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Citation n°33 |
Khuddaka Nikaya
Dhammapada (les Stances de la Loi) ,1, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.218 "Selon l'école Yogacara (ou Vijnanavada), la conscience (vijnanamatra) appartient à toutes les formes de vie, à tous les aspects de l'expérience. Sans elle rien ne peut être expliqué : le monde dans lequel vivent les êtres est le fruit de leur conscience à tous les niveaux. La conscience impure des mondains fabrique un monde morcelé, confiés, tandis que pour la conscience immaculée du bodhisattva le samsara ne se distingue pas du nirvana. […]
La Conscience, en soi pure et unique, indifférenciée, lumineuse par elle-même, est identique au domaine absolu, vide de tout ce qu'on lui surimpose ; mais en raison de leur soif les êtres prisonniers d'une saisie limitée s'en détournent et, ne percevant plus la conscience unique, sont le jouet de diverses consciences dont l'école fait une fine analyse : la conscience de tréfonds ou réservoir d'imprégnations subconscientes, la pensée (manas), la conscience mentale et les cinq consciences sensorielles
En fait la conscience renferme toutes les modalités conscientes et inconscientes sans en être affectée, et les textes bouddhiques ne se lasse pas de la comparer à l'espace ou à un ciel immuable qui n'a ni substance ni forme, immensité vide qui contient toutes les formes sans jamais être contaminée par elles. C'est là le huitième vijnana, dit immaculé (amalavijnana), et qu'on nomme conscience de tréfonds (alayavijnana) quand il est pollué."
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