Chapitre 11
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(Ⅰ)
(Ⅱ)


11. 193  
यद्गर्हितेनार्जयन्ति कर्मणा ब्राह्मणा धनम् ।
तस्योत्सर्गेण शुध्यन्ति जप्येन तपसैव च । । ११.१९३[१९२ं] । ।
- La même expiation est prescrite pour les Dvidjas qui ont commis des actes illicites, ou qui ont négligé (l'étude du) Véda, et qui désirent faire pénitence. (Ⅰ)
11. 194  
जपित्वा त्रीणि सावित्र्याः सहस्राणि समाहितः ।
मासं गोष्ठे पयः पीत्वा मुच्यतेऽसत्प्रतिग्रहात् । । ११.१९४[१९३ं] । ।
- Des Brahmanes qui ont acquis du bien par un acte répréhensible sont purifiés par la renonciation à ce (bien), par la prière et par les austérités. (Ⅰ)
- Un acte répréhensible « en recevant des présents des méchants, etc. ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 195  
उपवासकृशं तं तु गोव्रजात्पुनरागतम् ।
प्रणतं प्रति पृच्छेयुः साम्यं सौम्येच्छसीति किम् । । ११.१९५[१९४ं] । ।
- En récitant avec recueillement trois mille (fois) la Sâvitrî, en vivant de lait pendant un mois dans un parc à vaches, on est absous (du péché) d'avoir reçu (des présents) d'un méchant. (Ⅰ)
11. 196  
सत्यं उक्त्वा तु विप्रेषु विकिरेद्यवसं गवाम् ।
गोभिः प्रवर्तिते तीर्थे कुर्युस्तस्य परिग्रहम् । । ११.१९६[१९५ं] । ।
- Lorsque (le pénitent) amaigri par le jeûne revient du parc à vaches, il doit s'incliner devant (les Brahmanes qui) lui demanderont : « Ami, désires-tu être (notre) égal ? » (Ⅰ)
- Notre égal, « et ne recommenceras-tu pas à recevoir des présents des méchants? ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 197  
व्रात्यानां याजनं कृत्वा परेषां अन्त्यकर्म च ।
अभिचारं अहीनं च त्रिभिः कृच्छ्रैर्व्यपोहति । । ११.१९७[१९६ं] । ।
- Après avoir répondu aux Brahmanes « Assurément ! », qu'il éparpille de l'herbe pour les vaches, et quand les vaches ont sanctifié cet emplacement, que (les Brahmanes) l'admettent (de nouveau parmi eux). (Ⅰ)
- Ont sanctifié cet emplacement « en mangeant l'herbe ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 198  
शरणागतं परित्यज्य वेदं विप्लाव्य च द्विजः ।
संवत्सरं यवाहारस्तत्पापं अपसेधति । । ११.१९८[१९७ं] । ।
- Celui qui a fait un sacrifice pour des excommuniés, (rendu) les derniers devoirs à des étrangers, (accompli) une cérémonie magique ou un sacrifice impur, est absous par trois pénitences (simples). (Ⅰ)
- Des excommuniés vrâtyas. — Une cérémonie magique, c'est-à-dire une incantation destinée à ôter la vie à quelqu'un, telle que « le rite çyena et autres ». (Kull.) Je ne sais en quoi consiste ce rite : le mot çyena signifie aigle. — Le sacrifice impur dit ahîna qui dure de deux à douze jours. (Ⅱ)
11. 199  
श्वशृगालखरैर्दष्टो ग्राम्यैः क्रव्याद्भिरेव च ।
नराश्वोष्ट्रवराहैश्च प्राणायामेन शुध्यति । । ११.१९९[१९८ं] । ।
- Un Dvidja qui a repoussé un suppliant, divulgué le Véda (mal à propos), expie sa faute en vivant d'orge durant un an. (Ⅰ)
- Mal à propos « à des gens auxquels il ne doit pas être enseigné ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 208  
अवगूर्य चरेत्कृच्छ्रं अतिकृच्छ्रं निपातने ।
