Chapitre 9
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(Ⅰ)
(Ⅱ)


9. 232  
कूटशासनकर्तॄंश्च प्रकृतीनां च दूषकान् ।
स्त्रीबालब्राह्मणघ्नांश्च हन्याद्द्विट्सेविनस्तथा । । ९.२३२ । ।
- Ceux qui font de faux édits, ceux qui corrompent les ministres, ceux qui tuent les femmes, les enfants, les Brahmanes, ainsi que ceux qui ont des intelligences avec l'ennemi, qu'il les mette à mort. (Ⅰ)
- Corrompent ou bien « font naître des dissensions parmi les ministres » (Ⅱ)
9. 233  
तीरितं चानुशिष्टं च यत्र क्व चन यद्भवेत् ।
कृतं तद्धर्मतो विद्यान्न तद्भूयो निवर्तयेत् । । ९.२३३ । ।
- Quand une (affaire) a été conclue ou une (punition) infligée, le roi après s'être assuré qu'on a procédé légalement, ne doit jamais revenir (sur ce qui a été décidé). (Ⅰ)
9. 39  
व्रीहयः शालयो मुद्गास्तिला माषास्तथा यवाः ।
यथाबीजं प्ररोहन्ति लशुनानीक्षवस्तथा । । ९.३९ । ।
- Les deux espèces de riz, le sésame, les deux espèces de fèves, l'orge, croissent suivant leur semence, ainsi que l'ail et la canne à sucre. (Ⅰ)
- Le riz vrîhi et le riz çâli (j'ignore en quoi diffèrent les deux espèces). — La fève mudga Phaseolus mungo et la fève màsha Phaseolus radiatus. (Ⅱ)
9. 40  
अन्यदुप्तं जातं अन्यदित्येतन्नोपपद्यते ।
उप्यते यद्धि यद्बीजं तत्तदेव प्ररोहति । । ९.४० । ।
- Qu'une (sorte de) plante soit semée et qu'il en pousse une autre, c'est ce qui n'arrive point ; quelque semence qu'on sème, il croît (une plante de même espèce). (Ⅰ)
9. 41  
तत्प्राज्ञेन विनीतेन ज्ञानविज्ञानवेदिना ।
आयुष्कामेन वप्तव्यं न जातु परयोषिति । । ९.४१ । ।
- Aussi un homme instruit, bien élevé, versé dans les Védas et les Angas, et désireux de vivre longtemps, ne doit-il jamais semer dans la femme d'autrui. (Ⅰ)
- Les Védas et les Angas est le commentaire de jnâna et vijnâna, deux mots qui signifient connaissance et science. (Ⅱ)
9. 42  
अत्र गाथा वायुगीताः कीर्तयन्ति पुराविदः ।
यथा बीजं न वप्तव्यं पुंसा परपरिग्रहे । । ९.४२ । ।
- Ceux qui connaissent (les choses du) passé citent à ce sujet les stances chantées par le dieu du Vent, qui (recommandent) à l'homme de ne point semer de semence dans la femme d'autrui. (Ⅰ)
- Le dieu du vent Vàyu : il y a là une allusion qui m'échappe. (Ⅱ)
9. 43  
नश्यतीषुर्यथा विद्धः खे विद्धं अनुविध्यतः ।
तथा नश्यति वै क्षिप्रं बीजं परपरिग्रहे । । ९.४३ । ।
- De même que la flèche enfoncée (par un chasseur) dans une blessure déjà faite (par un autre) est (une flèche perdue), ainsi se perd aussitôt la semence (jetée) dans la femme d'autrui. (Ⅰ)
- Se perd pour celui qui la répand « parce que c'est le propriétaire du champ (le mari) qui recueille le fruit de la postérité ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 44  
पृथोरपीमां पृथिवीं भार्यां पूर्वविदो विदुः ।
स्थाणुच्छेदस्य केदारं आहुः शाल्यवतो मृगम् । । ९.४४ । ।
- Ceux qui connaissent (les choses du) passé considèrent cette terre (Prithivî) comme l'épouse du roi Prithou ; ils disent qu'un terrain appartient à celui qui l'a défriché, un daim à celui qui (le premier) l'a percé d'une flèche. (Ⅰ)
