Chapitre 4
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(Ⅰ)
(Ⅲ)


4. 127  
Il y a deux (cas) où un Brahmane doit toujours soigneusement suspendre la récitation, (c'est) lorsque la place où il récite est impure, et (lorsque) lui-même n'est pas purifié.
- द्वावेव वर्जयेन्नित्यं अनध्यायौ प्रयत्नतः ।
स्वाध्यायभूमिं चाशुद्धं आत्मानं चाशुचिं द्विजः । । ४.१२७ । ।
(Ⅲ)
4. 128  
Un Brahmane sorti de noviciat doit toujours être (chaste comme) un étudiant, au jour de la nouvelle lune, au huitième jour (lunaire), au jour de la pleine lune et au quatorzième jour (lunaire), même clans la saison (fixée pour les rapports conjugaux).
- Sur la saison fixée pour les rapports conjugaux, cf. III, v. 45 sqq. (Ⅰ)
- अमावास्यां अष्टमीं च पौर्णमासीं चतुर्दशीम् ।
ब्रह्मचारी भवेन्नित्यं अप्यृतौ स्नातको द्विजः । । ४.१२८ । ।
(Ⅲ)
4. 129  
Qu'il ne prenne point de bain après le repas, ni étant malade, ni au milieu de la nuit, ni à plusieurs reprises avec ses vêtements, ni dans un étang inconnu.
- न स्नानं आचरेद्भुक्त्वा नातुरो न महानिशि ।
न वासोभिः सहाजस्रं नाविज्ञाते जलाशये । । ४.१२९ । ।
(Ⅲ)
4. 130  
Qu'il ne marche pas exprès sur l'ombre des (statues des) Dieux, ni sur celle (de son père ou autre) personne vénérable, ni sur celle d'un roi, d'un homme sorti de noviciat, de son précepteur, d'un roux, d'un initié.
- Guru désigne les parents, le précepteur et généralement ceux auxquels on doit le respect. — D'un roux; : babhru désigne peut-être un animal de poil roux, notamment une vache rousse. — Un initié « au sacrifice ». (Ⅰ)
- देवतानां गुरो राज्ञः स्नातकाचार्ययोस्तथा ।
नाक्रामेत्कामतश्छायां बभ्रुणो दीक्षितस्य च । । ४.१३० । ।
(Ⅲ)
4. 131  
A midi et à minuit, après avoir mangé de la viande à un repas funéraire, ainsi qu'aux deux crépuscules, qu'il ne séjourne point dans un carrefour.
- मध्यंदिनेऽर्धरात्रे च श्राद्धं भुक्त्वा च सामिषम् ।
संध्ययोरुभयोश्चैव न सेवेत चतुष्पथम् । । ४.१३१ । ।
(Ⅲ)
4. 132  
Qu'il ne marche pas exprès sur des onguents, sur l'eau d'un bain, sur de l'urine ou des excréments, du sang, de l'humeur, du crachat ou du vomissement.
- Peut-être simplement : « qu'il ne se tienne pas en contact avec ». (Ⅰ)
- उद्वर्तनं अपस्नानं विण्मूत्रे रक्तं एव च ।
श्लेश्मनिष्ठ्यूतवान्तानि नाधितिष्ठेत्तु कामतः । । ४.१३२ । ।
(Ⅲ)
4. 133  
Qu'il n'honore point un ennemi, l'ami d'un ennemi, un pervers, un voleur ; (qu'il ne courtise pas) la femme du prochain.
- वैरिणं नोपसेवेत सहायं चैव वैरिणः ।
अधार्मिकं तस्करं च परस्यैव च योषितम् । । ४.१३३ । ।
(Ⅲ)
4. 134  
Car en ce monde il n'est rien de si contraire à une longue existence que d'avoir des relations avec la femme d'autrui.
