Chapitre 1
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(Version Sanskrit)


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(Ⅰ)
(Ⅱ)


1. 101  
स्वं एव ब्राह्मणो भुङ्क्ते स्वं वस्ते स्वं ददाति च ।
आनृशंस्याद्ब्राह्मणस्य भुञ्जते हीतरे जनाः । । १.१०१ । ।
- C'est de son propre (bien) que le Brahmane se nourrit, s'habille et fait l'aumône : c'est par la générosité du Brahmane que les autres hommes subsistent. (Ⅰ)
1. 102  
तस्य कर्मविवेकार्थं शेषाणां अनुपूर्वशः ।
स्वायंभुवो मनुर्धीमानिदं शास्त्रं अकल्पयत् । । १.१०२ । ।
- Pour déterminer les devoirs du Brahmane et ceux des autres (castes) suivant leur ordre, le sage Manou, issu de l'Être existant par lui-même, composa ce livre. (Ⅰ)
1. 103  
विदुषा ब्राह्मणेनेदं अध्येतव्यं प्रयत्नतः ।
शिश्येभ्यश्च प्रवक्तव्यं सम्यङ्नान्येन केन चित् । । १.१०३ । ।
- Un Brahmane instruit doit l'étudier avec soin et l'enseigner exactement à ses disciples, mais nul autre (n'a ce droit). (Ⅰ)
1. 104  
इदं शास्त्रं अधीयानो ब्राह्मणः शंसितव्रतः ।
मनोवाग्गेहजैर्नित्यं कर्मदोषैर्न लिप्यते । । १.१०४ । ।
- Un Brahmane qui étudie ce livre et qui est fidèle à ses vœux, n'est jamais souillé d'aucun péché en pensée, en parole ou en action. (Ⅰ)
- Samçitavratah est traduit.par B. « qui accomplit fidèlement les devoirs (prescrits en ce livre). » Mais le sens ordinaire de vrata est « vœu religieux ». Il faut lire, je crois, samçita de la racine çâ + sam et non çamsita de la racine çams (leçon adoptée par Jolly). (Ⅱ)
1. 105  
पुनाति पङ्क्तिं वंश्यांश्च सप्तसप्त परावरान् ।
पृथिवीं अपि चैवेमां कृत्स्नां एकोऽपि सोऽर्हति । । १.१०५ । ।
- Il sanctifie l'assemblée (où il se trouve), sept de ses ancêtres et sept de ses descendants et mérite seul (la possession de) toute la terre. (Ⅰ)
- La pensée contenue dans ce vers est développée au livre III, v. 183 sqq. De même que la présence de certaines personnes est une souillure pour une assemblée, ainsi celle d'un Brahmane instruit efface la souillure contractée par l'admission de personnes indignes. — Par assemblée il faut entendre une réunion de gens à l'occasion d'une solennité, d'un repas funéraire, d'un sacrifice. (Ⅱ)
1. 106  
इदं स्वस्त्ययनं श्रेष्ठं इदं बुद्धिविवर्धनम् ।
इदं यशस्यं आयुष्यं इदं निःश्रेयसं परम् । । १.१०६ । ।
- Ce (livre) est une excellente (source de) bénédictions, il accroît l'intelligence, il donne gloire et longue vie, il (assure) la délivrance suprême. (Ⅰ)
- On peut rapporter excellent à livre. (Ⅱ)
1. 107  
अस्मिन्धर्मोऽखिलेनोक्तो गुणदोषौ च कर्मणाम् ।
चतुर्णां अपि वर्णानां आचारश्चैव शाश्वतः । । १.१०७ । ।
- Dans ce (livre) est exposée en entier la Loi, ainsi que le bien et le mal des actions, et la règle éternelle de conduite des quatre castes. (Ⅰ)
- Le bien et le mal des actions : Kull. explique ainsi : « Le fruit bon ou mauvais des actions suivant qu'elles sont permises ou défendues. » Pour les Hindous, la récompense des actions est inséparable de leur caractère moral. (Ⅱ)
1. 108  
आचारः परमो धर्मः श्रुत्युक्तः स्मार्त एव च ।
तस्मादस्मिन्सदा युक्तो नित्यं स्यादात्मवान्द्विजः । । १.१०८ । ।
- La règle de conduite est la loi suprême, (elle est) enseignée par la Révélation et ia Tradition: aussi un Dvidja qui désire le bien de son âme doit-il toujours y être attentif. (Ⅰ)
- La règle de conduite (âcâra) comprend un ensemble d'usages et de pratiques, tels que rincement de la bouche, onctions avec du beurre, etc., dont il sera question plus loin. — Au livre II, v. 10, ces termes de Révélation et de Tradition sont expliqués : la Çruti c'est le Véda, la Smrti c'est le Code des Lois. — Àtmavân « qui désire le bien de son âme ». cette traduction est justifiée par le commentaire « àtmahitecchuh ». (Ⅱ)
1. 109  
आचाराद्विच्युतो विप्रो न वेदफलं अश्नुते ।
आचारेण तु संयुक्तः सम्पूर्णफलभाज्भवेत् । । १.१०९ । ।
- Un Brahmane qui s'écarte de la règle de conduite ne recueille pas le fruit du Véda; mais celui qui observe la règle de conduite, obtient une récolte complète. (Ⅰ)
