multitudinem bestiarum exterminati sunt./ (Ⅳ)
17. 2  
A la place de ces fléaux, vous avez accordé des bienfaits à votre peuple, et, pour satisfaire son ardent désir, vous lui avez préparé un aliment merveilleux, des cailles en nourriture :
- Pro quibus tormentis bene disposuisti populum tuum,/ quibus dedisti concupiscentiam delectamenti sui novum saporem,/ escam parans eis ortygometram :/ (Ⅳ)
17. 3  
de sorte que les uns, malgré leur désir de manger, à l'aspect répugnant des insectes envoyés contre eux, prirent en aversion même leur appétit naturel, tandis que les autres, après une légère privation, goûtèrent une nourriture nouvelle.
- ut illi quidem, concupiscentes escam/ propter ea quæ illis ostensa et missa sunt,/ etiam a necessaria concupiscentia averterentur./ Hi autem in brevi inopes facti, novam gustaverunt escam./ (Ⅳ)
17. 4  
Car il fallait qu'une disette inévitable affligeât les premiers, les oppresseurs, et qu'il fût seulement montré aux autres comment leurs ennemis étaient tourmentés.
- Oportebat enim illis sine excusatione quidem/ supervenire interitum exercentibus tyrannidem ;/ his autem tantum ostendere/ quemadmodum inimici eorum exterminabantur./ (Ⅳ)
17. 5  
En effet, lorsque ceux-ci souffraient de la fureur de bêtes cruelles, et qu'ils périssaient sous la morsure de serpents tortueux, votre colère ne dura pas jusqu'à la fin;
- Etenim cum illis supervenit sæva bestiarum ira,/ morsibus perversorum colubrorum exterminabantur./ (Ⅳ)
17. 6  
ils furent troublés un moment, en vue de leur correction, et ils eurent un signe de salut, pour leur rappeler les préceptes de votre loi.
- Sed non in perpetuum ira tua permansit,/ sed ad correptionem in brevi turbati sunt,/ signum habentes salutis ad commemorationem mandati legis tuæ./ (Ⅳ)
17. 7  
Car celui qui se tournait de son côté était guéri, non par l'objet qu'il avait sous les yeux, mais par vous, qui êtes le sauveur de tous.
- Qui enim conversus est,/ non per hoc quod videbat sanabatur,/ sed per te, omnium salvatorem./ (Ⅳ)
17. 8  
Mais par là, vous avez aussi appris à nos ennemis que c'est vous qui délivrez de tout mal.
- In hoc autem ostendisti inimicis nostris/ quia tu es qui liberas ab omni malo./ (Ⅳ)
17. 9  
En effet, la morsure des sauterelles et des moucherons les fit périr, et il ne se trouva aucun moyen de sauver leur vie, parce qu'ils méritaient d'être châtiés de la sorte.
- Illos enim locustarum et muscarum occiderunt morsus,/ et non est inventa sanitas animæ illorum,/ quia digni erant ab hujuscemodi exterminari./ (Ⅳ)
17. 10  
Vos enfants ne furent pas vaincus par la dent des serpents venimeux, car votre miséricorde vint à leur secours et les guérit.
- Filios autem tuos nec draconum venenatorum vicerunt dentes :/ misericordia enim tua adveniens sanabat illos./ (Ⅳ)
17. 11  
C'est pour que vos paroles leur revinssent en mémoire qu'ils étaient blessés, et promptement guéris, de peur que, venant à les oublier entièrement, ils ne fussent exclus de vos bienfaits.
- In memoria enim sermonum tuorum examinabantur,/ et velociter salvabantur :/ ne in altam incidentes oblivionem/ non possent tuo uti adjutorio./ (Ⅳ)
17. 12  
Ce ne fut ni une herbe, ni un médicament qui les guérit, mais votre parole, Seigneur, qui guérit tout.
- Etenim neque herba, neque malagma sanavit eos :/ sed tuus, Domine, sermo, qui sanat omnia./ (Ⅳ)
17. 13  
Car vous avez puissance sur la vie et sur la mort; vous menez aux portes du séjour des morts et vous en ramenez.
- Tu es enim, Domine, qui vitæ et mortis habes potestatem,/ et deducis ad portas mortis, et reducis./ (Ⅳ)
17. 14  
L'homme, dans sa méchanceté, peut bien donner la mort, mais non ramener l'esprit une fois sorti, ni délivrer l'âme que le schéol a reçue.
- Homo autem occidit quidem per malitiam ;/ et cum exierit spiritus, non revertetur,/ nec revocabit animam quæ recepta est./ (Ⅳ)
17. 15  
Mais il est impossible d'échapper à votre main.
- Sed tuam manum effugere impossibile est./ (Ⅳ)
17. 16  
Les impies qui prétendaient ne pas vous connaître ont été flagellés par la force de votre bras; des eaux extraordinaires, la grêle et des pluies inexorables les ont tourmentés, et le feu les a consumés.
