Chapitre 5
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(Ⅰ)
(Ⅲ)


5. 95  
(Il en est de même pour les parents de) ceux qui ont été tués dans une bagarre ou un combat, ou par le tonnerre, ou par le roi, ou (qui sont morts en défendant) une vache ou un Brahmane, ou ceux dont le roi désire (la pureté).
- Tués par le roi, c'est-à-dire « exécutés par son ordre pour un délit ». (Kull.) — Dont le roi désire la pureté « tels que son prêtre domestique et autres, afin que ses affaires ne souffrent point de retard ». (Ⅰ)
- डिम्भाहवहतानां च विद्युता पार्थिवेन च ।
गोब्राह्मणस्य चैवार्थे यस्य चेच्छति पार्थिवः । । ५.९५[९४ं] । ।
(Ⅲ)
5. 96  
Le prince a un corps (où s'incarnent) les huit protecteurs du monde, Soma, Agni, le Soleil, le Vent, Indra, les deux Seigneurs des richesses et de l'eau (Kouvera et Varouna), et Yama.
- Soma:=Candra, le Dieu Lunus; Agni, le feu; Kuvera ou Kubera, Dieu des richesses; Varuna, Dieu des eaux; Yama, Dieu des enfers. (Ⅰ)
- सोमाग्न्यर्कानिलेन्द्राणां वित्ताप्पत्योर्यमस्य च ।
अष्टानां लोकपालानां वपुर्धारयते नृपः । । ५.९६[९५ं] । ।
(Ⅲ)
5. 97  
(C'est parce que) le roi est rempli de ces gardiens du monde, qu'aucune impureté n'est reconnue en lui; car la pureté ou l'impureté des mortels est produite ou détruite par ces gardiens du monde.
- लोकेशाधिष्ठितो राजा नास्याशौचं विधीयते ।
शौचाशौचं हि मर्त्यानां लोकेभ्यः प्रभवाप्ययौ । । ५.९७[९६ं] । ।
(Ⅲ)
5. 98  
Pour celui qui a été tué en faisant son devoir de Kchatriya, par des armes qu'on brandissait contre lui en un combat, le sacrifice est instantanément accompli, et la purification (a lieu sur-le-champ) ; telle est la règle:
- Par des armes brandies contre lui, ou peut-être « pendant qu'il brandissait ses armes, c'est-à-dire les armes à la main ». — Le sacrifice est instantanément accompli veut dire qu'il « obtient la même sainteté qu'en faisant un jyotishtoma ou autre sacrifice ». (Kull.) (Ⅰ)
- उद्यतैराहवे शस्त्रैः क्षत्रधर्महतस्य च ।
सद्यः संतिष्ठते यज्ञस्तथाशौचं इति स्थितिः । । ५.९८[९७ं] । ।
(Ⅲ)
5. 99  
(A la fin d'une période d'impureté) le Brahmane qui a accompli une cérémonie (funéraire) se purifie en touchant de l'eau, un Kchatriya (en touchant) son char ou ses armes, un Vaisya (en touchant) son aiguillon ou la bride (de ses bœufs), un Soudra (en touchant) son bâton.
- Son char ou sa monture, éléphant ou cheval. (Ⅰ)
- विप्रः शुध्यत्यपः स्पृष्ट्वा क्षत्रियो वाहनायुधम् ।
वैश्यः प्रतोदं रश्मीन्वा यष्टिं शूद्रः कृतक्रियः । । ५.९९[९८ं] । ।
(Ⅲ)
5. 100  
O les meilleurs des Dvidjas, on vous a expliqué les purifications (prescrites en cas de mort) d'un Sapinda; apprenez (maintenant) les purifications concernant les morts à un degré plus éloigné.
- Les meilleurs des Dvidjas sont les Brahmanes. — A un degré plus éloigné, littéralement « non sapindas. » (Ⅰ)
- एतद्वोऽभिहितं शौचं सपिण्डेषु द्विजोत्तमाः ।
असपिण्डेषु सर्वेषु प्रेतशुद्धिं निबोधत । । ५.१००[९९ं] । ।
(Ⅲ)
5. 101  
Un Brahmane qui a transporté le cadavre d'un Brahmane qui n'est pas son Sapinda, comme (si ce dernier était son proche) parent, ou celui d'un parent maternel, est purifié au bout de trois jours.
