5.
146
एषां शौचविधिः कृत्स्नो द्रव्यशुद्धिस्तथैव च । उक्तो वः सर्ववर्णानां स्त्रीणां धर्मान्निबोधत । । ५.१४६[१४४ं] । ।
- On vous a exposé complètement la règle de la purification pour toutes les castes, ainsi que (celle de) la purification des objets ; apprenez maintenant les devoirs des femmes. (Ⅰ)
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बालया वा युवत्या वा वृद्धया वापि योषिता । न स्वातन्त्र्येण कर्तव्यं किं चिद्कार्यं गृहेष्वपि । । ५.१४७[१४५ं] । ।
- Une petite fille, une jeune femme, une femme mûre, ne doivent jamais rien faire de leur propre autorité, même dans leur maison. (Ⅰ)
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बाल्ये पितुर्वशे तिष्ठेत्पाणिग्राहस्य यौवने । पुत्राणां भर्तरि प्रेते न भजेत्स्त्री स्वतन्त्रताम् । । ५.१४८[१४६ं] । ।
- Dans l'enfance la femme doit être dépendante de son père, dans la jeunesse, de son époux, (et) si son mari est mort, de ses fils; elle ne doit jamais jouir de l'indépendance. (Ⅰ) - De ses fils : « à leur défaut, ce sont les parents paternels qui ont autorité sur la femme ». (Kull.) (Ⅱ)
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पित्रा भर्त्रा सुतैर्वापि नेच्छेद्विरहं आत्मनः । एषां हि विरहेण स्त्री गर्ह्ये कुर्यादुभे कुले । । ५.१४९[१४७ं] । ।
- Elle ne doit jamais souhaiter d'être séparée de son père, de son époux et de ses enfants ; car en se séparant d'eux, elle déshonorerait deux familles. (Ⅰ)
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सदा प्रहृष्टया भाव्यं गृहकार्ये च दक्षया । सुसंस्कृतोपस्करया व्यये चामुक्तहस्तया । । ५.१५०[१४८ं] । ।
- Qu'elle soit toujours gaie, entendue dans les travaux du ménage, soigneuse de l'entretien du mobilier, modérée dans ses dépenses. (Ⅰ)
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यस्मै दद्यात्पिता त्वेनां भ्राता वानुमते पितुः । तं शुश्रूषेत जीवन्तं संस्थितं च न लङ्घयेत् । । ५.१५१[१४९ं] । ।
- Celui auquel elle a été donnée par son père, ou par son frère avec l'autorisation du père, elle doit lui obéir de son vivant, et ne pas l'outrager après sa mort. (Ⅰ) - Après sa mort « par une mauvaise conduite ou en négligeant les çrâddhas et autres oblations destinées à contenter ses Mânes ». (Kull.) (Ⅱ)
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मङ्गलार्थं स्वस्त्ययनं यज्ञश्चासां प्रजापतेः । प्रयुज्यते विवाहे तु प्रदानं स्वाम्यकारणम् । । ५.१५२[१५०ं] । ।
- La formule de bénédiction et le sacrifice au Seigneur des créatures sont usités dans les mariages pour appeler sur les (mariées) la prospérité ; mais l'autorité (du mari) repose sur le don (de la femme par son père). (Ⅰ) - La formule de bénédiction s'appelle svastyayana. (Ⅱ)
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अनृतावृतुकाले च मन्त्रसंस्कारकृत्पतिः । सुखस्य नित्यं दातेह परलोके च योषितः । । ५.१५३[१५१ं] । ।
- L'époux dont l'hymen a été célébré avec les prières d'usage procure toujours à sa femme, en temps opportun ou hors de saison, la félicité en ce monde et dans l'autre. (Ⅰ) - En temps opportun ou hors de saison est une périphrase pour dire en toute circonstance. (Ⅱ)
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विशीलः कामवृत्तो वा गुणैर्वा परिवर्जितः । उपचार्यः स्त्रिया साध्व्या सततं देववत्पतिः । । ५.१५४[१५२ं] । ।
- Même indigne, débauché, dépourvu de qualités, un époux doit toujours être révéré comme un dieu par une femme vertueuse. (Ⅰ)
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नास्ति स्त्रीणां पृथग्यज्ञो न व्रतं नाप्युपोषणम् । पतिं शुश्रूषते येन तेन स्वर्गे महीयते । । ५.१५५[१५३ं] । ।
- Pour les femmes il n'existe ni sacrifice, ni vœux, ni jeûne à part ; une femme qui obéit à son mari sera par ce seul fait exaltée au ciel. (Ⅰ) - A part: « sans leur époux ». (Kull.) (Ⅱ)
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पाणिग्राहस्य साध्वी स्त्री जीवतो वा मृतस्य वा । पतिलोकं अभीप्सन्ती नाचरेत्किं चिदप्रियम् । । ५.१५६[१५४ं] । ।
