Chapitre 11
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266 Slokas | Page 4 / 6
(Version G. Strehly)


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(Ⅰ)
(Ⅲ)

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11. 138  
Pour avoir tué des animaux sauvages carnassiers, il donnera une vache à lait; pour des animaux sauvages non carnassiers une génisse; pour un chameau un krichnala.
- « Un krshnala d'or ». (Kull.) (Ⅰ)
- जीनकार्मुकबस्तावीन्पृथग्दद्याद्विशुद्धये ।
चतुर्णां अपि वर्णानां नारीर्हत्वानवस्थिताः । । ११.१३८[१३७ं] । ।
(Ⅲ)
11. 139  
Pour avoir tué une femme adultère (appartenant à l'une) des quatre castes, il donnera suivant l'ordre des classes, un sac de cuir, un arc, un bouc ou une brebis, pour sa purification.
- Suivant l'ordre, c'est-à-dire un sac de cuir pour la Brâhmanî, un arc pour la femme 'Kchatriya, etc. — Il est vraisemblable qu'il s'agit ici de meurtre involontaire. (Ⅰ)
- दानेन वधनिर्णेकं सर्पादीनां अशक्नुवन् ।
एकैकशश्चरेत्कृच्छ्रं द्विजः पापापनुत्तये । । ११.१३९[१३८ं] । ।
(Ⅲ)
11. 140  
Un Brahmane qui n'a pas le moyen d'expier par des dons le meurtre d'un serpent ou des autres (animaux mentionnés), pourra pour chacun d'eux accomplir une pénitence afin d'effacer sa faute.
- Une pénitence : suivant Kull. « la pénitence dite de Prajâpati ». (Ⅰ)
- अस्थिमतां तु सत्त्वानां सहस्रस्य प्रमापणे ।
पूर्णे चानस्यनस्थ्नां तु शूद्रहत्याव्रतं चरेत् । । ११.१४०[१३९ं] । ।
(Ⅲ)
11. 141  
Pour avoir détruit un millier de (petits) animaux vertébrés, ou un plein chariot d'invertébrés, il fera la (même) pénitence que pour le meurtre d'un Soudra.
- De petits animaux vertébrés. Comme spécimens Kull. mentionne « le lézard et autres », et parmi les invertébrés il cite « les punaises ». (Ⅰ)
- किं चिदेव तु विप्राय दद्यादस्थिमतां वधे ।
अनस्थ्नां चैव हिंसायां प्राणायामेन शुध्यति । । ११.१४१[१४०ं] । ।
(Ⅲ)
11. 142  
Mais pour le meurtre (isolé) de (petits) animaux vertébrés, qu'il donne quelque petite chose à un Brahmane; pour avoir détruit (isolément) des invertébrés, il sera purifié (chaque fois par une simple) suspension de respiration.
- Quelque petite chose « un pana ». (Kull. citant l'autorité de Sumantu.) — Isolé. Kull. indique qu'il s'agit d'animaux « tués un par un ». — Une suspension de respiration « en récitant trois fois la Sâvitrî avec les vers initiaux (ciras), le monosyllabe OM et les trois mots sacramentels (vyâhrtis) Bhûh, Bhuvah, Svah ». (Kull.) (Ⅰ)
- फलदानां तु वृक्षाणां छेदने जप्यं ऋक्शतम् ।
गुल्मवल्लीलतानां च पुष्पितानां च वीरुधाम् । । ११.१४२[१४१ं] । ।
(Ⅲ)
11. 143  
Pour avoir coupé des arbres fruitiers, ainsi que des buissons, des plantes grimpantes, des lianes ou des plantes en fleurs, qu'il récite cent (fois un texte du) Rig Véda.