- न हीदृशं अनायुष्यं लोके किं चन विद्यते ।
यादृशं पुरुषस्येह परदारोपसेवनम् । । ४.१३४ । ।
(Ⅲ)
4. 135  
Celui qui désire prospérer ne doit certainement jamais mépriser un Kchatriya, un serpent et un Brahmane instruit, pour faibles (qu'ils soient).
- क्षत्रियं चैव सर्पं च ब्राह्मणं च बहुश्रुतम् ।
नावमन्येत वै भूष्णुः कृशानपि कदा चन । । ४.१३५ । ।
(Ⅲ)
4. 96  
Un Brahmane doit accomplir la (cérémonie dite) l'Outsardjana des Védas en dehors (du village) dans le (mois) Paoucha, ou au premier jour de la quinzaine blanche du (mois) Mâgha dans la matinée.
- Le mois Pausha tombe en décembre-janvier, le mois Mâgha en janvier-février. Le texte porte Pushya et non Pausha. Suivant B., Pushya désigne le jour Pushya, c'est-à-dire le sixième jour lunaire de chaque mois ; il ajoute dans sa traduction entre parenthèse « du mois Pausha ». Suivant L., ce mot désigne le huitième astèrisme lunaire. (Ⅰ)
- पुष्ये तु छन्दसां कुर्याद्बहिरुत्सर्जनं द्विजः ।
माघशुक्लस्य वा प्राप्ते पूर्वाह्णे प्रथमेऽहनि । । ४.९६ । ।
(Ⅲ)
4. 97  
Après avoir accompli en dehors (du village) l'Outsarga des Védas suivant (les préceptes du) Livre (des lois), il doit suspendre la lecture pendant une nuit précédée et suivie d'un jour, ou bien pendant ce jour et la nuit (qui le suit).
- Une nuit précédée et suivie d'un jour, littér. « une nuit ailée » ; le jour de l'Utsarga la nuit qui suit et le lendemain, ou seulement le jour de l'Utsarga et la nuit qui suit. (Ⅰ)
- यथाशास्त्रं तु कृत्वैवं उत्सर्गं छन्दसां बहिः ।
विरमेत्पक्षिणीं रात्रिं तदेवैकं अहर्निशम् । । ४.९७ । ।
(Ⅲ)
4. 98  
Mais après cela il doit réciter assidûment les Védas pendant les (quinzaines) brillantes et tous les Védângas pendant les quinzaines obscures.
- Les quinzaines brillantes et les quinzaines obscures sont déterminées par les phases de la lune. (Ⅰ)
- अत ऊर्ध्वं तु छन्दांसि शुक्लेषु नियतः पठेत् ।
वेदाङ्गानि च सर्वाणि कृष्णपक्षेषु संपठेत् । । ४.९८ । ।
(Ⅲ)
4. 99  
Il ne doit pas réciter en bredouillant, ou en présence de Soudras ; lorsqu'il a récité le Véda pendant la dernière veille de la nuit, qu'il ne se rendorme pas (quelque) fatigué (qu'il soit).
- नाविस्पष्टं अधीयीत न शूद्रजनसन्निधौ ।
न निशान्ते परिश्रान्तो ब्रह्माधीत्य पुनः स्वपेत् । । ४.९९ । ।
(Ⅲ)
4. 100  
Un Brahmane zélé doit toujours réciter les parties métriques (du Véda) suivant la règle énoncée plus haut, et, s'il n'a pas d'empêchement, les Brâhmanas et les Mantras.
- Les parties métriques, sont, suivant Kull., « la gâyatrî et le reste ». — Le deuxième hémistiche porte brahman synon. de Veda que Kull. explique par Brâhmana. Les Brâhmanas sont des traités religieux composés pour et par les Brahmanes. Les Mantras sont des hymnes ou prières. (Ⅰ)
- यथोदितेन विधिना नित्यं छन्दस्कृतं पठेत् ।
ब्रह्म छन्दस्कृतं चैव द्विजो युक्तो ह्यनापदि । । ४.१०० । ।
(Ⅲ)
4. 101  
Celui qui étudie (le Véda) et qui l'enseigne à des élèves conformément à la règle, doit toujours éviter (de le faire dans) les heures où l'étude du Véda est interdite.
