Chapitre 4
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(Ⅰ)
(Ⅱ)


4. 89  
संजीवनं महावीचिं तपनं संप्रतापनम् ।
संहातं च सकाकोलं कुड्मलं प्रतिमूर्तिकम् । । ४.८९ । ।
- Sandjîvana, Mahâvîtchi, Tapana, Sampratâpana, Samghâta, Sakâkola, Koudmala, Poûtimrittika, (Ⅰ)
4. 90  
लोहशङ्कुं ऋजीषं च पन्थानं शाल्मलीं नदीम् ।
असिपत्रवनं चैव लोहदारकं एव च । । ४.९० । ।
- Lohasankou, Ridjîcha, Panthàna, la rivière Sâlmalî, Asipatravana et Lohatchâraka. (Ⅰ)
4. 91  
एतद्विदन्तो विद्वांसो ब्राह्मणा ब्रह्मवादिनः ।
न राज्ञः प्रतिगृह्णन्ति प्रेत्य श्रेयोऽभिकाङ्क्षिणः । । ४.९१ । ।
- Des Brahmanes éclairés, qui ont étudié le Véda et désirent la félicité après la mort, sachant cela, n'acceptent rien d'un (tel) roi. (Ⅰ)
4. 92  
ब्राह्मे मुहूर्ते बुध्येत धर्मार्थौ चानुचिन्तयेत् ।
कायक्लेशांश्च तन्मूलान्वेदतत्त्वार्थं एव च । । ४.९२ । ।
- (Le maître de maison) doit s'éveiller au moment consacré à Brahme, réfléchir sur la vertu et les richesses, sur les peines physiques qu'elles entraînent et sur la véritable interprétation du Véda. (Ⅰ)
- Le moment consacré à Brahma : un muhùrta est égal à 1/30e du jour, soit 48 minutes. — Le brâhmya muhûrta est, suivant Kull., « la dernière veille de la nuit ». (Ⅱ)
4. 93  
उत्थायावश्यकं कृत्वा कृतशौचः समाहितः ।
पूर्वां संध्यां जपंस्तिष्ठेत्स्वकाले चापरां चिरम् । । ४.९३ । ।
- S'étant levé, ayant satisfait aux besoins naturels, s'étant purifié, recueilli, qu'il reste longtemps debout à murmurer (la prière), pendant le crépuscule du matin, et qu'à l'autre crépuscule (il récite de même la prière) en son temps propre. (Ⅰ)
- La prière : la gàyatrï. (Ⅱ)
4. 45  
नान्नं अद्यादेकवासा न नग्नः स्नानं आचरेत् ।
न मूत्रं पथि कुर्वीत न भस्मनि न गोव्रजे । । ४.४५ । ।
- Il ne doit point prendre d'aliments n'ayant qu'un seul vêtement, ni se baigner tout nu ; il ne doit point uriner sur une route, sur des cendres, ni dans un parc à vaches, (Ⅰ)
4. 46  
न फालकृष्टे न जले न चित्यां न च पर्वते ।
न जीर्णदेवायतने न वल्मीके कदा चन । । ४.४६ । ।
- Ni dans une terre labourée, ni dans l'eau, ni sur une pile de bois, ni sur une montagne, ni dans un temple en ruines, ni sur une fourmilière, (Ⅰ)
- Citi « pile de bois » ou « pile de briques » (B.), ou « bûcher funèbre ». (L.) J'ai supprimé kadâoana « en aucun temps » qui m'a paru un remplissage. (Ⅱ)
4. 47  
न ससत्त्वेषु गर्तेषु न गच्छन्नपि न स्थितः ।
न नदीतीरं आसाद्य न च पर्वतमस्तके । । ४.४७ । ।
- Ni dans les trous habités par des êtres vivants, ni en marchant, ni debout, ni sur le bord d'un fleuve, ni sur la cime d'un mont. (Ⅰ)
- Naditîram àsàdya « sur le bord d'un fleuve ». Le gérondif àsàdya est souvent employé comme équivalent d'une préposition, sur ou dans. Cependant B. lui donne toute sa valeur verbale « en atteignant la rive ». (Ⅱ)
4. 48  
वाय्वग्निविप्रं आदित्यं अपः पश्यंस्तथैव गाः ।
न कदा चन कुर्वीत विण्मूत्रस्य विसर्जनम् । । ४.४८ । ।
- Qu'il n'évacue jamais d'excréments ou d'urine la face tournée vers le vent, le feu, un Brahmane, le soleil, l'eau ou des vaches. (Ⅰ)
4. 49  
तिरस्कृत्योच्चरेत्काष्ठ लोष्ठपत्रतृणादिना ।
नियम्य प्रयतो वाचं संवीताङ्गोऽवगुण्ठितः । । क्४.४९[५०ं] । ।