- Pour avoir coupé « une fois et sans préméditation ». (Kull.) (Ⅰ)
- अन्नाद्यजानां सत्त्वानां रसजानां च सर्वशः ।
फलपुष्पोद्भवानां च घृतप्राशो विशोधनम् । । ११.१४३[१४२ं] । ।
(Ⅲ)
11. 144  
(Pour avoir détruit) toutes sortes de créatures qui naissent dans les aliments ou dans les liquides, dans les fruits, dans les fleurs, l'expiation (consiste à) manger du beurre clarifié.
- Toutes sortes : l'adverbe sarvaças peut signifier aussi « en toute circonstance ». — Liquides ou peut-être « condiments »; rasa signifie littér. suc. (Ⅰ)
- कृष्टजानां ओषधीनां जातानां च स्वयं वने ।
वृथालम्भेऽनुगच्छेद्गां दिनं एकं पयोव्रतः । । ११.१४४[१४३ं] । ।
(Ⅲ)
11. 145  
Pour avoir arraché sans motif des plantes cultivées, ou nées spontanément dans la forêt, il servira une vache durant un jour (en s'imposant) la pénitence (de ne boire que) du lait.
- एतैर्व्रतैरपोह्यं स्यादेनो हिंसासमुद्भवम् ।
ज्ञानाज्ञानकृतं कृत्स्नं शृणुतानाद्यभक्षणे । । ११.१४५[१४४ं] । ।
(Ⅲ)
11. 146  
Telles sont les pénitences (par lesquelles) on peut effacer tout péché volontaire ou involontaire commis en détruisant (des créatures) ; écoutez (maintenant quelle est l'expiation) pour avoir mangé des aliments défendus.
- अज्ञानाद्वारुणीं पीत्वा संस्कारेणैव शुध्यति ।
मतिपूर्वं अनिर्देश्यं प्राणान्तिकं इति स्थितिः । । ११.१४६[१४५ं] । ।
(Ⅲ)
11. 147  
(Celui qui) a bu par mégarde de (l'eau-de-vie appelée) Vârounî est purifié par une nouvelle initiation; (même s'il en a bu) avec intention), une (pénitence) entraînant la mort ne doit pas (lui) être imposée; telle est la règle.
- Par vàrunï il faut entendre suivant les commentateurs, toute autre liqueur que l'alcool de riz (surâ) pour lequel la pénitence est indiquée au v. 93. — Une nouvelle initiation « précédée d'une pénitence taptakrcchra (indiquée au v. 215) ». (Kull.) — B. dans une note propose d'entendre la deuxième partie du vers tout autrement que les commentateurs, « mais la faute de celui qui en boit intentionnellement ne peut être expiée, elle reste aussi longtemps qu'il vit; telle est la règle établie ». En d'autres termes pour le crime de boire avec intention de l'eau-de-vie la mort est la seule expiation. (Ⅰ)
- अपः सुराभाजनस्था मद्यभाण्डस्थितास्तथा ।
पञ्चरात्रं पिबेत्पीत्वा शङ्खपुष्पीशृतं पयः । । ११.१४७[१४६ं] । ।
(Ⅲ)
11. 153  
Celui qui a mangé des aliments (provenant de gens) dont on ne doit pas accepter de nourriture, ou bien les restes d'une femme ou d'un Soudra, ou bien de la viande défendue, devra boire de la bouillie d'orge pendant (sept jours et) sept nuits.
- Au livre IV, v. 222, la pénitence imposée pour avoir mangé des aliments offerts par des personnes dont on ne doit pas accepter de nourriture est un jeûne de trois jours, ou une pénitence krcchra suivant que le péché a été involontaire ou volontaire. (Ⅰ)
- शुक्तानि च कषायांश्च पीत्वा मेध्यान्यपि द्विजः ।
तावद्भवत्यप्रयतो यावत्तन्न व्रजत्यधः । । ११.१५३[१५२ं] । ।
(Ⅲ)
11. 154  
Un Brahmane qui a bu des (liquides) aigris et des décoctions astringentes, lors même que ces substances sont (réputées) pures, devient impur jusqu'à ce qu'elles aient été expulsées.
