7.
93
Ni un homme dont les armes sont brisées, qui est accablé (de chagrin), qui est grièvement blessé, qui a peur ou qui fuit ; qu'il se rappelle les devoirs (des gens de coeur).
- Accablé « de chagrin au sujet de ses enfants, etc. ». (Kull.) (Ⅰ) - न सुप्तं न विसंनाहं न नग्नं न निरायुधम् । नायुध्यमानं पश्यन्तं न परेण समागतम् । । ७.९२[९३ं] । । (Ⅲ)
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7.
94
Mais le lâche qui est tué en fuyant dans une bataille prend sur lui toutes les mauvaises actions de son chef, quelles qu'elles soient.
- नायुधव्यसनप्राप्तं नार्तं नातिपरिक्षतम् । न भीतं न परावृत्तं सतां धर्मं अनुस्मरन् । । ७.९३[९४ं] । । (Ⅲ)
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7.
95
Et tous les mérites quels qu'ils soient qu'aurait pu gagner pour l'autre monde le (lâche) tuéen fuyant sont acquis à son chef.
- यस्तु भीतः परावृत्तः संग्रामे हन्यते परैः । भर्तुर्यद्दुष्कृतं किं चित्तत्सर्वं प्रतिपद्यते । । ७.९४[९५ं] । । (Ⅲ)
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7.
96
Voitures et chevaux, éléphants, parasols, argent, grain, bétail, femmes, tous ces objets, ainsi que les métaux vils sont à celui qui s'en empare.
- Les métaux vils, « à l'exception de l'or et de l'argent ». (Kull.) (Ⅰ) - यच्चास्य सुकृतं किं चिदमुत्रार्थं उपार्जितम् । भर्ता तत्सर्वं आदत्ते परावृत्तहतस्य तु । । ७.९५[९६ं] । । (Ⅲ)
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7.
97
Un texte du Véda dit : « On doit prélever une part spéciale (du butin) pour le roi » ; le (butin) qui n'a pas été conquis individuellement doit être partagé par le roi entre tous les soldats.
- Le texte du Véda dont il est question se trouve Aitareya-bràhmana, III, 21. (Note de B.) — La part du roi consiste suivant Kull. en « or, argent, territoire, etc. ». (Ⅰ) - रथाश्वं हस्तिनं छत्रं धनं धान्यं पशून्स्त्रियः । सर्वद्रव्याणि कुप्यं च यो यज्जयति तस्य तत् । । ७.९६[९७ं] । । (Ⅲ)
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7.
98
Telle est la loi irréprochable et éternelle des guerriers; un Kchatriya en tuant ses ennemis dans le combat ne doit point s'en écarter.
- राज्ञश्च दद्युरुद्धारं इत्येषा वैदिकी श्रुतिः । राज्ञा च सर्वयोधेभ्यो दातव्यं अपृथग्जितम् । । ७.९७[९८ं] । । (Ⅲ)
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7.
99
Qu'il tâche d'acquérir ce qu'il n'a pas encore, de conserver ce qu'il a acquis, d'accroître ce qu'il conserve, et de distribuer ce qu'il a augmenté à des personnes dignes.
- Des personnes dignes : littéralement « des récipients ». (Ⅰ) - एषोऽनुपस्कृतः प्रोक्तो योधधर्मः सनातनः । अस्माद्धर्मान्न च्यवेत क्षत्रियो घ्नन्रणे रिपून् । । ७.९८[९९ं] । । (Ⅲ)
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7.
100
Qu'il sache que c'est là la quadruple (règle) qui fait obtenir à l'homme ce qu'il désire ; qu'il la mette toujours en pratique exactement sans relâche.
- अलब्धं चैव लिप्सेत लब्धं रक्षेत्प्रयत्नतः । रक्षितं वर्धयेच्चैव वृद्धं पात्रेषु निक्षिपेत् । । ७.९९[१००ं] । । (Ⅲ)
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7.
101
Ce qu'il n'a pas encore conquis, qu'il tâche (de le conquérir) par les armes ; ce qu'il a conquis qu'il le conserve par sa vigilance ; ce qu'il a conservé qu'il l'augmente (par les moyens propres à en assurer) l'accroissement ; ce qu'il a accru, qu'il le distribue à des personnes dignes.
