Chapitre 4
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260 Slokas | Page 4 / 6
(Version G. Strehly)


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(Ⅰ)
(Ⅲ)


4. 189  
L'or et les aliments détruisent sa longévité, une terre et une vache son corps, un cheval ses yeux, les vêtements sa peau, le beurre clarifié son énergie, les grains de sésame sa postérité.
- हिरण्यं आयुरन्नं च भूर्गौश्चाप्योषतस्तनुम् ।
अश्वश्चक्षुस्त्वचं वासो घृतं तेजस्तिलाह्प्रजाः । । ४.१८९ । ।
(Ⅲ)
4. 146  
Car lorsqu'on observe les usages qui portent bonheur et les règles de bonne conduite, qu'on est toujours pur, qu'on murmure (la prière), et qu'on fait les offrandes (au feu), on est à l'abri du malheur.
- मङ्गलाचारयुक्तानां नित्यं च प्रयतात्मनाम् ।
जपतां जुह्वतां चैव विनिपातो न विद्यते । । ४.१४६ । ।
(Ⅲ)
4. 147  
Qu'il récite tous les jours, sans se lasser, le Véda en temps voulu, car (les Sages) déclarent que c'est là le devoir par excellence ; tout autre est appelé devoir accessoire.
- वेदं एवाभ्यसेन्नित्यं यथाकालं अतन्द्रितः ।
तं ह्यस्याहुः परं धर्मं उपधर्मोऽन्य उच्यते । । ४.१४७ ःः
(Ⅲ)
4. 148  
Par l'étude constante du Véda, par la pureté, par les austérités, par le respect de la vie des créatures, on a la réminiscence de ses existences antérieures.
- वेदाभ्यासेन सततं शौचेन तपसैव च ।
अद्रोहेण च भूतानां जातिं स्मरति पौर्विकीम् । । ४.१४८ । ।
(Ⅲ)
4. 149  
(Celui qui) se rappelant ses existences antérieures continue à étudier le Véda, obtient, par son application constante au Véda, une félicité éternelle.
- पौर्विकीं संस्मरन्जातिं ब्रह्मैवाभ्यस्यते पुनः ।
ब्रह्माभ्यासेन चाजस्रं अनन्तं सुखं अश्नुते । । ४.१४९ । ।
(Ⅲ)
4. 150  
Aux jours de la nouvelle et de la pleine lune, il doit toujours accomplir l'offrande à Savitar et les rites propitia 144. Les trous sont au nombre de neuf (d'où vient aussi que le mot trou désigne figuréinent le nombre neuf), à savoir : les yeux, les oreilles, les narines, la bouche, le méat urinaire, l'anus.
- Le jour de la nouvelle lune et le jour de la pleine lune sont les jours appelés Parvan. L'offrande à Savitar (le Soleil), ou peut-être l'offrande accompagnée de la Sâvitrî. — Rites propitiatoires, çânti, ou suivant d'autres « expiatoires ». (Ⅰ)
- सावित्राञ् शान्तिहोमांश्च कुर्यात्पर्वसु नित्यशः ।
पितॄंश्चैवाष्टकास्वर्चेन्नित्यं अन्वष्टकासु च । । ४.१५० । ।
(Ⅲ)
4. 151  
Loin de sa demeure il doit évacuer l'urine, loin de sa demeure (vider) l'eau du bain de pieds, loin aussi les restes d'aliments et la semence génitale.
- Kull. explique âvasatha, demeure, par « l'emplacement du feu sacré ». — Nisheka est expliqué par retas sperme : précepte étrange, car on ne peut supposer qu'il s'agisse d'une émission volontaire ; peut-être faut-il entendre par là l'eau qui a enlevé les traces d'une pollution involontaire. (Ⅰ)
- दूरादावसथान्मूत्रं दूरात्पादावसेचनम् ।
उच्छिष्टान्ननिषेकं च दूरादेव समाचरेत् । । ४.१५१ । ।
(Ⅲ)
4. 152  
Au matin il doit décharger son ventre, se peigner, se laver, se brosser les dents, se mettre du kohol sur les yeux, et adorer les Dieux.
