Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Les citations Zhang Zai

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C 'est en s'accoutumant à se défaire de son moi que la lumière se fera d'elle-même.


Citation 904  | 
Jingxue liku, in Zhang Zai ji, p.285, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




E n élargissant son esprit, il est possible de faire corps avec les choses de l'univers. Tant que l'on n'a pas fait corps avec toute chose, il restera quelque chose d'extérieur à l'esprit. L'esprit des hommes ordinaires se limite aux bornes étroites de ce qu'ils voient et entendent. Le Saint réalise pleinement sa nature et ne laisse pas entraver son esprit par ce qu'il voit et entend. Dans le regard qu'il porte sur l'univers, il n'est pas une chose qui ne soit sienne. C'est ce que voulait dire Mencius : " Épuiser le potentiel de son esprit, c'est connaître sa nature comme c'est connaître le Ciel. "


Citation 769  | 
Zhengmeng 7, in Zhang Zai ji, P.24, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; pour la citation de Mencius, cf. Mengzi VII, A1. 




L e Ciel n'est que le qi unique en mouvement; il " met en branle les dix mille êtres " et par là leur donne naissance, mais il n'a pas de cœur pour compatir avec eux. Écrasé de soucis, le Saint ne saurait être à l'image du Ciel. " Le Ciel-Terre établit les positions, le Saint réalise les potentialités. " C'est le Saint qui ordonne les choses du Ciel-Terre et " son discernement s'étend aux dix mille êtres, sa voie apporte la paix à l'univers. "


Citation 737  | 
Explication du Grand Commentaire dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p. 185, cité et cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; les citations sont du Xici A 5, B 9 et A 4 




U ne seule chose avec une double constitution, tel est le qi.
En ce qu'il est un, il est spirituel (shen) en ce qu'il est deux, il est transformation (hua).


Citation 593  | 
Zhengmeng 2, in Zhang Zai ji, p.10, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




U ne seule chose avec une double constitution, tel est le qi. [...]
Cette constitution double est vide et plein, mouvement et repos, condensation et dispersion, clair et trouble, mais foncièrement elle est une.


Citation 592  | 
Propos sur le Shuogua (Explication sur les figures) dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p.233, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L a mutation est une chose unique mais elle réunit les trois puissances cosmiques : Ciel, Terre et Homme ne font qu'un. Yin/Yang est leur qi, dur-souple leur forme, humanité-moralité leur nature.


Citation 591  | 
Propos sur le Shuogua (Explication des figures) dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p. 235, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L e Vide suprême, c'est ce qui emplit le Ciel [...] et l'esprit. [ ...]
Le Vide est la source du sens de l'humain. [...]
A la racine du bon est la quiétude,
à la racine de la quiétude est le Vide. [...]
Le Ciel-Terre trouve sa vertu dans le Vide,
le comble du bien étant le Vide.


Citation 482  | 
Zhangzi yulu (Propos rapportés de Maître Zhang), 21 partie, in Zhang Zai ji p.324-326., cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




P our peu que l'on soit " résolu à apprendre ",
on pourra vaincre [les défauts de] son qi et ses mauvaises habitudes.


Citation 478  | 
Zhangzi yulu (Propos rapportés de Maître Zhang), 31 partie, in Zhang Zai ji, p. 330, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; l'expression " résolu à apprendre " fait référence aux Entretiens de Confucius II, 4. 




L e qi, à son origine dans le Vide, est pur, un et sans formes ; sous l'effet de la stimulation, il donne naissance [au Yin/Yang], et ce faisant se condense en figures visibles.
Le qi fluctuant s'agite et se déplace en tous sens, en se concentrant il se constitue en matière et engendre ainsi la multiplicité différenciée des hommes et des choses. Dans leur cycle sans fin, les deux fondements du Yin et du Yang établissent la grande norme du Ciel-Terre.


Citation 420  | 
Zhengmeng 1, in Zhang Zaiji, p. 10 et 9., cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




C eux qui parlent d'extinction (les bouddhistes) conçoivent un départ sans retour, ceux qui s'en tiennent à la vie et s'accrochent à l'existant (les taoïstes) croient les choses immuables. Malgré leurs différences, tous se rejoignent dans leur incompréhension du Dao, Que [le qi] soit condensé ou dissous, c'est toujours ce qui me constitue. On ne peut parler de la nature humaine qu'avec celui qui a compris que la mort n'est pas annihilation.