- इमान्नित्यं अनध्यायानधीयानो विवर्जयेत् ।
अध्यापनं च कुर्वाणः शिष्याणां विधिपूर्वकम् । । ४.१०१ । ।
(Ⅲ)
4. 102  
Quand le vent se fait entendre la nuit, et quand pendant le jour il y a des tourbillons de poussière, ce sont là, dans la saison des pluies, les deux (cas) où l'on doit suspendre la récitation du Véda : (tel est) l'avis de ceux qui connaissent (les règles de) la récitation.
- कर्णश्रवेऽनिले रात्रौ दिवा पांसुसमूहने ।
एतौ वर्षास्वनध्यायावध्यायज्ञाः प्रचक्षते । । ४.१०२ । ।
(Ⅲ)
4. 103  
Quand il y a des éclairs, du tonnerre et de la pluie, et quand il y a abondance de grands météores, la récitation (doit être suspendue), suivant Manou, jusqu'au même moment (du jour qui suit).
- विद्युत्स्तनितवर्षेषु महोल्कानां च संप्लवे ।
आकालिकं अनध्यायं एतेषु मनुरब्रवीत् । । ४.१०३ । ।
(Ⅲ)
4. 104  
Si l’on voit ces (phénomènes) se produire (au moment des crépuscules), après que les feux ont été allumés (pour le sacrifice), qu'on sache alors qu'il ne doit pas y avoir de récitation, et de même quand on voit des nuages hors de saison.
- Hors de saison, « hors de la saison des pluies ». (Kull.) (Ⅰ)
- एतांस्त्वभ्युदितान्विद्याद्यदा प्रादुष्कृताग्निषु ।
तदा विद्यादनध्यायं अनृतौ चाभ्रदर्शने । । ४.१०४ । ।
(Ⅲ)
4. 105  
Quand il se produit un bruit surnaturel, un tremblement de terre ou une éclipse des corps célestes, qu'on sache que la récitation (doit être suspendue) jusqu'au même moment (du jour qui suit), même (si le phénomène a lieu) dans la saison (des pluies).
- निर्घाते भूमिचलने ज्योतिषां चोपसर्जने ।
एतानाकालिकान्विद्यादनध्यायानृतावपि । । ४.१०५ । ।
(Ⅲ)
4. 106  
Mais si les éclairs et le bruit du tonnerre (se produisent) quand les feux sacrés flambent, la suspension doit durer aussi longtemps que l'éclat (du soleil ou des étoiles) ; si le troisième (des phénomènes mentionnés plus haut se produit, il doit y avoir suspension) à la fois le jour et la nuit.
- « Si l'éclair et le bruit du tonnerre ont lieu au crépuscule du matin, la suspension doit durer autant que la lumière du soleil, autant que le jour; si ces (phénomènes) ont lieu au crépuscule du soir, la suspension doit durer autant que la lumière des étoiles, autant que la nuit ». (Kull.) — Le troisième (cesha) : « Sur les trois (phénomènes) mentionnés plus haut, à savoir éclair, tonnerre, pluie, si le restant, le troisième, c'est-à-dire la pluie, se produit, il y a suspension aussi bien la nuit que le jour, le jour et la nuit ». (Kull.) (Ⅰ)
- प्रादुष्कृतेष्वग्निषु तु विद्युत्स्तनितनिःस्वने ।
सज्योतिः स्यादनध्यायः शेषे रात्रौ यथा दिवा । । ४.१०६ । ।
(Ⅲ)
4. 107  
Ceux qui désirent la perfection du mérite spirituel doivent toujours suspendre la récitation dans les villages et dans les villes, et partout où (règne) une mauvaise odeur.
- नित्यानध्याय एव स्याद्ग्रामेषु नगरेषु च ।
धर्मनैपुण्यकामानां पूतिगन्धे च सर्वदा । । ४.१०७ । ।
(Ⅲ)
4. 108  
Dans un village où se trouve un cadavre, ou en présence d'un (homme sans loi, comme un) Soudra, quand une personne pleure, ou au milieu d'une réunion de gens, la récitation (doit être) suspendue.