- Se peigner, ou peut-être « s'habiller, s'attifer ». (Ⅰ)
- मैत्रं प्रसाधनं स्नानं दन्तधावनं अञ्जनम् ।
पूर्वाह्ण एव कुर्वीत देवतानां च पूजनम् । । ४.१५२ । ।
(Ⅲ)
4. 153  
Au jour de la nouvelle et de la pleine lune qu'il aille visiter les (images des) Dieux, les Brahmanes vertueux, le roi et les personnes qu'il doit révérer, pour (s'assurer) leur protection.
- Les personnes qu'il doit révérer, ses gurus. (Ⅰ)
- दैवतान्यभिगच्छेत्तु धार्मिकांश्च द्विजोत्तमान् ।
ईश्वरं चैव रक्षार्थं गुरूनेव च पर्वसु । । ४.१५३ । ।
(Ⅲ)
4. 154  
Qu'il salue avec respect les personnes âgées, qu'il leur cède son propre siège, qu'il s'asseye auprès d'elles en joignant les mains et qu'il les suive quand elles s'en vont.
- En joignant les mains, c'est-à-dire en faisant le salut appelé anjali. (Ⅰ)
- अभिवादयेद्वृद्धांश्च दद्याच्चैवासनं स्वकम् ।
कृताञ्जलिरुपासीत गच्छतः पृष्ठतोऽन्वियात् । । ४.१५४ । ।
(Ⅲ)
4. 155  
Il doit sans relâche observer les coutumes vertueuses liées à ses propres occupations, qui ont été complètement déclarées par la révélation et par la tradition, et qui sont la base de la loi (sacrée).
- La révélation et la tradition désignent le Véda et le recueil des lois. (Ⅰ)
- श्रुतिस्मृत्युदितं सम्यङ्निबद्धं स्वेषु कर्मसु ।
धर्ममूलं निषेवेत सदाचारं अतन्द्रितः । । ४.१५५ । ।
(Ⅲ)
4. 156  
Par une conduite (vertueuse) il obtient une longue vie, par elle (il obtient) la postérité désirée, par elle une richesse impérissable ; la conduite (vertueuse) détruit les (effets des) marques funestes.
- Les marques funestes, alakshanam, c'est-à-dire le malheur : la cause est mise ici pour l'effet. (Ⅰ)
- आचाराल्लभते ह्यायुराचारादीप्सिताः प्रजाः ।
आचाराद्धनं अक्षय्यं आचारो हन्त्यलक्षणम् । । ४.१५६ । ।
(Ⅲ)
4. 157  
Car un homme qui se conduit mal est blâmé dans le monde ; il est toujours infortuné, malade, et ne jouit pas d'une longue existence.
- दुराचारो हि पुरुषो लोके भवति निन्दितः ।
दुःखभागी च सततं व्याधितोऽल्पायुरेव च । । ४.१५७ । ।
(Ⅲ)
4. 158  
Même s'il est dépourvu de toute marque (annonçant le bonheur) l'homme d'une conduite vertueuse, plein de foi et sans envie, vit cent années.
- सर्वलक्षणहीनोऽपि यः सदाचारवान्नरः ।
श्रद्दधानोऽनसूयश्च शतं वर्षाणि जीवति । । ४.१५८ । ।
(Ⅲ)
4. 159  
Qu'il évite avec soin tout acte qui dépend d'autrui ; qu'il s'applique au contraire avec zèle à tout ce qui ne dépend que de lui-même.
- यद्यत्परवशं कर्म तत्तद्यत्नेन वर्जयेत् ।
यद्यदात्मवशं तु स्यात्तत्तत्सेवेत यत्नतः । । ४.१५९ । ।
(Ⅲ)
4. 160  
Tout ce qui dépend d'autrui (cause de) la peine, tout ce qui dépend de soi-même (donne) du plaisir ; sachez que c'est là en somme la définition de la peine et du plaisir.
- सर्वं परवशं दुःखं सर्वं आत्मवशं सुखम् ।
एतद्विद्यात्समासेन लक्षणं सुखदुःखयोः । । ४.१६० । ।
(Ⅲ)
4. 161  
Tout acte qui procure à celui qui le fait une satisfaction intime, il doit l'accomplir avec zèle; mais qu'il évite (tout acte) contraire.
- यत्कर्म कुर्वतोऽस्य स्यात्परितोषोऽन्तरात्मनः ।
तत्प्रयत्नेन कुर्वीत विपरीतं तु वर्जयेत् । । ४.१६१ । ।
(Ⅲ)
4. 162  
Qu'il ne fasse jamais de mal à son maître spirituel, à celui qui lui explique le Véda, à son père, à sa mère, à une personne qu'il doit révérer, aux Brahmanes, aux vaches, à un ascète.