Quand on a compris que l'espace vide n'est que qi, alors l'il-y-a et l'il-n'y-a-pas, le latent et le manifeste, l'esprit et les transformations, nature humaine et le destin ne forment plus qu'un et non pas deux. Celui qui, contemplant condensation et dissolution, avènement et résorption, forme et non-forme, est capable de remonter à leur source première celui-là a saisi le sens profond des Mutations. [...] La condensation et la dissolution du qi sont au Vide suprême ce que le gel sont à l'eau. Comprendre que le Vide suprême, c'est le qi, c'est comprendre qu'il n'y a pas d'il-n'y-a-pas.


Citation 419  | 
Zhengmeng 1, in Zhang Zai ji, p.7-8, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L 'Harmonie suprême est ce qui s'appelle Dao. En elle est contenue la nature [de tous les processus] : flotter/sombrer, monter/descendre, mouvement/repos, stimulation mutuelle. C'est en elle que [les processus] trouvent leur origine : génération, interaction, vaincre/être vaincu, contraction/expansion. À son avènement, elle est infime et subtile, " aisée et simple ", mais à son achèvement, elle est vaste et grande, ferme et solide. [ ... ]

Ce qui se disperse, se différencie et peut prendre figure visible est énergie vitale (qi) ; ce qui est pur, pénètre partout et ne peut prendre de forme visible est puissance spirituelle (shen) (1). À moins d'être comme du qi en mouvement, les forces génératrices [du Ciel-Terre] ne sauraient être considérées comme en Harmonie suprême.

Le Vide suprême n'a a pas de formes : c' est la constitution originelle du qi. La condensation et la dissolution [du qi] sont des formes temporaires dues aux changements et aux transformations. Bien que le qi du Ciel-Terre se condense et se disperse, repousse et recueille de cent façons, en tant que principe (LI) il opère selon un ordre infaillible. Le qi est une chose qui se dissout pour revenir au sans-forme en se maintenant dans sa constitution, et qui se condense pour donner des figures sans s'écarter de sa constante.

Le Vide suprême ne peut être que qi, le qi ne peut que se condenser pour donner les dix mille êtres, les dix mille êtres ne peuvent que se dissoudre pour revenir au Vide suprême. Avènement et résorption alternent en un cycle universellement nécessaire. […] Le Vide suprême est pur, étant pur il est sans obstruction, étant sans obstruction il est spirituel (shen). Le contraire du pur est le trouble ; le trouble est obstruction, et l'obstruction donne les formes.


Citation 398  | 
Zhengmeng 1, in Zhang Zai ji, p. 7-9, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 

(1) " Spirituel " (shen) qualifierait donc le qi un et indifférencié du Vide suprême, alors qu'il ne s'est pas encore condensé et diversifié dans les formes sensibles. Le qi est donc la totalité du Dao, dans son aspect invisible aussi bien que visible.




L 'esprit (1),
c'est ce qui régit la nature et les émotions.


Citation 329  | 
Xingli shiyi (Fragments sur la nature et le principe), in Zhang Zai ji, p. 374, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 

(1) (xin) esprit ou coeur, à la fois en tant qu'organe et siège de la pensée. Il peut être pris dans le sens de conscience psychologique, entendement, intelligence, etc. (cf. Isabelle Robinet, Zhuangzi)




L e Ciel, c'est mon père; la Terre, c'est ma mère. Et moi, être insignifiant, je trouve ma place au milieu d'eux. Ce qui remplit le Ciel-Terre fait corps avec moi, ce qui régit le Ciel-Terre participe de la même nature que Moi (1). Tout homme est mon frère, tout être mon compagnon (2).