- असपिण्डं द्विजं प्रेतं विप्रो निर्हृत्य बन्धुवत् ।
विशुध्यति त्रिरात्रेण मातुराप्तांश्च बान्धवान् । । ५.१०१[१००ं] । ।
(Ⅲ)
5. 102  
Mais s'il a mangé les aliments (offerts par les Sapindas) de ces (morts), il est purifié au bout de dix jours seulement; au bout d'un jour (et une nuit), s'il ne mange pas leurs aliments et ne séjourne pas dans leur maison.
- « S'il habite dans leur maison, et mange leurs aliments, celui qui a emporté le cadavre n'est pur qu'après le laps de trois nuits, précédemment indiqué. » (Kull.) (Ⅰ)
- यद्यन्नं अत्ति तेषां तु दशाहेनैव शुध्यति ।
अनदन्नन्नं अह्नैव न चेत्तस्मिन्गृहे वसेत् । । ५.१०२[१०१ं] । ।
(Ⅲ)
5. 103  
Après avoir volontairement suivi (le convoi) d'un mort, soit d'un parent (paternel), soit d'un étranger, il se purifie en se baignant tout habillé, en touchant du feu, ou en mangeant du beurre clarifié.
- अनुगम्येच्छया प्रेतं ज्ञातिं अज्ञातिं एव च ।
स्नात्वा सचैलः स्पृष्ट्वाग्निं घृतं प्राश्य विशुध्यति । । ५.१०३[१०२ं] । ।
(Ⅲ)
5. 104  
On ne doit pas faire emporter par un Soudra le cadavre d'un Brahmane lorsqu'il y a des gens de la même caste présents ; car l'offrande souillée par le contact d'un Soudra ne conduit point (le défunt) au ciel.
- Gens de même caste, littéralement : « les siens » ce qui pourrait signifier « ses propres parents ». Mais le commentaire explique sveshu par samànajâtîyeshu, ce qui s'oppose mieux à l'idée de Soudra. (Ⅰ)
- न विप्रं स्वेषु तिष्ठत्सु मृतं शूद्रेण नाययेत् ।
अस्वर्ग्या ह्याहुतिः सा स्याच्छूद्रसंस्पर्शदूषिता । । ५.१०४[१०३ं] । ।
(Ⅲ)
5. 105  
La connaissance (du Véda), les austérités, le feu (sacré), les aliments, la terre, l'esprit, l'eau, les onctions (avec de la bouse de vache), le vent, les cérémonies religieuses, le soleil, le temps, (telles sont) les sources de purification pour les êtres animés.
- ज्ञानं तपोऽग्निराहारो मृन्मनो वार्युपाञ्जनम् ।
वायुः कर्मार्ककालौ च शुद्धेः कर्तॄणि देहिनाम् । । ५.१०५[१०४ं] । ।
(Ⅲ)
5. 106  
Parmi tous les modes de purification, la pureté (dans l'acquisition) des richesses est déclarée le meilleur ; car celui qui est pur (par la source) de ses richesses, est (vraiment) pur, et non celui qui n'est purifié qu'avec de l'eau et de la terre.
- सर्वेषां एव शौचानां अर्थशौचं परं स्मृतम् ।
योऽर्थे शुचिर्हि स शुचिर्न मृद्वारिशुचिः शुचिः । । ५.१०६[१०५ं] । ।
(Ⅲ)
5. 107  
Les gens instruits se purifient par la patience (des injures); ceux qui ont fait des actes défendus, par les dons; ceux qui ont des péchés cachés, en murmurant (des prières) ; ceux qui connaissent parfaitement le Véda, par les austérités.