- Kull. mentionne ici l'opinion d'un autre commentateur: « Mais Govindarâja, généralisant la défense de leur faire du mal, dit qu'il ne doit pas leur faire de mal, même quand ceux-ci le menacent d'une arme », c'està-dire même en cas de légitime défense. Toutefois cette opinion est contredite au v. 167, qui reconnaît le droit de légitime défense. (Ⅰ)
- आचार्यं च प्रवक्तारं पितरं मातरं गुरुम् ।
न हिंस्याद्ब्राह्मणान्गाश्च सर्वांश्चैव तपस्विनः । । ४.१६२ । ।
(Ⅲ)
4. 163  
Qu'il se garde de l'athéisme, des critiques sur le Véda, du mépris des Dieux, de la haine, de l'opiniâtreté, de l'orgueil, de la colère, de la dureté.
- L'athéisme : le mot nâstikya signifie littéralement « l'opinion qu'il n'y a pas un autre monde ». (Kull.) — Ce mot stambha, que j'ai traduit par opiniâtreté, est interprété très diversement par les autres traducteurs, « hypocrisie » (L.); « fraude » (B. H.); « manque de modestie ». (B.) (Ⅰ)
- नास्तिक्यं वेदनिन्दां च देवतानां च कुत्सनम् ।
द्वेषं दम्भं च मानं च क्रोधं तैक्ष्ण्यं च वर्जयेत् । । ४.१६३ । ।
(Ⅲ)
4. 164  
Il ne doit point, dans la colère, lever le bâton sur autrui, ni se livrer à des voies de fait (sur personne), sauf sur un fils ou un disciple ; ceux-là il peut les frapper pour les corriger.
- परस्य दण्डं नोद्यच्छेत्क्रुद्धो नैनं निपातयेत् ।
अन्यत्र पुत्राच्छिष्याद्वा शिष्ट्यर्थं ताडयेत्तु तौ । । ४.१६४ । ।
(Ⅲ)
4. 165  
Un Dvidjaqui menace seulement un Brahmane avec l'intention de le blesser, errera cent années dans l'enfer Tâmisra.
- Seulement, « mais qui ne le tue pas ». (Kull.) (Ⅰ)
- ब्राह्मणायावगुर्यैव द्विजातिर्वधकाम्यया ।
शतं वर्षाणि तामिस्रे नरके परिवर्तते । । ४.१६५ । ।
(Ⅲ)
4. 166  
Si par colère il le frappe intentionnellement, même avec un brin d'herbe, il renaîtra pendant vingt et une existences dans des seins (d'animaux vils en punition de son) péché.
- Pâpayonishu, littéralement « dans des seins coupables », par exemple « clans le sein d'une chienne ou d'autres animaux ». (Kull.) (Ⅰ)
- ताडयित्वा तृणेनापि संरम्भान्मतिपूर्वकम् ।
एकविंशतीं आजातीः पापयोनिषु जायते । । ४.१६६ । ।
(Ⅲ)
4. 167  
Si dans sa folie il fait couler le sang du corps d'un Brahmane, sans avoir été attaqué par lui, il s'attire après la mort des souffrances terribles.
- अयुध्यमानस्योत्पाद्य ब्राह्मणस्यासृगङ्गतः ।
दुःखं सुमहदाप्नोति प्रेत्याप्राज्ञतया नरः । । ४.१६७ । ।
(Ⅲ)
4. 168  
Autant le sang (versé) ramasse (de grains) de poussière sur le sol, autant d'années celui qui a versé ce sang est dévoré par d'autres (animaux carnassiers) dans l'autre monde.
- D'autres animaux; carnassiers, tels que « chiens, chacals et autres ». (Kull.) (Ⅰ)
- शोणितं यावतः पांसून्संगृह्णाति महीतलात् ।
तावतोऽब्दानमुत्रान्यैः शोणितोत्पादकोऽद्यते । । ४.१६८ । ।
(Ⅲ)
4. 169  
Donc un homme sensé ne devra jamais attaquer un Brahmane, ni le frapper même avec un brin d'herbe, ni faire couler le sang de son corps.