- Prthu, cf. VII, 42 et note. Prthu força la terre qui s'y refusait à donner ses fruits pour la nourriture des êtres animés ; c'est de lui que celle-ci prit son nom. — On voit ici pourquoi il est dit dans le vers précédent que la flèche enfoncée dans une blessure déjà faite est perdue : c'est parce que le gibier appartient au premier tireur. (Ⅱ)
9. 45  
एतावानेव पुरुषो यज्जायात्मा प्रजेति ह ।
विप्राः प्राहुस्तथा चैतद्यो भर्ता सा स्मृताङ्गना । । ९.४५ । ।
- « L'homme est autant que sa femme, lui-même et ses enfants », est-il dit; et les Brahmanes déclarent également ceci : « L'homme est dit ne faire qu'un avec la femme. » (Ⅰ)
- L'homme est autant, c'est-à-dire « l'homme complet se compose de ces trois personnes ». — Est-il dit « dans les Védas ». — Les Brahmanes « instruits dans les Védas ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 46  
न निष्क्रयविसर्गाभ्यां भर्तुर्भार्या विमुच्यते ।
एवं धर्मं विजानीमः प्राक्प्रजापतिनिर्मितम् । । ९.४६ । ।
- Ni par vente, ni par abandon, une femme n'est dégagée (des lois qui l'unissent à) son époux; nous savons que telle est la loi établie de toute antiquité par le Seigneur des créatures. (Ⅰ)
9. 47  
सकृदंशो निपतति सकृत्कन्या प्रदीयते ।
सकृदाह ददानीति त्रीण्येतानि सतां सकृत् । । ९.४७ । ।
- Une seule fois se fait le partage (de l'héritage), une seule fois une jeune fille est donnée en mariage, une seule fois on dit : « J'accorde. ». Ces trois actes n'ont lieu qu'une fois. (Ⅰ)
- Le partage « à condition qu'il ait été fait suivant la justice ». (Kull.)— J'accorde, c'est-à-dire la jeune fille: c'est le père qui dit cela. On pourrait aussi entendre cette phrase dans un sens plus général, à propos de n'importe quel don. (Ⅱ)
9. 48  
यथा गोऽश्वोष्ट्रदासीषु महिष्यजाविकासु च ।
नोत्पादकः प्रजाभागी तथैवान्याङ्गनास्वपि । । ९.४८ । ।
- De même que pour les vaches, juments, chamelles, servantes, buffles femelles, chèvres et brebis, ce n'est pas le procréateur qui possède les petits, ainsi (en est-il) pour les femmes du prochain. (Ⅰ)
9. 49  
येऽक्षेत्रिणो बीजवन्तः परक्षेत्रप्रवापिणः ।
ते वै सस्यस्य जातस्य न लभन्ते फलं क्व चित् । । ९.४९ । ।
- Ceux qui ne possèdent pas de champ, mais qui ont de la semence et qui la répandent dans le champ d'autrui, ne récoltent aucunement le fruit de la moisson produite. (Ⅰ)
9. 50  
यदन्यगोषु वृषभो वत्सानां जनयेच्छतम् ।
गोमिनां एव ते वत्सा मोघं स्कन्दितं आर्षभम् । । ९.५० । ।
- Quand même un taureau engendrerait cent veaux dans les vaches d'un autre (propriétaire), ces veaux seraient au propriétaire des vaches ; la semence du taureau aurait été répandue en pure perte. (Ⅰ)
9. 51  
तथैवाक्षेत्रिणो बीजं परक्षेत्रप्रवापिणः ।
कुर्वन्ति क्षेत्रिणां अर्थं न बीजी लभते फलम् । । ९.५१ । ।
- Ainsi ceux qui ne possèdent pas de champ et répandent leur semence dans le champ d'autrui, font le bénéfice du propriétaire du champ, et celui qui a donné la semence ne retire aucun fruit. (Ⅰ)