- Le composé akâryakârinab, « ceux qui font ce qui ne doit pas être fait », peut s'entendre aussi « ceux qui ne font pas ce qui doit être fait, en d'autres termes, ceux qui négligent leurs devoirs ». (Ⅰ)
- क्षान्त्या शुध्यन्ति विद्वांसो दानेनाकार्यकारिणः ।
प्रच्छन्नपापा जप्येन तपसा वेदवित्तमाः । । ५.१०७[१०६ं] । ।
(Ⅲ)
5. 108  
Par la terre et l'eau ce qui doit être purifié est purifié; une rivière est purifiée par son courant, une femme dont la pensée est souillée (est purifiée) par ses règles, un Brahmane par le renoncement (au monde).
- मृत्तोयैः शुध्यते शोध्यं नदी वेगेन शुध्यति ।
रजसा स्त्री मनोदुष्टा संन्यासेन द्विजोत्तमाः । । ५.१०८[१०७ं] । ।
(Ⅲ)
5. 109  
Les membres sont purifiés par l'eau, l'esprit par la vérité, l'âme individuelle par la science (sacrée) et les austérités, l'intelligence par le savoir.
- Bhûtâtman, littéralement « l'âme des êtres » opposée à l'âme universelle. — La science, vidyâ, c'est-à-dire la connaissance du Véda. (Ⅰ)
- अद्भिर्गात्राणि शुध्यन्ति मनः सत्येन शुध्यति ।
विद्यातपोभ्यां भूतात्मा बुद्धिर्ज्ञानेन शुध्यति । । ५.१०९[१०८ं] । ।
(Ⅲ)
5. 110  
Ainsi vous a été exposée la règle (concernant) la purification du corps ; écoutez maintenant la règle (concernant) la purification des divers objets.
- एष शौचस्य वः प्रोक्तः शरीरस्य विनिर्णयः ।
नानाविधानां द्रव्याणां शुद्धेः शृणुत निर्णयम् । । ५.११०[१०९ं] । ।
(Ⅲ)
5. 111  
Les Sages ont déclaré que pour les objets en métal, les pierres précieuses, les objets en pierre, la pureté (s'obtient) par les cendres, l'eau et la terre.
- तैजसानां मणीनां च सर्वस्याश्ममयस्य च ।
भस्मनाद्भिर्मृदा चैव शुद्धिरुक्ता मनीषिभिः । । ५.१११[११०ं] । ।
(Ⅲ)
5. 112  
Un vase d'or sans souillure devient pur rien que par l'eau ; de même ce qui est produit par l'eau, ce qui est en pierre et l'argent non travaillé.
- Sans souillure « qui ne renferme pas les souillures des restes d'aliments, etc. ». (Kull.) — Ce qui est produit par l'eau. v. les coquillages, etc. » (Kull.) (Ⅰ)
- निर्लेपं काञ्चनं भाण्डं अद्भिरेव विशुध्यति ।
अब्जं अश्ममयं चैव राजतं चानुपस्कृतम् । । ५.११२[१११ं] । ।
(Ⅲ)
5. 113  
L'or et l'argent proviennent de l'union de l'eau et du feu; c'est pourquoi la purification la plus efficace pour ces (métaux est celle qui dérive) de leur propre origine.
- Kull. mentionne un récit védique relatif aux amours d'Agni et de Varunânî qui ont donné naissance à l'or et à l'argent. — Par « purification » il faut entendre ici le nettoyage. (Ⅰ)
- अपां अग्नेश्च संयोगाद्धैमं रौप्यं च निर्बभौ ।
तस्मात्तयोः स्वयोन्यैव निर्णेको गुणवत्तरः । । ५.११३[११२ं] । ।
(Ⅲ)
5. 120  
Les articles de soie et de laine (se purifient) avec de la terre saline, les couvertures (du Népal) avec les fruits de l'arbre à savon, les étoffes avec les fruits de l’Aegle marmelos, les tissus de lin avec des graines de moutarde blanche.
