Chapitre 2
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(Ⅰ)
(Ⅱ)


2. 145  
उपाध्यायान्दशाचार्य आचार्याणां शतं पिता ।
सहस्रं तु पितॄन्माता गौरवेणातिरिच्यते । । २.१४५ । ।
- Le précepteur est dix fois plus vénérable que le sous précepteur, le père cent fois plus que le précepteur, la mère mille fois plus que le père. (Ⅰ)
2. 146  
उत्पादकब्रह्मदात्रोर्गरीयान्ब्रह्मदः पिता ।
ब्रह्मजन्म हि विप्रस्य प्रेत्य चेह च शाश्वतम् । । २.१४६ । ।
- De celui qui vous a donné le jour et de celui qui vous a donné (la connaissance du) Véda, le dernier est le père le plus vénérable : car la naissance (spirituelle) que le Véda communique à un Dvidja est éternelle en ce monde et dans l'autre. (Ⅰ)
- Brahmajanman : B. traduit : « car la naissance en vue du Véda (assure) une éternelle (récompense) dans cette (vie) et après la mort. » On a déjà expliqué le sens de dvidja « régénéré par l'initiation, né une seconde fois ». — Le vers 146 est en contradiction avec le v. 145. Faut-il accepter l'explication de Kull. d'après laquelle l'âcàrya désigne ici celui qui « après l'initiation enseigne la Sâvitrî et rien déplus », ou plutôt n'est-il pas probable, comme le remarque B., « que ces deux opinions en contradiction sont placées ici côte à côte, parce que toutes deux sont basées sur d'anciennes traditions » ? (Ⅱ)
2. 147  
कामान्माता पिता चैनं यदुत्पादयतो मिथः ।
संभूतिं तस्य तां विद्याद्यद्योनावभिजायते । । २.१४७ । ।
- Il faut considérer comme une existence (purement matérielle celle qu'a reçue l'enfant) quand son père et sa mère l'ont engendré par leur mutuelle affection, et qu'il est né de la matrice (de sa mère). (Ⅰ)
2. 148  
आचार्यस्त्वस्य यां जातिं विधिवद्वेदपारगः ।
उत्पादयति सावित्र्या सा सत्या साजरामरा । । २.१४८ । ।
- Mais la (seconde) naissance qu'un précepteur sachant tout le Véda lui communique, suivant la loi, par la Sâvitrî, est la vraie ; (elle est) exempte de vieillesse et de mort. (Ⅰ)
2. 149  
अल्पं वा बहु वा यस्य श्रुतस्योपकरोति यः ।
तं अपीह गुरुं विद्याच्छ्रुतोपक्रियया तया । । २.१४९ । ।
- Qu'il sache que l'homme qui lui a communiqué le bienfait du Véda, (que cet avantage soit) petit ou grand, est appelé en ce (traité) son père spirituel, à cause du bienfait (de la communication) du Véda. (Ⅰ)
- En ce traité: le texte dit seulement « iha, ici » commenté par castre. En général, dans Manou, iha signifie ici-bas par opposition à l'autre vie. (Ⅱ)
2. 150  
ब्राह्मस्य जन्मनः कर्ता स्वधर्मस्य च शासिता ।
बालोऽपि विप्रो वृद्धस्य पिता भवति धर्मतः । । २.१५० । ।
- Le Brahmane qui a donné la naissance (spirituelle) par le Véda, et celui qui enseigne (à quelqu'un) ses devoirs, fût-il un enfant, est, suivant la loi, le père (de celui-ci), pour âgé qu'il soit. (Ⅰ)
2. 151  
अध्यापयां आस पितॄन्शिशुराङ्गिरसः कविः ।
पुत्रका इति होवाच ज्ञानेन परिगृह्य तान् । । २.१५१ । ।
- Kavi fils d'Anguiras tout jeune enseigna ses parents plus âgés; en les prenant (comme élèves), il leur disait : « Enfants! » en vertu de (la supériorité de) sa science. (Ⅰ)