- Des moyens propres à en assurer l'accroissement : « le commerce de terre et de mer ». (Kull.) (Ⅰ) - एतच्चतुर्विधं विद्यात्पुरुषार्थप्रयोजनम् । अस्य नित्यं अनुष्ठानं सम्यक्कुर्यादतन्द्रितः । । ७.१००[१०१ं] । । (Ⅲ)
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7.
102
Qu'il ait toujours le sceptre levé, qu'il fasse toujours paraître sa bravoure, qu'il tienne toujours secret ce qui doit être secret; qu'il épie toujours les points faibles de l'ennemi.
- Qu'il ait toujours le sceptre levé, c'est-à-dire « qu'il soit toujours prêt à frapper ». On peut aussi prendre danda au sens d'armée : « qu'il tienne toujours son armée exercée ». (Ⅰ) - अलब्धं इच्छेद्दण्डेन लब्धं रक्षेदवेक्षया । रक्षितं वर्धयेद्वृद्ध्या वृद्धं पात्रेषु निक्षिपेत् । । ७.१०१[१०२ं] । । (Ⅲ)
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7.
103
Le monde entier tremble devant celui qui a toujours le sceptre levé ; qu'il soumette donc toutes les créatures par son sceptre.
- नित्यं उद्यतदण्डः स्यान्नित्यं विवृतपौरुषः । नित्यं संवृतसंवार्यो नित्यं छिद्रानुसार्यरेः । । ७.१०२[१०३ं] । । (Ⅲ)
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104
Qu'il procède toujours par la droiture et jamais par la perfidie ; toujours sur ses gardes, qu'il soit au courant des ruses employées par l'ennemi.
- नित्यं उद्यतदण्डस्य कृत्स्नं उद्विजते जगत् । तस्मात्सर्वाणि भूतानि दण्डेनैव प्रसाधयेत् । । ७.१०३[१०४ं] । । (Ⅲ)
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7.
105
Les autres ne doivent pas connaître son point faible, tandis que lui doit connaître le point faible des autres ; pareil à la tortue, il doit cacher ses membres et protéger ses parties vulnérables.
- « De même que la tortue cache sa tète, ses pattes et autres membres, ainsi il doit prendre sous sa garde tous les membres de l'État, tels que les ministres et autres. » (Kull.) (Ⅰ) - अमाययैव वर्तेत न कथं चन मायया । बुध्येतारिप्रयुक्तां च मायां नित्यं सुसंवृतः । । ७.१०४[१०५ं] । । (Ⅲ)
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7.
106
Comme le héron, il doit méditer le but, comme le lièvre battre en retraite, comme le loup ravir (sa proie), comme le lion s'élancer à l'attaque.
- D'autres éditions intervertissent l'ordre de ces termes : « comme le lièvre battre en retraite » est mis à la fin du deuxième hémistiche, et « comme le lion s'élancer à l'attaque » à la fin du premier. (Ⅰ) - नास्य छिद्रं परो विद्याद्विद्याच्छिद्रं परस्य च । गूहेत्कूर्म इवाङ्गानि रक्षेद्विवरं आत्मनः । । ७.१०५[१०६ं] । । (Ⅲ)
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7.
107
Lorsqu'il est ainsi en train de faire des conquêtes, qu'il soumette à son pouvoir tous ses adversaires par la conciliation et autres moyens.
- Ces moyens sont au nombre de quatre : « conciliation, corruption, division et force ». (Kull.) (Ⅰ) - बकवच्चिन्तयेदर्थान्सिंहवच्च पराक्रमे । वृकवच्चावलुम्पेत शशवच्च विनिष्पतेत् । । ७.१०६[१०७ं] । । (Ⅲ)
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7.
108
Si les trois premiers moyens sont insuffisants à les réduire, qu'il les soumette progressivement en les attaquant par la force.
- A les réduire : littéralement « à les arrêter ». (Ⅰ) - एवं विजयमानस्य येऽस्य स्युः परिपन्थिनः । तानानयेद्वशं सर्वान्सामादिभिरुपक्रमैः । । ७.१०७[१०८ं] । । (Ⅲ)
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7.
109
Parmi les quatre moyens, tels que la conciliation et les autres, les gens instruits recommandent toujours (de préférence) la conciliation et la force pour la prospérité du royaume.
- यदि ते तु न तिष्ठेयुरुपायैः प्रथमैस्त्रिभिः । दण्डेनैव प्रसह्यैताञ् शनकैर्वशं आनयेत् । । ७.१०८[१०९ं] । । (Ⅲ)
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7.