- L'arbre à savon arishta, Sapindus detergens. — Les étoffes amçupatta, terme dont le sens reste obscur. (Ⅰ)
- कौशेयाविकयोरूषैः कुतपानां अरिष्टकैः ।
श्रीफलैरंशुपट्टानां क्षौमाणां गौरसर्षपैः । । ५.१२०[११९ं] । ।
(Ⅲ)
5. 121  
Un homme instruit (de la Loi) doit purifier les (objets faits avec des) coquilles, cornes, os, ivoire, comme les tissus de lin, ou avec de l'urine de vache, ou avec de l'eau.
- B. traduit : « avec une mixture d'urine de vache et d'eau » ; je crois qu'il vaut mieux séparer les deux termes. (Ⅰ)
- क्षौमवच्छङ्खशृङ्गाणां अस्थिदन्तमयस्य च ।
शुद्धिर्विजानता कार्या गोमूत्रेणोदकेन वा । । ५.१२१[१२०ं] । ।
(Ⅲ)
5. 122  
L'herbe, le bois, la paille se purifient par des aspersions d'eau; une maison, en la balayant et l'enduisant (de fumier de vache) ; un (ustensile) en terre, en le soumettant à une deuxième cuisson.
- प्रोक्षणात्तृणकाष्ठं च पलालं चैव शुध्यति ।
मार्जनोपाञ्जनैर्वेश्म पुनःपाकेन मृन्मयम् । । ५.१२२[१२१ं] । ।
(Ⅲ)
5. 123  
(Un ustensile) en terre qui a été en contact avec des liqueurs fortes, de l'urine, de l'ordure, delà salive, du pus, du sang, n'est pas purifié par une seconde cuisson.
- मद्यैर्मूत्रैः पुरीषैर्वा ष्ठीवनैह्पूयशोणितैः ।
संस्पृष्टं नैव शुद्ध्येत पुनःपाकेन मृन्मयम् । । ५.१२३ । ।
(Ⅲ)
5. 124  
Le sol est purifié par cinq (procédés qui sont) : balayer, enduire (de fumier de vache), arroser (avec de l'urine de vache), ratisser, ou y faire séjourner des vaches (un jour et une nuit).
- संमार्जनोपाञ्जनेन सेकेनोल्लेखनेन च ।
गवां च परिवासेन भूमिः शुध्यति पञ्चभिः । । ५.१२४[१२२ं] । ।
(Ⅲ)
5. 125  
Des aliments qui ont été becquetés par des oiseaux, flairés par des vaches, remués (avec le pied), sur lesquels on a éternué, qui ont été souillés par des cheveux ou des insectes, se purifient en y jetant de la terre.
- Comme plus haut, au lieu de « cheveux et insectes », on peut mettre « insectes de cheveux, c'est-à-dire poux ». (Ⅰ)
- पक्षिजग्धं गवा घ्रातं अवधूतं अवक्षुतम् ।
दूषितं केशकीटैश्च मृत्प्रक्षेपेण शुध्यति । । ५.१२५[१२३ं] । ।
(Ⅲ)
5. 126  
Aussi longtemps qu'un (objet) soumis au contact d'une immondice en garde l'odeur et la tache, on doit employer la terre et l'eau à la purification de tous les objets.
- यावन्नापैत्यमेध्याक्ताद्गन्धो लेपश्च तत्कृतः ।
तावन्मृद्वारि चादेयं सर्वासु द्रव्यशुद्धिषु । । ५.१२६[१२४ं] । ।
(Ⅲ)
5. 165  
Celle qui, chaste dans ses pensées, ses paroles et son corps, ne trahit jamais son époux, obtient (d'être réunie) à lui dans l'autre monde, et les gens de bien l'appellent une femme vertueuse.
- पतिं या नाभिचरति मनोवाग्देहसंयुता ।
सा भर्तृलोकं आप्नोति सद्भिः साध्वीति चोच्यते । । ५.१६५[१६३ं] । ।
(Ⅲ)
5. 166  
Par une telle conduite une femme, chaste dans ses pensées, ses paroles et son corps acquiert ici-bas une excellente renommée, et dans l'autre monde (est réunie) à son époux.