कृच्छ्रातिकृच्छ्रौ कुर्वीत विप्रस्योत्पाद्य शोणितम् । । ११.२०८[२०७ं] । ।
- Autant le sang d'un Brahmane coagule (de grains) de poussière, autant de mil liers d'années celui qui a fait (couler ce sang) demeure en enfer. (Ⅰ)
11. 209  
अनुक्तनिष्कृतीनां तु पापानां अपनुत्तये ।
शक्तिं चावेक्ष्य पापं च प्रायश्चित्तं प्रकल्पयेत् । । ११.२०९[२०८ं] । ।
- Pour avoir menacé un Brahmane, (l'offenseur) fera une pénitence simple, pour l'avoir jeté à terre une pénitence extraordinaire; pour avoir répandu son sang, qu'il fasse (à la fois) une pénitence simple et une pénitence extraordinaire. (Ⅰ)
- Les pénitences krcchra et atikrcchra sont indiquées plus loin, v. 212 et 214. (Ⅱ)
11. 210  
यैरभ्युपायैरेनांसि मानवो व्यपकर्षति ।
तान्वोऽभ्युपायान्वक्ष्यामि देवर्षिपितृसेवितान् । । ११.२१०[२०९ं] । ।
- Pour l'expiation des péchés auxquels il n'a pas été prescrit de purification (particulière), on doit fixer, une pénitence, après avoir pris en considération les moyens (du coupable) et (le caractère de) la faute. (Ⅰ)
11. 211  
त्र्यहं प्रातस्त्र्यहं सायं त्र्यहं अद्यादयाचितम् ।
त्र्यहं परं च नाश्नीयात्प्राजापत्यं चरन्द्विजः । । ११.२११[२१०ं] । ।
- Je vais maintenant vous exposer les moyens pratiqués par les Dieux, les Sages et les Mânes, par lesquels un homme peut effacer (ses) fautes. (Ⅰ)
11. 212  
गोमूत्रं गोमयं क्षीरं दधि सर्पिः कुशोदकम् ।
एकरात्रोपवासश्च कृच्छ्रं सांतपनं स्मृतम् । । ११.२१२[२११ं] । ।
- Un Dvidja qui accomplit (la pénitence dite) de Pradjâpati doit pendant trois jours (manger seulement) le matin, pendant trois jours (seulement) le soir, pendant trois jours manger (seulement ce qui lui a été donné) sans qu'il l'ait demandé, et pendant trois autres jours ne rien manger du tout. (Ⅰ)
11. 213  
एकैकं ग्रासं अश्नीयात्त्र्यहाणि त्रीणि पूर्ववत् ।
त्र्यहं चोपवसेदन्त्यं अतिकृच्छ्रं चरन्द्विजः । । ११.२१३[२१२ं] । ।
- (Absorber pendant un jour) de l'urine de vache, de la bouse de vache, du lait (doux), du lait suri, du beurre clarifié, de l'infusion d'herbe Kousa, (puis) jeûner (un jour et) une nuit, (constitue ce qu'on) appelle une pénitence brûlante. (Ⅰ)
- Pénitence brûlante, sâmtapana. (Ⅱ)
11. 214  
तप्तकृच्छ्रं चरन्विप्रो जलक्षीरघृतानिलान् ।
प्रतित्र्यहं पिबेदुष्णान्सकृत्स्नायी समाहितः । । ११.२१४[२१३ं] । ।
- Un Dvidja accomplissant une pénitence extraordinaire, devra pendant trois (fois) trois jours manger de la manière indiquée (pour la pénitence simple, mais) une (seule) bouchée à chaque repas, et jeûner pendant les trois derniers jours. (Ⅰ)
- Pénitence extraordinaire, atikrcchra. (Ⅱ)
11. 215  
यतात्मनोऽप्रमत्तस्य द्वादशाहं अभोजनम् ।
पराको नाम कृच्छ्रोऽयं सर्वपापापनोदनः । । ११.२१५[२१४ं] । ।
- Un Brahmane accomplissant la pénitence ardente boira de l'eau, du lait, du beurre bouillants et de la vapeur, chaque substance pendant trois jours, et se baignera une fois dans le recueillement. (Ⅰ)
- Pénitence ardente, taptakrcchra. (Ⅱ)
11. 216  
एकैकं ह्रासयेत्पिण्डं कृष्णे शुक्ले च वर्धयेत् ।