Citation 320  | 
Ximing (" Inscription de l'ouest (3) " : il s'agit du tout début du chap. 17 du Zhengmeng), in Zhang Zaiji, p. 62-63, cité et cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 

(1) Ce qui " remplit le Ciel-Terre " et qui constitue également mon corps, c'est le qi ; ce qui " régit le Ciel-Terre " et qui est également ma nature, c'est la bipolarité Yin/Yang Cf. Mengzi Il A 2 : " Si [le qi] est nourri par la droiture sans être affecté d'aucune une manière, il remplira tout l'espace entre Ciel et Terre " (cité au chap. 6, " Physiologie morale "). (2) Allusion aux Entretiens de Confucius, XII, 5: " Entre les Quatre Mers, tous les sont frères " (cité au chap. 2) (3) Deux passages du dernier chapitre du Zhengmeng, que Zhang Zai avait inscrits sur les murs est et ouest de son étude, furent rebaptisés " Inscription de l'est " et " Inscription de l'ouest " par son neveu Cheng Yi qui considérait cette dernière comme une " vision encore jamais atteinte depuis Mencius ". Il semble toutefois que l'" inscription de l'ouest " ait été à peu près le seul écrit de Zhang Zai à trouver grâce aux yeux des frères Cheng.




C onnaître sa nature, c'est connaître le Ciel :
[cela signifie que] Yin et Yang, recueillement et expansion, font partie intégrante de Moi .


Citation 319  | 
Zhengmeng 6, in Zhang Zai ji p. 21, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; les références sont au Mengzi VII A 1 et 4 




S i les choses peuvent entrer en interaction, c'est qu'elles ont toutes en elles une même nature qui se ramasse et se disperse, qui recueille et dispense.
La nature céleste en l'homme est exactement comparable à la nature aquatique dans la glace ; bien que - gelée ou fondue - [l'eau] soit dans des états différents, en tant que chose elle reste une.


Citation 318  | 
Zhengmeng 5 et 6, in Zhang Zai ji p. 19 et 22, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L a nature en l'homme n'a rien que de bon. Tout dépend de son aptitude à y faire retour. Dès qu'un être prend forme, il y a nature physique. Pour peu qu'il soit apte à faire retour à la nature du Ciel-Terre, celle-ci est préservée. Voilà pourquoi il y a dans la nature physique quelque chose que l'homme de bien se refuse à considérer comme sa nature. Qu'un homme soit ferme ou souple, indolent ou impatient, capable ou incapable, est dû à des déséquilibres de son qi. Le Ciel est à l'origine une harmonie à trois en équilibre parfait. Nourrir son qi et le faire retourner à cette origine sans pencher d'un côté ou de l'autre, c'est accomplir pleinement sa nature jusqu'à retrouver le Ciel.


Citation 301  | 
Zhengmeng 6, in Zhang Zai ji p. 22-23, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




D ans le miroir central du principe céleste apparaissent aussi bien le moi qu'autrui. C'est comme si vous teniez un miroir ici, il ne reflétera que ce qui est là et vous ne verrez rien de vous, mais en plaçant le miroir au centre, tout viendra s'y refléter. Tant que le principe céleste est là, le moi aussi bien que les choses apparaissent : il n'y a donc pas lieu de mettre en avant le moi puisqu'il est aussi une chose. C'est en s'accoutumant à se défaire de son moi que la lumière se fera d'elle-même.


Citation 235  | 
Jingxue liku, in Zhang Zai ji, p.285, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 

(1) Explication du premier hexagramme qian des Mutations dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p78. Cf. Entretiens, 11, 4: " À soixante-dix ans, j'agissais selon mon cœur, sans autant transgresser aucune règle " (2) Pour la " maturation du sens de l'humain ", cf. Yishuo, in Zhang Zai ji, p.77 et 216. Pour l'" illumination de l'esprit ", cf. Jingxue liku, in Zhang Zai ji, p. 274




L e qi du Vide suprême est Yin et Yang en une seule chose, et pourtant il y a dualité qui revient à celle de " puissance " et "docilité "


Citation 97  | 
Explication du Grand Commentaire dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p.231, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997  

" Puissance " (jian) et " docilité " (shun), qui caractérisent respectivement le Yin et le Yang, sont associées aux deux premiers hexagrammes qian et kun (avec un possible jeu d'homophonie) dans Xici (Grand Commentaire) B 9.




L e Dao du Ciel-Terre n'est autre que de faire du plein à partir du Vide extrême. Au fil du temps, même l'or et les métaux se désagrègent, les plus hautes montagnes s'érodent, toute chose qui a forme se détruit facilement. Seul le Vide suprême, étant inébranlable, est le comble du plein.


Citation 87  | 
Zhangzi yulu (Propos rapportés de Maître Zhang), 2e partie, in Zhang Zai ji, P.325, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 



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