- अनेन नारी वृत्तेन मनोवाग्देहसंयता ।
इहाग्र्यां कीर्तिं आप्नोति पतिलोकं परत्र च । । ५.१६६[१६४ं] । ।
(Ⅲ)
5. 167  
Un Dvidja instruit de la Loi, lorsque sa femme de même caste, s'étant conduite de la sorte, meurt avant lui, doit la brûler avec le feu consacré et les vases du sacrifice selon la règle.
- Le feu consacré : « les feux prescrits par la Çruti et la Smrti ». (Kull.) Le (exte dit « avec l'Agnihotra ». (Ⅰ)
- एवं वृत्तां सवर्णां स्त्रीं द्विजातिः पूर्वमारिणीम् ।
दाहयेदग्निहोत्रेण यज्ञपात्रैश्च धर्मवित् । । ५.१६७[१६५ं] । ।
(Ⅲ)
5. 168  
Après avoir ainsi employé les feux consacrés pour les funérailles de sa femme morte avant lui, il peut contracter un nouvel hymen, et de nouveau allumer (les feux).
- भार्यायै पूर्वमारिण्यै दत्त्वाग्नीनन्त्यकर्मणि ।
पुनर्दारक्रियां कुर्यात्पुनराधानं एव च । । ५.१६८[१६६ं] । ।
(Ⅲ)
5. 169  
Fidèle à ces règles, qu'il ne néglige jamais les cinq sacrifices, et marié, qu'il habite dans sa maison pendant la seconde période de son existence.
- अनेन विधिना नित्यं पञ्चयज्ञान्न हापयेत् ।
द्वितीयं आयुषो भागं कृतदारो गृहे वसेत् । । ५.१६९[१६७ं] । ।
(Ⅲ)
5. 127  
Les Dieux ont assigné trois choses pures aux Brahmanes : celle (où l'on) ne voit pas (de souillure), celle qui a été" purifiée avec de l'eau, et celle qui a été recommandée par la parole (des Brahmanes).
- Adrshtam, littéralement « non vue », c'est-à-dire où l'on ne voit pas de souillure, ou peut-être, comme l'entend L. « souillée à leur insu ». — Purifiée avec de l'eau « en cas de doute ». (Kull.) (Ⅰ)
- त्रीणि देवाः पवित्राणि ब्राह्मणानां अकल्पयन् ।
अदृष्टं अद्भिर्निर्णिक्तं यच्च वाचा प्रशस्यते । । ५.१२७[१२५ं] । ।
(Ⅲ)
5. 128  
Les eaux qui ont passé sur un sol (pur), suffisantes pour désaltérer une vache, non souillées par aucune immondice, agréables par l'odeur, la couleur et le goût, sont pures.
- आपः शुद्धा भूमिगता वैतृष्ण्यं यासु गोर्भवेत् ।
अव्याप्ताश्चेदमेध्येन गन्धवर्णरसान्विताः । । ५.१२८[१२६ं] । ।
(Ⅲ)
5. 129  
La main d'un artisan est toujours pure (pendant qu'il travaille), et de même toute marchandise exposée en vente ; l'aumône donnée à l'étudiant est toujours exempte d'impureté ; telle est la règle.
- नित्यं शुद्धः कारुहस्तः पण्ये यच्च प्रसारितम् ।
ब्रह्मचारिगतं भैक्ष्यं नित्यं मेध्यं इति स्थितिः । । ५.१२९[१२७ं] । ।
(Ⅲ)
5. 130  
Toujours pure est la bouche d'une femme, (pur) aussi est l'oiseau qui fait tomber un fruit (en le becquetant) ; pur est le veau qui fait couler (le lait en tétant), pur est le chien au moment où il attrape un daim.
- नित्यं आस्यं शुचि स्त्रीणां शकुनिः फलपातने ।
प्रस्रवे च शुचिर्वत्सः श्वा मृगग्रहणे शुचिः । । ५.१३०[१२८ं] । ।
(Ⅲ)
5. 131  
Manou a dit que la viande (d'un animal) tué par les chiens est pure, ainsi que celle (d'une bête) tuée par d'autres carnassiers ou par des gens de caste méprisée tels que Tchândâlas et autres.