उपस्पृशंस्त्रिषवणं एतच्चाण्द्रायणं स्मृतम् । । ११.२१६[२१५ं] । ।
- Un jeûne de douze jours (accompli) par un (homme) maître de ses sens et attentif, (constitue) la pénitence éloignée, qui efface tous les péchés. (Ⅰ)
- Pénitence éloignée, parâkakrcchra. (Ⅱ)
11. 217  
एतं एव विधिं कृत्स्नं आचरेद्यवमध्यमे ।
शुक्लपक्षादिनियतश्चरंश्चान्द्रायणं व्रतम् । । ११.२१७[२१६ं] । ।
- Diminuer (sa nourriture) d'une bouchée chaque (jour de la quinzaine) noire, et l'augmenter (dans la même proportion) pendant la (quinzaine) blanche, en se baignant au (moment de chacune des) trois libations, est ce qu'on appelle une pénitence lunaire. (Ⅰ)
- Suivant le commentaire de Kull. le pénitent doit manger quinze bouchées le jour de la pleine lune et retrancher une bouchée chaque jour de la quinzaine noire, de manière que le quatorzième jour il ne prenne plus qu'une bouchée, et qu'il jeûne le jour de la nouvelle lune, puis il recommence à prendre une bouchée le premier jour de la quinzaine blanche, et ajoute progressivement une bouchée chaque jour qui suit. — Les trois libations « le matin, à midi, le soir ». — Upasprçan signifie peut-être « se rinçant la bouche » et non « se baignant ». — La pénitence cândrâyaça est appelée taille de fourmi parce qu'elle est mince au milieu, et s'élargit vers les deux extrémités. (Ⅱ)
11. 218  
अष्टावष्टौ समश्नीयात्पिण्डान्मध्यंदिने स्थिते ।
नियतात्मा हविष्याशी यतिचान्द्रायणं चरन् । । ११.२१८[२१७ं] । ।
- On doit suivre intégralement cette règle dans (la pénitence dite) en forme de grain d'orge, (mais alors) on doit commencer la pénitence lunaire au début de la quinzaine blanche, domptant (ses organes des sens). (Ⅰ)
- La pénitence yavamadhyama est une variété de la pénitence lunaire; elle est dite en forme de grain d'orge, c'est-à-dire large au milieu et mince aux extrémités, parce que l'on commence par une bouchée en augmentant progressivement pendant la quinzaine blanche jusqu'à quinze bouchées, puis on diminue dans la même proportion pendant la quinzaine noire. On remarquera que cette diminution et cette augmentation d'aliments sont parallèles à la décroissance et à la croissance de la lune. (Ⅱ)
11. 219  
चतुरः प्रातरश्नीयात्पिण्डान्विप्रः समाहितः ।
चतुरोऽस्तं इते सूर्ये शिशुचान्द्रायणं स्मृतम् । । ११.२१९[२१८ं] । ।
- Celui qui accomplit la pénitence lunaire des ascètes devra, se maîtrisant lui-même, avaler (pendant un mois chaque jour) à midi, huit bouchées de graines du sacrifice. (Ⅰ)
- Ascète, yati. — Graines du sacrifice, graines sauvages. — Cette troisième variété de pénitence lunaire « peut commencer avec la quinzaine blanche, ou avec la quinzaine noire ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 220  
यथा कथं चित्पिण्डानां तिस्रोऽशीतीः समाहितः ।
मासेनाश्नन्हविष्यस्य चन्द्रस्यैति सलोकताम् । । ११.२२०[२१९ं] । ।
- Quand un Brahmane mange dans le recueillement quatre bouchées le matin et quatre après le coucher du soleil (durant un mois, il accomplit ce qu'on) appelle la pénitence lunaire des enfants. (Ⅰ)
