Katha upanishad
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(Ⅳ)


1. II-21  
आसीनो दूरं व्रजति शयानो याति सर्वत: ।
कस्तं मदामदं देवं मदन्यो ज्ञातुमहर्ति ॥२१॥
- Demeurant assis, Il voyage au loin; demeurant immobile, Il se déplace partout. Qui donc, si ce n'est moi , peut connaître ce lumineux Atman qui tout à la fois se réjouit et demeure indifférent ? (Ⅳ)
1. II-22  
अशरीरं शरीरेष्वनवस्थेष्ववस्थितम् ।
महान्तं विभुमात्मानं मत्वा धीरो न शोचति ॥२२॥
- L'homme sage, qui a réalisé la présence de l'incorporel Atman à l'intérieur de tout corps, et qu'Il est fermement établi en toute chose périssable, qu'Il est grand et tout-pénétrant, ne connaît plus le chagrin. (Ⅳ)
1. II-23  
नायमात्मा प्रवचनेन लभ्यो न मेधया न बहुना श्रुतेन ।
यमेवैष वृणुते तेन लभ्यस्तस्यैष आत्मा विवृणुते तनूं स्वाम् ॥२३॥
- On n'atteint pas à l'Atman par l'étude des Védas, ni au moyen de l'intellect, ni à force d'écouter des enseignements. Seul l'aspirant sincère qui désire ardemment L'atteindre, peut Le trouver. A celui-là, l'Atman révélera de lui-même Sa nature authentique. (Ⅳ)
1. II-24  
नाविरतो दुश्चरितान्नाशान्तो नासमाहित: ।
नाशान्तमानसो वापि प्रज्ञानेनैनमाप्नुयात् ॥२४॥
- Nul ne peut atteindre à l'Atman, qui ne s'est pas abstenu de toute conduite négative, dont les sens ne sont pas maîtrisés, dont le mental n'est pas concentré et dont l'esprit n'est pas établi dans la paix. Car celui-ci ne peut se réaliser qu'au moyen de la connaissance par expérience directe de la Réalité. (Ⅳ)
1. II-25  
यस्य ब्रह्म च क्षत्रं च उभे भवत ओदनः ।
मृत्युर्यस्योपसेचनं क इत्था वेद यत्र सः ॥२५॥
- Ce Soi – cet Atman pour lequel les Brahmanes et les Kshatriyas ne sont pour ainsi dire que des aliments, et la Mort un simple condiment – qui donc peut savoir où Il se trouve ? » (Ⅳ)
1. III-1  
ऋतं पिबन्तौ सुकृतस्य लोके गुहां प्रविष्टौ परमें परार्धे ।
छायातपौ ब्रह्मविदो वदन्ति पज्चाग्नयो ये च त्रिणाचिकेताः ॥१॥
- (Suite de l'enseignement de Yama à Nachiketas) : « Ils sont deux à résider à l'intérieur du corps, au plus profond de la conscience, dans l'akasha extrêmement subtil du coeur (cf. -II-0), et qui jouissent séparément des fruits de leurs propres actions vertueuses . Les connaisseurs de Brahman les décrivent comme lumière et ombre, mais aussi les chefs de famille qui ont offert des oblations aux cinq Feux, et ceux qui ont accompli trois fois le sacrifice de Nachiketas. (Ⅳ)
1. III-2  
यः सेतुरीजानानामक्षरं ब्रह्म यत्परम् ।
अभयं तितीर्षतां पारं नाचिकेतं शकेमहि ॥२॥
- Puissions-nous, disent-ils, savoir accomplir le Feu de Nachiketas, car il est un pont pour le sacrificateur, et puissions-nous également connaître cet impérissable Brahman, que recherchent tous ceux qui sont désireux de traverser vers l'autre rive, là où n'existe plus ni crainte ni souffrance. (Ⅳ)
1. III-3  
आत्मानं रथिनं विद्धि शरीरं रथमेव तु ।
बुद्धिं तु सारथिं विद्धि मनः प्रग्रहमेव च ॥३॥
- Sache-le, le Soi est le maître du chariot; le corps est le chariot; le mental est le conducteur, et l'esprit est les rênes. (Ⅳ)
1. III-4  
इन्द्रियाणि हयानाहुर्विषयांस्तेषु गोचरान् ।
आत्मेन्द्रियमनोयक्तं भोक्तेत्याहुर्मनीषिणः ॥४॥
- Les sens sont, dit-on, les chevaux; les objets visibles pour les chevaux et le mental sont la voie. Chez le sage, l'Atman – qui est couplé au corps, aux sens et au mental est le maître qui jouit de la traversée. Le sage l'appelle “le jouisseur”. (Ⅳ)
1. III-5  
यस्त्वविज्ञानवान् भवत्ययुक्तेन मनसा सदा ।
तस्येन्द्रियाण्यवश्यानि दुष्टाश्वा इव सारथेः ॥५॥
- Si le mental supérieur (buddhi – cf. -II-1), lorsqu'il est couplé à un mental qui sautille de distraction en distraction, perd à la longue sa capacité discriminante – les sens sont alors aussi peu contrôlables que des chevaux vicieux pour un cocher. (Ⅳ)
1. III-6  
यस्तु विज्ञानवान् भवति युक्तेन मनसा सदा ।
तस्येन्द्रियाणि वश्यानि सदश्वा इव सारथेः ॥६॥
- Inversement, si la buddhi, lorsqu'elle est couplée à un mental qui se réfrène et reste concentré, développe une forte capacité discriminante – les sens sont alors aisément contrôlables, tels des chevaux dociles pour un cocher. (Ⅳ)