- Gens de caste méprisée : dasyu signifie littéralement barbare. (Ⅰ)
- श्वभिर्हतस्य यन्मांसं शुचि तन्मनुरब्रवीत् ।
क्रव्याद्भिश्च हतस्यान्यैश्चण्डालाद्यैश्च दस्युभिः । । ५.१३१[१२९ं] । ।
(Ⅲ)
5. 132  
Tous les trous (du corps humain) qui sont au-dessus du nombril sont purs ; tous ceux qui sont au-dessous sont impurs, ainsi que les excrétions sorties du corps.
- ऊर्ध्वं नाभेर्यानि खानि तानि मेध्यानि सर्वशः ।
यान्यधस्तान्यमेध्यानि देहाच्चैव मलाश्च्युताः । । ५.१३२[१३०ं] । ।
(Ⅲ)
5. 133  
Les mouches, les gouttes (d'eau), une ombre, une vache, un cheval, les rayons solaires, la poussière, la terre, le vent, le feu, doivent être considérés comme purs au toucher.
- Par « gouttes » il faut entendre, suivant Kull., « les petites gouttes de salive qui s'échappent de la bouche ». (Ⅰ)
- मक्षिका विप्रुषश्छाया गौरश्वः सूर्यरश्मयः ।
रजो भूर्वायुरग्निश्च स्पर्शे मेध्यानि निर्दिशेत् । । ५.१३३[१३१ं] । ।
(Ⅲ)
5. 134  
Pour purifier (les organes par où) sont expulsés l'urine et les excréments, la terre et l'eau doivent être employées, autant qu'il est nécessaire, ainsi que pour purifier les douze impuretés du corps.
- विण्मूत्रोत्सर्गशुद्ध्यर्थं मृद्वार्यादेयं अर्थवत् ।
दैहिकानां मलानां च शुद्धिषु द्वादशस्वपि । । ५.१३४[१३२ं] । ।
(Ⅲ)
5. 135  
La matière sébacée, le sperme, le sang, la crasse de la tête, l'urine, les excréments, le cérumen, les ongles, le mucus nasal, les larmes, la chassie, la sueur, voilà les douze impuretés de l'homme.
- वसा शुक्रं असृङ्मज्जा मूत्रविट्घ्राणकर्णविट् ।
श्लेश्म अश्रु दूषिका स्वेदो द्वादशैते नृणां मलाः । । ५.१३५[१३३ं] । ।
(Ⅲ)
5. 136  
Celui qui désire la pureté, devra faire une (application de) terre à son pénis, trois à son anus, dix à une main seule, et sept aux deux mains.
- Une main seule : « la gauche, car celui qui connaît la pureté ne doit pas employer la main droite à purifier (les parties) inférieures ». (Kull.) (Ⅰ)
- एका लिङ्गे गुदे तिस्रस्तथैकत्र करे दश ।
उभयोः सप्त दातव्या मृदः शुद्धिं अभीप्सता । । ५.१३६[१३४ं] । ।
(Ⅲ)
5. 137  
Telle est la purification d'un maître de maison ; elle sera double pour un étudiant, triple pour un ermite, quadruple pour un ascète.
- एतच्छौचं गृहस्थानां द्विगुणं ब्रह्मचारिणाम् ।
त्रिगुणं स्याद्वनस्थानां यतीनां तु चतुर्गुणम् । । ५.१३७[१३५ं] । ।
(Ⅲ)
5. 138  
Après avoir évacué l'urine et les excréments, on doit se rincer la bouche, et se laver les trous du corps; de même quand on va réciter le Véda, et toujours au moment de manger.
- कृत्वा मूत्रं पुरीषं वा खान्याचान्त उपस्पृशेत् ।
वेदं अध्येष्यमाणश्च अन्नं अश्नंश्च सर्वदा । । ५.१३८[१३६ं] । ।
(Ⅲ)
5. 139  
Celui qui désire la pureté de son corps doit d'abord par trois fois se rincer la bouche, puis deux fois l'essuyer ; mais une femme et un Soudra (accomplissent ces actes) une seule fois.