- Qu'il dépose (ses excréments) après avoir couvert (le sol) avec du bois, des mottes, des feuilles, de l'herbe, et autres choses semblables, en retenant ses paroles, étant pur, le corps enveloppé et la tête couverte. (Ⅰ)
4. 50  
मूत्रोच्चारसमुत्सर्गं दिवा कुर्यादुदङ्मुखः ।
दक्षिणाभिमुखो रात्रौ संध्यायोश्च यथा दिवा । । क्४.५०[५१ं] । ।
- Le jour il évacuera ses urines et ses excréments le visage tourné vers le Nord, la nuit la face tournée vers le Sud, aux deux crépuscules de la même manière que le jour. (Ⅰ)
4. 51  
छायायां अन्धकारे वा रात्रावहनि वा द्विजः ।
यथासुखमुखः कुर्यात्प्राणबाधभयेषु च । । क्४.५१[५२ं] । ।
- Dans l'ombre ou dans l'obscurité, soit de jour, soit de nuit, un Brahmane peut faire (ses besoins) le visage tourné dans la direction qui lui plaît, comme aussi dans le cas où il craindrait pour sa vie. (Ⅰ)
- « Lorsqu'il y a impossibilité de distinguer les régions célestes ». (Kull.) — Il craindrait pour sa vie « de la part des voleurs, des tigres et autres » (Kull.) (Ⅱ)
4. 52  
प्रत्यग्निं प्रतिसूर्यं च प्रतिसोमोदकद्विजम् ।
प्रतिगु प्रतिवातं च प्रज्ञा नश्यति मेहतः । । क्४.५२[४९ं] । ।
- Elle périt l'intelligence de celui qui urine en face du feu, du soleil, delà lune, dans l'eau, en face d'un Brahmane, d'une vache, du vent. (Ⅰ)
4. 53  
नाग्निं मुखेनोपधमेन्नग्नां नेक्षेत च स्त्रियम् ।
नामेध्यं प्रक्षिपेदग्नौ न च पादौ प्रतापयेत् । । ४.५३ । ।
- Il ne doit point souffler sur le feu avec sa bouche, regarder une femme nue, jeter dans le feu des immondices, ni s'y chauffer les pieds. (Ⅰ)
4. 54  
अधस्तान्नोपदध्याच्च न चैनं अभिलङ्घयेत् ।
न चैनं पादतः कुर्यान्न प्राणाबाधं आचरेत् । । ४.५४ । ।
- Il ne doit point placer (le feu) sous (un lit ou autre meuble semblable), ni marcher par-dessus, ni le mettre au pied (de son lit quand il dort), ni faire de mal à être qui vive. (Ⅰ)
4. 55  
नाश्नीयात्संधिवेलायां न गच्छेन्नापि संविशेत् ।
न चैव प्रलिखेद्भूमिं नात्मनोऽपहरेत्स्रजम् । । ४.५५ । ।
- Il ne doit ni manger, ni se mettre en route, ni se coucher au moment du crépuscule ; il ne doit ni tracer des lignes sur la terre, ni ôter la guirlande (qu'il porte). (Ⅰ)
- Du crépuscule, du matin ou du soir. — Oter sa guirlande : « il ne doit point l'ôter lui-même, mais se la faire ôter par un autre ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 56  
नाप्सु मूत्रं पुरीषं वा ष्ठीवनं वा समुत्सृजेत् ।
अमेध्यलिप्तं अन्यद्वा लोहितं वा विषाणि वा । । ४.५६ । ।
- Qu'il ne jette dans l'eau ni urine, ni excréments, ni crachat, ni autre chose souillée d'immondices, ni sang, ni poisons. (Ⅰ)
4. 57  
नैकः सुप्याच्छून्यगेहे न श्रेयांसं प्रबोधयेत् ।
नोदक्ययाभिभाषेत यज्ञं गच्छेन्न चावृतः । । ४.५७ । ।
- Il ne doit point dormir seul dans une maison déserte, ni éveiller quelqu'un qui dort, ni causer avec une femme qui a ses règles, ni aller à un sacrifice sans être invité. (Ⅰ)
- Quelqu'un qui dort « quelqu'un qui lui est supérieur en richesse, en science, etc. ». (Kull.) — Sans être invité « sans être choisi en qualité de prêtre officiant ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 58  
अग्न्यगारे गवां गोष्ठे ब्राह्मणानां च संनिधौ ।
स्वाध्याये भोजने चैव दक्षिनं पाणिं उद्धरेत् । । ४.५८ । ।