118
Les choses qui doivent être fournies chaque jour au roi par les habitants, (à savoir) les aliments, les boissons, les combustibles et autres, le chef du bourg les percevra (pour sa subsistance).
- विंशतीशस्तु तत्सर्वं शतेशाय निवेदयेत् । शंसेद्ग्रामशतेशस्तु सहस्रपतये स्वयम् । । ७.११७[११८ं] । । (Ⅲ)
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7.
119
Le chef de dix bourgs aura pour sa part un koula, le chef de vingt bourgs en aura cinq, l'administrateur de cent bourgs (percevra le revenu) d'un bourg (tout entier), le seigneur de mille bourgs (celui) d'une ville.
- Kula, littéralement famille, c'est-à-dire ici « un territoire suffisant à nourrir une famille », est ainsi défini par Kull. « autant de terre qu'en peut labourer une paire de charrues attelées de six boeufs. » — Ville, pura, opposée à grâma, bourg ou village. (Ⅰ) - यानि राजप्रदेयानि प्रत्यहं ग्रामवासिभिः । अन्नपानेन्धनादीनि ग्रामिकस्तान्यवाप्नुयात् । । ७.११८[११९ं] । । (Ⅲ)
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7.
156
Ces (quatre) éléments (forment) en résumé la souche des États circonvoisins ; en outre huit autres sont énumérés ; tels sont les douze éléments déclarés les (principaux).
- Les quatre éléments sont ceux qui figurent dans le vers précédent. — Les États circonvoisins : mandata signifie littéralement cercle, c'est-à-dire les États environnants. — Les huit autres sont, suivant Kâmandaki (Nitisâra, VIII) cité par Kull., « en avant des territoires ennemis : 1°) l'ami ; 2°) l'ami de l'ennemi ; 3°) l'ami de l'ami ; 4°) l'ami de l'ami de l'ennemi, et en arrière : 5°) celui qui attaque par derrière ; 6°) celui qui est attaqué par ce dernier ; 7°) l'allié de celui qui attaque par derrière ; 8°) l'allié de celui qui est attaqué par ce dernier. (Ⅰ) - मध्यमस्य प्रचारं च विजीगिषोश्च चेष्टितम् । उदासीनप्रचारं च शत्रोश्चैव प्रयत्नतः । । ७.१५५[१५६ं] । । (Ⅲ)
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7.
157
(Il y en a) encore cinq autres (à savoir) : les ministres, le royaume, les forteresses, les trésors, l'armée ; ces (cinq) comptés pour chacun (des douze font) en résumé (un total de) soixante-douze.
- एताः प्रकृतयो मूलं मण्डलस्य समासतः । अष्टौ चान्याः समाख्याता द्वादशैव तु ताः स्मृताः । । ७.१५६[१५७ं] । । (Ⅲ)
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7.
158
(Le roi) doit considérer comme ennemi (tout prince qui est son voisin) immédiat, ainsi que le partisan de (cet) ennemi ; comme ami (le voisin) immédiat de son ennemi, et comme neutre (celui) qui est au delà de ces deux-ci.
- अमात्यराष्ट्रदुर्गार्थ दण्डाख्याः पञ्च चापराः । प्रत्येकं कथिता ह्येताः संक्षेपेण द्विसप्ततिः । । ७.१५७[१५८ं] । । (Ⅲ)
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7.
159
Qu'il les gagne tous par la conciliation et autres moyens, soit séparés, soit réunis, (ou bien) par la bravoure et la politique (seules).
- On a vu vers 107 que les quatre moyens sont : concili ation, corruption, division, force. (Ⅰ) - अनन्तरं अरिं विद्यादरिसेविनं एव च । अरेरनन्तरं मित्रं उदासीनं तयोः परम् । । ७.१५८[१५९ं] । । (Ⅲ)
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7.
160
Qu'il songe sans cesse aux six procédés (qui sont : faire) alliance, (entreprendre) la guerre, marcher, camper, diviser (ses forces), chercher une protection.
- Diviser (ses forces), « diviser ses propres forces dans son intérêt ». (Kull.) D'autres entendent par là « diviser l'ennemi ». — Chercher une protection : « lorsqu'on est pressé par l'ennemi, se mettre sous la protection d'un roi plus puissant ». (Kull.) (Ⅰ) - तान्सर्वानभिसंदध्यात्सामादिभिरुपक्रमैः । व्यस्तैश्चैव समस्तैश्च पौरुषेण नयेन च । । ७.१५९[१६०ं] । । (Ⅲ)
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7.