- Des liquides « des sucs doux par leur nature, mais devenus aigres ». (Kull.) —Pures, c'est-à-dire « non prohibées ». (Kull.) (Ⅰ)
- विड्वराहखरोष्ट्राणां गोमायोः कपिकाकयोः ।
प्राश्य मूत्रपुरीषाणि द्विजश्चान्द्रायणं चरेत् । । ११.१५४[१५३ं] । ।
(Ⅲ)
11. 155  
Un Brahmane qui a avalé l'urine ou l'ordure d'un porc domestique, d'un âne, d'un chameau, d'un chacal, d'un singe, d'une corneille, accomplira une pénitence lunaire.
- Ce vers vise le cas d'un acte commis sans intention. (Ⅰ)
- शुष्काणि भुक्त्वा मांसानि भौमानि कवकानि च ।
अज्ञातं चैव सूनास्थं एतदेव व्रतं चरेत् । । ११.१५५[१५४ं] । ।
(Ⅲ)
11. 156  
Celui qui a mangé des viandes séchées, des champignons poussés à terre, et (des aliments de provenance) inconnue, (ou) ayant séjourné dans un abattoir accomplira la même pénitence.
- De provenance inconnue, ou bien « sans le savoir ». Je ne pense pas qu'il faille attacher une grande importance à l'épithète de bhaumâni « poussés à terre ». Suivant Medh. les champignons poussés à terre sont opposés à ceux qui croissent dans le creux des arbres, lesquels ne sont pas prohibés. Cf. aussi le précepte du livre V, v. 19. (Ⅰ)
- क्रव्यादसूकरोष्ट्राणां कुक्कुटानां च भक्षणे ।
नरकाकखराणां च तप्तकृच्छ्रं विशोधनम् । । ११.१५६[१५५ं] । ।
(Ⅲ)
11. 157  
Pour avoir mangé (de la viande) d'un animal carnassier, d'un sanglier, d'un chameau, d'un coq, d'un être humain, d'une corneille, d'un âne, l'expiation est la pénitence (dite) brûlante.
- Pénitence dite brûlante, taptakrcchra indiquée plus loin au v. 215. Il s'agit ici d'un acte commis avec intention. (Ⅰ)
- मासिकान्नं तु योऽश्नीयादसमावर्तको द्विजः ।
स त्रीण्यहान्युपवसेदेकाहं चोदके वसेत् । । ११.१५७[१५६ं] । ।
(Ⅲ)
11. 158  
Le Dvidja dont le noviciat n'est pas achevé, qui mange des aliments à un (sacrifice) mensuel, jeûnera trois jours et restera un jour dans l'eau.
- Littér. : « le Dvidja qui n'est pas encore revenu (de la maison de son précepteur) ». — Un sacrifice mensuel « un Çrâddha dit ekoddishta ». (Kull.) (Ⅰ)
- ब्रह्मचारी तु योऽश्नीयान्मधु मांसं कथं चन ।
स कृत्वा प्राकृतं कृच्छ्रं व्रतशेषं समापयेत् । । ११.१५८[१५७ं] । ।
(Ⅲ)
11. 159  
Mais l'étudiant qui en n'importe quelle occasion mange du miel ou de la viande doit accomplir une pénitence ordinaire et (ensuite) achever ce qui lui reste (à accomplir) de son noviciat.
- Mangé du miel ou de la viande « sans le vouloir, ou dans un moment de détresse. » (Kull.) — De son noviciat, littér. « de son voeu ». La pénitence désignée ici est celle de Prajâpati. (Ⅰ)
- बिडालकाकाखूच्छिष्टं जग्ध्वा श्वनकुलस्य च ।
केशकीटावपन्नं च पिबेद्ब्रह्मसुवर्चलाम् । । ११.१५९[१५८ं] । ।
(Ⅲ)
11. 160  
Celui qui mange les restes d'un chat, d'une corneille, d'un mulot, d'un chien, d'un ichneumon, ou (un aliment) dans lequel il est tombé un cheveu ou un insecte, doit boire une infusion d'herbe Brahma souvartchalâ.