11. 221  
एतद्रुद्रास्तथादित्या वसवश्चाचरन्व्रतम् ।
सर्वाकुशलमोक्षाय मरुतश्च महर्षिभिः । । ११.२२१[२२०ं] । ।
- Celui qui recueilli mange pendant un mois, n'importe de quelle manière, trois (fois) quatre-vingts bouchées de graines du sacrifice, parviendra (après sa mort) au séjour du dieu de la Lune. (Ⅰ)
- N'importe de quelle manière, c'est-à-dire pourvu qu'il ne dépasse pas durant le mois la somme de deux cent quarante bouchées, il peut les répartir comme il veut. (Ⅱ)
11. 222  
महाव्याहृतिभिर्होमः कर्तव्यः स्वयं अन्वहम् ।
अहिंसा सत्यं अक्रोधं आर्जवं च समाचरेत् । । ११.२२२[२२१ं] । ।
- Les Roudras, les Adityas, les Vasous, les Marouts et les grands Sages pratiquèrent cette pénitence pour écarter tout mal. (Ⅰ)
- Le dieu Rudra suivant une légende naquit du front de Brahmâ, et sur l'ordre de ce dieu sépara sa nature en mâle et femelle, puis multiplia chacun de ces deux en divinités, dont les unes étaient blanches et bienfaisantes, les autres noires et malfaisantes. Les Âdityas président à chaque mois de l'année et sont des personnifications du soleil. Les Vasus, divinités au nombre de huit, serviteurs d'Indra, et personnifications des phénomènes naturels. Les Maruts sont les vents personnifiés. (Ⅱ)
11. 223  
त्रिरह्नस्त्रिर्निशायां च सवासा जलं आविशेत् ।
स्त्रीशूद्रपतितांश्चैव नाभिभाषेत कर्हि चित् । । ११.२२३[२२२ं] । ।
- Que (le pénitent) lui-même fasse chaque jour une oblation au feu (en prononçant) les trois grandes paroles, qu'il ne fasse aucun mal (aux créatures, et qu'il évite) le mensonge, la colère et la malhonnêteté. (Ⅰ)
- Les trois grandes paroles, les vyâhrtis, bhùh, bhuvah et svah. Cf. II, 76. 225. Fidèle à ses vœux « en ce qui concerne la ceinture d'herbe Munja, le bâton, etc. » (Kull.) (Ⅱ)
11. 224  
स्थानासनाभ्यां विहरेदशक्तोऽधः शयीत वा ।
ब्रह्मचारी व्रती च स्याद्गुरुदेवद्विजार्चकः । । ११.२२४[२२३ं] । ।
- Qu'il se baigne tout habillé trois fois par jour et trois fois par nuit, et n'adresse en aucun cas la parole à des femmes, à des Soudras ou à des gens dégradés (de leur caste). (Ⅰ)
11. 225  
सावित्रीं च जपेन्नित्यं पवित्राणि च शक्तितः ।
सर्वेष्वेव व्रतेष्वेवं प्रायश्चित्तार्थं आदृतः । । ११.२२५[२२४ं] । ।
- Qu'il passe (son temps) debout (le jour) et assis (la nuit), ou s'il ne le peut, couché sur la terre (nue) ; qu'il soit chaste, fidèle à ses vœux, qu'il honore son précepteur spirituel, les dieux et les Brahmanes. (Ⅰ)
11. 226  
एतैर्द्विजातयः शोध्या व्रतैराविष्कृतैनसः ।
अनाविष्कृतपापांस्तु मन्त्रैर्होमैश्च शोधयेत् । । ११.२२६[२२५ं] । ।
- Qu'il récite constamment autant qu'il le peut la Sâvitrî et (autres prières) purificatoires, (et) qu'il (apporte) la même attention dans tous les vœux qui ont pour but d'effacer les péchés. (Ⅰ)
11. 227  
ख्यापनेनानुतापेन तपसाध्ययनेन च ।
पापकृन्मुच्यते पापात्तथा दानेन चापदि । । ११.२२७[२२६ं] । ।
- Telles sont les expiations (par lesquelles) doivent se purifier les Dvidjas dont les fautes ont été révélées ; quant à ceux dont les fautes n'ont pas été révélées, ils se purifient par les prières et par les oblations. (Ⅰ)