209
Un allié (même) faible est estimé (s'il est) vertueux, reconnaissant, faisant le bonheur de ses sujets, dévoué et ferme dans ses entreprises.
- Faisant le bonheur de ses sujets : j'entends ainsi tushtaprakrti, à moins qu'on ne préfère le prendre au sens de « dont la nature est contente, » c'est-à-dire « content », comme le traduit B. H. (Ⅰ) - चन्द्रार्काद्या ग्रहा वायुरग्निरापस्तथैव च । इह दैवेन साध्यन्ते पौरुषेण प्रयत्नतः । । ७.२०९ं । । (Ⅲ)
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7.
210
Les sages considèrent comme très dangereux un ennemi qui est éclairé, de noble race, brave, adroit, libéral, reconnaissant et ferme.
- सह वापि व्रजेद्युक्तः संधिं कृत्वा प्रयत्नतः । मित्रं हिरण्यं भूमिं वा संपश्यंस्त्रिविधं फलम् । । ७.२०६[२१०ं] । । (Ⅲ)
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7.
211
Noblesse, connaissance des hommes, bravoure, clémence, libéralité extrême sont toujours les vertus (qui doivent) briller dans un prince neutre.
- पार्ष्णिग्राहं च संप्रेक्ष्य तथाक्रन्दं च मण्डले । मित्रादथाप्यमित्राद्वा यात्राफलं अवाप्नुयात् । । ७.२०७[२११ं] । । (Ⅲ)
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7.
212
Que le prince n'hésite pas à abandonner pour (sauver) sa personne, même un pays agréable, fertile en céréales et riche en troupeaux.
- हिरण्यभूमिसंप्राप्त्या पार्थिवो न तथैधते । यथा मित्रं ध्रुवं लब्ध्वा कृशं अप्यायतिक्षमम् । । ७.२०८[२१२ं] । । (Ⅲ)
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7.
213
En prévision de l'adversité, qu'il ménage ses richesses; qu'il sacrifie ses richesses pour sauver son épouse ; qu'il sacrifie toujours son épouse et ses richesses pour sauver sa propre personne.
- धर्मज्ञं च कृतज्ञं च तुष्टप्रकृतिं एव च । अनुरक्तं स्थिरारम्भं लघुमित्रं प्रशस्यते । । ७.२०९[२१३ं] । । (Ⅲ)
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7.
214
Un (prince) sage qui voit toutes les calamités fondre à la fois sur lui, doit employer, réunis ou séparés, tous les (quatre) expédients.
- Cf. note du v. 107. (Ⅰ) - प्राज्ञं कुलीनं शूरं च दक्षं दातारं एव च । कृतज्ञं धृतिमन्तं च कष्टं आहुररिं बुधाः । । ७.२१०[२१४ं] । । (Ⅲ)
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7.
215
Considérant ces trois choses, celui qui entreprend, l'entreprise et tous les moyens réunis, qu'il s'efforce d'atteindre le but.
- Celui qui entreprend, « c'est-à-dire lui-même ». (Kull.) (Ⅰ) - आर्यता पुरुषज्ञानं शौर्यं करुणवेदिता । स्थौललक्ष्यं च सततं उदासीनगुणोदयः । । ७.२११[२१५ं] । । (Ⅲ)
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7.
216
Après avoir ainsi délibéré avec ses ministres sur toutes ces (questions), avoir pris de l'exercice et s'être baigné, le roi entrera à midi en son harem pour y dîner.
- De l'exercice « en faisant des armes, etc. ». (Kull.) — Kull. rapporte « à midi » à « s'étant baigné ». (Ⅰ) - क्सेम्यां सस्यप्रदां नित्यं पशुवृद्धिकरीं अपि । परित्यजेन्नृपो भूमिं आत्मार्थं अविचारयन् । । ७.२१२[२१६ं] । । (Ⅲ)
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7.
120
Les affaires communales de ces (bourgades), ainsi que les affaires particulières (des administrateurs) doivent être contrôlées par un autre ministre du roi, loyal et infatigable.