- Ceux qui ne possèdent pas de champ, c'est-à-dire « ceux qui ne sont pas mariés ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 52  
फलं त्वनभिसंधाय क्षेत्रिणां बीजिनां तथा ।
प्रत्यक्षं क्षेत्रिणां अर्थो बीजाद्योनिर्गलीयसी । । ९.५२ । ।
- Si aucune convention n'existe entre le propriétaire du champ et celui qui a donné la semence (relativement) à la moisson, le grain appartient évidemment au propriétaire du champ, car la matrice est plus importante que la semence. (Ⅰ)
- La matrice est plus importante que la semence, semble en contradiction avec ce qui est dit au v. 35, où la semence est déclarée supérieure à la matrice ; mais c'est que le point de vue est tout différent. (Ⅱ)
9. 53  
क्रियाभ्युपगमात्त्वेतद्बीजार्थं यत्प्रदीयते ।
तस्येह भागिनौ दृष्टौ बीजी क्षेत्रिक एव च । । ९.५३ । ।
- Mais si par contrat (un champ) est confié (à une autre personne) en vue de l'ensemencement, alors celui qui a fourni la semence et le propriétaire du champ sont tous deux considérés ici-bas comme ayant droit (au produit) de ce (sol). (Ⅰ)
- Je ne pense pas qu'il faille ici prendre le mot champ dans un sens métaphorique comme au v. 51. (Ⅱ)
9. 54  
ओघवाताहृतं बीजं यस्य क्षेत्रे प्ररोहति ।
क्षेत्रिकस्यैव तद्बीजं न वप्ता लभते फलम् । । ९.५४ । ।
- Si, emportée par le fleuve ou par le vent, la semence pousse dans le champ d'un (étranger, le produit de) cette semence est au possesseur du champ ; le propriétaire de la semence ne recueille pas la moisson. (Ⅰ)
9. 55  
एष धर्मो गवाश्वस्य दास्युष्ट्राजाविकस्य च ।
विहंगमहिषीणां च विज्ञेयः प्रसवं प्रति । । ९.५५ । ।
- Sachez que telle est la règle applicable à la progéniture des vaches, juments, servantes, chamelles, chèvres et brebis, oiseaux femelles et buffles femelles. (Ⅰ)
9. 56  
एतद्वः सारफल्गुत्वं बीजयोन्योः प्रकीर्तितम् ।
अतः परं प्रवक्ष्यामि योषितां धर्मं आपदि । । ९.५६ । ।
- Ainsi vous a été déclarée la valeur relative de la semence et de la matrice; je vais maintenant exposer la loi (concernant) les femmes en cas de détresse. (Ⅰ)
- La valeur relative littér. la valeur et la non-valeur. — En cas de détresse signifie « quand elles n'ont pas d'enfants ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 57  
भ्रातुर्ज्येष्ठस्य भार्या या गुरुपत्न्यनुजस्य सा ।
यवीयसस्तु या भार्या स्नुषा ज्येष्ठस्य सा स्मृता । । ९.५७ । ।
- La femme d'un frère aîné est pour le cadet (comme) l'épouse d'un gourou, et la femme du cadet est considérée (comme) la belle-fille de l'aîné. (Ⅰ)
- Guru est pris ici dans son sens le plus large, non pas spécialement le précepteur spirituel, mais toute personne à laquelle on doit une sorte de respect filial. Peut-être désigne-t-il spécialement ici le beau-père, et alors l'épouse d'un guru pourrait être traduit par « belle-mère », en opposition à « belle-fille » qui vient dans le second membre de phrase. (Ⅱ)
9. 58  
ज्येष्ठो यवीयसो भार्यां यवीयान्वाग्रजस्त्रियम् ।
पतितौ भवतो गत्वा नियुक्तावप्यनापदि । । ९.५८ । ।