- Dans l'emplacement consacré au feu, dans un parc à vaches, en présence de Brahmanes, en récitant le Véda, en mangeant, qu'il ait le bras droit découvert. (Ⅰ)
4. 59  
न वारयेद्गां धयन्तीं न चाचक्षीत कस्य चित् ।
न दिवीन्द्रायुधं दृष्ट्वा कस्य चिद्दर्शयेद्बुधः । । ४.५९ । ।
- Un homme sage ne doit point déranger une vache en train de boire, ni raconter la chose à qui que ce soit; s'il voit un arc-en-ciel au firmament, qu'il ne le montre à personne. (Ⅰ)
- B. traduit « une vache qui allaite (son veau) ». Kull. dit : « une vache qui boit de l'eau ou du lait », et il ajoute « si elle boit le lait d'autrui, il ne doit point le dire à celui dont elle boit le lait ». — L'arc-en-ciel, littéralement l'arc d'Indra. (Ⅱ)
4. 60  
नाधर्मिके वसेद्ग्रामे न व्याधिबहुले भृशम् ।
नैकः प्रपद्येताध्वानं न चिरं पर्वते वसेत् । । ४.६० । ।
- Il ne doit point habiter dans un village où la loi est négligée, ni (séjourner) longtemps dans celui où les maladies sont nombreuses ; il ne doit point se mettre en route tout seul, ni rester longtemps sur une montagne. (Ⅰ)
4. 61  
न शूद्रराज्ये निवसेन्नाधार्मिकजनावृते ।
न पाषण्डिगणाक्रान्ते नोपस्षृटेऽन्त्यजैर्नृभिः । । ४.६१ । ।
- Une doit point résider dans un royaume (gouverné par) un Soudra, ni dans (une contrée) pleine de gens qui n'observent pas la Loi, ni dans celle qui est envahie par les hérétiques, ni dans celle qui est possédée par des gens des plus basses castes. (Ⅰ)
- « Il ne doit pas exécuter des danses, chants, ou morceaux de musique, non commandés par les castras ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 62  
न भुञ्जीतोद्धृतस्नेहं नातिसौहित्यं आचरेत् ।
नातिप्रगे नातिसायं न सायं प्रातराशितः । । ४.६२ । ।
- Il ne doit point manger (une substance) dont on a extrait l'huile, ni se rassasier outre mesure, ni (prendre ses repas) trop tôt (le matin) ou trop tard (le soir), ni (manger) dans la soirée quand il a (trop copieusement) déjeuné. (Ⅰ)
4. 63  
न कुर्वीत वृथाचेष्टां न वार्यञ्जलिना पिबेत् ।
नोत्सङ्गे भक्षयेद्भक्ष्यान्न जातु स्यात्कुतूहली । । ४.६३ । ।
- Il ne doit faire aucun effort sans but, ni boire de l'eau dans le creux de sa main, ni manger des mets (placés) sur son giron ; il ne doit jamais être curieux. (Ⅰ)
- Curieux « sans motif ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 64  
न नृत्येदथ वा गायेन्न वादित्राणि वादयेत्] ।
नास्फोटयेन्न च क्ष्वेडेन्न च रक्तो विरावयेत् । । ४.६४ । ।
- Il ne doit ni danser, ni chanter, ni jouer d'un instrument, ni claquer (des mains), ni grincer (des dents), ni dans la colère faire du tapage. (Ⅰ)
4. 65  
न पादौ धावयेत्कांस्ये कदा चिदपि भाजने ।
न भिन्नभाण्डे भुञ्जीत न भावप्रतिदूषिते । । ४.६५ । ।
- Qu'il ne se lave jamais les pieds dans un bassin de cuivre ; qu'il ne mange pas dans un plat cassé, ni dans (un vase) d'apparence impure. (Ⅰ)
- Vase d'apparence impure bhâvapratidûshite signifie litt. « souillé par nature ». Le commentaire dit « qui fait naître un doute dans l'esprit », c'est-à-dire de la pureté duquel on n'est pas sûr. A noter l'interprétation toute différente suivie par B. H. : « Qu'il ne mange pas dans un plat cassé, ni lorsque (son) esprit est troublé. » (Ⅱ)
4. 66  