- Le premier hémistiche est un peu obscur. L. traduit « les affaires de ces communes, soit générales, soit particulières. » Au contraire B. rapporte teshâm aux fonctionnaires : « les affaires de ces (fonctionnaires) qui sont relatives à (leurs) villages, et leurs affaires séparées. » — Il faut noter l'interprétation de prthak kâryàni par Nâr. « les querelles qu'ils ont les uns avec les autres. » (Ⅰ) - दशी कुलं तु भुञ्जीत विंशी पञ्च कुलानि च । ग्रामं ग्रामशताध्यक्षः सहस्राधिपतिः पुरम् । । ७.११९[१२०ं] । । (Ⅲ)
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121
Qu'il nomme dans chaque ville un administrateur général, d'une haute situation, d'un extérieur terrible, pareil à une planète parmi des étoiles.
- तेषां ग्राम्याणि कार्यानि पृथक्कार्याणि चैव हि । राज्ञोऽन्यः सचिवः स्निग्धस्तानि पश्येदतन्द्रितः । । ७.१२०[१२१ं] । । (Ⅲ)
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7.
122
Ce dernier doit lui-même constamment visiter tous ces (fonctionnaires) et s'assurer exactement de leur conduite dans (leurs) provinces, par le moyen de ses agents secrets.
- Ses agents secrets : Kull. ajoute « délégués dans chaque province. » (Ⅰ) - नगरे नगरे चैकं कुर्यात्सर्वार्थचिन्तकम् । उच्चैःस्थानं घोररूपं नक्षत्राणां इव ग्रहम् । । ७.१२१[१२२ं] । । (Ⅲ)
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123
Car les intendants du roi préposés à la protection (du peuple) deviennent généralement des prévaricateurs qui s'approprient le bien d'autrui ; (le roi) doit protéger ses sujets contre eux.
- स ताननुपरिक्रामेत्सर्वानेव सदा स्वयम् । तेषां वृत्तं परिणयेत्सम्यग्राष्ट्रेषु तच्चरैः । । ७.१२२[१२३ं] । । (Ⅲ)
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124
Les (fonctionnaires) malhonnêtes, qui prennent de l'argent des plaideurs, le roi doit confisquer tous leurs biens et les bannir.
- राज्ञो हि रक्षाधिकृताः परस्वादायिनः शठाः । भृत्या भवन्ति प्रायेण तेभ्यो रक्षेदिमाः प्रजाः । । ७.१२३[१२४ं] । । (Ⅲ)
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Aux femmes employées à son service et à tous ses domestiques, le roi doit allouer des gages quotidiens proportionnés à leur rang et à leur office.
- ये कार्यिकेभ्योऽर्थं एव गृह्णीयुः पापचेतसः । तेषां सर्वस्वं आदाय राजा कुर्यात्प्रवासनम् । । ७.१२४[१२५ं] । । (Ⅲ)
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126
Un salaire d'un pana doit être alloué au plus infime, et de six au plus élevé, plus une livrée tous les six mois et un drona de grains par mois.
- Un pana : cf. VIII, 136, pour la valeur de cette monnaie de cuivre, encore usitée aujourd'hui dans l'Inde. — Le drona est le boisseau, mais l'équivalence exacte de cette mesura n'est pas établie. — La livrée se compose d'une paire de vêtements vastrayuga, c'est-à-dire un vêtement de dessus et un vêtement de dessous. — Suivant Kull. l'augmentation doit porter aussi sur les livrées et les grains : « on doit donner au plus élevé six paires de vêtements tous les six mois et six dronas de grains tous les mois. » (Ⅰ) - राजा कर्मसु युक्तानां स्त्रीणां प्रेष्यजनस्य च । प्रत्यहं कल्पयेद्वृत्तिं स्थानं कर्मानुरूपतः । । ७.१२५[१२६ं] । । (Ⅲ)
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7.
127
(Le roi) fera payer aux marchands 1 es taxes en prenant en considération les (prix) d'achat et de vente, (la longueur de) la route, les frais accessoires de nourriture, ainsi que (les dépenses nécessaires) pour assurer les marchandises.
- Les frais accessoires de nourriture, ou peut-être « la nourriture et les assaisonnements. » (Ⅰ) - पणो देयोऽवकृष्टस्य षडुत्कृष्टस्य वेतनम् । षाण्मासिकस्तथाच्छादो धान्यद्रोणस्तु मासिकः । । ७.१२६[१२७ं] । । (Ⅲ)
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128
Après (mûr) examen, le roi doit toujours fixer dans son royaume les impôts de telle manière que lui-même et celui qui fait le travail, y trouvent avantage.