- Pitrn, mot à mot « ses pères » c'est-à-dire ses parents qui avaient l'âge d'être ses pères, ou bien, suivant Kull., « ses oncles maternels, les fils de ceux-ci, etc. ». — Parigrhya « les prenant (comme élèves) » signifie d'après Nand. « parce qu'il les surpassait en science (juânena) ». Anguiras est l'un des sept grands Richis et un des dix ancêtres primordiaux de l'humanité. (Ⅱ)
2. 152  
ते तं अर्थं अपृच्छन्त देवानागतमन्यवः ।
देवाश्चैतान्समेत्योचुर्न्याय्यं वः शिशुरुक्तवान् । । २.१५२ । ।
- Pleins de colère ils consultèrent les Dieux à ce sujet, et les Dieux s'étant assemblés, dirent : « L'enfant a parlé comme il faut. » (Ⅰ)
2. 153  
अज्ञो भवति वै बालः पिता भवति मन्त्रदः ।
अज्ञं हि बालं इत्याहुः पितेत्येव तु मन्त्रदम् । । २.१५३ । ।
- L'ignorant est en effet un enfant, celui qui enseigne le Véda est un père ; car (les Sages) ont appelé l'ignorant un enfant, et celui qui enseigne le Véda un père. (Ⅰ)
- Ce vers peut-être mis dans la bouche des Dieux. (Ⅱ)
2. 154  
न हायनैर्न पलितैर्न वित्तेन न बन्धुभिः ।
ऋषयश्चक्रिरे धर्मं योऽनूचानः स नो महान् । । २.१५४ । ।
- Ce n'est ni par les années, ni par les cheveux blancs, ni par les richesses, ni par la parenté (qu'on est supérieur) ; les Sages ont fait cette loi : « Celui qui a appris (le Véda en entier) est grand parmi nous. » (Ⅰ)
- Le Véda en entier : c'est-à-dire les Védas et les Angas. (Ⅱ)
2. 155  
विप्राणां ज्ञानतो ज्यैष्ठ्यं क्षत्रियाणां तु वीर्यतः ।
वैश्यानां धान्यधनतः शूद्राणां एव जन्मतः । । २.१५५ । ।
- Chez les Brahmanes (c'est) la science (qui) constitue la supériorité ; chez les Kchatriyas (c'est) le courage ; chez les Vaisyas (c'est) la richesse en grains (et autres biens) ; chez les Soudras (c'est) seulement l'âge. (Ⅰ)
2. 156  
न तेन वृद्धो भवति येनास्य पलितं शिरः ।
यो वै युवाप्यधीयानस्तं देवाः स्थविरं विदुः । । २.१५६ । ।
- On n'est pas âgé parce que l'on a des cheveux gris ; celui qui jeune encore est instruit dans le Véda, les Dieux le considèrent comme âgé. (Ⅰ)
- Agé, et par suite vénérable. (Ⅱ)
2. 157  
यथा काष्ठमयो हस्ती यथा चर्ममयो मृगः ।
यश्च विप्रोऽनधीयानस्त्रयस्ते नाम बिभ्रति । । २.१५७ । ।
- Un Brahmane ignorant est comme un éléphant en bois ou un daim en cuir ; tous trois ne portent que le nom. (Ⅰ)
2. 158  
यथा षण्ढोऽफलः स्त्रीषु यथा गौर्गवि चाफला ।
यथा चाज्ञेऽफलं दानं तथा विप्रोऽनृचोऽफलः । । २.१५८ । ।
- Comme un eunuque est improductif avec les femmes, comme une vache est stérile avec une vache, comme un don fait à un ignorant ne porte point de fruits, ainsi un Brahmane sans (la connaissance) des hymnes (védiques) est inutile. (Ⅰ)
- Inutile : « parce qu'il est privé des fruits que procurent les sacrifices prescrits par la Çruti et la Smrti ». (Kull.) (Ⅱ)
2. 159  
अहिंसयैव भूतानां कार्यं श्रेयोऽनुशासनम् ।
वाक्चैव मधुरा श्लक्ष्णा प्रयोज्या धर्मं इच्छता । । २.१५९ । ।
- Il faut procéder sans brutalité pour donner aux créatures l'instruction en vue de leur bien; le (maître) qui désire (respecter) la loi doit employer des paroles douces et aimables. (Ⅰ)
2. 160  
यस्य वाङ्गनसी शुद्धे सम्यग्गुप्ते च सर्वदा ।
स वै सर्वं अवाप्नोति वेदान्तोपगतं फलम् । । २.१६० । ।
- Celui dont le langage et la pensée sont toujours purs, et constamment gardés avec soin, recueille tous les fruits que procure le Védânta. (Ⅰ)
