Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Les citations Sainte Thérèse d'Avila

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S 'il y a beaucoup de demeures au ciel, il y a beaucoup de chemins pour y arriver.


Citation 1635  | 
Le château intérieur 




A ussitôt, l'entendement accourt lui faire entendre […] que le monde entier est plein de fausseté et ses plaisirs pleins de peines, de soucis, et de contrariétés. Elle comprend qu'elle est certaine de ne trouver ni sécurité, ni paix hors de ce château. Elle doit donc cesser d'aller dans des maisons étrangères puisque la sienne regorge de biens, si elle veut bien en jouir. Qui donc pourrait trouver comme elle tout ce dont elle a besoin dans sa maison, en particulier un pareil hôte [Dieu].


Citation 1634  | 
Le château intérieur, deuxièmes Demeures, paragraphes 3-5 




L es démons proposent ces couleuvres que sont les choses du monde. Ils présentent ses joies comme étant éternelles, en quelque sorte.


Citation 1633  | 
Le château intérieur, deuxièmes Demeures, paragraphes 3-5 




C eux qui ont déjà commencé à faire oraison ont compris l'importances pour eux, de ne pas en rester aux premières Demeures. Mais, souvent, ils ne sont pas encore assez déterminés à ne pas y rester, ils ne s'éloignent pas encore des occasions, ce qui est fort dangereux.


Citation 1632  | 
Le château intérieur, deuxièmes Demeures, paragraphes 2-3 




I l est très utile […] que chacun, selon son état, tâche de se dégager des choses et des affaires qui ne sont pas nécessaires. C'est d'une importance telle que j'estime impossible qu'on accède jamais à la Demeure principale sans commencer par là.


Citation 1631  | 
Le château intérieur, premières Demeures, chapitre II,14 




O mon âme, considère la grande joie et le grand amour qu'éprouve le Père à connaître son Fils, et le Fils à connaître son Père, et l'ardeur avec laquelle le Saint-Esprit s'unit à eux, et comment aucune de ces trois Personnes ne peut se départir de cet amour ni de cette connaissance, parce qu'elles sont toutes les trois une même chose. Ces souveraines personnes se connaissent, elles s'aiment et elles sont les délices les unes des autres. De quelle utilité peut donc être mon amour ? Pourquoi le voulez-vous, ô mon Dieu, quel gain y trouvez-vous ? 0, Vous, soyez béni, soyez béni, vous, ô mon Dieu, pour toujours. Que toutes les choses chantent vos louanges, Seigneur, éternellement, car vous êtes éternel.


Citation 1239  | 
Exclamation N°7/B 




M ais, ô mon Dieu, serait-il possible de trouver une âme qui, après avoir reçu de vous des faveurs si élevées, des joies si, intimes, et compris que vous mettiez en elle vos délices, vous ait offensé de nouveau, et ait oublié tant de faveurs et tant de marques de votre amour dont elle ne pouvait douter puisqu'elle en voyait les effets merveilleux ? Oui, cela est possible, je l'affirme. Il y a une âme qui vous a offensé, non pas une fois seulement, mais souvent, et cette coupable, c'est moi, ô mon Dieu. Plaise à votre Bonté, Seigneur que je sois la seule âme de cette sorte, la seule qui soit tombée dans une malice si profonde et qui ait manifesté un tel excès d'ingratitude ! Sans doute, vous avez daigné dans votre infinie Bonté en tirer quelque bien et plus ma misère a été profonde, plus aussi elle fait resplendir le trésor incomparable de vos miséricordes. Et avec combien de raison ne puis-je pas les chanter éternellement ! Je vous en supplie, ô mon Dieu, qu'il en soit ainsi, que je puisse les chanter et les chanter sans fin ! Vous avez daigné me les prodiguer avec tant de magnificence ! Ceux qui le voient en sont étonnés. Moi-même j'en suis souvent ravie, et je puis mieux alors vous adresser mes louanges ! Si une fois revenue à moi je me trouvais sans vous, ô Seigneur, je ne pourrais rien. … Ne le permettez pas, Seigneur. Ne laissez pas se perdre une âme que vous avez achetée au prix de tant de souffrances.


Citation 1238  | 
Autobiographie, chapitre XIV,10 




S ouveraine Majesté, Éternelle Sagesse,
Bonté douce à mon âme,
Dieu, mon Seigneur,
Qu'ordonnez-vous qu'il soit fait de moi ?