- Un cheveu ou un insecte, ou bien « un insecte de cheveu, c'est-à-dire un pou ». — La plante désignée ici est inconnue : peut-être l'hélianthus ou suivant B. H. « la rue sacrée ». (Ⅰ)
- अभोज्यं अन्नं नात्तव्यं आत्मनः शुद्धिं इच्छता ।
अज्ञानभुक्तं तूत्तार्यं शोध्यं वाप्याशु शोधनैः । । ११.१६०[१५९ं] । ।
(Ⅲ)
11. 161  
Celui qui est soucieux de sa pureté ne doit pas manger d'aliments défendus, ou s'il en mange sans le vouloir, qu'il les vomisse, ou se purifie immédiatement (par les diverses sortes de) purifications (prescrites).
- Suivant quelques commentateurs le mot çodhana signifie non pas un moyen de purification, mais un purgatif. (Ⅰ)
- एषोऽनाद्यादनस्योक्तो व्रतानां विविधो विधिः ।
स्तेयदोषापहर्तॄणां व्रतानां श्रूयतां विधिः । । ११.१६१[१६०ं] । ।
(Ⅲ)
11. 162  
Ainsi vous ont été exposées les diverses pénitences prescrites pour avoir mangé des aliments défendus ; écoutez (maintenant) la règle des pénitences (destinées) à effacer le péché de vol.
- धान्यान्नधनचौर्याणि कृत्वा कामाद्द्विजोत्तमः ।
स्वजातीयगृहादेव कृच्छ्राब्देन विशुध्यति । । ११.१६२[१६१ं] । ।
(Ⅲ)
11. 163  
Un Brahmane ayant volontairement dérobé du grain, des aliments ou un objet dans la maison (d'une personne) de sa caste, se purifie en faisant la pénitence (dite de Pradjâpati) durant une année.
- मनुष्याणां तु हरणे स्त्रीणां क्षेत्रगृहस्य च ।
कूपवापीजलानां च शुद्धिश्चान्द्रायणं स्मृतम् । । ११.१६३[१६२ं] । ।
(Ⅲ)
11. 164  
La pénitence lunaire est la purification prescrite pour avoir enlevé des hommes, des femmes, ou (usurpé) un champ, une maison, ou les eaux d'un bassin ou d'un étang.
- Enlevé des hommes ou des femmes, c'est-à-dire « des esclaves ». (Ⅰ)
- द्रव्याणां अल्पसाराणां स्तेयं कृत्वान्यवेश्मतः ।
चरेत्सांतपनं कृच्छ्रं तन्निर्यात्यात्मशुद्धये । । ११.१६४[१६३ं] । ।
(Ⅲ)
11. 165  
Celui qui a volé des objets de peu de valeur dans la maison d'autrui devra les restituer et accomplir la pénitence (dite) Sântapana pour sa purification.
- Objets de peu de valeur « en étain, en plomb, etc. » (Kull.) (Ⅰ)
- भक्ष्यभोज्यापहरणे यानशय्यासनस्य च ।
पुष्पमूलफलानां च पञ्चगव्यं विशोधनम् । । ११.१६५[१६४ं] । ।
(Ⅲ)
11. 166  
Pour avoir volé des friandises (telles que des gâteaux), ou des aliments (tels que du lait), une voiture, un lit, un siège, des fleurs, racines et fruits, l'expiation (consiste à avaler) les cinq produits de la vache.
- Kull. explique bhaksbya par « gâteau, etc. (modaka) », et bhojya par « lait, etc. » — Les cinq produits de la vache, « lait doux, lait sur, beurre, urine, bouse ». (Kull.) (Ⅰ)
- तृणकाष्ठद्रुमाणां च शुष्कान्नस्य गुडस्य च ।
चेलचर्मामिषाणां च त्रिरात्रं स्यादभोजनम् । । ११.१६६[१६५ं] । ।
(Ⅲ)
11. 167  
(Pour un vol) d'herbe, de bois, d'arbres, d'aliments séchés, de cassonade, d'habits, de cuir, de viande, (on doit observer) un jeûne de (trois jours et) trois nuits.
