Chapitre 5
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(Ⅰ)
(Ⅱ)


5. 49  
समुत्पत्तिं च मांसस्य वधबन्धौ च देहिनाम् ।
प्रसमीक्ष्य निवर्तेत सर्वमांसस्य भक्षणात् । । ५.४९ । ।
- Considérant la provenance de la chair, (qu'on ne peut se procurer que par) l'enchaînement et le meurtre des animaux, on doit s'abstenir absolument de viande. (Ⅰ)
5. 50  
न भक्षयति यो मांसं विधिं हित्वा पिशाचवत् ।
न लोके प्रियतां याति व्याधिभिश्च न पीड्यते । । ५.५० । ।
- Celui qui ne mange pas de la viande comme un vampire, au mépris de la règle, est aimé dans ce monde et n'est pas affligé par les maladies. (Ⅰ)
- Un vampire, un Piçâca. (Ⅱ)
5. 51  
अनुमन्ता विशसिता निहन्ता क्रयविक्रयी ।
संस्कर्ता चोपहर्ता च खादकश्चेति घातकाः । । ५.५१ । ।
- Celui qui tolère (le meurtre d'un animal), celui qui le dépèce, celui qui le tue, celui qui achète ou vend (sa chair), celui qui l'apprête, celui qui la sert et celui qui la mange, (sont tous considérés comme) ses meurtriers. (Ⅰ)
5. 52  
स्वमांसं परमांसेन यो वर्धयितुं इच्छति ।
अनभ्यर्च्य पितॄन्देवांस्ततोऽन्यो नास्त्यपुण्यकृत् । । ५.५२ । ।
- Il n'y a point de plus grand pécheur que celui qui cherche à accroître sa propre chair par la chair d'autres (êtres, sans que ce soit pour) honorer les Mânes et les Dieux. (Ⅰ)
5. 53  
वर्षे वर्षेऽश्वमेधेन यो यजेत शतं समाः ।
मांसानि च न खादेद्यस्तयोः पुण्यफलं समम् । । ५.५३ । ।
- Celui qui pendant cent années consécutives offre annuellement le sacrifice du cheval, et celui qui s'abstient de viande, (obtiennent) une récompense égale pour leur vertu. (Ⅰ)
- Offre : il vaudrait peut-être mieux mettre le conditionnel « offrirait », à cause du chiffre de cent années. (Ⅱ)
5. 54  
फलमूलाशनैर्मेध्यैर्मुन्यन्नानां च भोजनैः ।
न तत्फलं अवाप्नोति यन्मांसपरिवर्जनात् । । ५.५४ । ।
- En vivant de fruits et de racines purs, et en mangeant la nourriture des ascètes, on ne gagne pas une aussi grande récompense qu'en s'abstenant de viande. (Ⅰ)
- La nourriture des ascètes consiste en « riz sauvage et autres ». (Kull.) (Ⅱ)
5. 55  
मां स भक्षयितामुत्र यस्य मांसं इहाद्म्यहम् ।
एतन्मांसस्य मांसत्वं प्रवदन्ति मनीषिणः । । ५.५५ । ।
- « Celui dont je mange ici-bas la CHAIR (mâinsa), IL ME (màm sa) dévorera dans l'autre monde » : telle est l'étymologie du mot chair suivant les Sages. (Ⅰ)
- Calembour étymologique sur mârusa, viande, que Manou dérive de sa = il et de màm = me. (Ⅱ)
5. 56  
न मांसभक्षणे दोषो न मद्ये न च मैथुने ।
प्रवृत्तिरेषा भूतानां निवृत्तिस्तु महाफला । । ५.५६ । ।
- Il n'y a point de péché à manger de la viande, (à boire) des liqueurs spiritueuses, ou à user des plaisirs charnels (dans les cas permis), car c'est un penchant naturel chez les êtres ; mais l'abstention (de ces plaisirs) procure de grandes récompenses. (Ⅰ)
5. 57  
प्रेतशुद्धिं प्रवक्ष्यामि द्रव्यशुद्धिं तथैव च ।
चतुर्णां अपि वर्णानां यथावदनुपूर्वशः । । ५.५७ । ।
- Je vais maintenant exposer dûment par ordre les purifications (prescrites) pour les quatre castes, concernant les morts et concernant les choses. (Ⅰ)