Je suis vôtre puisque vous m'avez créée,
Vôtre, puisque vous m'avez rachetée,
Vôtre, puisque vous m'avez supportée,
Vôtre, puisque vous m'avez appelée,
Vôtre, puisque vous m'avez attendue,
Vôtre, puisque je ne me suis pas perdue..

Voici mon cœur, Je le remets entre vos mains
Voici mon corps, ma vie, mon âme,
Ma tendresse et mon amour…
Si vous me voulez dans la joie,
Par amour pour vous je veux me réjouir
Si vous me commandez des travaux,
Je veux mourir à l'ouvrage.
Dites-moi seulement où, comment et quand.
Parlez, ô doux Amour, parlez.

Je suis vôtre, pour vous je suis née,
Que voulez-vous faire de moi ?


Citation 1237  | 
poésie n°2 : dans les mains de Dieu 




I l arrive que Notre Seigneur accorde à l'âme une jubilation, une oraison étrange, que l'âme ne comprend pas […] C'est, ce me semble, une union profonde des puissances, mais Notre Seigneur les laisse, avec les sens, libres de jouir de cette joie. Ils ne comprennent toutefois ni ce dont ils jouissent ni comment ils en jouissent. […]. Le bonheur de l'âme est si excessif qu'elle ne voudrait pas être seule à en jouir, mais le dire à tout le monde pour qu'elle l'aide à louer Notre Seigneur ; elle ne tend qu'à cela. Oh ! que de fêtes elle célébrerait, que de démonstrations, si elle le pouvait, pour que le monde entier conçoive sa joie ! Il lui semble s'être enfin trouvée, et comme le père de l'enfant prodigue (cf. Lc.15,22ss), elle voudrait convier tout le monde à de grandes fêtes, … car tant de joie intérieure, au plus profond de l'âme, tant de paix, et de contentement ne tendent qu'à provoquer la louange de Dieu.


Citation 1234  | 
Le château intérieur, sixièmes Demeures, chapitre VI,10 




J e me demande si on ne pourrait pas dire que de ce brasier ardent, qui est mon Dieu, une étincelle jaillit, touche l'âme, et lui transmet sa flamme ardente. C'est insuffisant pour la brûler, mais si délectable qu'elle reste tout en peine, et il a suffi d'un contact pour susciter cet effet. Telle est, me semble-t-il, la meilleure comparaison que j'aie trouvée, car cette douleur savoureuse, qui n'est pas une douleur, ne dure pas. S'il lui arrive de persister un long moment, elle peut aussi disparaître au plus vite, selon ce que le Seigneur veut lui communiquer, car nul moyen humain ne peut l'obtenir. Aussi, bien qu'elle dure parfois un moment, elle disparaît et revient. Enfin, elle n'est jamais permanente, c'est pourquoi elle n'embrase pas l'âme tout entière. A peine l'étincelle va-t-elle l'enflammer qu'elle s'éteint, mais l'âme garde le désir de souffrir à nouveau l'amoureuse douleur qu'elle lui a causée.


Citation 1233  | 
Le château intérieur, sixièmes Demeures, chapitre II,4 




F réquemment, lorsque la personne est distraite, sans même qu'elle songe à Dieu, il arrive que Sa Majesté l'éveille, brusquement, comme passe une étoile filante, ou comme éclate un coup de tonnerre, mais elle n'entend aucun bruit : l'âme comprend toutefois fort bien que Dieu l'a appelée. Elle le comprend même si bien que parfois, surtout au début, elle frémit et gémit, quoique rien ne lui fasse mal. Elle ressent les effets d'une blessure infiniment savoureuse, sans déceler toutefois comment elle fut blessée, ni par qui. Elle reconnaît bien que c'est une chose précieuse et voudrait ne jamais guérir de cette blessure. Elle se plaint à son Époux, parfois même à voix haute, avec des mots d'amour qu'elle ne peut retenir. Elle comprend qu'il est présent, mais qu'il ne veut pas se manifester ni lui permettre de jouir de sa compagnie. C'est une peine bien grande, mais savoureuse et douce. L'âme ne peut se refuser à la ressentir, jamais même elle n'y consentirait. Elle y puise de bien plus grandes satisfactions que dans le savoureux anéantissement, libre de toute peine, qu'est l'oraison de quiétude.