उपानहौ च वासश्च धृतं अन्यैर्न धारयेत् ।
उपवीतं अलङ्कारं स्रजं करकं एव च । । ४.६६ । ।
- Il ne doit point porter des souliers, des vêtements, un cordon sacré, un ornement, une guirlande, un pot à eau, qui aient déjà servi à d'autres. (Ⅰ)
4. 67  
नाविनीतैर्भजेद्धुर्यैर्न च क्षुध्व्याधिपीडितैः ।
न भिन्नशृङ्गाक्षिखुरैर्न वालधिविरूपितैः । । ४.६७ । ।
- Qu'il ne voyage point avec des bêtes de somme mal dressées, exténuées par la faim ou la maladie, ayant les cornes, les yeux ou les sabots endommagés, ou bien la queue mutilée. (Ⅰ)
4. 68  
विनीतैस्तु व्रजेन्नित्यं आशुगैर्लक्षणान्वितैः ।
वर्णरूपोपसंपन्नैः प्रतोदेनातुदन्भृशम् । । ४.६८ । ।
- Qu'il voyage toujours avec des (bêtes) bien dressées, rapides, portant des marques propices, d'une couleur et d'une forme irréprochables, et sans les stimuler beaucoup avec l'aiguillon. (Ⅰ)
4. 69  
बालातपः प्रेतधूमो वर्ज्यं भिन्नं तथासनम् ।
न छिन्द्यान्नखरोमाणि दन्तैर्नोत्पाटयेन्नखान् । । ४.६९ । ।
- Il doit éviter la chaleur (du soleil) qui vient de se lever, la fumée d'un cadavre (mis sur le bûcher) et un siège brisé ; il ne doit pas se couper (lui-même) les ongles ou les cheveux, ni se ronger les ongles avec les dents. (Ⅰ)
- Bâlâtapa, signifie littéralement « jeune chaleur ». Kull. citant l'opinion de Medh. explique ainsi : « pratharnoditâdityatâpa » : il ajoute que d'autres entendent « le soleil dans le signe de la Vierge ». (Ⅱ)
4. 70  
न मृल्लोष्ठं च मृद्नीयान्न छिन्द्यात्करजैस्तृणम् ।
न कर्म निष्फलं कुर्यान्नायत्यां असुखोदयम् । । ४.७० । ।
- Il ne doit point écraser des mottes de terre ou arracher de l'herbe avec ses ongles; il ne doit faire aucun acte inutile, ou qui puisse avoir dans l'avenir des conséquences fâcheuses. (Ⅰ)
- Ecraser des mottes de terre « sans motif ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 71  
लोष्ठमर्दी तृणच्छेदी नखखादी च यो नरः ।
स विनाशं व्रजत्याशु सूचकाशुचिरेव च । । ४.७१ । ।
- L'homme qui écrase une motte de terre, qui arrache de l'herbe ou qui ronge ses ongles, court rapidement à sa perdition, de même qu'un délateur ou une personne impure. (Ⅰ)
4. 72  
न विगर्ह्य कथां कुर्याद्बहिर्माल्यं न धारयेत् ।
गवां च यानं पृष्ठेन सर्वथैव विगर्हितम् । । ४.७२ । ।
- Il ne doit point raconter de médisances, ni porter de guirlande extérieurement; monter sur le dos d'une vache est en tout cas un acte répréhensible. (Ⅰ)
- Raconter des médisances ou « se chamailler ». (B.) — « Extérieurement à sa touffe de cheveux » (Kull.), ou peut-être « extérieurement à ses habits ». Suivant d'autres commentateurs, « en dehors de la maison ». (Ⅱ)
4. 73  
अद्वारेण च नातीयाद्ग्रामं वा वेश्म वावृतम् ।
रात्रौ च वृक्षमूलानि दूरतः परिवर्जयेत् । । ४.७३ । ।
- Il ne doit point entrer dans un village ou dans une maison enclose (de murailles) autrement que par la porte ; la nuit il doit se tenir à distance des racines d'arbre. (Ⅰ)
4. 74  
नाक्षैर्दीव्येत्कदा चित्तु स्वयं नोपानहौ हरेत् ।
शयनस्थो न भुञ्जीत न पाणिस्थं न चासने । । ४.७४ । ।
- Il ne doit point jouer aux dés, ôter lui-même ses chaussures, manger couché sur un lit, ou tenant (ses aliments) dans sa main, ou (en posant le plat) sur un siège. (Ⅰ)