5. 58  
दन्तजातेऽनुजाते च कृतचूडे च संस्थिते ।
अशुद्धा बान्धवाः सर्वे सूतके च तथोच्यते । । ५.५८ ःः
- A la mort d'un enfant qui a fait ses dents, ou qui, sa dentition faite, a reçu la tonsure et l'initiation, tous les parents (sont) impurs ; à la naissance (d'un enfant) on déclare (que l'impureté) est la même. (Ⅰ)
- B., suivant l'interprétation de Medh. et de Gov., traduit « qui, avant de faire ses dents, a reçu la tonsure » ; Kull. dit : « Jâtadantânantare, immédiatement après la naissance des dents ». Il est vrai que anantara, d'après le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg, signifie quelquefois « qui vient immédiatement avant ». (Ⅱ)
5. 59  
दशाहं शावं आशौचं सपिण्डेषु विधीयते ।
अर्वाक्संचयनादस्थ्नां त्र्यहं एकाहं एव वा । । ५.५९ । ।
- (La durée) de l'impureté (occasionnée) par un cadavre est fixée à dix jours pour un parent Sapinda, (ou bien elle continue) jusqu'à ce qu'on ait recueilli les ossements, (ou) trois jours, (ou) un jour seulement. (Ⅰ)
- Les parents jusqu'au sixième degré, en remontant ou en redescendant, sont dits les Sapindas (cf. le vers suivant. — Recueilli les ossements: « Les os doivent être recueillis le quatrième jour suivant la prescription de Vishnu. » (Kull.) — « Pour le Brahmane qui entretient le feu prescrit par la Çruti et quia étudié une Çàkhâ (recension du Véda) entière, avec les Mantras et les Brâhmanas, l'impureté est d'un jour ; pour celui qui n'a qu'un de ces deux mérites, (à savoir) l'entretien du feu prescrit par la Çruti ou l'étude du Véda, l'impureté est de trois jours ; celui qui n'a aucun de ces deux mérites, et qui se contente d'entretenir le feu prescrit par la Smrti est impur quatre jours, enfin celui qui est dépourvu de tous ces mérites est impur dix jours. » (Kull.) (Ⅱ)
5. 60  
सपिण्डता तु पुरुषे सप्तमे विनिवर्तते ।
समानोदकभावस्तु जन्मनाम्नोरवेदने । । ५.६० । ।
- La parenté d'un Sapinda cesse avec la septième personne (ascendante ou descendante), la parenté d'un Samânodaka (cesse) lorsque l'on ignore la naissance et le nom. (Ⅰ)
- Sapinda signifie « lié par le gâteau funèbre appelé pinda »; Samânodaka signifie « lié par la libation d'eau ». Cette parenté s'étend aussi loin qu'il existe des traces d'une communauté d'origine et de nom. (Ⅱ)
5. 61  
यथेदं शावं आशौचं सपिण्डेषु विधीयते ।
जननेऽप्येवं एव स्यान्निपुणं शुद्धिं इच्छताम् । । ५.६१ । ।
- De même que (la durée) de l'impureté occasionnée par un cadavre est fixée (à dix jours) pour les Sapindas, ainsi (cette règle) doit être (observée) à la naissance (d'un enfant) par ceux qui désirent une pureté absolue. (Ⅰ)
5. 62  
सर्वेषां शावं आशौचं मातापित्रोस्तु सूतकम् ।
सूतकं मातुरेव स्यादुपस्पृश्य पिता शुचिः । । ५.६२[६१ं] । ।
- L'impureté occasionnée par un cadavre est (commune) à tous (les Sapindas), celle qui résulte d'une naissance (est propre) à la mère et au père ; (ou plutôt l'impureté) due à une naissance (est propre) à la mère seulement ; le père se purifie par une (simple) ablution. (Ⅰ)