- Un frère aîné qui a des relations avec la femme de son cadet, ou un cadet (avec la femme) de son aîné, sauf en cas de détresse, sont tous deux déchus de leur caste, même (s'ils ont été) autorisés à le faire. (Ⅰ)
- Autorisés « par le mari ou par des parents ». (Kull.) — Sauf en cas de détresse « à moins qu'il n'y ait pas d'enfants ». (Kull.) Ces relations peuvent être autorisées en cas de stérilité du mariage, comme on le voit au vers suivant. (Ⅱ)
9. 59  
देवराद्वा सपिण्डाद्वा स्त्रिया सम्यङ्नियुक्तया ।
प्रजेप्सिताआधिगन्तव्या संतानस्य परिक्षये । । ९.५९ । ।
- Au cas où la postérité fait défaut, les rejetons désirés pourront être obtenus par une femme régulièrement autorisée (au moyen d'une cohabitation) avec le beau-frère ou quelque (autre) parent jusqu'à la sixième génération. (Ⅰ)
- Parent jusqu'à la sixième génération, Sapinda. (Ⅱ)
9. 60  
विधवायां नियुक्तस्तु घृताक्तो वाग्यतो निशि ।
एकं उत्पादयेत्पुत्रं न द्वितीयं कथं चन । । ९.६० । ।
- Celui à qui il a été enjoint (d'avoir des relations) avec une veuve, devra (le faire) oint de beurre clarifié, en silence, pendant la nuit, (et) engendrer en elle un fils, jamais deux. (Ⅰ)
- Une veuve « ou une femme dont le mari est encore vivant, lorsqu'il n'y a pas d'enfant ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 61  
द्वितीयं एके प्रजनं मन्यन्ते स्त्रीषु तद्विदः ।
अनिर्वृतं नियोगार्थं पश्यन्तो धर्मतस्तयोः । । ९.६१ । ।
- Quelques (sages) entendus en ces matières, considérant que le but de cette délégation n'est pas rempli (s'il n'y a qu'un fils), pensent qu'un second (fils) peut être légitimement engendré dans les femmes (ainsi autorisées). (Ⅰ)
- S'il n'y a qu'un fils, « qui n'a qu'un fils, n'a pas de fils ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 62  
विधवायां नियोगार्थे निर्वृत्ते तु यथाविधि ।
गुरुवच्च स्नुषावच्च वर्तेयातां परस्परम् । । ९.६२ । ।
- Mais quand le but de cette délégation auprès d'une veuve a été rempli conformément à la loi, les deux personnes doivent se conduire vis-à-vis l'une de l'autre comme un beau-père et une belle-fille. (Ⅰ)
- Les deux personnes, c'est-à-dire celui qui avait été délégué pour engendrer un fils, et la femme auprès de laquelle il avait été délégué. — Leurs rapports charnels doivent cesser dès que l'enfant est engendré. — Un beau-père : littér. un guru. (Ⅱ)
9. 63  
नियुक्तौ यौ विधिं हित्वा वर्तेयातां तु कामतः ।
तावुभौ पतितौ स्यातां स्नुषागगुरुतल्पगौ । । ९.६३ । ।
- Si les deux délégués violent la règle et se guident par leurs désirs charnels, l'un et l'autre seront déchus de leur caste (comme) ayant souillé (l'un) la couche d'une belle-fille, (l'autre) celle d'une belle-mère. (Ⅰ)
- Les deux délégués. « Le frère aîné et le frère cadet. » (Kull.) — Belle-mère : littér. guru. (Ⅱ)
9. 64  
नान्यस्मिन्विधवा नारी नियोक्तव्या द्विजातिभिः ।
अन्यस्मिन्हि नियुञ्जाना धर्मं हन्युः सनातनम् । । ९.६४ । ।
- Les Dvidjas ne devront jamais autoriser une veuve à (avoir un commerce charnel) avec un autre (que son mari) ; car ceux qui l'autorisent (à avoir des relations) avec un autre violent la loi éternelle. (Ⅰ)
