Chapitre 4
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(Version G. Strehly)


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(Ⅰ)
(Ⅲ)


4. 201  
On ne doit jamais se baigner dans l'étang d'un autre ; car en s'y baignant on se souille d'une partie des péchés de celui qui a creusé l'étang.
- Une partie de ses péchés, « le quart ». (Kull.) (Ⅰ)
- परकीयनिपानेषु न स्नायाद्धि कदा चन ।
निपानकर्तुः स्नात्वा तु दुष्कृतांशेन लिप्यते । । ४.२०१[२०२ं] । ।
(Ⅲ)
4. 202  
Celui qui a fait usage d'un véhicule, d'un lit, d'un siège, d'un puits, d'un jardin, d'une maison, sans que (le propriétaire les lui ait) donnés, endosse le quart des péchés (de celui-ci).
- यानशय्यासनान्यस्य कूपोद्यानगृहाणि च ।
अदत्तान्युपयुञ्जान एनसः स्यात्तुरीयभाक् । । ४.२०२[२०३ं] । ।
(Ⅲ)
4. 203  
On doit toujours prendre ses bains clans des rivières, dans des étangs creusés par les Dieux, dans des lacs, dans des fossés et dans des sources.
- Les étangs creusés par les Dieux : expression un peu obscure ; peut-être « naturels », ou encore, suivant l'interprétation de L., « creusés en l'honneur des Dieux ». (Ⅰ)
- नदीषु देवखातेषु तडागेषु सरःसु च ।
स्नानं समाचरेन्नित्यं गर्तप्रस्रवणेषु च । । ४.२०३[२०४ं] । ।
(Ⅲ)
4. 204  
Le sage doit constamment observer les devoirs supérieurs, mais non toujours les devoirs moindres ; car celui qui néglige les premiers et accomplit seulement les seconds déchoit.
- Les premiers s'appellent yama, les seconds niyama. Kull. citant l'opinion du législateur Yâjilavalkya, range parmi les premiers « la chasteté, la compassion, la patience, la méditation, la sincérité, l'honnêteté, ne faire de mal à personne, ne pas voler, la douceur, la tempérance » ; parmi les seconds « le bain, le silence, le jeûne, le sacrifice, la lecture du Véda, la répression des instincts sexuels, l'obéissance au guru, la pureté, l'absence de colère et l'attention ». Je ne saisis pas bien la nuance entre la chasteté, brahruacarya, et la répression des instincts sexuels, upasthanigraha. (Ⅰ)
- यमान्सेवेत सततं न नित्यं नियमान्बुधः ।
यमान्पतत्यकुर्वाणो नियमान्केवलान्भजन् । । ४.२०४[२०५ं] । ।
(Ⅲ)
4. 205  
Un Brahmane ne doit jamais manger à un sacrifice accompli par une personne étrangère à la science sacrée, ni à un sacrifice offert par un prêtre de village, par une femme, ou par un eunuque.
- Une personne étrangère à la science sacrée, littéralement non çrotriya. — Un prêtre de village : B. traduit « celui qui sacrifie pour une multitude de gens. » (Ⅰ)
- नाश्रोत्रियतते यज्ञे ग्रामयाजिकृते तथा ।
स्त्रिया क्लीबेन च हुते भुञ्जीत ब्राह्मणः क्व चित् । । ४.२०५[२०६ं] । ।
(Ⅲ)
4. 206  
Car l'offrande faite par ces personnes porte malheur aux gens de bien et déplaît aux Dieux ; il faut donc s'en éloigner.