5. 63  
निरस्य तु पुमाञ् शुक्रं उपस्पृस्यैव शुध्यति ।
बैजिकादभिसंबन्धादनुरुन्ध्यादघं त्र्यहम् । । ५.६३[६२ं] । ।
- Un homme qui a émis sa semence se purifie par des ablutions ; après des rapports sexuels, il gardera son impureté pendant trois jours. (Ⅰ)
- Rapports sexuels, terme vague précisé par Kull. : « s'il a eu un enfant d'une femme antérieurement mariée à un autre ». (Ⅱ)
5. 64  
अह्ना चैकेन रात्र्या च त्रिरात्रैरेव च त्रिभिः ।
शवस्पृशो विशुध्यन्ति त्र्यहादुदकदायिनः । । ५.६४[६३ं] । ।
- Après un jour et une nuit, plus trois périodes de trois nuits, ceux qui ont touché un cadavre sont purifiés ; les Samânodakas (le sont) en trois jours. (Ⅰ)
- Périphrase pour dire « dix jours et dix nuits ». — Touché un cadavre. Suivant Gov., il s'agit des « Brahmanes non parents qui emportent le cadavre (au cimetière) moyennant rétribution ». (Ⅱ)
5. 65  
गुरोः प्रेतस्य शिष्यस्तु पितृमेधं समाचरन् ।
प्रेतहारैः समं तत्र दशरात्रेण शुध्यति । । ५.६५[६४ं] । ।
- Un élève qui accomplit la cérémonie funèbre en l'honneur de son précepteur décédé est purifié en dix jours ; de même ceux qui emportent le cadavre. (Ⅰ)
- La cérémonie dite pitrmedha, sacrifice aux Mânes. (Ⅱ)
5. 66  
रात्रिभिर्मासतुल्याभिर्गर्भस्रावे विशुध्यति ।
रजस्युपरते साध्वी स्नानेन स्त्री रजस्वला । । ५.६६[६५ं] । ।
- En cas de fausse couche, une femme est purifiée au bout d'un nombre de jours égal à celui des mois (écoulés depuis la conception) ; une femme vertueuse qui a ses règles (est purifiée) par un bain après que l'évacuation a cessé. (Ⅰ)
5. 67  
नृणां अकृतचूडानां विशुद्धिर्नैशिकी स्मृता ।
निर्वृत्तचूडकानां तु त्रिरात्राच्छुद्धिरिष्यते । । ५.६७[६६ं] । ।
- En cas de décès d'un enfant mâle auquel on n'a pas encore pratiqué la tonsure, la purification est déclarée faite au bout (d'un jour et) d'une nuit; pour (le décès de) ceux qui ont déjà reçu la tonsure, une purification de trois nuits est requise. (Ⅰ)
- Qui ont déjà reçu la tonsure, « mais qui n'avaient pas encore reçu l'initiation ». (Kull). La cérémonie de la tonsure s'appelle Cûdàkarman. (Ⅱ)
5. 68  
ऊनद्विवार्षिकं प्रेतं निदध्युर्बान्धवा बहिः ।
अलंकृत्य शुचौ भूमावस्थिसंचयनादृते । । ५.६८[६७ं] । ।
- Quand (un enfant meurt avant deux ans, les parents doivent l'inhumer hors (du village), orné (de guirlandes et de fleurs et le déposer) dans une terre pure, sans recueillir ses ossements (par la suite). (Ⅰ)
5. 69  
नास्य कार्योऽग्निसंस्कारो न च कार्योदकक्रिया ।
अरण्ये काष्ठवत्त्यक्त्वा क्षपेयुस्त्र्यहं एव तु । । ५.६९[६८ं] । ।
- Pour lui ils ne doivent faire ni la cérémonie par le feu, ni les libations d'eau ; après l'avoir laissé comme du bois à la forêt, ils jeûneront trois jours. (Ⅰ)
- C'est-à-dire on ne doit pas brûler son corps, ni faire de çrâddha en son honneur. (Ⅱ)
5. 70  
नात्रिवर्षस्य कर्तव्या बान्धवैरुदकक्रिया ।
जातदन्तस्य वा कुर्युर्नाम्नि वापि कृते सति । । ५.७०[६९ं] । ।