- Negantes enim te nosse impii,/ per fortitudinem brachii tui flagellati sunt :/ novis aquis, et grandinibus,/ et pluviis persecutionem passi,/ et per ignem consumpti./ (Ⅳ)
17. 17  
Ce qui était le plus étrange, c'est que, dans l'eau qui éteint tout, le feu n'était que plus ardent, car l'univers combat pour les justes.
- Quod enim mirabile erat, in aqua, quæ omnia extinguit,/ plus ignis valebat :/ vindex est enim orbis justorum./ (Ⅳ)
17. 18  
Tantôt la flamme s'adoucissait, afin que les animaux envoyés contre les impies ne fussent pas consumés, et que ceux-ci, à cette vue, reconnussent qu'un jugement de Dieu les poursuivait.
- Quodam enim tempore mansuetabatur ignis,/ ne comburerentur quæ ad impios missa erant animalia,/ sed ut ipsi videntes scirent/ quoniam Dei judicio patiuntur persecutionem./ (Ⅳ)
17. 19  
Tantôt elle brûlait au sein même de l'eau, avec plus de force que n'en comporte la nature du feu, afin de détruire tous les produits d'une nation impie.
- Et quodam tempore in aqua/ supra virtutem ignis exardescebat undique,/ ut iniquæ terræ nationem exterminaret./ (Ⅳ)
17. 20  
Au lieu de cela, vous avez rassasié votre peuple de la nourriture des anges, et vous leur avez donné du ciel, sans travail, un pain tout préparé, procurant toute puissance et approprié à tous les goûts.
- Pro quibus angelorum esca nutrivisti populum tuum,/ et paratum panem de cælo præstitisti illis sine labore,/ omne delectamentum in se habentem,/ et omnis saporis suavitatem./ (Ⅳ)
17. 21  
Cette substance, envoyés par vous, montrait la douceur que vous avez envers vos enfants, et ce pain, s'accommodant au désir de celui qui le mangeait, se changeait en ce qu'il voulait.
- Substantia enim tua dulcedinem tuam,/ quam in filios habes, ostendebat ;/ et deserviens uniuscujusque voluntati,/ ad quod quisque volebat convertebatur./ (Ⅳ)
17. 22  
La neige et la glace soutenaient la violence du feu sans se fondre, afin qu'ils sussent que le feu, qui brûlait dans la grêle et étincelait dans la pluie, détruisait les récoltes de leurs ennemis,
- Nix autem et glacies sustinebant vim ignis, et non tabescebant :/ ut scirent quoniam fructus inimicorum exterminabat/ ignis ardens in grandine et pluvia coruscans ;/ (Ⅳ)
17. 23  
et qu'il oubliait ensuite sa vertu propre, pour l'entretien des justes.
- hic autem iterum ut nutrirentur justi,/ etiam suæ virtutis oblitus est./ (Ⅳ)
17. 24  
Car la créature, soumis à vous, son Créateur, déploie son énergie pour tourmenter les méchants, et se relâche pour procurer le bien de ceux qui se confient en vous.
- Creatura enim tibi factori deserviens,/ exardescit in tormentum adversus injustos,/ et lenior fit ad benefaciendum pro his qui in te confidunt./ (Ⅳ)
17. 25  
C'est pourquoi, se pliant alors à tous ces changements, elle était aux ordres de votre grâce, qui nourrit tout, selon la volonté de ceux qui étaient dans le besoin;
- Propter hoc et tunc in omnia transfigurata,/ omnium nutrici gratiæ tuæ deserviebat,/ ad voluntatem eorum qui a te desiderabant :/ (Ⅳ)
17. 26  
afin que vos enfants que vous aimez, Seigneur, apprissent que ce ne sont pas les différentes espèces de fruits qui nourrissent les hommes, mais que c'est votre parole qui conserve ceux qui croient en vous.
- ut scirent filii tui quos dilexisti, Domine,/ quoniam non nativitatis fructus pascunt homines,/ sed sermo tuus hos qui in te crediderint conservat./ (Ⅳ)
17. 27  
Car ce qui résistait à l'action destructive du feu se fondait aisément, échauffé par le moindre rayon de soleil :
- Quod enim ab igne non poterat exterminari,/ statim ab exiguo radio solis calefactum tabescebat :/ (Ⅳ)
17. 28  
afin d'apprendre à tous qu'il faut devancer le soleil pour vous rendre grâces, et vous adorer dès le lever du jour.
- ut notum omnibus esset/ quoniam oportet prævenire solem ad benedictionem tuam,/ et ad ortum lucis te adorare./ (Ⅳ)
17. 29  
Quant à l'ingrat, son espérance fondra comme la glace d'hiver, et s'écoulera comme une eau inutile.
- Ingrati enim spes tamquam hibernalis glacies tabescet,/ et disperiet tamquam aqua supervacua.] (Ⅳ)


Page: 1
Chapitre 17
| | | | | | | | | | | | | | | | 17| | | |
>>