1. III-7  
यस्तवविज्ञानवान् भवत्यमनस्कः सदाऽशुचिः ।
न स तत्पदमाप्नोति संसारं चाधिगच्छति ॥७॥
- Si la buddhi, lorsqu'elle est couplée à un mental qui sautille de distraction en distraction, perd à la longue sa capacité discriminante et, par conséquent, reste toujours impure – alors l'âme incarnée n'atteint jamais le but, mais demeure prisonnière de la roue des naissances et des morts (samsara). (Ⅳ)
1. III-8  
यस्तु विज्ञानवान् भवति समनस्कः सदासशुचिः ।
स तु तत्पदमाप्नोति यस्माद् भूयो न जायते ॥८॥
- Inversement, si la buddhi, lorsqu'elle est couplée à un mental qui se réfrène et reste concentré, développe une forte capacité discriminante et, par conséquent, reste toujours pure – alors l'âme incarnée atteint le but. Pour elle, il n'y aura plus de renaissance. (Ⅳ)
1. III-9  
विज्ञानसारथिर्यस्तु मनःप्रग्रहवान् नरः ।
सोऽध्वनः पारमाप्नोति तद्विष्णोः परमं पदम् ॥९॥
- L'homme chez qui la fonction de discrimination est le conducteur du chariot, qui utilise un mental contrôlé en guise de rênes, cet homme-là suit la voie jusqu'à son terme – et il atteint à l'état suprême de Vishnu. (Ⅳ)
1. III-10  
इन्द्रियेभ्यः परा ह्यर्था अर्थेभ्यश्च परं मनः ।
मनसस्तु परा बुद्धिर्बुद्धेरात्मा महान् परः ॥१०॥
- Les objets sensoriels sont plus subtils que les sens, et le mental est encore plus subtil qu'eux. L'esprit est encore plus subtil que le mental, et encore plus subtil que l'esprit est Mahat , l'Hiranyagarbha . (Ⅳ)
1. III-11  
महतः परमव्यक्तमव्यक्तात् पुरुषः परः ।
पुरुषान्न परं किज्चित्सा काष्ठा सा परा गतिः ॥११॥
- Le non-manifesté (avyakta) est plus subtil que Mahat, et encore plus subtil que le non-manifesté est le Purusha . Il n'est rien qui soit plus subtil que le Purusha; Il est l'ultime fin, Il est le but suprême. (Ⅳ)
1. III-12  
एष सर्वेषु भूतेषु गूढोत्मा न प्रकाशते ।
दृश्यते त्वग्रयया बुद्धया सूक्ष्मया सूक्ष्मदर्शिभिः ॥१२॥
- Le Soi, qui est occulté au plus profond de tous les êtres, ne dégage pas d'éclat lumineux. Mais pour les voyants du plan subtil qui utilisent un intellect bien affûté, et sont donc capables de percevoir les objets subtils, Il est visible. (Ⅳ)
1. III-13  
यच्छे द्वाङ्मनसी प्राज्ञस्तद्यच्छेज्ज्ञान आत्मनि ।
ज्ञानमात्मनि महति नियच्छेत् तद् यच्छेच्छान्त आत्मनि ॥१३॥
- Le sage doit fusionner son discours avec son esprit, et son esprit avec son intellect. Puis il doit fusionner son intellect avec le Mental cosmique (Mahat) (cf. -III-10), et finalement arriver à fusionner Mahat avec le Soi, immergé dans la paix suprême. (Ⅳ)
1. III-14  
उत्तिष्ठत जाग्रत प्राप्य वरान्निबोधत ।
क्षुरस्य धारा निशिता दुरत्यया दुर्गं पथस्तत्कवयो वदन्ति ॥१४॥
- Aspirant, lève-toi ! Éveille-toi ! Va trouver les plus grands maîtres et apprends auprès d'eux. Car ce sentier est aussi affûté que le fil du rasoir, périlleux, et difficile à traverser. C'est ce qu'affirment les sages. (Ⅳ)
1. III-15  
अशब्दमस्पर्शमरुपमव्ययं तथाऽरसं नित्यमगन्धवच्च यत् ।
अनाद्यनन्तं महत: परं ध्रुवं निचाय्य तन्मृत्युमुखात् प्रमुच्यते ॥१५॥
- Par la réalisation de l'Atman, dénué de sons, intangible, sans forme, sans changement ni décrépitude, sans saveur, éternel, inodore... par la réalisation de cet Atman qui est sans commencement ni fin, au-delà de Mahat et parfaitement constant, l'homme se libère des mâchoires de la mort. (Ⅳ)
1. III-16  
नाचिकेतमुपाख्यानं मृत्युप्रोक्तं सनातनम् ।
उक्त्वा श्रुत्वा च मेधावी ब्रह्मलोके महीयते ॥१६॥
- Par la suite, tout homme suffisamment éveillé qui aura écouté puis narré cette histoire, laquelle restera éternellement comme celle de Nachiketas racontée par Yama, cet homme-là parviendra à la gloire du séjour céleste, le Brahmaloka (cf. -II-17). (Ⅳ)
1. III-17  
य इमं परमं गुह्यं श्रावयेद् ब्रह्मसंसदि ।
प्रयत: श्राद्धकाले वा तदानन्त्याय क्लपते ।
तदानन्त्याय क्लपते ॥१७॥
- Quiconque, purifié par la maîtrise de soi, récite ce suprême secret dans une assemblée de chercheurs sincères du Brahman ou lors d'une cérémonie funèbre, méritera de ce fait une récompense infinie. Oui, il obtiendra des récompenses infinies. (Ⅳ)


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