- मणिमुक्ताप्रवालानां ताम्रस्य रजतस्य च ।
अयःकांस्योपलानां च द्वादशाहं कणान्नता । । ११.१६७[१६६ं] । ।
(Ⅲ)
11. 168  
(Pour un vol de) pierres précieuses, perles, corail, cuivre, argent, fer, laiton ou pierre, (la pénitence est de ne) manger (que) des grains (crus) pendant douze jours.
- कार्पासकीटजोर्णानां द्विशफैकशफस्य च ।
पक्षिगन्धौषधीनां च रज्ज्वाश्चैव त्र्यहं पयः । । ११.१६८[१६७ं] । ।
(Ⅲ)
11. 169  
(Pour avoir volé) du coton, de la soie, de la laine, un animal fissipède ou solipède, un oiseau, un parfum, des plantes médicinales ou une corde., (on ne doit vivre que de) lait durant trois jours.
- एतैर्व्रतैरपोहेत पापं स्तेयकृतं द्विजः ।
अगम्यागमनीयं तु व्रतैरेभिरपानुदेत् । । ११.१६९[१६८ं] । ।
(Ⅲ)
11. 170  
Telles sont les pénitences par lesquelles un Dvidja efface le péché qu'il a commis en volant; mais (voici) les pénitences (prescrites) pour se purifier d'avoir eu des relations avec (une femme) dont l'approche vous était interdite.
- गुरुतल्पव्रतं कुर्याद्रेतः सिक्त्वा स्वयोनिषु ।
सख्युः पुत्रस्य च स्त्रीषु कुमारीष्वन्त्यजासु च । । ११.१७०[१६९ं] । ।
(Ⅲ)
11. 171  
Celui qui a eu des relations avec des sœurs utérines, avec la femme d'un ami, d'un fils, ou avec des filles non mariées ou des femmes des castes les plus basses, devra accomplir la pénitence (fixée) pour le viol de la couche d'un gourou.
- Répétition du v. 59. Suivant Kull. le sacrifice de la vie ne doit être fait que pour délits commis en connaissance de cause et avec récidive. (Ⅰ)
- पैतृस्वसेयीं भगिनीं स्वस्रीयां मातुरेव च ।
मातुश्च भ्रातुस्तनयां गत्वा चान्द्रायणं चरेत् । । ११.१७१[१७०ं] । ।
(Ⅲ)
11. 172  
Celui qui a eu des relations avec la fille de sa tante paternelle (qui est pour lui comme) une sœur, ou avec la fille de sa tante maternelle, ou avec la fille de son oncle maternel, accomplira une pénitence lunaire.
- एतास्तिस्रस्तु भार्यार्थे नोपयच्छेत्तु बुद्धिमान् ।
ज्ञातित्वेनानुपेयास्ताः पतति ह्युपयन्नधः । । ११.१७२[१७१ं] । ।
(Ⅲ)
11. 173  
Un sage ne prendra pour épouse (aucune de) ces trois femmes; (c'est) à cause (du lien) de parenté qu'on ne doit point les épouser; car celui qui se marie avec (l'une d')elles, tombe en enfer.
- अमानुषीषू पुरुष उदक्यायां अयोनिषु ।
रेतः सिक्त्वा जले चैव कृच्छ्रं सांतपनं चरेत् । । ११.१७३[१७२ं] । ।
(Ⅲ)
11. 174  
Un homme qui accomplit le coït avec des animaux, ou avec une femme ayant ses règles, ou (qui l'approche autrement que par) ses parties sexuelles, ou dans l'eau, devra accomplir une pénitence Sântapana.