- न कदा चिद्द्विजे तस्माद्विद्वानवगुरेदपि ।
न ताडयेत्तृणेनापि न गात्रात्स्रावयेदसृक् । । ४.१६९ । ।
(Ⅲ)
4. 170  
Le méchant, celui dont la fortune est illégitime, celui qui se complaît à faire sans cesse le mal, n'arrivent point au bonheur ici-bas.
- Anrta, illégitime, signifie, suivant Medh. « de la richesse acquise en faisant une déclaration mensongère dans un témoignage pour le jugement d'un procès ». (Ⅰ)
- अधार्मिको नरो यो हि यस्य चाप्यनृतं धनम् ।
हिंसारतश्च यो नित्यं नेहासौ सुखं एधते । । ४.१७० । ।
(Ⅲ)
4. 171  
Même quand on est victime de son honnêteté, on ne doit jamais tourner son esprit vers l'iniquité, en voyant les soudains revers de fortune des gens injustes et pervers.
- न सीदन्नपि धर्मेण मनोऽधर्मे निवेशयेत् ।
अधार्मिकानां पापानां आशु पश्यन्विपर्ययम् । । ४.१७१ । ।
(Ⅲ)
4. 172  
L'iniquité pratiquée ici-bas ne produit pas toujours des fruits immédiats, non plus que la terre, mais s'avançant lentement, elle coupe les racines de celui qui l'a commise.
- S'avançant lentement : Claudo pede poena, dit une sentence bien connue. (Ⅰ)
- नाधर्मश्चरितो लोके सद्यः फलति गौरिव ।
शनैरावर्त्यमानस्तु कर्तुर्मूलानि कृन्तति । । ४.१७२ । ।
(Ⅲ)
4. 173  
Si (le châtiment ne l'atteint) pas lui-même, (il atteint) ses enfants, sinon ses enfants (du moins) ses petits-enfants; l'injustice commise ne reste jamais sans fruit pour son auteur.
- यदि नात्मनि पुत्रेषु न चेत्पुत्रेषु नप्तृषु ।
न त्वेव तु कृतोऽधर्मः कर्तुर्भवति निष्फलः । । ४.१७३ । ।
(Ⅲ)
4. 174  
Il peut prospérer pour un temps par l'injustice, puis voir la prospérité, puis triompher de ses ennemis ; mais (à la fin) il périt jusqu'à la racine.
- अधर्मेणैधते तावत्ततो भद्राणि पश्यति ।
ततः सपत्नान्जयति समूलस्तु विनश्यति । । ४.१७४ । ।
(Ⅲ)
4. 175  
On doit toujours se complaire dans la vérité, dans la justice, dans une conduite vertueuse et dans la pureté; on doit châtier ses disciples conformément à la Loi (sacrée), et tenir en bride son langage, ses bras et son ventre.
- Le texte dit àryavrtti, une conduite digne d'un Àrya, c'est-à-dire d'un Dvidja. Kull. explique ce mot par sadàcàra. (Ⅰ)
- सत्यधर्मार्यवृत्तेषु शौचे चैवारमेत्सदा ।
शिष्यांश्च शिष्याद्धर्मेण वाग्बाहूदरसंयतः । । ४.१७५ । ।
(Ⅲ)
4. 176  
La richesse et les plaisirs qui sont contraires à la Loi doivent être fuis, ainsi que tout (acte) même légitime qui entraînerait plus tard des regrets, et qui est réprouvé par le monde.
- Comme exemple d'un « acte même légitime » Kull. cite le cas d'un homme chargé de famille qui donnerait tout son avoir. — Réprouvé, ou peut-être « qui ferait de la peine aux gens ». (Ⅰ)
- परित्यजेदर्थकामौ यौ स्यातां धर्मवर्जितौ ।
धर्मं चाप्यसुखोदर्कं लोकसंक्रुष्टं एव च । । ४.१७६ । ।
(Ⅲ)
4. 177  
(Un Brahmane) ne doit pas être'actif de ses mains, de ses pieds, de ses yeux (sans nécessité); ilnedoit être ni déloyal ni bavard, et ne nuire à autrui ni en action, ni en pensée.
- न पाणिपादचपलो न नेत्रचपलोऽनृजुः ।
न स्याद्वाक्चपलश्चैव न परद्रोहकर्मधीः । । ४.१७७ । ।
(Ⅲ)
4. 178  
Qu'il marche dans le chemin des gens vertueux, qu'ont suivi son père et ses ancêtres ; en le suivant il n'éprouve aucun mal.