- Les parents ne doivent pas faire de libations d'eau pour (un enfant) de moins de trois ans ; (pourtant) ils peuvent le faire s'il avait déjà terminé sa dentition, ou si l'on avait accompli (pour lui) la cérémonie de l'imposition du nom. (Ⅰ)
- Cette cérémonie s'appelle le Nàmakarman. (Ⅱ)
5. 71  
सब्रह्मचारिण्येकाहं अतीते क्षपणं स्मृतम् ।
जन्मन्येकोदकानां तु त्रिरात्राच्छुद्धिरिष्यते । । ५.७१[७०ं] । ।
- Si un compagnon de noviciat meurt, (la durée de) l'impureté est fixée à un jour ; à la naissance d'un enfant, une purification de trois (jours et trois) nuits est imposée aux Samânodakas. (Ⅰ)
5. 72  
स्त्रीणां असंस्कृतानां तु त्र्यहाच्छुध्यन्ति बान्धवाः ।
यथोक्तेनैव कल्पेन शुध्यन्ति तु सनाभयः । । ५.७२[७१ं] । ।
- (Ala mort) d'une jeune fille (fiancée, mais) non mariée, (le futur et ses) parents sont purifiés au bout de trois jours ; mais les parents paternels sont purifiés de la manière énoncée (dans le vers précédent). (Ⅰ)
- De la manière énoncée « dans le vers précédent, c'est-à-dire en trois jours ». (Kull.) (Ⅱ)
5. 73  
अक्षारलवणान्नाः स्युर्निमज्जेयुश्च ते त्र्यहम् ।
मांसाशनं च नाश्नीयुः शयीरंश्च पृथक्क्षितौ । । ५.७३[७२ं] । ।
- Ils doivent pendant trois jours manger des aliments non assaisonnés de sel (artificiel), se baigner, s'abstenir de viande, et dormir à terre séparément. (Ⅰ)
5. 74  
संनिधावेष वै कल्पः शावाशौचस्य कीर्तितः ।
असंनिधावयं ज्ञेयो विधिः संबन्धिबान्धवैः । । ५.७४[७३ं] । ।
- Telle est la règle de l'impureté (contractée par la présence) d'un cadavre, prescrite (pour les cas où les parents du défunt sont) à proximité ; apprenez maintenant, (au cas où ils sont) éloignés, la règle concernant les Sapindas et les Samânodakas. (Ⅰ)
5. 75  
विगतं तु विदेशस्थं शृणुयाद्यो ह्यनिर्दशम् ।
यच्छेषं दशरात्रस्य तावदेवाशुचिर्भवेत् । । ५.७५[७४ं] । ।
- Si l'on apprend la mort d'un (parent) en terre étrangère dans les dix jours (qui suivent le décès), on est impur pendant le reste des dix jours. (Ⅰ)
5. 76  
अतिक्रान्ते दशाहे च त्रिरात्रं अशुचिर्भवेत् ।
संवत्सरे व्यतीते तु स्पृष्ट्वैवापो विशुध्यति । । ५.७६[७५ं] । ।
- Mais si les dix jours (qui suivent le décès) étaient écoulés, on est impur pendant (trois jours et) trois nuits ; si une année (entière) s'est écoulée (depuis la mort), on est purifié rien qu'en se baignant. (Ⅰ)
- Rien qu'en se baignant : littéralement « rien qu'en touchant l'eau. » (Ⅱ)
5. 79  
अन्तर्दशाहे स्यातां चेत्पुनर्मरणजन्मनी ।
तावत्स्यादशुचिर्विप्रो यावत्तत्स्यादनिर्दशम् । । ५.७९[७८ं] । ।
- Si dans les dix jours il se produisait de nouveau une mort ou une naissance, un Brahmane reste impur (seulement) jusqu'à l'expiration des dix jours. (Ⅰ)
5. 80  
त्रिरात्रं आहुराशौचं आचार्ये संस्थिते सति ।
तस्य पुत्रे च पत्न्यां च दिवारात्रं इति स्थितिः । । ५.८०[७९ं] । ।
- A la mort d'un précepteur l'impureté (de L'élève) est déclarée durer (trois jours et) trois nuits ; si c'est le fils ou la femme (du précepteur qui vient à mourir, l'impureté dure) un jour et une nuit : telle est la règle établie. (Ⅰ)
5. 81  
श्रोत्रिये तूपसंपन्ने त्रिरात्रं अशुचिर्भवेत् ।