- Avec des animaux « sauf avec une vache, car dans ce cas il doit accomplir durant une année la pénitence de Prajâpati ». (Kull.) (Ⅰ)
- मैथुनं तु समासेव्य पुंसि योषिति वा द्विजः ।
गोयानेऽप्सु दिवा चैव सवासाः स्नानं आचरेत् । । ११.१७४[१७३ं] । ।
(Ⅲ)
11. 175  
Le Dvidja qui a un commerce charnel avec un (autre) homme, ou avec une femme dans une voiture (traînée par) des vaches, ou dans l'eau, ou pendant le jour, devra se baigner tout habillé.
- Avec un homme « dans n'importe quel lieu ». (Kull.) Tandis qu'avec une femme le péché est restreint au cas où l'acte a été commis dans une voiture. (Ⅰ)
- चण्डालान्त्यस्त्रियो गत्वा भुक्त्वा च प्रतिगृह्य च ।
पतत्यज्ञानतो विप्रो ज्ञानात्साम्यं तु गच्छति । । ११.१७५[१७४ं] । ।
(Ⅲ)
11. 176  
Un Brahmane qui a des relations avec une femme Tchândâlâ ou (toute autre) de basse classe, qui mange (leurs aliments) ou reçoit (leurs présents) déchoit (de sa caste si son acte a été) inconscient; (s'il a agi) volontairement, il tombe au même rang qu'elles.
- Déchoit, « il devra accomplir la pénitence prescrite pour un dégradé, et la gravité de la peine indique qu'il s'agit spécialement du cas où il y a eu récidive dans l'acceptation des présents et des aliments ». (Kull.) — Inconscient : cette restriction porte non pas sur l'acte lui-même, qui ne peut avoir été involontaire, mais sur la condition de la femme qui a pu être ignorée ou connue de celui qui a eu des rapports avec elle. (Ⅰ)
- विप्रदुष्टां स्त्रियं भर्ता निरुन्ध्यादेकवेश्मनि ।
यत्पुंसः परदारेषु तच्चैनां चारयेद्व्रतम् । । ११.१७६[१७५ं] । ।
(Ⅲ)
11. 177  
(Quand) une femme est débauchée, que (son) époux l'enferme dans un appartement isolé et lui fasse accomplir la pénitence (prescrite) pour l'homme adultère.
- सा चेत्पुनः प्रदुष्येत्तु सदृशेनोपमन्त्रिता ।
कृच्छ्रं चान्द्रायणं चैव तदस्याः पावनं स्मृतम् । । ११.१७७[१७६ं] । ।
(Ⅲ)
11. 178  
Mais si elle pèche une seconde fois, séduite par un (homme) de même (caste), une pénitence ordinaire (accompagnée d')une pénitence lunaire est prescrite pour l'expiation de sa (faute).
- Ordinaire : « la pénitence dite de Prajâpati ». (Kull.) (Ⅰ)
- यत्करोत्येकरात्रेण वृषलीसेवनाद्द्विजः ।
तद्भैक्षभुग्जपन्नित्यं त्रिभिर्वर्षैर्व्यपोहति । । ११.१७८[१७७ं] । ।
(Ⅲ)
11. 179  
Le (péché) qu'un Brahmane commet en passant une nuit avec une Vrichalî, il l'efface en trois années, en vivant d'aumônes et en récitant constamment (des prières).
- Des prières : « la Sâvitrî et autres ». (Kull.) (Ⅰ)
- एषा पापकृतां उक्ता चतुर्णां अपि निष्कृतिः ।
पतितैः संप्रयुक्तानां इमाः शृणुत निष्कृतीः । । ११.१७९[१७८ं] । ।
(Ⅲ)
11. 180  
Telle est l'expiation (prescrite) pour ces quatre (sortes) _ de pécheurs ; écoutez maintenant les expiations (imposées à) ceux qui ont des rapports avec des (hommes) dégradés (de leur caste).