Citation 1232  | 
Le château intérieur, sixièmes Demeures, chapitre II,2 




S i vous avez l’amour du prochain, je vous affirme que vous ne manquerez pas d'obtenir de Sa Majesté l'union dont j'ai parlé. […]. Demandez à Notre Seigneur de vous donner à la perfection cet amour du prochain, et laissez faire Sa Majesté. Elle vous donnera plus que vous ne sauriez désirer, à condition que vous fassiez des efforts et que vous recherchiez, tant que vous le pourrez, cet amour-là.


Citation 1231  | 
Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre III,12 




N ous pouvons très bien atteindre à la véritable union, avec la faveur de Notre Seigneur, si nous nous efforçons de l'obtenir en n'ayant d'autre volonté que celle de nous attacher en tout à la volonté de Dieu. […]. Oh quelle union à désirer ! Heureuse l'âme qui l'a obtenue, elle vivra en paix en cette vie, et également dans l'autre, car aucun des événements de la terre ne l'affligera, sauf de se trouver en quelque danger de perdre Dieu, ou de voir qu'on l'offense, mais ni la maladie, ni la pauvreté, ni mille morts, .…


Citation 1230  | 
Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre III,3 




E lle ne voit rien, n'entend ni ne comprend rien le temps que dure cet état, temps bref, mais il lui semble à elle, plus bref encore qu'il ne l'est. Dieu se fixe dans cette âme de telle façon que lorsqu'elle revient à elle, elle ne peut absolument pas douter qu'elle fut en Dieu, et Dieu en elle. Cette vérité s'affirme si fortement que même si des années se passent sans que Dieu lui fasse à nouveau cette faveur, elle ne peut l'oublier, ni douter de l'avoir reçue. C'est ce qu'il y a de plus important. … Vous me direz donc : " Comment l'a-t-elle vu ou compris puisqu'elle ne voit ni ne comprend ? " Je ne dis pas quelle l'ait vu dans l'instant, mais qu’elle le voit clairement après coup. Ce n'est pourtant pas une vision, mais une certitude que Dieu seul peut donner à l'âme.


Citation 1229  | 
Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre I,9-10 




I ci, bien que toutes nos puissances soient endormies, et bien endormies aux choses du monde et à nous-mêmes, (car, en fait, on se trouve comme privée de sens pendant le peu de temps que dure cette union, dans l'incapacité de penser, quand même on le voudrait), ici, donc, il n'est pas nécessaire d'user d'artifices pour suspendre la pensée. […]. Et c'est une mort savoureuse, l'âme s'arrache à toutes les opérations qu’elle peut avoir, tout en restant dans le corps : délectable, car l'âme semble vraiment se séparer du corps pour mieux se trouver en Dieu, de telle sorte que je ne sais même pas s'il lui reste assez de vie pour respirer. J'y pensais à l'instant, et il m'a semblé que non. Du moins, si on respire, on ne s'en rend pas compte.


Citation 1228  | 
Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre I,3-4 




C ette quiétude et ce recueillement sont une chose dont l'âme ressent profondément la paix intime et la satisfaction, jointes à l'immense bonheur et au repos des puissances dans une très suave délectation. Comme elle n'a jamais rien obtenu de plus, il lui semble n'avoir plus rien à désirer, et elle dirait de bon cœur comme saint Pierre qu’elle voudrait fixer là sa demeure. Elle n'ose se déplacer ni bouger. Il lui semble que ces biens vont lui glisser des mains. Elle voudrait même parfois se retenir de respirer. Elle ne comprend pas, la pauvrette, qu'impuissante à s'attirer ces biens, il lui est encore plus impossible de les garder plus longtemps que le Seigneur ne le veut. Dans ce premier recueillement de quiétude, les puissances de l’âme ne sont pas inactives, mais tant que cela dure, même si les deux puissances s'agitent, elle ne perd ni sa quiétude ni sa paix tant que la volonté reste unie à Dieu. Au contraire, peu à peu, elle recueille à nouveau l'entendement et la mémoire. Sans être totalement abîmée en Dieu, l'âme est si bien occupée de lui, sans savoir comment, que pour beaucoup d'efforts que fassent les deux autres puissances, elles ne peuvent l'arracher à son bonheur et à sa joie. Bien plus, sans aucun effort, elle fait le nécessaire pour que cette petite étincelle d'amour de Dieu ne s'éteigne point.