11. 228  
यथा यथा नरोऽधर्मं स्वयं कृत्वानुभाषते ।
तथा तथा त्वचेवाहिस्तेनाधर्मेण मुच्यते । । ११.२२८[२२७ं] । ।
- Par la confession, par le repentir, par l'ascétisme, par la récitation (du Véda), un pécheur est absous de sa faute, et aussi au besoin par les aumônes. (Ⅰ)
- Au besoin, littér. « en cas de détresse, âpadi », c'est-à-dire « s'il est incapable d'accomplir des austérités ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 229  
यथा यथा मनस्तस्य दुष्कृतं कर्म गर्हति ।
तथा तथा शरीरं तत्तेनाधर्मेण मुच्यते । । ११.२२९[२२८ं] । ।
- A mesure qu'un homme coupable d'un péché le confesse spontanément, il en est absous, comme un serpent (se débarrasse) de sa peau. (Ⅰ)
11. 230  
कृत्वा पापं हि संतप्य तस्मात्पापात्प्रमुच्यते ।
नैवं कुर्यां पुनरिति निवृत्त्या पूयते तु सः । । ११.२३०[२२९ं] । ।
- Autant son esprit regrette la mauvaise action, autant son corps est déchargé de cette faute. (Ⅰ)
- Son corps : par çarira le commentaire entend « l'âme vivante, l'âme individuelle, le jïvâtman ». (Ⅱ)
11. 231  
एवं संचिन्त्य मनसा प्रेत्य कर्मफलोदयम् ।
मनोवाङ्गूर्तिभिर्नित्यं शुभं कर्म समाचरेत् । । ११.२३१[२३०ं] । ।
- Car celui qui a commis un péché et s'en repent est absous de ce péché; l'homme qui renonce (au péché en ces termes) : « Je ne le ferai plus, » est purifié. (Ⅰ)
- Au lieu de narah (édition Jolly). Kull. lit tu sah, texte suivi par B., « mais il est purifié seulement par la résolution de cesser de pécher, etc. » (Ⅱ)
11. 232  
अज्ञानाद्यदि वा ज्ञानात्कृत्वा कर्म विगर्हितम् ।
तस्माद्विमुक्तिं अन्विच्छन्द्वितीयं न समाचरेत् । । ११.२३२[२३१ं] । ।
- Ayant ainsi médité dans son esprit sur les conséquences des actions après la mort, qu'il soit toujours vertueux de pensées, de paroles et de corps. (Ⅰ)
11. 233  
यस्मिन्कर्मण्यस्य कृते मनसः स्यादलाघवम् ।
तस्मिंस्तावत्तपः कुर्याद्यावत्तुष्टिकरं भवेत् । । ११.२३३[२३२ं] । ।
- Celui qui a commis un acte répréhensible sciemment ou inconsciemment, et désire en être absous, ne doit pas le commettre une seconde (fois). (Ⅰ)
- « La pénitence serait double » Kull. citant l'autorité de Dévala. (Ⅱ)
11. 234  
तपोमूलं इदं सर्वं दैवमानुषकं सुखम् ।
तपोमध्यं बुधैः प्रोक्तं तपोऽन्तं वेददर्शिभिः । । ११.२३४[२३३ं] । ।
- Si pour un acte quelconque fait par lui, son esprit (sent) un poids, qu'il fasse pénitence de cet (acte), jusqu'à ce qu'il éprouve un soulagement (complet). (Ⅰ)
11. 235  
ब्राह्मणस्य तपो ज्ञानं तपः क्षत्रस्य रक्षणम् ।
वैश्यस्य तु तपो वार्ता तपः शूद्रस्य सेवनम् । । ११.२३५[२३४ं] । ।
- Toute félicité divine ou humaine a sa racine dans l'austérité, son centre dans l'austérité, sa fin dans l'austérité, au dire des Sages qui connaissent le sens du Véda. (Ⅰ)
- C'est-à-dire la félicité n'est produite et ne subsiste que par la pratique de l'austérité. (Ⅱ)
11. 236  
ऋषयः संयतात्मानः फलमूलानिलाशनाः ।
तपसैव प्रपश्यन्ति त्रैलोक्यं सचराचरम् । । ११.२३६[२३५ं] । ।