- Ce vers et les suivants 64-68 contiennent une théorie diamétralement opposée à celle qui vient d'être énoncée ; il y a là sans doute une interpolation d'époque plus récente. Cf. l'Introduction. (Ⅱ)
9. 65  
नोद्वाहिकेषु मन्त्रेषु नियोगः कीर्त्यते क्व चित् ।
न विवाहविधावुक्तं विधवावेदनं पुनः । । ९.६५ । ।
- Dans les passages du Véda relatifs au mariage, il n'est point fait mention d'une autorisation (de ce genre), le mariage des veuves en secondes noces n'est pas non plus indiqué dans les lois nuptiales. (Ⅰ)
9. 66  
अयं द्विजैर्हि विद्वद्भिः पशुधर्मो विगर्हितः ।
मनुष्याणां अपि प्रोक्तो वेने राज्यं प्रशासति । । ९.६६ । ।
- Cet (usage), blâmé par les Dvidjas instruits (comme) une loi (bonne pour) des animaux, fut, dit-on, (établi) même pour les hommes quand Vena était roi. (Ⅰ)
- Il a été question ailleurs de l'orgueil de Vena qui voulut que les sacrifices lui fussent adressés et non aux dieux, et qui fut tué par les Brâhmânes avec des brins d'herbe kuça. Il semblerait d'après ce passage qu'il ait été l'introducteur de la pratique du niyoga ou délégation. (Ⅱ)
9. 67  
स महीं अखिलां भुञ्जन्राजर्षिप्रवरः पुरा ।
वर्णानां संकरं चक्रे कामोपहतचेतनः । । ९.६७ । ।
- Cet excellent parmi tous les rois sages, qui auparavant possédait la terre entière, causa la confusion des castes, son intelligence ayant été obscurcie par la concupiscence. (Ⅰ)
- Kull. remarque qu'il était « excellent entre tous les râjarshis parce qu'il possédait la terre entière, et non à cause de sa vertu ». (Ⅱ)
9. 68  
ततः प्रभृति यो मोहात्प्रमीतपतिकां स्त्रियम् ।
नियोजयत्यपत्यार्थं तं विगर्हन्ति साधवः । । ९.६८ । ।
- Depuis lors, les sages blâment celui qui par égarement autorise une femme dont l'époux est mort à avoir des enfants (d'un autre homme). (Ⅰ)
- « Cette interdiction du niyoga prononcée par lui-même (Manou) appartient à l'âge Kali dit Brhaspati. » (Kull.) (Ⅱ)
9. 69  
यस्या म्रियेत कन्याया वाचा सत्ये कृते पतिः ।
तां अनेन विधानेन निजो विन्देत देवरः । । ९.६९ । ।
- Si le fiancé d’une jeune fille meurt après que les fiançailles ont été faites, le propre frère (du défunt) doit l'épouser d'après la règle suivante. (Ⅰ)
- Si le fiancé, littér. l'époux. (Ⅱ)
9. 70  
यथाविध्यधिगम्यैनां शुक्लवस्त्रां शुचिव्रताम् ।
मिथो भजेता प्रसवात्सकृत्सकृदृतावृतौ । । ९.७० । ।
- Ayant, suivant le rite, épousé cette (jeune fille qui doit être) vêtue de blanc et de conduite pure, il aura des relations avec elle une fois à chaque époque (favorable) jusqu'à (ce qu'il obtienne) de la progéniture. (Ⅰ)
- « L'enfant ainsi procréé appartient au défunt. » (Kull.) (Ⅱ)
9. 71  
न दत्त्वा कस्य चित्कन्यां पुनर्दद्याद्विचक्षणः ।
दत्त्वा पुनः प्रयच्छन्हि प्राप्नोति पुरुषानृतम् । । ९.७१ । ।
- Un (homme) sensé, après avoir accordé sa fille à quelqu’un, ne doit point la donner de nouveau à un autre ; car celui qui, après l'avoir accordée (une première fois), la donne une seconde, encourt (le péché de) faux témoignage en ce qui concerne un homme. (Ⅰ)