- Oter ses souliers, « les porter avec la main dans un autre lieu ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 75  
सर्वं च तिलसंबद्धं नाद्यादस्तं इते रवौ ।
न च नग्नः शयीतेह न चोच्छिष्टः क्व चिद्व्रजेत् । । ४.७५ । ।
- Après le coucher du soleil, qu'il ne prenne aucun aliment contenant des grains de sésame ; qu'il ne se couche jamais ici-bas tout nu, qu'il n'aille nulle part sans s'être rincé la bouche. (Ⅰ)
4. 76  
आर्द्रपादस्तु भुञ्जीत नार्द्रपादस्तु संविशेत् ।
आर्द्रपादस्तु भुञ्जानो दीर्घं आयुरवाप्नुयात् । । ४.७६ । ।
- Qu'il mange les pieds humides, mais qu'il ne se couche jamais les pieds humides; car celui qui mange les pieds humides atteint un grand âge. (Ⅰ)
- Les pieds humides, parce qu'il vient de prendre un bain de pieds ; en d'autres termes le bain de pieds doit précéder le repas, mais non le coucher. (Ⅱ)
4. 77  
अचक्षुर्विषयं दुर्गं $ न प्रपद्येत कर्हि चित् ।
न विण्मूत्रं उदीक्षेत न बाहुभ्यां नदीं तरेत् । । ४.७७ । ।
- Il ne doit jamais s'engager dans un lieu inaccessible et impénétrable à la vue ; il ne doit pas regarder des excréments ou de l'urine, ni passer une rivière (en nageant) avec les bras. (Ⅰ)
- Inaccessible, « parce qu'il est embarrassé d'arbres, de lianes et de ronces, et qu'il recèle des serpents, voleurs et autres ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 78  
अधितिष्ठेन्न केशांस्तु न भस्मास्थिकपालिकाः ।
न कार्पासास्थि न तुषान्दीर्घं आयुर्जिजीविषुः । । ४.७८ । ।
- Il ne doit point marcher sur des cheveux, des cendres, des os, des tessons, des graines de coton ou des épeautres, pour peu qu'il tienne à une longue existence. (Ⅰ)
4. 79  
न संवसेच्च पतितैर्न चाण्डालैर्न पुल्कसैः ।
न मूर्खैर्नावलिप्तैश्च नान्त्यैर्नान्त्यावसायिभिः । । ४.७९ । ।
- Qu'il ne fréquente point des gens dégradés, des Tchândâlas, des Poulkasas, des fous, des orgueilleux, des gens de basse caste, des Antyâvasâyins. (Ⅰ)
- Un Càndàla est le fils d'un Soudra et d'une femme Brâhmanî, cf. X, 12. —Pulkasa (Joly) ou Pukkasa né d'un Nishâda et d'une femme Soudra, cf.X, 18. — Antyâvasâyin né d'un Càndâla et d'une femme Nishàdï, cf. X. 39. (Ⅱ)
4. 80  
न शूद्राय मतिं दद्यान्नोच्छिष्टं न हविष्कृतम् ।
न चास्योपदिशेद्धर्मं न चास्य व्रतं आदिशेत् । । ४.८० । ।
- Il ne doit donner à un Soudra ni un conseil, ni des restes (du repas), ni l'offrande destinée aux Dieux; il ne doit point lui expliquer la Loi, ni lui imposer aucune observance religieuse. (Ⅰ)
- A un Soudra « qui n'est pas son esclave ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 81  
यो ह्यस्य धर्मं आचष्टे यश्चैवादिशति व्रतम् ।
सोऽसंवृतं नाम तमः सह तेनैव मज्जति । । ४.८१ । ।
- Car celui qui explique la Loi ou qui impose une observance religieuse à un Soudra, tombe avec lui dans l'enfer (appelé) Asamvrita. (Ⅰ)
4. 82  
न संहताभ्यां पाणिभ्यां कण्डूयेदात्मनः शिरः ।
न स्पृशेच्चैतदुच्छिष्टो न च स्नायाद्विना ततः । । ४.८२ । ।
- Qu'il ne se gratte point la tête avec les deux mains jointes, qu'il ne la touche pas avant de s'être rincé la bouche, qu'il ne se baigne pas sans la (plonger dans l'eau). (Ⅰ)
- Avant de s'être rincé, littéralement « ayant encore des restes d'aliments en bouche ». (Ⅱ)
4. 94  