- अश्लीकं एतत्साधूनां यत्र जुह्वत्यमी हविः ।
प्रतीपं एतद्देवानां तस्मात्तत्परिवर्जयेत् । । ४.२०६[२०७ं] । ।
(Ⅲ)
4. 207  
Qu'il ne mange jamais (des aliments offerts par) des gens ivres, en colère ou malades, renfermant des cheveux et des insectes, ou qui ont été touchés volontairement avec le pied,
- Ivres, ou bien « fous ». — Des cheveux et des insectes ou bien des « insectes de cheveux », c'est-à-dire des poux. (Ⅰ)
- मत्तक्रुद्धातुराणां च न भुञ्जीत कदा चन ।
केशकीटावपन्नं च पदा स्पृष्टं च कामतः । । ४.२०७[२०८ं] । ।
(Ⅲ)
4. 208  
Ou qui ont été regardés par un avorteur, ou touchés par une femme ayant ses règles, ou becquetés par les oiseaux, ou touchés par un chien,
- Bhrùnaghna, avorteur, littéralement tueur de foetus, serait suivant certains commentateurs l'équivalent de brahmaghna, meurtrier d'un Brahmane. (Ⅰ)
- भ्रूणघ्नावेक्षितं चैव संस्पृष्टं चाप्युदक्यया ।
पतत्रिणावलीढं च शुना संस्पृष्टं एव च । । ४.२०८[२०९ं] । ।
(Ⅲ)
4. 209  
Ou des aliments flairés par une vache, et particulièrement ceux qui ont été offerts à tout venant, ou les aliments (donnés par) une communauté ou par une courtisane, ou ceux que réprouve un homme instruit,
- Offerts atout venant, ghushtânnani ; Kull. explique ainsi ce mot: « Pour lesquels on a crié : qui veut en manger ? » (Ⅰ)
- गवा चान्नं उपघ्रातं घुष्टान्नं च विशेषतः ।
गणान्नं गणिकान्नं च विदुषा च जुगुप्सितम् । । ४.२०९[२१०ं] । ।
(Ⅲ)
4. 210  
Ou les aliments (donnés) par un voleur, un musicien, un charpentier, un usurier, un initié (au sacrifice), un avare, un prisonnier dans les chaînes,
- स्तेनगायनयोश्चान्नं तक्ष्णो वार्धुषिकस्य च ।
दीक्षितस्य कदर्यस्य बद्धस्य निगडस्य च । । ४.२१०[२११ं] । ।
(Ⅲ)
4. 211  
Par un maudit, un eunuque, une femme impudique, un hypocrite, ou des (aliments) aigris, de la veille, ou ceux d'un Soudra, ou les restes (de quelqu'un),
- Abhiçasta, maudit : « celui qui est en horreur à tout le monde pour avoir commis un péché mortel ». (Kull.) — Eunuque ou hermaphrodite. —On peut réunir les deux derniers termes « les restes d'un Soudra ». (Ⅰ)
- अभिशस्तस्य षण्ढस्य पुंश्चल्या दाम्भिकस्य च ।
शुक्तं पर्युषितं चैव शूद्रस्योच्छिष्टं एव च । । ४.२११[२१२ं] । ।
(Ⅲ)
4. 212  
Ou les aliments (donnés par) un médecin, un chasseur, un homme cruel, un mangeur de restes, un homme violent, une femme en couches, ou les (aliments d'un homme qui quitte le repas avant les autres et) se rince la bouche, ou ceux (d'une personne) pour qui les dix jours (d'impureté) ne sont pas écoulés,
- Lïtt. : « des aliments pour lesquels le rincement de bouche a eu lieu ». — Une femme qui vient d'accoucher, sûtikâ, est impure pendant les dix jours qui suivent ; un décès entraîne également dix jours d'impureté. (Ⅰ)
- चिकित्सकस्य मृगयोः क्रूरस्योच्छिष्टभोजिनः ।
उग्रान्नं सूतिकान्नं च पर्याचान्तं अनिर्दशम् । । ४.२१२[२१३ं] । ।
(Ⅲ)
4. 213  
Ou les (aliments) offerts irrespectueusement, de la viande qui n'est pas traitée suivant les prescriptions, ou (les aliments donnés par) une femme sans époux (ou sans fils), par un ennemi, par (le seigneur d')une ville, par un homme dégradé de sa caste, ou ceux sur lesquels on a éternué,
- Vrthâmàmsa : j'ai traduit d'après le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg. Kull. explique ce terme « devatâdim uddiçya yannakrtam, qui n'a pas été préparée à l'intention des divinités et autres ». L. traduit « de la viande qui n'a pas été offerte en sacrifice » ; B. « non mangée pour un but sacré ». (Ⅰ)
- अनर्चितं वृथामांसं अवीरायाश्च योषितः ।
द्विषदन्नं नगर्यन्नं पतितान्नं अवक्षुतम् । । ४.२१३[२१४ं] । ।
(Ⅲ)
4. 214  
Ou les aliments (donnés par) un calomniateur, un menteur, un homme qui vend (la récompense) des sacrifices, un danseur, un tailleur, un ingrat,
- पिशुनानृतिनोश्चान्नं क्रतुविक्रयिणस्तथा ।
शैलूषतुन्नवायान्नं कृतघ्नस्यान्नं एव च । । ४.२१४[२१५ं] । ।
(Ⅲ)
4. 215  
Par un forgeron, un Nichâda, un acteur, un orfèvre, un vannier, un armurier,
- Nishâda né d'un Brahmane et d'une femme Soudra. Cf. X, 8. (Ⅰ)
- कर्मारस्य निषादस्य रङ्गावतारकस्य च ।
सुवर्णकर्तुर्वेणस्य शस्त्रविक्रयिणस्तथा । । ४.२१५[२१६ं] । ।
(Ⅲ)
4. 216  
Par un éleveur de chiens, un marchand de liqueurs, un blanchisseur, un teinturier, un homme malfaisant, ou celui dans la maison duquel (réside à son insu) un amant de sa femme,
- Malfaisant, nrçamsa ou « un homme sans pitié ». (Ⅰ)
- श्ववतां शौण्डिकानां च चैलनिर्णेजकस्य च ।
रञ्जकस्य नृशंसस्य यस्य चोपपतिर्गृहे । । ४.२१६[२१७ं] । ।
(Ⅲ)
4. 217  
Par ceux qui tolèrent un amant (de leur femme), qui sont constamment gouvernés par leur femme, les aliments (donnés pour) un mort avant que les dix jours (d'impureté) soient écoulés, ou des (mets) répugnants.