- L'austérité d'un Brahmane (consiste dans) la connaissance (du Véda), l'austérité d'un Kchatriya dans la protection (des sujets), l'austérité d'un Vaisya dans (la pratique) de sa profession, l'austérité d'un Soudra dans le service (des autres). (Ⅰ)
11. 237  
औषधान्यगदो विद्या दैवी च विविधा स्थितिः ।
तपसैव प्रसिध्यन्ति तपस्तेषां हि साधनम् । । ११.२३७[२३६ं] । ।
- Les sages maîtres d'eux-mêmes, et vivant de fruits, de racines et d'air, contemplent par (la vertu de) leur seule austérité les trois mondes avec (toutes les créatures) animées et inanimées. (Ⅰ)
11. 238  
यद्दुस्तरं यद्दुरापं यद्दुर्गं यच्च दुष्करम् ।
सर्वं तु तपसा साध्यं तपो हि दुरतिक्रमम् । । ११.२३८[२३७ं] । ।
- Les plantes (médicinales), la santé, la science et les divers séjours divins s'obtiennent par la seule austérité; l'austérité est (le moyen) d'y arriver. (Ⅰ)
- On pourrait rapprocher daivî de vidyâ, le science divine, et entendre sthitih la position (dans la vie). Mais le commentaire rapproche daivî de sthitih « les diverses situations dans le ciel ». (Ⅱ)
11. 239  
महापातकिनश्चैव शेषाश्चाकार्यकारिणः ।
तपसैव सुतप्तेन मुच्यन्ते किल्बिषात्ततः । । ११.२३९[२३८ं] । ।
- Tout ce qui est difficile à surmonter, difficile à acquérir, difficile à atteindre, difficile à faire, peut être accompli par l'austérité ; car tout cède à (la puissance de) l'austérité. (Ⅰ)
- Littér. « l'austérité est difficile à surmonter ». Il me semble difficile d'admettre l'interprétation de L. : « L'austérité est ce qui présente le plus d'obstacle. » (Ⅱ)
11. 240  
कीताश्चाहिपतंगाश्च पशवश्च वयांसि च ।
स्थावराणि च भूतानि दिवं यान्ति तपोबलात् । । ११.२४०[२३९ं] । ।
- Et même les grands criminels et les autres pécheurs sont absous de leurs fautes rien que par les austérités rigoureusement pratiquées. (Ⅰ)
- Les grands criminels, ceux qui ont commis des péchés mortels, entraînant la dégradation, mahâpâtaka. — Pécheurs, littér. « ceux qui ont fait des choses qui ne doivent pas être faites ». (Ⅱ)
11. 241  
यत्किं चिदेनः कुर्वन्ति मनोवाङ्गूर्तिभिर्जनाः ।
तत्सर्वं निर्दहन्त्याशु तपसैव तपोधनाः । । ११.२४१[२४०ं] । ।
- Insectes, serpents, papillons, bétail, oiseaux et végétaux (même) arrivent au ciel par la vertu de l'austérité. (Ⅰ)
- Végétaux, littér. les êtres privés du mouvement. Ce vers signifie que les âmes qui résident dans ces êtres inférieurs, peuvent après des transmigrations arriver au ciel par le pouvoir de l'austérité. (Ⅱ)
11. 242  
तपसैव विशुद्धस्य ब्राह्मणस्य दिवौकसः ।
इज्याश्च प्रतिगृह्णन्ति कामान्संवर्धयन्ति च । । ११.२४२[२४१ं] । ।
- Quelques péchés que les hommes commettent en pensées, en paroles ou en actions, tout est promptement consumé par le feu de l'austérité, lorsqu'ils ont l'austérité pour seule richesse. (Ⅰ)
- L'austérité pour seule richesse, ou plus simplement « lorsqu'ils sont riches en austérités ». (Ⅱ)
11. 243  
प्रजापतिरिदं शास्त्रं तपसैवासृजत्प्रभुः ।
तथैव वेदानृषयस्तपसा प्रतिपेदिरे । । ११.२४३[२४२ं] । ।
- Les dieux agréent les offrandes et font réussir les désirs seulement du Brahmane purifié par l'austérité. (Ⅰ)