- अन्तर्गतशवे ग्रामे वृषलस्य च सन्निधौ ।
अनध्यायो रुद्यमाने समवाये जनस्य च । । ४.१०८ । ।
(Ⅲ)
4. 109  
Dans l'eau, à minuit, quand on évacue ses excréments ou son urine, quand on n'a pas encore rincé sa bouche, ou quand on a pris part à un repas funéraire, qu'on ne médite même pas dans son esprit (sur le Véda).
- उदके मध्यरात्रे च विण्मूत्रस्य विसर्जने ।
उच्छिष्टः श्राद्धभुक्चैव मनसापि न चिन्तयेत् । । ४.१०९ । ।
(Ⅲ)
4. 110  
Un Brahmane éclairé qui a accepté une invitation à un repas funéraire en l'honneur d'une personne récemment décédée, ne doit point réciter le Véda de trois jours; il en est de même quand le roi vient d'avoir un fils ou qu'il y a une éclipse.
- Il s'agit ici d'une cérémonie ekoddishta ; cf. III, 247. Quand le roi est sûtaka, c'est-à-dire lorsqu'il se trouve dans l'état d'impureté par suite de la naissance d'un fils. — Une éclipse, littéralement : « Quand Ràhu apparaît. » Râhu est un dragon mythologique qui de temps à autre se jette sur le soleil ou la lune pour les dévorer : de là les éclipses. (Ⅰ)
- प्रतिगृह्य द्विजो विद्वानेकोद्दिष्टस्य केतनम् ।
त्र्यहं न कीर्तयेद्ब्रह्म राज्ञो राहोश्च सूतके । । ४.११० । ।
(Ⅲ)
4. 111  
Aussi longtemps que subsistent sur le corps d'un Brahmane éclairé l'odeur et les taches (des aliments et des parfums) d'un repas funéraire en l'honneur d'une personne récemment décédée, il doit s'abstenir de la récitation védique.
- Parfums, « safran et autres ». (Kull.) (Ⅰ)
- यावदेकानुदिष्टस्य गन्धो लेपश्च तिष्ठति ।
विप्रस्य विदुषो देहे तावद्ब्रह्म न कीर्तयेत् । । ४.१११ । ।
(Ⅲ)
4. 112  
Il ne doit point réciter le Véda couché, les pieds levés (sur un siège), ou avec une étoffe jetée sur les reins, ni après avoir mangé de la viande ou du riz et autres (aliments) à une naissance (ou à une mort),
- Ou à une mort : les personnes deviennent impures par suite d'une naissance ou d'un décès. (Ⅰ)
- शयानः प्रौढपादश्च कृत्वा चैवावसक्थिकाम् ।
नाधीयीतामिषं जग्ध्वा सूतकान्नाद्यं एव च । । ४.११२ । ।
(Ⅲ)
4. 113  
Ni quand il y a du brouillard, ni quand (on entend) le bruit des flèches, ni pendant les deux crépuscules, ni à la nouvelle lune, ni le quatorzième jour (lunaire), ni le jour de la pleine lune, ni le huitième jour (lunaire).
- नीहारे बाणशब्दे च संध्ययोरेव चोभयोः ।
अमावास्याचतुर्दश्योः पौर्णमास्यष्टकासु च । । ४.११३ । ।
(Ⅲ)
4. 114  
Le jour de la nouvelle lune tue le maître spirituel, le quatorzième (jour tue) le disciple; le huitième et le jour delà pleine lune (tuent le souvenir du) Véda ; aussi faut-il les éviter.