- Suivant une autre interprétation na rishyate veut dire « il ne fait aucun mal ». (Ⅰ)
- येनास्य पितरो याता येन याताः पितामहाः ।
तेन यायात्सतां मार्गं तेन गच्छन्न रिष्यति । । ४.१७८ । ।
(Ⅲ)
4. 179  
Avec un prêtre officiant ou un prêtre de la maison, avec un précepteur, un oncle maternel, un hôte, un subordonné, un enfant, une personne âgée ou infirme, avec un médecin, avec des parents paternels et des parents par alliance, ou des parents maternels,
- Rtvij prêtre officiant, purohita prêtre domestique. (Ⅰ)
- ऋत्विक्पुरोहिताचार्यैर्मातुलातिथिसंश्रितैः ।
बालवृद्धातुरैर्वैद्यैर्ज्ञातिसंबन्धिबान्धवैः । । ४.१७९ । ।
(Ⅲ)
4. 180  
Avec son père et sa mère, avec des parentes, avec son frère, son fils, sa femme, sa fille et ses esclaves, il ne doit point avoir de contestations.
- Au lieu de « avec son frère et son fils » on peut entendre « avec le fils de son frère ». (Ⅰ)
- मातापितृभ्यां जामीभिर्भ्रात्रा पुत्रेण भार्यया ।
दुहित्रा दासवर्गेण विवादं न समाचरेत् । । ४.१८० । ।
(Ⅲ)
4. 181  
En évitant toute contestation avec ces (personnes) un maître de maison est déchargé de tout péché ; en triomphant de ces (querelles) il conquiert tous les mondes suivants :
- Déchargé de tout péché, « des péchés qu'il a commis à son insu ». (Kull.) (Ⅰ)
- एतैर्विवादान्संत्यज्य सर्वपापैः प्रमुच्यते ।
एतैर्जितैश्च जयति सर्वांल्लोकानिमान्गृही । । ४.१८१ । ।
(Ⅲ)
4. 182  
Le précepteur est maître du monde de Brahmâ, le père est tout-puissant dans le monde du Seigneur des créatures, un hôte est maître du monde d'Indra, un prêtre sacrifiant du monde des Dieux ;
- Le Seigneur des créatures Prajâpati. (Ⅰ)
- आचार्यो ब्रह्मलोकेशः प्राजापत्ये पिता प्रभुः ।
अतिथिस्त्विन्द्रलोकेशो देवलोकस्य च र्त्विजः । । ४.१८२ । ।
(Ⅲ)
4. 183  
Les parentes (disposent) du monde des Nymphes célestes, les parents maternels de celui de tous les Dieux réunis, les parents par alliance de celui des eaux, une mère et un oncle de celui de la terre;
- Les Nymphes ou Apsaras ; tous les Dieux réunis, les Viçvadevas. (Ⅰ)
- जामयोऽप्सरसां लोके वैश्वदेवस्य बान्धवाः ।
संबन्धिनो ह्यपां लोके पृथिव्यां मातृमातुलौ । । ४.१८३ । ।
(Ⅲ)
4. 190  
Un Brahmane qui ne pratique pas les austérités, ne récite pas le Véda, et est enclin à recevoir des cadeaux, s'engloutit (dans l'enfer) avec (le donateur), comme avec un bateau en pierre dans l'eau.
- अतपास्त्वनधीयानः प्रतिग्रहरुचिर्द्विजः ।
अम्भस्यश्मप्लवेनेव सह तेनैव मज्जति । । ४.१९० । ।
(Ⅲ)
4. 191  
C'est pourquoi l'ignorant doit redouter d'accepter des présents de n'importe qui; car pour un tout petit présent, un ignorant s'engloutit (dans l'enfer) comme une vache dans un bourbier.
- De n'importe qui, ou bien, suivant une autre interprétation, « n'importe quel présent ». (Ⅰ)
- तस्मादविद्वान्बिभियाद्यस्मात्तस्मात्प्रतिग्रहात् ।
स्वल्पकेनाप्यविद्वान्हि पङ्के गौरिव सीदति । । ४.१९१ । ।
(Ⅲ)
4. 192  
Celui qui connaît la Loi n'offrira même pas de l'eau à un Brahmane qui a les mœurs du chat, ni à un Brahmane qui a les mœurs du héron, ni à un Brahmane ignorant du Véda.