ऋषयो दीर्घसंध्यत्वाद्दीर्घं आयुरवाप्नुयुः ।
प्रज्ञां यशश्च कीर्तिं च ब्रह्मवर्चसं एव च । । ४.९४ । ।
- Par de longues dévotions aux crépuscules, les sages acquièrent une longue existence, la science, la réputation, la gloire et la supériorité dans la connaissance du Véda. (Ⅰ)
- La réputation « pendant leur vie », la gloire « après leur mort ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 95  
श्रावण्यां प्रौष्ठपद्यां वाप्युपाकृत्य यथाविधि ।
युक्तश्छन्दांस्यधीयीत मासान्विप्रोऽर्धपञ्चमान् । । ४.९५ । ।
- Après avoir accompli suivant la règle (la cérémonie dite) Oupâkarman (le jour de la pleine lune du mois) Srâvana, ou du (mois) de Praouchthapada, un Brahmane doit pendant quatre mois et demi étudier assidûment le Véda. (Ⅰ)
- « L'Upâkarman, ainsi que le remarque B., est l'ouverture solennelle de la période scolaire brahmanique, et l'Utsarjana ou Utsarga en est la clôture ». Le mois Çrâvana tombe en juillet et août, le mois Praushthapada ou Bhâdrapada en août-septembre. (Ⅱ)
4. 122  
अतिथिं चाननुज्ञाप्य मारुते वाति वा भृशम् ।
रुधिरे च स्रुते गात्राच्छस्त्रेण च परिक्षते । । ४.१२२ । ।
- Ni sans avoir demandé la permission à un hôte, ni quand le vent souffle avec force, ni quand le sang coule d'un membre, ni quand on a été blessé par une arme. (Ⅰ)
4. 123  
सामध्वनावृग्यजुषी नाधीयीत कदा चन ।
वेदस्याधीत्य वाप्यन्तं आरण्यकं अधीत्य च । । ४.१२३ । ।
- On ne doit jamais réciter le Rig-Véda ou le YadjourVéda, quand on entend le chant du Sâma-Véda, ni quand on a terminé un Véda, ou lu un Âranyaka. (Ⅰ)
- Les prières du Sâma Véda, comme le remarque L., sont en vers et destinées à être chantées, celles du Rig Véda sont en vers, mais doivent être récitées ; celles du Yadjour Véda sont généralement en prose. — Après « quand on a terminé un Véda ou lu un Aranyaka » Kull. ajoute : « on doit attendre un jour et une nuit avant de commencer la lecture d'un autre Véda ». Un Âranyaka est un traité religieux destiné à être lu dans la solitude des forêts (aranya). (Ⅱ)
4. 124  
ऋग्वेदो देवदैवत्यो यजुर्वेदस्तु मानुषः ।
सामवेदः स्मृतः पित्र्यस्तस्मात्तस्याशुचिर्ध्वनिः । । ४.१२४ । ।
- Le Rig-Véda est consacré aux Dieux, le YadjourVéda aux hommes, le Sàma-Véda aux Mânes ; c'est pourquoi le son de ce dernier est (pour ainsi dire) impur. (Ⅰ)
- Le texte dit « impur ». Le commentaire adoucit l'expression par iva. — Tout ce qui touche à la mort nécessite une purification. (Ⅱ)
4. 125  
एतद्विद्वन्तो विद्वांसस्त्रयीनिष्कर्षं अन्वहम् ।
क्रमतः पूर्वं अभ्यस्य पश्चाद्वेदं अधीयते । । ४.१२५ । ।
- Instruits de ces (choses) les Sages récitent quotidiennement d'abord l'essence des trois (Védas) dans l'ordre voulu, puis ils récitent le Véda lui-même. (Ⅰ)
- L'essence « la syllabe mystique OM, les (trois) paroles (bhûh, bhuvah et svah) et la Sâvitrî ». (Kull.) (Ⅱ)
4. 126  
पशुमण्डूकमार्जार श्वसर्पनकुलाखुभिः ।
अन्तरागमने विद्यादनध्यायं अहर्निशम् । । ४.१२६ । ।
- Sachez qu'il faut suspendre la récitation un jour et une nuit, si un animal domestique, une grenouille, un chat, un chien, un serpent, un ichneumon ou un rat passent entre (le maître et le disciple). (Ⅰ)


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