Citation 1227  | 
Autobiographie, chapitre XV,1 




P our en revenir au verset (" Tu as dilaté mon cœur "), s'il peut éclairer, ce me semble, ce que j'écris ici, c'est à propos de cette dilatation, car il apparaît que lorsque cette eau céleste commence à couler de la source dont je parle au plus profond de nous, on dirait que tout notre intérieur se dilate et s'élargit, et on ne saurait exprimer tout le bien qui en résulte. L'âme elle-même ne peut comprendre ce qui lui est donné. Elle respire un parfum, disons-le maintenant, comme s'il y avait dans cette profondeur intérieure un brasero sur lequel on jetterait des parfums embaumés : on ne voit pas la braise, on ne sait où elle est, mais sa chaleur et la fumée odorante pénètrent l'âme tout entière, et même, comme je l'ai dit, le corps en a fort souvent sa part. Attention, comprenez-moi, on ne sent pas de chaleur, on ne respire pas une odeur, c'est chose plus délicate que ces choses-là, mais cela peut vous aider à comprendre, et les personnes qui n'en ont pas l'expérience sauront que cela se produit vraiment ainsi, qu'on le comprend plus clairement que je ne l'exprime. Ce n'est pas un de ces cas où l'on puisse se faire illusion, puisque nos plus grands efforts ne pourraient rien obtenir. Cela même nous prouve que ça n'est pas d'un métal courant, mais l'or infiniment pur de la sagesse divine.


Citation 1226  | 
Le château intérieur, quatrièmes Demeures, chapitre II,6 




L 'eau (de la contemplation) naît de la source même, qui est Dieu. Donc, comme Sa Majesté le veut quand sa volonté est d'accorder une faveur surnaturelle, elle émane avec une quiétude immense et paisible du plus intime de nous-même. Je ne sais où, ni comment il se fait que ce contentement et cette délectation ne se ressentent pas dans le cœur comme les joies d'ici-bas, du moins au début, car ils finissent par tout inonder. Cette eau se répand dans toutes les Demeures et toutes les puissances et atteint enfin le corps. C'est pourquoi j'ai dit qu'elle commence en Dieu et finit en nous, car vraiment, comme le verra quiconque l'éprouvera, l'homme extérieur tout entier jouit de ce plaisir et de cette douceur. Tout en écrivant, je considérais tout à l'heure le verset que j'ai cité : " Tu as dilaté mon cœur " (Ps.118,32). Il ne me semble pourtant pas que cela prenne naissance dans le cœur, mais en un point encore plus intérieur, comme en quelque chose de très profond. Je pense que ce doit être le centre de l'âme, comme je l'ai compris depuis et le dirai pour finir, car vrai, je vois en nous des mystères qui m'émerveillent souvent. Combien doit-il y en avoir d'autres ! Ô mon Seigneur et mon Dieu, que vos grandeurs sont grandes ! Nous nous conduisons ici-bas comme de naïfs petits bergers, nous croyons saisir quelque chose de vous, et ce doit être moins que rien, puisqu'il y a déjà en nous-même de grands mystères que nous ne comprenons pas.


Citation 1225  | 
Le château intérieur, quatrièmes Demeures, chapitre II,4-5 




F aisons taire le raisonnement et demeurons près du Sauveur. Si nous le pouvons, occupons-nous à considérer qu'il nous regarde, que nous lui tenons compagnie. Parlons-lui ; exposons-lui nos suppliques ; humilions-nous ; réjouissons-nous avec lui, et souvenons-nous bien que nous ne méritons pas d'être en sa présence. Quand une âme pourra produire ces actes, bien que ce soit au commencement de l'oraison, elle en retirera un très grand profit. Ce genre d'oraison est en effet très avantageux.


Citation 1224  | 
Autobiographie, chapitre XIII,22 




N ous méditons, je suppose, un mystère de la Passion, par exemple celui qui nous représente Notre Seigneur à la colonne. L'entendement recherche les motifs qui lui feront comprendre quelles grandes douleurs et quelle angoisses Sa Majesté endure dans un tel abandon. S'il est actif et enrichi de connaissances, il déduira encore beaucoup d'autres considérations. Tel est le mode d'oraison par lequel tous doivent commencer continuer et finir. Cette voie est excellente et très sûre jusqu'à ce que le Seigneur nous élève à d'autres chose surnaturelles. […] Il faut revenir souvent à la Passion et à la vie de Notre Seigneur, car c'est de là que nous sont venus et nous viennent tous les biens.