- अमावास्या गुरुं हन्ति शिष्यं हन्ति चतुर्दशी ।
ब्रह्माष्टकपौर्णमास्यौ तस्मात्ताः परिवर्जयेत् । । ४.११४ । ।
(Ⅲ)
4. 115  
Un Brahmane ne doit point réciter (le Véda) quand il y a une pluie de sable, quand les régions célestes sont en feu, quand un chacal hurle, quand un chien, un âne, ou un chameau font entendre leur cri, ni enfin au milieu d'une compagnie.
- पांसुवर्षे दिशां दाहे गोमायुविरुते तथा ।
श्वखरोष्ट्रे च रुवति पङ्क्तौ च न पठेद्द्विजः । । ४.११५ । ।
(Ⅲ)
4. 116  
Qu'il ne récite point (le Véda) près d'un cimetière, ni près d'un village, ni dans un parc à vaches, ni portant un vêtement qu'il avait pendant ses rapports conjugaux, ni après avoir reçu un présent dans un sacrifice funéraire.
- नाधीयीत श्मशानान्ते ग्रामान्ते गोव्रजेऽपि वा ।
वसित्वा मैथुनं वासः श्राद्धिकं प्रतिगृह्य च । । ४.११६ । ।
(Ⅲ)
4. 117  
Quel que soit le présent reçu à un sacrifice funéraire, être vivant ou objet inanimé, il ne doit pas, après l'avoir accepté, réciter le Véda, car on dit du Brahmane que sa main est sa bouche.
- Sa main est sa bouche: c'est-à-dire, le péché est égal de réciter le Véda après avoir reçu (en les prenant dans sa main) des présents à un Çrâddha, ou après avoir mangé {en les mettant dans sa bouche), des aliments à un Çrâddha. (Ⅰ)
- प्राणि वा यदि वाप्राणि यत्किं चिच्छ्राद्धिकं भवेत् ।
तदालभ्याप्यनध्यायः पाण्यास्यो हि द्विजः स्मृतः । । ४.११७ । ।
(Ⅲ)
4. 118  
Quand le village est envahi par des brigands, quand il y a une alarme causée par un incendie, qu'il sache que la récitation doit être suspendue jusqu'au même moment (du jour qui suit), ainsi que (dans tous les cas) de prodiges.
- चोरैरुपद्रुते ग्रामे संभ्रमे चाग्निकारिते ।
आकालिकं अनध्यायं विद्यात्सर्वाद्भुतेषु च । । ४.११८ । ।
(Ⅲ)
4. 119  
A propos d'un Oupâkarman ou d'un Outsarga, il est prescrit de suspendre la récitation pendant trois nuits; mais aux huitièmes jours (lunaires), ainsi qu'aux nuits qui terminent chaque saison (la suspension doit être) d'un jour et d'une nuit.
- Upâkarman : cf. v. 95. — Trois nuits et trois jours. Les Hindous comptent par nuits aussi bien que par jours. Les saisons sont au nombre de six : vasanta le printemps, grïshma l'été, varsha la saison pluvieuse, çarad l'automne, hemanta l'hiver, çiçira le froid. Kull. développe ainsi le deuxième hémistiche : « après le jour de la pleine lune du mois d'Agrahâyana (novembre-décembre), aux huitièmes jours lunaires des trois quinzaines noires (subséquentes), etc. ». (Ⅰ)
- उपाकर्मणि चोत्सर्गे त्रिरात्रं क्षेपणं स्मृतम् ।
अष्टकासु त्वहोरात्रं ऋत्वन्तासु च रात्रिषु । । ४.११९ । ।
(Ⅲ)
4. 120  
On ne doit pas réciter le Véda à cheval, ni sur un arbre, ni sur un éléphant, ni en bateau, ni sur un chameau, ni sur un âne, ni quand on est sur un terrain stérile, ni quand on est en voiture,
- नाधीयीताश्वं आरूढो न वृक्षं न च हस्तिनम् ।
न नावं न खरं नोष्ट्रं नेरिणस्थो न यानगः । । ४.१२० । ।
(Ⅲ)
4. 121  
Ni pendant une dispute (verbale), ni pendant une rixe, ni au milieu d'une armée, ni durant une bataille, ni aussitôt après avoir mangé, ni pendant une indigestion, ni après avoir vomi, ni quand on a des renvois aigres,
- न विवादे न कलहे न सेनायां न संगरे ।
न भुक्तमात्रे नाजीर्णे न वमित्वा न शुक्तके । । ४.१२१ । ।
(Ⅲ)
4. 136  
Car ces trois (êtres) peuvent causer la mort de celui qui les méprise ; c'est pourquoi un sage ne doit jamais mépriser ces trois (êtres).