- त्रिराचामेदपः पूर्वं द्विः प्रमृज्यात्ततो मुखम् ।
शरीरं शौचं इच्छन्हि स्त्री शूद्रस्तु सकृत्सकृत् । । ५.१३९[१३७ं] । ।
(Ⅲ)
5. 140  
Les Soudras qui vivent selon la Loi doivent se raser (la tête) une fois par mois ; leur mode de purification est le même que celui des Vaisyas, et pour nourriture (ils ont) les restes des Dvidjas.
- शूद्राणां मासिकं कार्यं वपनं न्यायवर्तिनाम् ।
वैश्यवच्छौचकल्पश्च द्विजोच्छिष्टं च भोजनम् । । ५.१४०[१३८ं] । ।
(Ⅲ)
5. 141  
Les gouttes (de salive) de la bouche qui ne tombent pas sur un membre ne rendent pas impur, ni (les poils) de la barbe qui entrent dans la bouche, ni ce qui reste dans les dents.
- Certains suppriment une des deux négations et lisent patanti au lieu de na yanti : le sens est alors « les gouttes qui tombent sur un membre ne rendent pas impur ». (Ⅰ)
- नोच्छिष्टं कुर्वते मुख्या विप्रुषोऽङ्गं न यान्ति याः ।
न श्मश्रूणि गतान्यास्यं न दन्तान्तरधिष्ठितम् । । ५.१४१[१३९ं] । ।
(Ⅲ)
5. 142  
Les gouttes qui touchent (en tombant) les pieds de celui qui présente à d'autres (personne) de l'eau pour se rincer la bouche, doivent être considérées comme pareilles à (l'eau qui coule) sur le sol : elles ne rendent pas impur.
- स्पृशन्ति बिन्दवः पादौ य आचामयतः परान् ।
भौमिकैस्ते समा ज्ञेया न तैराप्रयतो भवेत् । । ५.१४२[१४०ं] । ।
(Ⅲ)
5. 143  
Celui qui porte en main un objet, et qui vient à être touché n'importe comment (par une personne ou une chose) impure, reprend sa pureté en se rinçant la bouche, sans déposer (pour cela) l'objet.
- On peut aussi faire retomber l'adverbe « n'importe comment » sur « celui qui porte ». Il faut admettre qu'on tient l'objet dans une seule main, car sans cela comment pourrait-on se rincer la bouche, sans déposer l'objet? (Ⅰ)
- उच्छिष्टेन तु संस्पृष्टो द्रव्यहस्तः कथं चन ।
अनिधायैव तद्द्रव्यं आचान्तः शुचितां इयात् । । ५.१४३[१४१ं] । ।
(Ⅲ)
5. 144  
Celui qui a vomi ou qui a la diarrhée, doit se baigner et manger (ensuite) du beurre clarifié; (mais s'il vomit immédiatement) après avoir mangé, il doit seulement se rincer la bouche ; le bain est (la purification) prescrite pour celui qui vient d'avoir des rapports sexuels.
- वान्तो विरिक्तः स्नात्वा तु घृतप्राशनं आचरेत् ।
आचामेदेव भुक्त्वान्नं स्नानं मैथुनिनः स्मृतम् । । ५.१४४[१४२ं] । ।
(Ⅲ)
5. 145  
Bien que (déjà) pur, on doit se rincer la bouche après avoir dormi, éternué, mangé, craché, dit un mensonge ou bu de l'eau, et aussi quand on va réciter le Véda.
- Bien que déjà pur, c'est-à-dire bien que s'étant déjà rincé la bouche, on doit recommencer l'opération. Kull. fait dépendre la dernière proposition de ce qui précède. « Après avoir dormi, etc.. si on désire réciter le Véda, il faut se rincer la bouche » ; mais il semble qu'il faudrait alors supprimer le ca qui suit adhyeshyamânah (Ⅰ)
- सुप्त्वा क्षुत्वा च भुक्त्वा च निष्ठीव्योक्त्वानृतानि च ।
पीत्वापोऽध्येष्यमाणश्च आचामेत्प्रयतोऽपि सन् । । ५.१४५[१४३ं] । ।
(Ⅲ)


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