- Ce péché est mentionné au liv. VIII, 98, où il est dit que « par le faux témoignage en ce qui concerne un homme, ou tue mille parents ». (Ⅱ)
9. 72  
विधिवत्प्रतिगृह्यापि त्यजेत्कन्यां विगर्हिताम् ।
व्याधितां विप्रदुष्टां वा छद्मना चोपपादिताम् । । ९.७२ । ।
- Même après avoir épousé légitimement une jeune fille, on peut la répudier (si elle est) entachée de blâme, malade, déflorée, (ou si on vous l'a) fait épouser par ruse. (Ⅰ)
- Entachée de blâme suivant Kull. signifie « qui a des marques funestes ». — Déflorée, c'est l'interprétation de Kull.; vipra dushta signifie exactement corrompu. (Ⅱ)
9. 73  
यस्तु दोषवतीं कन्यां अनाख्यायोपपादयेत् ।
तस्य तद्वितथं कुर्यात्कन्यादातुर्दुरात्मनः । । ९.७३ । ।
- Si quelqu'un donne en mariage une fille ayant un défaut sans le déclarer, (le mari) peut annuler le (contrat) avec le malhonnête (homme) qui (lui) a donné la jeune fille. (Ⅰ)
- Cf. VIII, 205 et 224. (Ⅱ)
9. 76  
प्रोषितो धर्मकार्यार्थं प्रतीक्ष्योऽष्टौ नरः समाः ।
विद्यार्थं षड्यशोऽर्थं वा कामार्थं त्रींस्तु वत्सरान् । । ९.७६ । ।
- Si l'époux est parti pour accomplir un devoir pieux, elle devra l'attendre huit ans; (s'il est parti) pour (acquérir) la science ou la gloire six ans, et trois (s'il est parti) pour son plaisir. (Ⅰ)
- Devoir pieux « pour exécuter un ordre de son guru, ou en pèlerinage ». (Kull.) — Pour son plaisir, ou peut-être « pour une affaire d'amour, pour jouir d'une autre femme ». (Kull.) — « Ensuite elle ira le retrouver. » (Kull.) (Ⅱ)
9. 77  
संवत्सरं प्रतीक्षेत द्विषन्तीं योषितं पतिः ।
ऊर्ध्वं संवत्सरात्त्वेनां दायं हृत्वा न संवसेत् । । ९.७७ । ।
- Un mari devra patienter un an avec une épouse qui le hait; mais au bout d'une année, il devra la priver de son douaire et cesser de cohabiter avec elle. (Ⅰ)
- Patienter : littér. l'attendre : l'aversion est comme un éloignement — Au bout d'un an « si elle continue à le haïr ». — Il devra la priver de son douaire « ce qu'il lui a donné, tel que ornements, etc., en lui octroyant seulement la nourriture et le vêtement ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 78  
अतिक्रामेत्प्रमत्तं या मत्तं रोगार्तं एव वा ।
सा त्रीन्मासान्परित्याज्या विभूषणपरिच्छदा । । ९.७८ । ।
- Si elle manque (à ses devoirs envers son époux, parce que celui-ci) est adonné (au jeu), buveur, ou frappé d'une maladie, elle doit être abandonnée pendant trois mois, et privée de ses parures et de ses meubles. (Ⅰ)
9. 79  
उन्मत्तं पतितं क्लीबं अबीजं पापरोगिणम् ।
न त्यागोऽस्ति द्विषन्त्याश्च न च दायापवर्तनम् । । ९.७९ । ।
- Mais si son aversion (provient de ce que son mari est) fou, dégradé (de sa caste), châtré, impuissant, ou frappé de maladies affreuses, elle ne peut être ni abandonnée, ni privée de son douaire. (Ⅰ)
- Maladies affreuses « telles que la lèpre, etc. ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 80  
मद्यपासाधुवृत्ता च प्रतिकूला च या भवेत् ।
व्याधिता वाधिवेत्तव्या हिंस्रार्थघ्नी च सर्वदा । । ९.८० । ।