- Par Védânta (fin du Véda, texte formant la conclusion d'un Véda) il faut entendre ici les Upanishads et la doctrine théologico-philosophique qu'ils renferment. (Ⅱ)
2. 161  
नारुंतुदः स्यादार्तोऽपि न परद्रोहकर्मधीः ।
ययास्योद्विजते वाचा नालोक्यां तां उदीरयेत् । । २.१६१ । ।
- On ne doit jamais montrer de mauvaise humeur, même quand on a du chagrin ; on ne doit point offenser autrui en actions ni en pensées ; on ne doit point proférer une parole blessante et qui vous empêcherait d'entrer au ciel. (Ⅰ)
- Alokya signifie extraordinaire, inconvenant, déplacé. Kull. l'explique par « svargàdipràptivirodhin, empêchant d'obtenir le ciel et le reste ». (Ⅱ)
2. 162  
सम्मानाद्ब्राह्मणो नित्यं उद्विजेत विषादिव ।
अमृतस्येव चाकाङ्क्षेदवमानस्य सर्वदा । । २.१६२ । ।
- Qu'un Brahmane fuie toujours les honneurs comme du poison ; qu'il recherche toujours le mépris à l'égal de l'ambroisie. (Ⅰ)
- L'ambroisie, amrta, est le breuvage des Dieux donnant l'immortalité. Suivant une légende célèbre les Dieux et les Démons (Asouras) se réunirent pour baratter la mer : le mont Mandara leur servit de moulinet et le serpent Vàsouki de corde pour le mettre en mouvement. De cette opération sortit l'amrta que les Dieux et les Asouras se disputèrent ; il finit par rester la propriété des premiers. (Ⅱ)
2. 163  
सुखं ह्यवमतः शेते सुखं च प्रतिबुध्यते ।
सुखं चरति लोकेऽस्मिन्नवमन्ता विनश्यति । । २.१६३ । ।
- Car (quoique) méprisé, il s'endort le cœur léger et s'éveille le cœur léger, il marche le cœur léger en ce monde; tandis que le contempteur périt. (Ⅰ)
2. 164  
अनेन क्रमयोगेन संस्कृतात्मा द्विजः शनैः ।
गुरौ वसन्सञ्चिनुयाद्ब्रह्माधिगमिकं तपः । । २.१६४ । ।
- Un Dvidja sanctifié par cette succession de cérémonies, doit, pendant qu'il demeure chez son précepteur, se livrer progressivement aux austérités qui préparent à (l'étude du) Véda. (Ⅰ)
2. 165  
तपोविशेषैर्विविधैर्व्रतैश्च विधिचोदितैः ।
वेदः कृत्स्नोऽधिगन्तव्यः सरहस्यो द्विजन्मना । । २.१६५ । ।
- Un Dvidja doit étudier le Véda tout entier avec la doctrine ésotérique, (en accompagnant cette étude) de diverses pratiques d'austérité et d'observances prescrites par les règles. (Ⅰ)
- Doctrine ésotérique: cf. v. 140, note. (Ⅱ)
2. 166  
वेदं एव सदाभ्यस्येत्तपस्तप्स्यन्द्विजोत्तमः ।
वेदाभ्यासो हि विप्रस्य तपः परं इहोच्यते । । २.१६६ । ।
- Un Brahmane qui veut pratiquer l'ascétisme doit constamment étudier le Véda, car l'étude du Véda est considérée comme la plus excellente des austérités pour un Brahmane en ce monde. (Ⅰ)
2. 167  
आ हैव स नखाग्रेभ्यः परमं तप्यते तपः ।
यः स्रग्व्यपि द्विजोऽधीते स्वाध्यायं शक्तितोऽन्वहम् । । २.१६७ । ।
- Certes, il pratique la plus parfaite des austérités jusqu'au bout des ongles, le Dvidja qui, bien que portant une guirlande de fleurs, s'adonne journellement à l'étude du Véda dans la mesure de ses moyens. (Ⅰ)
2. 168  
योऽनधीत्य द्विजो वेदं अन्यत्र कुरुते श्रमम् ।
स जीवन्नेव शूद्रत्वं आशु गच्छति सान्वयः । । २.१६८ । ।
- Un Dvidja qui, négligeant l'étude du Véda met son application ailleurs, tombe bientôt, de son vivant même, dans la condition d'un Soudra, ainsi que sa postérité. (Ⅰ)
2. 169  
मातुरग्रेऽधिजननं द्वितीयं मौञ्जिबन्धने ।
तृतीयं यज्ञदीक्षायां द्विजस्य श्रुतिचोदनात् । । २.१६९ । ।