- Ces quatre sortes de pécheurs « ceux qui tuent, ceux qui mangent des aliments défendus, ceux qui volent, et ceux qui ont des relations avec des femmes qu'ils ne devraient pas approcher ». (Kull.) — Des rapports : ici il s'agit des relations ordinaires, et non comme précédemment des relations sexuelles. (Ⅰ)
- संवत्सरेण पतति पतितेन सहाचरन् ।
याजनाध्यापनाद्यौनान्न तु यानासनाशनात् । । ११.१८०[१७९ं] । ।
(Ⅲ)
11. 181  
Celui qui hante un (homme) dégradé est dégradé (lui-même) au bout d'un an, non pas en sacrifiant (pour lui), en (lui) donnant l'instruction ou en (contractant avec lui) une union de famille, mais (rien qu'en partageant) sa voiture, son siège et ses aliments.
- Non pas en sacrifiant « ce qui entraîne la dégradation non pas en un an, mais immédiatement ». (Kull.) — On peut comprendre ce vers d'une façon tout opposée : « il est dégradé lui-même au bout d'un an en sacrifiant pour lui, en lui donnant l'instruction ou en contractant avec lui une union de famille, et non pas (simplement) pour avoir partagé sa voiture, son siège et ses aliments ». Ce dernier péché étant bien plus léger n'entraîne la dégradation qu'après une période de temps plus longue. (Ⅰ)
- यो येन पतितेनैषां संसर्गं याति मानवः ।
स तस्यैव व्रतं कुर्यात्तत्संसर्गविशुद्धये । । ११.१८१[१८०ं] । ।
(Ⅲ)
11. 182  
L'homme qui fréquente quelqu'un de ces (gens) dégradés devra accomplir la pénitence prescrite pour celui-ci, afin de se purifier de cette fréquentation.
- पतितस्योदकं कार्यं सपिण्डैर्बान्धवैर्बहिः ।
निन्दितेऽहनि सायाह्ने ज्ञातिर्त्विग्गुरुसंनिधौ । । ११.१८२[१८१ं] । ।
(Ⅲ)
11. 183  
Les parents jusqu'au sixième degré et les parents éloignés d'un (homme) dégradé doivent faire (pour lui des libations) d'eau en dehors (du village), en un jour néfaste, le soir, en présence des parents, du prêtre officiant et du maître spirituel.
- Les parents : les Sapindas et les Samânodakas. — Des libations « comme pour un mort, quoiqu'il soit encore en vie ». (Kull.) — Il s'agit d'un grand pécheur, mahàpâtakin. — Les parents : suivant Medh. il s'agit des parents de ceux qui accomplissent la cérémonie, et non de celui qui est dégradé. Kull. ne précise pas. (Ⅰ)
- दासी घटं अपां पूर्णं पर्यस्येत्प्रेतवत्पदा ।
अहोरात्रं उपासीरन्नशौचं बान्धवैः सह । । ११.१८३[१८२ं] । ।
(Ⅲ)
11. 184  
Une esclave doit renverser du pied un pot plein d'eau (pour lui) comme pour un mort; ses parents jusqu'au sixième degré et ses parents éloignés demeureront impurs un jour et une nuit.
- निवर्तेरंश्च तस्मात्तु संभाषणसहासने ।
दायाद्यस्य प्रदानं च यात्रा चैव हि लौकिकी । । ११.१८४[१८३ं] । ।
(Ⅲ)
11. 185  
On doit s'abstenir de lui causer ou de s'asseoir à côté de lui, de lui donner (sa part) d'héritage et (d'entretenir avec lui) les rapports qui existent entre les hommes.
- ज्येष्ठता च निवर्तेत ज्येष्ठावाप्यं च यद्धनम् ।
ज्येष्ठांशं प्राप्नुयाच्चास्य यवीयान्गुणतोऽधिकः । । ११.१८५[१८४ं] । ।
(Ⅲ)
11. 186  
(Son droit) d'aînesse doit être supprimé ainsi que son préciput d'aîné ; la part de l'aîné doit revenir à un frère plus jeune, (mais) supérieur en vertu.