मातुले पक्षिणीं रात्रिं शिष्यर्त्विग्बान्धवेषु च । । ५.८१[८०ं] । ।
- Si un (Brahmane) instruit qui habite dans votre maison (par amitié vient à mourir), on est impur durant trois jours; (si c'est).un oncle maternel, un disciple, un prêtre officiant, un parent (éloigné, l'impureté dure) une nuit avec le jour qui précède et le jour qui suit. (Ⅰ)
- Upasampanne est commenté par « maitrâdinâ tatsamïpavartini tadgrhavâsini, qui réside dans le voisinage, qui habite dans la maison de celui-ci par amitié ou par une autre cause pareille ». Mais il serait plus simple de le traduire par « étant mort », d'autant plus qu'on est obligé ensuite de suppléer ce terme. — Littéralement « une nuit ailée. » (Ⅱ)
5. 82  
प्रेते राजनि सज्योतिर्यस्य स्याद्विषये स्थितः ।
अश्रोत्रिये त्वहः कृत्स्नं अनूचाने तथा गुरौ । । ५.८२[८१ं] । ।
- Si le roi du pays qu'on habite vient à mourir, (l'impureté dure) aussi longtemps que l'éclat (du soleil, si c'est le jour, et des astres, si c'est la nuit) ; pour un (Brahmane) non instruit (qui meurt dans votre maison, l'impureté dure) un jour entier, et de même pour un précepteur qui connaît le Véda et les Angas. (Ⅰ)
- Un jour entier : « Un jour seulement, mais non la nuit qui suit, et s'il meurt la nuit, une nuit seulement. » (Kull.) — Qui connaît le Véda ; Kull. ajoute une restriction « plus ou moins, peu ou beaucoup ». (Ⅱ)
5. 83  
शुद्ध्येद्विप्रो दशाहेन द्वादशाहेन भूमिपः ।
वैश्यः पञ्चदशाहेन शूद्रो मासेन शुध्यति । । ५.८३[८२ं] । ।
- Un Brahmane est pur au bout de dix jours, un Kchatriya au bout de douze, un Vaisya au bout de quinze, un Soudra au bout d'un mois. (Ⅰ)
- Un Brahmane est pur « à la mort d'un sapinda initié, ou à la naissance d'un enfant venu à terme ». (Kull.) (Ⅱ)
5. 84  
न वर्धयेदघाहानि प्रत्यूहेन्नाग्निषु क्रियाः ।
न च तत्कर्म कुर्वाणः सनाभ्योऽप्यशुचिर्भवेत् । । ५.८४[८३ं] । ।
- Il ne faut pas prolonger (sans motif) les jours d'impureté, ni interrompre les rites relatifs au feu (sacré) ; car celui qui accomplit ces rites, fût-il Sapinda, ne peut être impur. (Ⅰ)
5. 85  
दिवाकीर्तिं उदक्यां च पतितं सूतिकां तथा ।
शवं तत्स्पृष्टिनं चैव स्पृष्ट्वा स्नानेन शुध्यति । । ५.८५[८४ं] । ।
- Celui qui a touché un Tchândâla, une femme ayant ses règles, un homme dégradé, une femme en couches, un cadavre ou celui qui l'a touché, se purifie par un simple bain. (Ⅰ)
5. 86  
आचम्य प्रयतो नित्यं जपेदशुचिदर्शने ।
सौरान्मन्त्रान्यथोत्साहं पावमानीश्च शक्तितः । । ५.८६[८५ं] । ।
- Celui qui s'est purifié en se rinçant la bouche, à la vue de quelque (personne) impure doit toujours murmurer les prières au soleil et les (versets) purificatoires. (Ⅰ)
- Qui s'est purifié « avant de commencer les cérémonies en l'honneur des Mânes et des Dieux ». Les prières au Soleil « se trouvent Rig-Véda, I, 50,1, sqq. Les Pâvamânisou versets purificatoires, sont dans le Mandata IX ». (Note de B.) (Ⅱ)
5. 114  
ताम्रायःकांस्यरैत्यानां त्रपुणः सीसकस्य च ।
शौचं यथार्हं कर्तव्यं क्षाराम्लोदकवारिभिः । । ५.११४[११३ं] । ।