- Une (femme) buveuse, de mauvaises mœurs, insoumise, malade, méchante, prodigue, peut toujours être remplacée par une autre. (Ⅰ)
- Malade « de la lèpre, etc. ». — Méchante « qui bat ses domestiques et autres ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 81  
वन्ध्याष्टमेऽधिवेद्याऽअब्दे दशमे तु मृतप्रजा ।
एकादशे स्त्रीजननी सद्यस्त्वप्रियवादिनी । । ९.८१ । ।
- Une (femme) stérile peut être remplacée la huitième année, une (femme) dont tous les enfants sont morts la dixième, une (femme) qui n'enfante que des filles la onzième; mais celle qui est acariâtre (peut être remplacée) immédiatement. (Ⅰ)
9. 82  
या रोगिणी स्यात्तु हिता संपन्ना चैव शीलतः ।
सानुज्ञाप्याधिवेत्तव्या नावमान्या च कर्हि चित् । । ९.८२ । ।
- Mais une (femme) malade qui est bonne et vertueuse clans sa conduite ne peut être remplacée qu'avec son consentement, et ne doit jamais être traitée sans respect. (Ⅰ)
9. 83  
अधिविन्ना तु या नारी निर्गच्छेद्रुषिता गृहात् ।
सा सद्यः संनिरोद्धव्या त्याज्या वा कुलसंनिधौ । । ९.८३ । ।
- Une femme remplacée qui quitte la maison (conjugale) en colère doit être immédiatement enfermée ou répudiée en présence de (sa) famille. (Ⅰ)
- Sa famille « son père, etc. ». (Kull.) La femme remplacée n'est pas pour cela chassée du domicile conjugal. (Ⅱ)
9. 84  
प्रतिषिद्धापि चेद्या तु मद्यं अभ्युदयेष्वपि ।
प्रेक्षासमाजं गच्छेद्वा सा दण्ड्या कृष्णलानि षट् । । ९.८४ । ।
- Mais celle qui, malgré la défense, boit des liqueurs même à une fête, ou fréquente les spectacles et les réunions, sera punie d'une amende de six krichnalas. (Ⅰ)
- Malgré la défense « de son mari ». (Kull.) (Ⅱ)
9. 85  
यदि स्वाश्चापराश्चैव विन्देरन्योषितो द्विजाः ।
तासां वर्णक्रमेण स्याज्ज्येष्ठ्यं पूजा च वेश्म च । । ९.८५ । ।
- Si les Dvidjas épousent des femmes de leur (caste) ou d'une autre (caste), la préséance, les honneurs et le logement de ces (femmes) doivent être (déterminés) d'après l'ordre de leur caste. (Ⅰ)
9. 86  
भर्तुः शरीरशुश्रूषां धर्मकार्यं च नैत्यकम् ।
स्वा चैव कुर्यात्सर्वेषां नास्वजातिः कथं चन । । ९.८६ । ।
- Parmi tous (les Dvidjas, c'est) la (femme) de même (caste) et non jamais celle d'une autre caste qui doit remplir auprès de l'époux le service du corps, et (l'assister) dans les devoirs religieux de tous les jours. (Ⅰ)
9. 87  
यस्तु तत्कारयेन्मोहात्सजात्या स्थितयान्यया ।
यथा ब्राह्मणचाण्डालः पूर्वदृष्टस्तथैव सः । । ९.८७ । ।
- Mais l'insensé qui fait remplir ces (fonctions) par une autre (femme), alors qu'il a près de lui une (femme) de même caste, a été de toute antiquité considéré comme (aussi méprisable qu') un Tchândâla (engendré par un Soudra et une) Brâhmanî. (Ⅰ)
9. 88  
उत्कृष्टायाभिरूपाय वराय सदृशाय च ।
अप्राप्तां अपि तां तस्मै कन्यां दद्याद्यथाविधि । । ९.८८ । ।
- (S'il se présente un) prétendant distingué, beau, de même (caste, un père) pourra lui donner sa fille en mariage, suivant la règle, lors même qu'elle n'a pas atteint (l'âge). (Ⅰ)
- L'âge « huit ans ». (Kull.) (Ⅱ)


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