- Cela équivaut à dire que si le Brahmane n'est pas purifié par l'austérité, les dieux n'agréent pas ses offrandes et ne font pas réussir ses désirs. (Ⅱ)
11. 244  
इत्येतत्तपसो देवा महाभाग्यं प्रचक्षते ।
सर्वस्यास्य प्रपश्यन्तस्तपसः पुण्यं उत्तमम् । । ११.२४४[२४३ं] । ।
- Le tout-puissant Seigneur des créatures produisit ce livre rien que par son austérité; de même les sages ont obtenu (la connaissance) du Véda par leur austérité. (Ⅰ)
- Le Seigneur des créatures, c'est-à-dire « Brahmâ ». (Kull.) (Ⅱ)
11. 245  
वेदाभ्यासोऽन्वहं शक्त्या महायज्ञक्रिया क्षमा ।
नाशयन्त्याशु पापानि महापातकजान्यपि । । ११.२४५[२४४ं] । ।
- Les dieux voyant (que) l'origine sainte de tout cet (univers procède) de l'austérité, ont proclamé la grande puissance de l'austérité. (Ⅰ)
11. 246  
यथैधस्तेजसा वह्निः प्राप्तं निर्दहति क्षणात् ।
तथा ज्ञानाग्निना पापं सर्वं दहति वेदवित् । । ११.२४६[२४५ं] । ।
- La récitation quotidienne du Véda, l'accomplissement des (cinq) grands sacrifices dans la mesure de ses moyens et la résignation effacent promptement les souillures, même celles causées par le péché mortel. (Ⅰ)
- On pourrait aussi entendre au sens actif mahâpâtakajâni « même si elles ont produit les grands crimes », comme traduit B. H. (Ⅱ)
11. 247  
इत्येतदेनसां उक्तं प्रायश्चित्तं यथाविधि ।
अत ऊर्ध्वं रहस्यानां प्रायश्चित्तं निबोधत । । ११.२४७[२४६ं] । ।
- De même que le feu consume en un moment par sa flamme le combustible qu'on y met, ainsi celui qui entend le Véda consume tout péché par le feu de sa science. (Ⅰ)
11. 248  
सव्याहृतिप्रणवकाः प्राणायामास्तु षोडश ।
अपि भ्रूणहनं मासात्पुनन्त्यहरहः कृताः । । ११.२४८[२४७ं] । ।
- On vous a ainsi déclaré, suivant la loi, les pénitences pour les fautes (révélées) ; apprenez maintenant les pénitences pour les (fautes tenues) secrètes. (Ⅰ)
11. 249  
कौत्सं जप्त्वाप इत्येतद्वसिष्ठं च प्रतीत्यृचम् ।
माहित्रं शुद्धवत्यश्च सुरापोऽपि विशुध्यति । । ११.२४९[२४८ं] । ।
- Seize suspensions de respiration accompagnées (de la récitation) des trois paroles sacramentelles et de la syllabe OM, répétées tous les jours pendant un mois purifient même le meurtrier d'un Brahmane instruit. (Ⅰ)
- Le commentaire ajoute après la syllabe OM « et la Sâvitrî. — Le meurtrier d'un Brahmane ou bien le « meurtrier d'un fœtus ». (Ⅱ)
11. 250  
सकृज्जप्त्वास्यवामीयं शिवसंकल्पं एव च ।
अपहृत्य सुवर्णं तु क्षणाद्भवति निर्मलः । । ११.२५०[२४९ं] । ।
- Même un buveur de sourâ est purifié en récitant (l'hymne) de Koutsa (commençant) ainsi : « Loin d'ici... », (l'hymne) de Vasichtha (commençant) ainsi : « Vers... », (l'hymne) Mâhitra et les (vers appelés) Souddhavatîs. (Ⅰ)
- Kutsa et Vasishtha, sages védiques auxquels on attribue plusieurs hymnes. — Comme le remarque B. le premier de ces hymnes se trouve Rig-Véda, I, 97, le second Rig-Véda, VII, 80, le troisième Iiig-Véda, X, 185 ; les Çuddhavatïs (textes contenant le mot çuddha purifié) se trouvent RigVéda, VIII, 84, 7-9. (Ⅱ)


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