- Son droit d'aînesse « s'il est l'aîné ». (Ⅰ)
- प्रायश्चित्ते तु चरिते पूर्णकुम्भं अपां नवम् ।
तेनैव सार्धं प्रास्येयुः स्नात्वा पुण्ये जलाशये । । ११.१८६[१८५ं] । ।
(Ⅲ)
11. 187  
Mais quand il a accompli la pénitence (prescrite), que (ses parents) renversent un nouveau pot plein d'eau et se baignent avec lui dans un étang sacré.
- Ses parents « Sapindas et Samânodakas ». (Kull.) (Ⅰ)
- स त्वप्सु तं घटं प्रास्य प्रविश्य भवनं स्वकम् ।
सर्वाणि ज्ञातिकार्याणि यथापूर्वं समाचरेत् । । ११.१८७[१८६ं] । ।
(Ⅲ)
11. 188  
Après avoir jeté ce pot dans l'eau, qu'il rentre en sa maison et accomplisse comme par le passé tous les devoirs de famille.
- एतदेव विधिं कुर्याद्योषित्सु पतितास्वपि ।
वस्त्रान्नपानं देयं तु वसेयुश्च गृहान्तिके । । ११.१८८[१८७ं] । ।
(Ⅲ)
11. 189  
On doit suivre la même règle pour les femmes dégradées (de leur caste) ; mais on doit leur fournir les vêtements, la nourriture et la boisson, et les loger (dans une hutte) près de la maison.
- एनस्विभिरनिर्णिक्तैर्नार्थं किं चित्सहाचरेत् ।
कृतनिर्णेजनांश्चैव न जुगुप्सेत कर्हि चित् । । ११.१८९[१८८ं] । ।
(Ⅲ)
11. 190  
On ne doit pas avoir affaire avec des pécheurs non purifiés ; mais on ne doit jamais faire de reproches à ceux qui ont fait leur expiation.
- बालघ्नांश्च कृतघ्नांश्च विशुद्धानपि धर्मतः ।
शरणागतहन्तॄंश्च स्त्रीहन्तॄंश्च न संवसेत् । । ११.१९०[१८९ं] । ।
(Ⅲ)
11. 191  
Il ne faut pas fréquenter les meurtriers d'enfants, les ingrats, ni ceux qui ont tué des suppliants ou des femmes, lors même qu'ils se seraient purifiés suivant la Loi.
- Ce vers est une restriction au précédent. — Les ingrats, ceux qui rendent le mal pour le bien, littér. « ceux qui détruisent le bien qu'on leur a fait par de mauvais procédés ». (Kull.) — Des suppliants, littér. « ceux qui cherchaient une protection pour leur vie ». (Kull.) (Ⅰ)
- येषां द्विजानां सावित्री नानूच्येत यथाविधि ।
तांश्चारयित्वा त्रीन्कृच्छ्रान्यथाविध्युपनाययेत् । । ११.१९१[१९०ं] । ।
(Ⅲ)
11. 192  
Les Dvidjas auxquels la Sâvitrî n'a pas été enseignée suivant la règle, il faudra leur faire accomplir trois pénitences (ordinaires), et (ensuite) les initier conformément à la Loi.
- La Sâvitrî n'a pas été enseignée, c'est-à-dire qui n'ont pas reçu le sacrement de l'initiation dont l'enseignement de la Sâvitrî fait partie. — La pénitence ordinaire, cf. note du v. 178. (Ⅰ)
- प्रायश्चित्तं चिकीर्षन्ति विकर्मस्थास्तु ये द्विजाः ।
ब्रह्मणा च परित्यक्तास्तेषां अप्येतदादिशेत् । । ११.१९२[१९१ं] । ।
(Ⅲ)


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