- La première naissance d'un Dvidja lui vient de sa mère, la deuxième de l'investiture de la ceinture d'herbe moundja, la troisième de l'initiation pour le sacrifice, d'après la déclaration du texte révélé. (Ⅰ)
- En général il n'est question pour un Dvidja que de deux naissances. (Ⅱ)
2. 170  
तत्र यद्ब्रह्मजन्मास्य मौञ्जीबन्धनचिह्नितम् ।
तत्रास्य माता सावित्री पिता त्वाचार्य उच्यते । । २.१७० । ।
- Parmi ces (trois), la naissance par le Véda est symbolisée par l'investiture de la ceinture d'herbe moundja; dans celle-ci, la Sâvitrî (est dite) la mère, et le précepteur est dit le père. (Ⅰ)
2. 171  
वेदप्रदानादाचार्यं पितरं परिचक्षते ।
न ह्यस्मिन्युज्यते कर्म किञ् चिदा मौञ्जिबन्धनात् । । २.१७१ । ।
- Le précepteur est appelé le père (du novice), parce qu'il (lui) communique le Véda; car avant la prise de la ceinture d'herbe moundja aucun acte pieux ne lui est permis. (Ⅰ)
2. 172  
नाभिव्याहारयेद्ब्रह्म स्वधानिनयनादृते ।
शूद्रेण हि समस्तावद्यावद्वेदे न जायते । । २.१७२ । ।
- (Jusqu'à la cérémonie de l'investiture), il ne doit réciter (aucun) texte védique, excepté dans les rites funèbres ; car il n'est pas supérieur à un Soudra, tant qu'il n'a pas pris une seconde naissance par le Véda. (Ⅰ)
2. 173  
कृतोपनयनस्यास्य व्रतादेशनं इष्यते ।
ब्रह्मणो ग्रहणं चैव क्रमेण विधिपूर्वकम् । । २.१७३ । ।
- Une fois initié, on exige qu'il s'astreigne aux observances et qu'il apprenne progressivement le Véda, en se conformant aux règles. (Ⅰ)
2. 174  
यद्यस्य विहितं चर्म यत्सूत्रं या च मेखला ।
यो दण्डो यच्च वसनं तत्तदस्य व्रतेष्वपि । । २.१७४ । ।
- La peau de bête, le cordon (sacré), la ceinture, le bâton ainsi que les vêtements prescrits (pour le novice au moment de l'initiation, tous) ces (objets doivent être renouvelés) dans (l'accomplissement) des vœux. (Ⅰ)
- Cf. ce qui a été dit dans les vers 41-47. La fin du vers est très obscure : l'idée de « renouvelés » est suppléée par le commentaire : navâni karttavyâni. B. traduit: « Le même cérémonial (doit être usité de nouveau) à (l'accomplissement) des vœux. » (Ⅱ)
2. 175  
सेवेतेमांस्तु नियमान्ब्रह्मचारी गुरौ वसन् ।
सन्नियम्येन्द्रियग्रामं तपोवृद्ध्यर्थं आत्मनः । । २.१७५ । ।
- Voici les observances que doit pratiquer un novice qui habite chez son maître spirituel, en réfrénant tous ses organes pour augmenter son austérité. (Ⅰ)
2. 176  
नित्यं स्नात्वा शुचिः कुर्याद्देवर्षिपितृतर्पणम् ।
देवताभ्यर्चनं चैव समिदाधानं एव च । । २.१७६ । ।
- Chaque jour, après s'être baigné et purifié, il offrira des libations aux Dieux, aux Sages et aux Mânes, il honorera les divinités, et mettra le combustible (dans le feu sacré). (Ⅰ)
2. 177  
वर्जयेन्मधु मांसं च गन्धं माल्यं रसान्स्त्रियः ।
शुक्तानि यानि सर्वाणि प्राणिनां चैव हिंसनम् । । २.१७७ । ।
- Qu'il s'abstienne de miel, de viande, de parfums, de guirlandes, d'essences, de femmes, de toutes (substances) aigries, ainsi que de tous sévices à l'égard des créatures, (Ⅰ)
2. 184  
गुरोः कुले न भिक्षेत न ज्ञातिकुलबन्धुषु ।
अलाभे त्वन्यगेहानां पूर्वं पूर्वं विवर्जयेत् । । २.१८४ । ।