Citation 1223  | 
Autobiographie, chapitre XIII,12-13 




R evenant donc à ceux qui se servent du discours (la méditation), je leur recommande de ne pas l'employer tout le temps de l'oraison. Comme cet exercice est très méritoire plein de délices, il leur semble qu'il ne doit y avoir pour eux ni dimanche, ni un seul instant exempt de travail, sans quoi, ils s'imaginent aussitôt qu'ils perdent leur temps. Pour moi, je regarde cette perte de temps comme un gain très précieux. Qu'ils se tiennent donc, ainsi que je l'ai dit, en présence de Notre Seigneur, sans fatiguer leur entendement. Qu'ils lui parlent et mettent leur joie à se trouver avec lui. Qu'ils ne se préoccupent point de composer des discours, mais lui exposent simplement les nécessités de leur âme et les motifs qu'il aurait de ne pas les souffrir devant lui. On doit s'appliquer tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces considérations, pour ne point fatiguer l'âme en lui donnant toujours la même nourriture. Ces aliments sont pleins de saveur et très utiles. Quand on s'y habitue, on y prend goût et on y puise cette forte substance qui donne la vie à l'âme et lui procure les plus précieux avantages.


Citation 1222  | 
Autobiographie, chapitre XIII,11 




N ous pouvons par la pensée nous mettre en présence du Christ, nous embraser peu à peu du plus grand amour pour sa Sainte Humanité, lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l'oublier dans la prospérité. Ne cherchons point à lui faire de beaux discours. Parlons-lui simplement pour lui exprimer nos désirs et nos besoins. C'est là une méthode excellente et elle nous fait avancer en très peu de temps. Celui qui s'étudie à vivre dans cette précieuse compagnie, qui cherche à en retirer les plus grands avantages, et y puise un amour sincère pour ce Maître, auquel nous sommes redevables de tant de bienfaits, celui-là, je l'affirme, est avancé dans la voie de l'oraison. Nous ne devons donc pas, comme je l'ai dit déjà, nous affliger, si la dévotion sensible vient à nous manquer. Remercions plutôt le Seigneur, qui, malgré les imperfections de nos œuvres, entretient en nous le désir de lui plaire. Cette méthode d'oraison, qui consiste à se tenir dans la compagnie du Sauveur, est un moyen très sûr pour faire des progrès.


Citation 1221  | 
Autobiographie, chapitre XII,2 




L orsqu'elle se trouve dans ce degré d'oraison (la méditation), elle peut produire des actes nombreux ayant pour but de la stimuler à de grandes œuvres pour Dieu et de réveiller son amour pour lui. Elle en accomplit d'autres pour favoriser l'accroissement des vertus.


Citation 1220  | 
Autobiographie, chapitre XII,1-2 




L es habitudes de la vanité, où tout le monde est engagé, corrompent toutes choses ! La foi est si morte que nous préférons ce que nous voyons à ce qu'elle nous dit. A la vérité, nous ne voyons pourtant qu'infortunes chez ceux qui poursuivent ces choses visibles. C'est le fait de ces choses venimeuses dont nous avons parlé ; comme celui que mord une vipère est tout entier empoisonné, enflé, il en est de même ici-bas, et nous ne nous en préservons pas. Évidemment, de nombreux traitements seront nécessaires pour guérir, et c'est déjà une fort grande faveur de Dieu que de n'en pas mourir.


Citation 1219  | 
Le château intérieur, deuxièmes Demeures, paragraphes 3-5 




D ieu leur fait une bien grande miséricorde lorsqu'ils cherchent par instants à fuir les couleuvres et choses venimeuses, et comprennent qu'il est bon de les fuir. […] Ils entendent les appels du Seigneur. Ils se rapprochent du séjour de Sa Majesté : c’est un très bon voisin, et sa miséricorde et sa bonté sont si grandes que même au milieu de nos passe-temps, de nos affaires, de nos plaisirs et des voleries du monde, même lorsque nous tombons dans le péché, et nous en relevons, ce Seigneur, malgré tout, apprécie tellement que nous l'aimions et recherchions sa compagnie qu'il ne manque pas, un jour ou l'autre, de nous appeler, pour nous inviter à nous approcher de Lui. Cette voix est si douce que la pauvre âme se consume de ne pouvoir faire immédiatement ce qu'il lui ordonne. ... Il s'agit de paroles de gens de bien, de sermons, de ce qu'on lit dans de bons livres, de beaucoup de choses que vous avez entendues, et qui sont un appel de Dieu, également des maladies, des épreuves, des vérités aussi qu'il nous enseigne dans ces moments que nous consacrons à l'oraison. Si paresseusement que vous vous y adonniez, Dieu prise cela très haut.


Citation 1218  | 
Le château intérieur, deuxièmes Demeures, paragraphes 2-3 



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