- (Les objets en) cuivre, fer, laiton, étain, zinc, plomb, doivent être purifiés comme il convient (à chacun) au moyen d'alcali, d'acides et d'eau. (Ⅰ)
5. 115  
द्रवाणां चैव सर्वेषां शुद्धिरुत्पवनं स्मृतम् ।
प्रोक्षणं संहतानां च दारवाणां च तक्षणम् । । ५.११५[११४ं] । ।
- Pour tous les liquides la purification prescrite est (celle qui se fait) avec deux brins d'herbe kousa, pour les objets solides (tels qu'un siège, une couche ou autres, c'est) l'aspersion d'eau, pour les objets en bois le rabotage. (Ⅰ)
5. 116  
मार्जनं यज्ञपात्राणां पाणिना यज्ञकर्मणि ।
चमसानां ग्रहाणां च शुद्धिः प्रक्षालनेन तु । । ५.११६[११५ं] । ।
- Dans la cérémonie du sacrifice, la purification des vases sacrés, tels que les coupes et les tasses, (se fait) en les frottant à la main et en les rinçant à l'eau. (Ⅰ)
- Les coupes à soma (oamasas) sont en bois, les tasses (grahas), suivant L., servent à mettre le beurre clarifié. (Ⅱ)
5. 117  
चरूणां स्रुक्स्रुवाणां च शुद्धिरुष्णेन वारिणा ।
स्फ्यशूर्पशकटानां च मुसलोलूखलस्य च । । ५.११७[११६ं] । ।
- Les pots, les cuillers, les poches à liquides, se purifient à l'eau chaude, ainsi que le couteau de bois, le van, le chariot, le pilon et le mortier. (Ⅰ)
- Sruc et sruva désignent deux sortes de cuillers. — Le spnya est un couteau de bois de la longueur du bras, servant à divers usages dans le sacrifice. Je ne sais où L. a pris le sens de « vase de fer ». (Ⅱ)
5. 118  
अद्भिस्तु प्रोक्षणं शौचं बहूनां धान्यवाससाम् ।
प्रक्षालनेन त्वल्पानां अद्भिः शौचं विधीयते । । ५.११८[११७ं] । ।
- Des grains et des vêtements en grande quantité se purifient par une aspersion d'eau ; pour une petite quantité (des mêmes objets), la purification (se fait) en les lavant. (Ⅰ)
5. 119  
चैलवच्चर्मणां शुद्धिर्वैदलानां तथैव च ।
शाकमूलफलानां च धान्यवच्छुद्धिरिष्यते । । ५.११९[११८ं] । ।
- Pour les peaux et la vannerie, la purification (se fait) comme pour les vêtements ; pour les légumes, les racines et les fruits, la purification prescrite est la même que pour les grains. (Ⅰ)
5. 87  
नारं स्पृष्ट्वास्थि सस्नेहं स्नात्वा विप्रो विशुध्यति ।
आचम्यैव तु निःस्नेहं गां आलभ्यार्कं ईक्ष्य वा । । ५.८७[८६ं] । ।
- S'il touche un os humain encore gras, un Brahmane se purifie en se baignant, s'il (touche) un os dégraissé, (il se purifie) en se rinçant la bouche et en touchant une vache ou en regardant le soleil. (Ⅰ)
5. 88  
आदिष्टी नोदकं कुर्यादा व्रतस्य समापनात् ।
समाप्ते तूदकं कृत्वा त्रिरात्रेणैव शुध्यति । । ५.८८[८७ं] । ।
- Celui qui est lié par un vœu ne doit point offrir de libation d'eau (à des funérailles) jusqu'à l'achèvement du vœu ; (le vœu) terminé, s'il offre une libation d'eau, il ne devient pur qu'au bout de trois nuits. (Ⅰ)
- Lié par un vœu désigne suivant Kull. « un étudiant, un brahmacârin ». — « Cette règle ne s'applique pas au cas où la personne défunte est la mère, le père ou le précepteur. » (Kull.) (Ⅱ)
5. 89  
वृथासंकरजातानां प्रव्रज्यासु च तिष्ठताम् ।
आत्मनस्त्यागिनां चैव निवर्तेतोदकक्रिया । । ५.८९[८८ं] । ।