- एतत्त्रयं हि पुरुषं निर्दहेदवमानितम् ।
तस्मादेतत्त्रयं नित्यं नावमन्येत बुद्धिमान् । । ४.१३६ । ।
(Ⅲ)
4. 137  
Qu'il ne se méprise pas lui-même pour ses insuccès passés, et qu'il poursuive jusqu'à la mort la fortune, sans désespérer de l'atteindre.
- नात्मानं अवमन्येत पुर्वाभिरसमृद्धिभिः ।
आ मृत्योः श्रियं अन्विच्छेन्नैनां मन्येत दुर्लभाम् । । ४.१३७ । ।
(Ⅲ)
4. 138  
Il doit dire la vérité; il doit dire des (choses) agréables ; il ne doit pas dire de vérités désagréables, ni de mensonges agréables ; telle est la loi éternelle.
- सत्यं ब्रूयात्प्रियं ब्रूयान्न ब्रूयात्सत्यं अप्रियम् ।
प्रियं च नानृतं ब्रूयादेष धर्मः सनातनः । । ४.१३८ । ।
(Ⅲ)
4. 139  
Qu'il dise « bien ! bien ! » ou simplement « bien ! » ; qu'il n'ait pas d'inimitiés pour des raisons futiles, et qu'il ne se dispute avec personne.
- La première partie de ce vers est obscure. L'interprétation de Nâr. est celle-ci : « Ce qui est bien, qu'il dise que c'est bien, ou qu'il appelle bien même ce qui n'est pas bien : bhadram ity eva va 'bhadram api ». Mais ce précepte serait en contradiction avec celui du vers 138, « il ne doit pas dire de mensonges agréables. » (Ⅰ)
- भद्रं भद्रं इति ब्रूयाद्भद्रं इत्येव वा वदेत् ।
शुष्कवैरं विवादं च न कुर्यात्केन चित्सह । । ४.१३९ । ।
(Ⅲ)
4. 140  
Qu'il ne voyage ni trop matin, ni trop tard, ni en plein midi, ni avec un inconnu, ni seul, ni avec un Soudra.
- नातिकल्यं नातिसायं नातिमध्यंदिने स्थिते ।
नाज्ञातेन समं गच्छेन्नैको न वृषलैः सह । । ४.१४० । ।
(Ⅲ)
4. 141  
Qu'il n'insulte ni ceux qui ont un membre de moins, ni ceux qui ont un membre de trop, ni ceux qui manquent d'instruction, ni les gens très âgés, ni ceux qui sont dépourvus de beauté ou de fortune, ni ceux de basse extraction.
- हीनाङ्गानतिरिक्ताङ्गान्विद्याहीनान्वयोऽधिकान् ।
रूपद्रविणहीनांश्च जातिहीनांश्च नाक्षिपेत् । । ४.१४१ । ।
(Ⅲ)
4. 142  
Un Brahmane qui a encore des aliments en bouche ne doit point toucher delà main une vache, un Brahmane ou le feu ; il ne doit point, bien portant, regarder la foule des corps lumineux dans le ciel, (s'il n'est) pas purifié.
- न स्पृशेत्पाणिनोच्छिष्टो विप्रो गोब्राह्मणानलाण् ।
न चापि पश्येदशुचिः सुस्थो ज्योतिर्गणान्दिवा । । ४.१४२ । ।
(Ⅲ)
4. 143  
S'il a touché ces (êtres) étant impur, il doit toujours avec la paume de la main asperger d'eau ses organes des sens, tous ses membres et son nombril.