1. 110  
एवं आचारतो दृष्ट्वा धर्मस्य मुनयो गतिम् ।
सर्वस्य तपसो मूलं आचारं जगृहुः परम् । । १.११० । ।
- Ainsi les Sages, voyant que la Loi dérive de la règle de conduite, ont pris la règle de conduite pour base principale de toute austérité. (Ⅰ)
1. 111  
जगतश्च समुत्पत्तिं संस्कारविधिं एव च ।
व्रतचर्योपचारं च स्नानस्य च परं विधिम् । । १.१११ । ।
- L'origine du monde, la règle des Sacrements, l'observance des vœux, la conduite (du disciple envers le maître) et l'excellente prescription du bain, (Ⅰ)
- L'élève en théologie contracte des vœux, est astreint à certains devoirs envers le maître spirituel, et son temps d'études terminé, prend un bain religieux après lequel il est dit snâtaka (qui s'est baigné). (Ⅱ)
1. 112  
दाराधिगमनं चैव विवाहानां च लक्षणम् ।
महायज्ञविधानं च श्राद्धकल्पं च शाश्वतम् । । १.११२ । ।
- Le choix d'une épouse, la description (des diverses sortes) de mariages, le rituel des (cinq) grands sacrifices et les rites éternels des sacrifices funéraires, (Ⅰ)
1. 113  
वृत्तीनां लक्षणं चैव स्नातकस्य व्रतानि च ।
भक्ष्याभक्ष्यं च शौचं च द्रव्याणां शुद्धिं एव च । । १.११३ । ।
- La description des (divers) moyens d'existence, les devoirs du Snâtaka, les aliments permis et défendus, la purification des personnes et celle des objets, (Ⅰ)
1. 114  
स्त्रीधर्मयोगं तापस्यं मोक्षं संन्यासं एव च ।
राज्ञश्च धर्मं अखिलं कार्याणां च विनिर्णयम् । । १.११४ । ।
- Les règlements concernant les femmes, la condition d'ascète, (les moyens d'arriver à) la délivrance finale, le renoncement au monde, tous les devoirs d'un roi, la décision des procès, (Ⅰ)
1. 115  
साक्षिप्रश्नविधानं च धर्मं स्त्रीपुंसयोरपि ।
विभागधर्मं द्यूतं च कण्टकानां च शोधनम् । । १.११५ । ।
- La règle pour interroger les témoins, les devoirs du mari et de la femme, la loi de partage (des successions), (les lois sur) le jeu et l'éloignement des êtres nuisibles, (Ⅰ)
- L. traduit : « Les statuts qui concernent le témoignage et l'enquête ». Mais c'est plus naturel, comme le fait d'ailleurs le commentaire, de considérer sâkshipraçna comme un composé de dépendance. — Êtres nuisibles : littér. « les épines » ; « l'éloignement des épines » est une métaphore pour dire « le châtiment des criminels ». (Ⅱ)
1. 116  
वैश्यशूद्रोपचारं च संकीर्णानां च संभवम् ।
आपद्धर्मं च वर्णानां प्रायश्चित्तविधिं तथा । । १.११६ । ।
- (Les règlements concernant) la conduite des Vaisyas et des Soudras, l'origine des castes mixtes, la loi pour toutes les castes en cas de calamité, et la règle des pénitences, (Ⅰ)
1. 117  
संसारगमनं चैव त्रिविधं कर्मसंभवम् ।
निःश्रेयसं कर्मणां च गुणदोषपरीक्षणम् । । १.११७ । ।
- Les trois sortes de transmigrations, résultant des actions (bonnes ou mauvaises), (les moyens d'arriver à) la délivrance finale "et l'examen du bien et du mal dans les actions, (Ⅰ)
- Les trois sortes de transmigrations sont expliquées tout au long dans le livre XII : après la mort, les âmes suivant les qualités dont elles sont douées (bonté, passion, obscurité), passent dans une existence supérieure, intermédiaire ou inférieure. (Ⅱ)
1. 118  
देशधर्माञ् जातिधर्मान्कुलधर्मांश्च शाश्वतान् ।
पाषण्डगणधर्मांश्च शास्त्रेऽस्मिन्नुक्तवान्मनुः । । १.११८ । ।
- Les lois éternelles des (diverses) contrées, des castes, des familles, les lois des hérétiques et (celles) des associations (de marchands ou autres), (voilà ce que) Manou a exposé dans ce livre. (Ⅰ)
- Cette énumération du v. 111 au v. 119 forme un sommaire des questions traitées dans l'ouvrage de Manou. Elle eût été mieux placée au début même du livre. (Ⅱ)
1. 119  
यथेदं उक्तवाञ् शास्त्रं पुरा पृष्टो मनुर्मया ।
तथेदं यूयं अप्यद्य मत्सकाशान्निबोधत । । १.११९ । ।
- Comme Manou jadis, à ma demande, a exposé le contenu de ce livre, à votre tour maintenant apprenez-le de moi-même. (Ⅰ)


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