- Qu'il ne mendie pas chez les parents de son précepteur, ni chez ceux de son père ou de sa mère ; mais s'il ne peut rien obtenir dans les maisons étrangères (qu'il s'adresse à eux), en évitant de commencer par les premiers. (Ⅰ)
- Les parents de son père ou de sa mère : ou bien peut-être « les parents et alliés ». Voici comment Kull. commente la fin du vers : « d'abord il demandera aux parents maternels (bandhu); s'il n'obtient rien chez eux, aux parents paternels (jnâti) ; s'il n'obtient rien chez eux, (il demandera) même aux parents du guru. » (Ⅱ)
2. 185  
सर्वं वापि चरेद्ग्रामं पूर्वोक्तानां असंभवे ।
नियम्य प्रयतो वाचं अभिशस्तांस्तु वर्जयेत् । । २.१८५ । ।
- A défaut de ceux qui ont été mentionnés précédemment, qu'il parcoure tout le village, étant pur et retenant ses paroles ; mais qu'il évite les gens accusés (dépêchés mortels). (Ⅰ)
2. 186  
दूरादाहृत्य समिधः सन्निदध्याद्विहायसि ।
सायंः प्रातश्च जुहुयात्ताभिरग्निं अतन्द्रितः । । २.१८६ । ।
- Ayant rapporté d'un lieu éloigné le combustible, qu'il le mette à l'air, et que soir et matin il alimente le feu sacré, sans jamais se lasser. (Ⅰ)
- Vihâyasi, « à l'air » signifie suivant Kull. « sur le toit ». B. : « n'importe où, excepté sur le sol ». (Ⅱ)
2. 187  
अकृत्वा भैक्षचरणं असमिध्य च पावकम् ।
अनातुरः सप्तरात्रं अवकीर्णिव्रतं चरेत् । । २.१८७ । ।
- Si, sans être malade, il néglige pendant sept jours d'aller chercher l'aumône et d'alimenter le feu sacré, il devra faire la pénitence (prescrite) pour un novice qui a violé le vœu de chasteté. (Ⅰ)
- La pénitence pour celui qui a violé son vœu de chasteté (avakïrnin) est spécifiée au livre XI, v. 119. (Ⅱ)
2. 188  
भैक्षेण वर्तयेन्नित्यं नैकान्नादी भवेद्व्रती ।
भैक्षेण व्रतिनो वृत्तिरुपवाससमा स्मृता । । २.१८८ । ।
- Le novice doit constamment subsister d'aumônes et ne pas recevoir sa nourriture d'une seule (personne); pour un novice, subsister d'aumônes est déclaré l'équivalent de jeûner. (Ⅰ)
2. 189  
व्रतवद्देवदैवत्ये पित्र्ये कर्मण्यथ र्षिवत् ।
कामं अभ्यर्थितोऽश्नीयाद्व्रतं अस्य न लुप्यते । । २.१८९ । ।
- S'il est invité à une cérémonie en l'honneur des Dieux ou des Mânes, il peut manger à son gré (la nourriture donnée par une seule personne), autant que le permettent ses vœux, et (à condition de) se conduire comme un ascète ; (en cela) il n'enfreint pas ses vœux. (Ⅰ)
- Comme un ascète : rshivat mot à mot « comme un Sage » : cet adverbe a l'air de faire pléonasme avec vratavat. (Ⅱ)
2. 190  
ब्राह्मणस्यैव कर्मैतदुपदिष्टं मनीषिभिः ।
राजन्यवैश्ययोस्त्वेवं नैतत्कर्म विधीयते । । २.१९० । ।
- Les Sages ont prescrit cette règle de conduite seulement pour le Brahmane; elle n'est pas imposée au Kchatriya et au Vaisya. (Ⅰ)
2. 191  
चोदितो गुरुणा नित्यं अप्रचोदित एव वा ।
कुर्यादध्ययने यत्नं आचार्यस्य हितेषु च । । २.१९१ । ।
- Qu'il en ait reçu l'ordre ou non de son précepteur, (l'élève) doit s'appliquer toujours à l'étude, et faire ce qui peut être agréable à son maître. (Ⅰ)
2. 192  
शरीरं चैव वाचं च बुद्धीन्द्रियमनांसि च ।
नियम्य प्राञ्जलिस्तिष्ठेद्वीक्षमाणो गुरोर्मुखम् । । २.१९२ । ।
- Disciplinant son corps, sa parole, ses organes des sens et son esprit, il doit se tenir les mains jointes regardant la face de son précepteur. (Ⅰ)
2. 193  
नित्यं उद्धृतपाणिः स्यात्साध्वाचारः सुसंवृतः ।