- स्पृष्ट्वैतानशुचिर्नित्यं अद्भिः प्राणानुपस्पृशेत् ।
गात्राणि चैव सर्वाणि नाभिं पाणितलेन तु । । ४.१४३ । ।
(Ⅲ)
4. 144  
A moins d'être malade, qu'il ne touche pas sans motif les trous de son (corps), et "s'abstienne (de porter la main) à tous les poils (des parties) secrètes.
- अनातुरः स्वानि खानि न स्पृशेदनिमित्ततः ।
रोमाणि च रहस्यानि सर्वाण्येव विवर्जयेत् । । ४.१४४ । ।
(Ⅲ)
4. 145  
Il doit être observateur des usages qui portent bonheur et des règles de bonne conduite, être pur, maître de ses organes, murmurer (la prière) et sacrifier au feu sans relâche.
- Mangalâcârayukta : on peut faire, comme je l'ai fait, des deux premiers termes un composé copulatif, ou au contraire on peut y voir un composé de dépendance, et la traduction se réduit à « observateur des usages qui portent bonheur ». (Ⅰ)
- मङ्गलाचारयुक्तः स्यात्प्रयतात्मा जितेन्द्रियः ।
जपेच्च जुहुयाच्चैव नित्यं अग्निं अतन्द्रितः । । ४.१४५ । ।
(Ⅲ)
4. 184  
Les enfants, les vieillards, les pauvres et les infirmes, doivent être regardés comme les seigneurs de l'air; un frère aîné est l'égal d'un père, une femme et un fils sont les égaux du propre corps (de quelqu'un) ;
- आकाशेशास्तु विज्ञेया बालवृद्धकृशातुराः ।
भ्राता ज्येष्ठः समः पित्रा भार्या पुत्रः स्वका तनुः । । ४.१८४ । ।
(Ⅲ)
4. 185  
L'esclave (de quelqu'un) est l'égal de son ombre, sa fille est l'objet suprême de sa tendresse ; c'est pourquoi (même) offensé par (l'une de) ces (personnes), il doit supporter (l'offense) sans colère.
- L'esclave est comparé à l'ombre parce qu'il suit partout le maître — Krpanani plus exactement « objet de pitié ». (Ⅰ)
- छाया स्वो दासवर्गश्च दुहिता कृपणं परम् ।
तस्मादेतैरधिक्षिप्तः सहेतासंज्वरः सदा । । ४.१८५ । ।
(Ⅲ)
4. 186  
Bien qu'autorisé à recevoir des présents, il doit éviter la propension (à en recevoir) ; car en acceptant des présents, la splendeur que lui communique le Véda s'éteint rapidement.
- Autorisé « par sa science et sa sainteté ». (Kull.) (Ⅰ)
- प्रतिग्रहसमर्थोऽपि प्रसङ्गं तत्र वर्जयेत् ।
प्रतिग्रहेण ह्यस्याशु ब्राह्मं तेजः प्रशाम्यति । । ४.१८६ । ।
(Ⅲ)
4. 187  
Un sage qui ne connaît pas les règles prescrites par la Loi pour l'acceptation des présents, n'en doit point recevoir, fût-il pressé par la faim.
- न द्रव्याणां अविज्ञाय विधिं धर्म्यं प्रतिग्रहे ।
प्राज्ञः प्रतिग्रहं कुर्यादवसीदन्नपि क्षुधा । । ४.१८७ । ।
(Ⅲ)
4. 188  
Mais un ignorant qui accepte de l'or, une terre, un cheval, une vache, de la nourriture, un vêtement, des grains de sésame, du beurre clarifié, est réduit en cendres comme du bois (au feu).
- हिरण्यं भूमिं अश्वं गां अन्नं वासस्तिलान्घृतम् ।
प्रतिगृह्णन्नविद्वांस्तु भस्मीभवति दारुवत् । । ४.१८८ । ।
(Ⅲ)


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