- Les libations d'eau ne doivent point se faire pour ceux qui sont nés irrégulièrement d'un mélange de castes, et qui appartiennent à (des sectes) de mendiants (hérétiques), ou qui ont attenté à leur existence, (Ⅰ)
- Vrthâsamkarajâtânâm littéralement « nés d'un mélange (de castes) en vain ». Suivant Kull. il faut séparer vrthâ de samkara, et « nés en vain » signifierait « qui habituellement négligent leurs devoirs » : j'ai remplacé l'expression vague « en vain » par « irrégulièrement ». — Pravrajyàsu tishthatâm peut s'entendre « qui demeurent parmi les mendiants religieux ». (Ⅱ)
5. 90  
पाषण्डं आश्रितानां च चरन्तीनां च कामतः ।
गर्भभर्तृद्रुहां चैव सुरापीनां च योषिताम् । । ५.९०[८९ं] । ।
- Ni pour les femmes engagées dans une secte hérétique, ou qui vivent dans la luxure, ou qui se font avorter, ou qui tuent leur mari, ou qui boivent des liqueurs fortes. (Ⅰ)
5. 91  
आचार्यं स्वं उपाध्यायं पितरं मातरं गुरुम् ।
निर्हृत्य तु व्रती प्रेतान्न व्रतेन वियुज्यते । । ५.९१[९०ं] । ।
- Celui qui est lié par un vœu ne viole pas ce vœu en emportant (au cimetière) le cadavre de son précepteur, de son répétiteur, de son père, de sa mère ou de son maître spirituel. (Ⅰ)
- Celui qui est lié par un vœu, comme plus haut, désigne l'étudiant ; le précepteur âcârya, le répétiteur upâdhyâya, le maître spirituel guru. Suivant le commentaire, le premier est « celui qui lui a fait étudier une Çâkhâ (branche du Véda) entière », le second « celui qui a fait étudier seulement une portion du Véda ou un Anga », le troisième « celui qui lui a expliqué le sens du Véda, ou seulement d'une portion des Védas ». (Ⅱ)
5. 92  
दक्षिणेन मृतं शूद्रं पुरद्वारेण निर्हरेत् ।
पश्चिमोत्तरपूर्वैस्तु यथायोगं द्विजन्मनः । । ५.९२[९१ं] । ।
- On doit emporter le cadavre d'un Soudra par la porte Sud de la ville, celui d'un Dvidja par les portes Ouest, Nord, Est, suivant la caste. (Ⅰ)
- Suivant la caste : littéralement « suivant les convenances ». — D'un Dvidja : « le Vaisya par la porte Ouest, le Kehatriya par la porte Nord, le Brahmane parla porte Est ». (Kull.) (Ⅱ)
5. 93  
न राज्ञां अघदोषोऽस्ति व्रतिनां न च सत्त्रिणाम् ।
ऐन्द्रं स्थानं उपासीना ब्रह्मभूता हि ते सदा । । ५.९३[९२ं] । ।
- Les rois, les gens qui sont liés par un vœu, ou ceux qui accomplissent un long sacrifice, ne (contractent) point d'impureté ; car (les rois) sont assis sur le trône d'Indra, (les autres) sont toujours aussi purs que Brahme. (Ⅰ)
- Un vœu : « le noviciat ou un vœu de pénitence ». (Kull.) — Ne contractent point d'impureté « pour la mort d'un Sapinda ou autre ». (Kull.) — Un long sacrifice sattra « tel que le Gavâmayana et autres. » (Ⅱ)
5. 94  
राज्ञो महात्मिके स्थाने सद्यःशौचं विधीयते ।
प्रजानां परिरक्षार्थं आसनं चात्र कारणम् । । ५.९४[९३ं] । ।
- Pour un roi sur son trône glorieux la purification est déclarée instantanée, car le trône est destiné à la protection du peuple ; telle en est la cause. (Ⅰ)


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