आस्यतां इति चोक्तः सन्नासीताभिमुखं गुरोः । । २.१९३ । ।
- Qu'il ait toujours le bras (droit) libre, qu'il ait une bonne tenue, et qu'il soit bien couvert ; quand on lui dit : « Asseyez-vous », qu'il s'asseye, le visage tourné vers son précepteur. (Ⅰ)
- Libre, mot à mot « découvert ». — Droit est fourni par le commentaire. — Il y a une autre leçon susamyatah « recueilli » au lieu de susamvrtah « bien couvert »; bien couvert: c'est-à-dire « vêtu décemment ». (Ⅱ)
2. 194  
हीनान्नवस्त्रवेषः स्यात्सर्वदा गुरुसन्निधौ ।
उत्तिष्ठेत्प्रथमं चास्य चरमं चैव संविशेत् । । २.१९४ । ।
- En présence de son précepteur, il doit toujours avoir une nourriture, des habits, des ornements inférieurs (à ceux du maître), il doit se lever avant lui et se coucher après lui. (Ⅰ)
2. 195  
प्रतिश्रावणसंभाषे शयानो न समाचरेत् ।
नासीनो न च भुञ्जानो न तिष्ठन्न पराङ्मुखः । । २.१९५ । ।
- Il ne doit pas répondre (à son précepteur) ni converser (avec lui) étant couché, assis, mangeant ou debout avec la face tournée d'un autre côté. (Ⅰ)
- Je réunis tishthan a parânmukbah. B. distingue les deux idées : « ni debout, ni la face détournée ». Mais alors on ne voit pas bien quelle position doit prendre l'élève s'il n'est « ni couché, ni assis, ni debout ». (Ⅱ)
2. 231  
पिता वै गार्हपत्योऽग्निर्माताग्निर्दक्षिणः स्मृतः ।
गुरुराहवनीयस्तु साग्नित्रेता गरीयसी । । २.२३१ । ।
- Le père en effet est déclaré être le feu Gârhapatya, la mère le feu Dakchina, le précepteur le feu Âhavanîya ; cette triade de feux est très vénérable. (Ⅰ)
2. 232  
त्रिष्वप्रमाद्यन्नेतेषु त्रीन्लोकान्विजयेद्गृही ।
दीप्यमानः स्ववपुषा देववद्दिवि मोदते । । २.२३२ । ।
- (Celui qui devenu) maître de maison ne néglige pas ces trois, conquiert les trois mondes, et dans un corps rayonnant, pareil à un Dieu, il goûtera la félicité dans le ciel. (Ⅰ)
2. 196  
आसीनस्य स्थितः कुर्यादभिगच्छंस्तु तिष्ठतः ।
प्रत्युद्गम्य त्वाव्रजतः पश्चाद्धावंस्तु धावतः । । २.१९६ । ।
- Il doit le faire debout quand (le précepteur) est assis, en l'abordant quand il est debout, en allant à sa rencontre quand il s'approche, en courant après lui quand il court, (Ⅰ)
2. 197  
पराङ्मुखस्याभिमुखो दूरस्थस्यैत्य चान्तिकम् ।
प्रणम्य तु शयानस्य निदेशे चैव तिष्ठतः । । २.१९७ । ।
- En se plaçant en face de lui quand il a le visage tourné d'un autre côté, en allant auprès de lui quand il est éloigné, en se penchant vers lui quand il est couché ou qu'il est arrêté près de lui. (Ⅰ)
- Nideçe ca eva tishthatah peut s'entendre différemment en rapportant nideçe à l'élève : « l'élève doit se tenir à proximité quand le maître est debout. » B. traduit : « lorsque le maître est couché ou qu'il est à une place plus basse, » ce qui justifie le fait de se pencher vers lui. Malheureusement nideçe n'a guère ce sens. Kull. l'explique par nikate « à proximité ». (Ⅱ)
2. 198  
नीचं शय्यासनं चास्य नित्यं स्याद्गुरुसन्निधौ ।
गुरोस्तु चक्षुर्विषये न यथेष्टासनो भवेत् । । २.१९८ । ।
- Son lit ou son siège doivent toujours être bas, quand il est en présence de son précepteur ; à la portée des yeux de son précepteur il ne doit point s'asseoir à son aise. (Ⅰ)


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