- क्रयविक्रयं अध्वानं भक्तं च सपरिव्ययम् । योगक्षेमं च संप्रेक्ष्य वणिजो दापयेत्करान् । । ७.१२७[१२८ं] । । (Ⅲ)
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7.
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Comme la sangsue, le veau et l'abeille prennent leur nourriture petit à petit, ainsi (c'est) petit à petit (que) le roi doit tirer de son royaume les impôts annuels.
- यथा फलेन युज्येत राजा कर्ता च कर्मणाम् । तथावेक्ष्य नृपो राष्ट्रे कल्पयेत्सततं करान् । । ७.१२८[१२९ं] । । (Ⅲ)
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Le roi peut prélever la cinquantième partie des troupeaux et de l'or, le huitième, le sixième ou le douzième des grains.
- Des grains « suivant l'excellence ou la médiocrité du sol ». (Kull.) (Ⅰ) - यथाल्पाल्पं अदन्त्याद्यं वार्योकोवत्सषट्पदाः । तथाल्पाल्पो ग्रहीतव्यो राष्ट्राद्राज्ञाब्दिकः करः । । ७.१२९[१३०ं] । । (Ⅲ)
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Il peut prendre aussi la sixième partie des arbres, de la viande, du miel, du beurre clarifié, des parfums, des drogues, des essences, des fleurs, racines et fruits,
- पञ्चाशद्भाग आदेयो राज्ञा पशुहिरण्ययोः । धान्यानां अष्टमो भागः षष्ठो द्वादश एव वा । । ७.१३०[१३१ं] । । (Ⅲ)
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Des feuilles, des légumes, des herbes, des peaux, des (ustensiles) en jonc, des vases de terre et de tout ce qui est en pierre.
- आददीताथ षड्भागं द्रुमांसमधुसर्पिषाम् । गन्धौषधिरसानां च पुष्पमूलफलस्य च । । ७.१३१[१३२ं] । । (Ⅲ)
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133
Même mourant (de besoin) un roi ne doit point lever de taxe sur un Brahmane instruit, et un Brahmane instruit, habitant dans ses états, ne doit point y mourir de faim.
- पत्रशाकतृणानां च चर्मणां वैदलस्य च । मृन्मयानां च भाण्डानां सर्वस्याश्ममयस्य च । । ७.१३२[१३३ं] । । (Ⅲ)
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Le roi dans les états duquel un Brahmane instruit meurt de faim (verra) sous peu son royaume désolé par la famine.
- म्रियमाणोऽप्याददीत न राजा श्रोत्रियात्करम् । न च क्षुधास्य संसीदेच्छ्रोत्रियो विषये वसन् । । ७.१३३[१३४ं] । । (Ⅲ)
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Après s'être assuré de son instruction et de sa moralité, le roi doit lui assigner des moyens d'existence légaux, et le protéger de toute manière, comme un père (ferait) pour son propre fils.
- Légaux dharmya « conformes à la Loi ». (Kull.) (Ⅰ) - यस्य राज्ञस्तु विषये श्रोत्रियः सीदति क्षुधा । तस्यापि तत्क्षुधा राष्ट्रं अचिरेनैव सीदति । । ७.१३४[१३५ं] । । (Ⅲ)
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Tous les actes pieux que (ce Brahmane) accomplit journellement sous la protection du roi accroissent la longévité, la richesse et le royaume du souverain.
- श्रुतवृत्ते विदित्वास्य वृत्तिं धर्म्यां प्रकल्पयेत् । संरक्षेत्सर्वतश्चैनं पिता पुत्रं इवाउरसम् । । ७.१३५[१३६ं] । । (Ⅲ)
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137
Le roi fera payer chaque année une modique redevance à titre d'impôt aux gens de basse classe qui vivent de trafic dans son royaume.
- De trafic : il s'agit ici de ce que nous appelons le petit commerce : « Ceux qui achètent et vendent des objets de peu de prix, tels que légumes, plumes et autres. » (Kull.) (Ⅰ) - संरक्ष्यमाणो राज्ञा यं] कुरुते धर्मं अन्वहम् । तेनायुर्वर्धते राज्ञो द्रविणं राष्ट्रं एव च । । ७.१३६[१३७ं] । । (Ⅲ)
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