- Cf. v. 195 et 196. (Ⅰ)
- न वार्यपि प्रयच्छेत्तु बैडालव्रतिके द्विजे ।
न बकव्रतिके पापे नावेदविदि धर्मवित् । । ४.१९२ । ।
(Ⅲ)
4. 193  
Car le bien même légitimement acquis que l'on donne à ces trois (individus) porte préjudice dans l'autre monde et à celui qui donne et à celui qui reçoit.
- त्रिष्वप्येतेषु दत्तं हि विधिनाप्यर्जितं धनम् ।
दातुर्भवत्यनर्थाय परत्रादातुरेव च । । ४.१९३ । ।
(Ⅲ)
4. 194  
De même que celui qui passe l'eau sur un bateau en pierre s'y engloutit, ainsi l'ignorant qui donne et l'ignorant qui reçoit s'abîment tous les deux (dans l'enfer).
- यथा प्लवेनाउपलेन निमज्जत्युदके तरन् ।
तथा निमज्जतोऽधस्तादज्ञौ दातृप्रतीच्छकौ । । ४.१९४ । ।
(Ⅲ)
4. 195  
Un homme qui déploie l'étendard de la vertu, tout en étant toujours avide, qui est hypocrite, qui dupe les gens, qui est malfaisant et qui calomnie tout le monde, doit être considéré comme ayant les mœurs du chat.
- धर्मध्वजी सदा लुब्धश्छाद्मिको लोकदम्भकः ।
बैडालव्रतिको ज्ञेयो हिंस्रः सर्वाभिसंधकः । । ४.१९५ । ।
(Ⅲ)
4. 196  
Un Brahmane aux yeux baissés, malhonnête, uniquement préoccupé de ses intérêts, perfide et affectant une feinte douceur, a les mœurs du héron.
- अधोदृष्टिर्नैष्कृतिकः स्वार्थसाधनतत्परः ।
शठो मिथ्याविनीतश्च बकव्रतचरो द्विजः । । ४.१९६[१९७ं] । ।
(Ⅲ)
4. 197  
Les Brahmanes qui agissent comme le héron, et ceux qui ont les manières du chat, tombent en punition de leur conduite coupable dans (l'enfer appelé) Andhatâmisra.
- ये बकव्रतिनो विप्रा ये च मार्जारलिङ्गिनः ।
ते पतन्त्यन्धतामिस्रे तेन पापेन कर्मणा । । ४.१९७[१९८ं] । ।
(Ⅲ)
4. 198  
Celui qui a commis un péché ne doit pas faire pénitence, en se donnant l'apparence (d'agir en vue d'acquérir) du mérite spirituel, voilant ainsi son péché sous des pratiques pieuses, et en imposant aux femmes et aux Soudras.
- न धर्मस्यापदेशेन पापं कृत्वा व्रतं चरेत् ।
व्रतेन पापं प्रच्छाद्य कुर्वन्स्त्रीशूद्रदम्भनम् । । ४.१९८[१९९ं] । ।
(Ⅲ)
4. 199  
De tels Brahmanes sont blâmés après la mort et ici-bas par les exégètes du Véda, et le vœu accompli sous un prétexte mensonger va aux démons.
- प्रेत्येह चेदृशा विप्रा गर्ह्यन्ते ब्रह्मवादिभिः ।
छद्मना चरितं यच्च व्रतं रक्षांसि गच्छति । । ४.१९९[२००ं] । ।
(Ⅲ)
4. 200  
Celui qui sans être étudiant gagne sa vie en portant les insignes d'étudiant, prend (sur lui) les péchés de (tous) les étudiants ; il renaît dans le ventre d'un animal.
- Littéralement « celui qui sans (avoir le droit déporter des) insignes, vit en les portant » ; le commentaire cite par exemple « l'étudiant et les autres », et mentionne parmi les insignes usurpés la ceinture, le bâton, etc. (Ⅰ)
- अलिङ्गी लिङ्गिवेषेण यो वृत्तिं उपजीवति ।
स लिङ्गिनां हरत्येनस्तिर्यग्योनौ च जायते । । ४.२००[२०१ं] । ।
(Ⅲ)


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