Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Vie et enseignement Voltaire

| |

Voltaire : Biographie

Ironique, sarcastique, Voltaire combat toute sa vie par l'esprit et les lettres, au nom de la raison, de la tolérance et de l'humanisme des Lumières. À Paris, à Londres, à Berlin ou à Ferney, le défenseur des victimes de l'arbitraire fait figure de conscience européenne, célébrée plus tard par les révolutionnaires. Il fut, au vrai, fasciné par le pouvoir – en demi-faveur auprès de Louis XV, moqué par Frédéric II, qu'il crut pouvoir conseiller – et ne sut pas toujours prendre la mesure des véritables bouleversements de son siècle: ceux des sciences exactes et humaines – de Buffon et Maupertuis à Jean Jacques Rousseau.

Sa vie n'est d'ailleurs pas exempte de contradictions: l'exilé de Paris sait très bien gérer ses biens, et le financier Voltaire fait ses affaires dans les fournitures aux armées et le commerce colonial qui scandalise Voltaire le philosophe.

Impertinences et ambitions littéraires
Voltaire choisit sa filiation: si François Marie Arouet naît d'un homme très commun, un notaire, il se prétendra le fils de M. de Rochebrune, mousquetaire, officier et poète, et en félicitera sa mère, morte lorsqu'il a dix ans. L'argent du notaire lui permet néanmoins de faire de brillantes études au collège Louis-le-Grand, chez les jésuites, où ses camarades portent de grands noms. Dès 1712, il fréquente les salons littéraires et la bonne société, tout en poursuivant des études de droit. Il participe à une mission diplomatique à La Haye, mais est renvoyé à Paris en raison d'une intrigue amoureuse avec une certaine Pimpette. Le père Arouet veut alors envoyer à Saint-Domingue son turbulent cadet, lequel lui répond en écrivant une ode et une satire en vers: sa carrière, ce sera celle des lettres! On lui prête, en 1716, des vers terribles sur le Régent. À force de faire rire le Tout-Paris aux dépens de Philippe, le jeune Arouet doit s'exiler à Sully-sur-Loire, puis goûter un an le séjour de la Bastille. Sa véritable entrée sur la scène de la république des lettres se fera par une tragédie, Œdipe (1718): c'est alors qu'il prend le nom de Voltaire, et qu'il connaît le succès. Choyé, invité dans la société, pensionné, il voyage en Hollande, pays de liberté, et entend bien faire ses preuves en un autre genre noble avec la Henriade , épopée à la gloire de Henri IV et de la tolérance, dont il publie une première version en 1723 sous le titre de la Ligue.

L'exil en Angleterre
Alors que Voltaire travaille pour la cour et qu'on le donne déjà pour un respectable auteur de comédies et de tragédies, il tourne en ridicule le chevalier de Rohan, ce qui lui vaut la bastonnade. Il pense laver son honneur par un duel, mais on l'embastille quelques jours avant de lui permettre de partir pour l'Angleterre, où il reste trente mois. Il apprend alors l'anglais et l'écrit un an plus tard (Essay upon the Civil Wars of France and also upon the Epic Poetry of the European Nations from Homer down to Milton). George II le pensionne, et, en homme d'affaires averti, Voltaire accroît considérablement sa fortune: le commerce anglais a des charmes indéniables; la philosophie et la littérature aussi: Locke, Newton, Shakespeare.

Cirey, ou la retraite studieuse
Parti d'Angleterre en novembre 1728, Voltaire retrouve le tourbillon parisien en mars 1729: Brutus (1730) et Zaïre (1732), ses tragédies, sont des succès. Les obsèques de Mlle Lecouvreur, actrice dont le corps est jeté à la voirie, l'indignent: il en fait une ode. Mais surtout, il fait la connaissance d'Émilie du Châtelet, femme détestée par beaucoup parce que géomètre, philosophe, et libre. Leur liaison durera quinze ans. En 1734, la parution intempestive des Lettres philosophiques ou Lettres anglaises oblige Voltaire à se réfugier chez sa maîtresse, à Cirey, un château lorrain, où il vivra une immense aventure intellectuelle et sentimentale. Il mène une existence à la fois mondaine et studieuse, conforme à ses goûts épicuriens (Discours en vers sur l'homme, 1738); il écrit des lettres, par centaines, en particulier, déjà, à Frédéric II de Prusse, qu'il rencontrera en 1741 et 1743 lors de missions diplomatiques. Il provoque ses contemporains: son poème le Mondain le condamne à s'exiler un moment en Hollande.


  
  
  



Voltaire : Bibliographie

- Œdipe (1718)
- La Henriade (ou La Ligue, 1723)
- Brutus (1730)
- L'Histoire de Charles XII (1731)
- Zaïre (1732)
- Epîtres à Uranie (1733)
- Lettres philosophiques (1734)
- La mort de César (1735)
- Discours sur l'homme (1738)
- Zadig (1747)
- Nanine (1749)
- Le siècle de Louis XIV (1751)
- Micromégas (1752)
- La Pucelle d'Orléans (1752)
- Essai sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)
- Candide (1759)
- Traité sur la tolérance (1763)
- Dictionnaire philosophique (1764)
- Jeannot et Colin (1764)
- L'ingénu (1767)
- La princesse de Babylone (1768).

Voltaire : Portraits

Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire

Voltaire : Liens



Home