- Une femme vertueuse qui désire (être réunie) dans un autre monde à son mari, ne doit rien faire qui lui déplaise de son vivant ou après sa mort. (Ⅰ) - Son mari, littéralement « celui qui a pris sa main ». (Ⅱ)
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कामं तु क्सपयेद्देहं पुष्पमूलफलैः शुभैः । न तु नामापि गृह्णीयात्पत्यौ प्रेते परस्य तु । । ५.१५७[१५५ं] । ।
- Qu'elle émacie, si elle veut, son corps (en se nourrissant) de fleurs, de racines et de fruits purs ; mais son mari mort, elle ne doit même pas prononcer le nom d'un autre homme. (Ⅰ) - On voit qu'il n'est pas question dans les lois de Manou de l'obligation pour la veuve de monter sur le bûcher de son mari défunt. (Ⅱ)
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आसीता मरणात्क्सान्ता नियता ब्रह्मचारिणी । यो धर्म एकपत्नीनां काङ्क्षन्ती तं अनुत्तमम् । । ५.१५८[१५६ं] । ।
- Jusqu'à la mort elle doit être patiente, adonnée à des observances pieuses, chaste, attentive à suivre les excellentes règles de conduite des femmes qui n'ont qu'un époux. (Ⅰ) - Niyatâ, « adonnée à des observances pieuses », peut s'entendre aussi « exerçant du contrôle sur elle-même ». (Ⅱ)
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अनेकानि सहस्राणि कुमारब्रह्मचारिणाम् । दिवं गतानि विप्राणां अकृत्वा कुलसंततिम् । । ५.१५९[१५७ं] । ।
- Plusieurs milliers de Brahmanes, chastes depuis leur jeunesse, sont allés au ciel sans avoir perpétué leur postérité. (Ⅰ)
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मृते भर्तरि साढ्वी स्त्री ब्रह्मचर्ये व्यवस्थिता । स्वर्गं गच्छत्यपुत्रापि यथा ते ब्रह्मचारिणः । । ५.१६०[१५८ं] । ।
- Une femme vertueuse qui après la mort de son époux persévère dans la chasteté, va au ciel, même sans avoir d'enfants, tout aussi bien que ces (hommes) chastes. (Ⅰ)
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अपत्यलोभाद्या तु स्त्री भर्तारं अतिवर्तते । सेह निन्दां अवाप्नोति परलोकाच्च हीयते । । ५.१६१[१५९ं] । ।
- Mais la femme, qui par désir d'avoir des enfants, manque à ses devoirs envers son époux (mort), se déshonore ici-bas et perd (tout espoir d'être un jour) réunie à son mari. (Ⅰ)
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नान्योत्पन्ना प्रजास्तीह न चाप्यन्यपरिग्रहे । न द्वितीयश्च साध्वीनां क्व चिद्भर्तोपदिश्यते । । ५.१६२[१६०ं] । ।
- Les enfants nés ici-bas d'un autre (que du mari) ne sont pas (légitimes), ni ceux (qu'un homme) a de la femme d'un autre (n'appartiennent au procréateur) ; en aucun cas il n'est permis aux femmes vertueuses de se remarier. (Ⅰ) - On peut avec Medh. entendre ainsi la première partie du vers : « les enfants nés d'un autre que du mari n'appartiennent pas à la mère ». (Ⅱ)
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पतिं हित्वापकृष्टं स्वं उत्कृष्टं या निषेवते । निन्द्यैव सा भवेल्लोके परपूर्वेति चोच्यते । । ५.१६३[१६१ं] । ।
- Celle qui délaisse un époux de caste inférieure pour cohabiter avec un (homme) d'une caste supérieure, devient méprisable dans ce monde, et on la désigne sous le nom de « celle qui a eu d'abord un autre époux ». (Ⅰ)
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व्यभिचारात्तु भर्तुः स्त्री लोके प्राप्नोति निन्द्यताम् । शृगालयोनिं प्राप्नोति पापरोगैश्च पीड्यते । । ५.१६४[१६२ं] । ।
- Par son infidélité à son époux, une femme encourt le blâme dans ce monde; (après la mort) elle renaît dans le ventre d'un chacal, ou bien elle est tourmentée par des maladies (en punition) de son crime. (Ⅰ) - Il semble qu'il vaut mieux mettre « ou bien », quoique le texte porte « et » ; car si elle renaît comme chacal, on ne voit pas quelles sont les maladies dont elle peut être affligée sous cette forme. — Pâparoga peut signifier aussi « des maladies graves, telles que la lèpre ». (Kull.) (Ⅱ)
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