- मृष्यन्ति ये चोपपतिं स्त्रीजितानां च सर्वशः ।
अनिर्दशं च प्रेतान्नं अतुष्टिकरं एव च । । ४.२१७[२१८ं] । ।
(Ⅲ)
4. 218  
Les aliments (donnés par) un roi ôtent l'énergie, ceux d'un Soudra la supériorité dans la science divine, ceux d'un orfèvre la longévité, ceux d'un corroyeur la renommée ;
- राजान्नं तेज आदत्ते शूद्रान्नं ब्रह्मवर्चसम् ।
आयुः सुवर्णकारान्नं यशश्चर्मावकर्तिनः । । ४.२१८[२१९ं] । ।
(Ⅲ)
4. 219  
Ceux (que donne) un artisan détruisent la postérité, ceux d'un blanchisseur la force, ceux d'une communauté et d'une courtisane excluent des mondes (meilleurs) ;
- कारुकान्नं प्रजां हन्ति बलं निर्णेजकस्य च ।
गणान्नं गणिकान्नं च लोकेभ्यः परिकृन्तति । । ४.२१९[२२०ं] । ।
(Ⅲ)
4. 220  
Ceux (que donne) un médecin sont (comme) du pus, ceux d'une femme impudique sont (comme) du sperme, ceux d'un usurier (comme) des excréments, ceux d'un armurier (comme) des immondices ;
- पूयं चिकित्सकस्यान्नं पुंश्चल्यास्त्वन्नं इन्द्रियम् ।
विष्ठा वार्धुषिकस्यान्नं शस्त्रविक्रयिणो मलम् । । ४.२२०[२२१ं] । ।
(Ⅲ)
4. 221  
Les aliments des autres (catégories) qu'on a successivement énumérées comme étant celles dont on ne doit pas goûter la nourriture, sont, au dire des Sages, (l'équivalent) de la peau, des os et des poils.
- Au lieu de ete ' nye, B. H. lit ebhyo ' nye « autres que celles qui ont été mentionnées ». (Ⅰ)
- य एतेऽन्ये त्वभोज्यान्नाः क्रमशः परिकीर्तिताः ।
तेषां त्वगस्थिरोमाणि वदन्त्यन्नं मनीषिणः । । ४.२२१[२२२ं] । ।
(Ⅲ)
4. 222  
Donc si l'on a mangé sans intention des aliments d'une quelconque de ces (personnes, on doit s'imposer) un jeûne de trois jours ; si on en a mangé en connaissance de cause, ainsi que du sperme, des excréments ou de l'urine, on doit faire la pénitence simple.
- La pénitence simple est appelée krechra; cf. XI, 212. — Ainsi que du sperme: il vaudrait peut-être mieux traduire, comme L., « de même que si l'on avait goûté de la liqueur séminale ». (Ⅰ)
- भुक्त्वातोऽन्यतं अस्यान्नं अमत्या क्षपणं त्र्यहम् ।
मत्या भुक्त्वाचरेत्कृच्छ्रं रेतोविण्मूत्रं एव च । । ४.२२२[२२३ं] । ।
(Ⅲ)
4. 223  
Un Brahmane instruit ne doit pas manger les mets cuits (apprêtés par) un Soudra qui n'accomplit pas de Srâddhas ; mais, à défaut (d'autre) ressource, il peut accepter de lui (des aliments) crus en quantité suffisante pour une nuit.
- नाद्याच्छूद्रस्य पक्वान्नं विद्वानश्राद्धिनो द्विजः ।
आददीतामं एवास्मादवृत्तावेकरात्रिकम् । । ४.२२३[२२४ं] । ।
(Ⅲ)
4. 224  
Car les Dieux ayant pesé (les qualités et les défauts) d'un théologien avare et d'un usurier généreux, ont déclaré la nourriture (donnée) par l'un et par l'autre équivalente.
- Un théologien, unçrotriya. (Ⅰ)
- श्रोत्रियस्य कदर्यस्य वदान्यस्य च वार्धुषेः ।
मीमांसित्वोभयं देवाः समं अन्नं अकल्पयन् । । ४.२२४[२२५ं] । ।
(Ⅲ)
4. 225  
Le Seigneur des créatures venant à eux a dit: « Ne faites pas égal ce qui est inégal ; car la nourriture (donnée par) l'homme généreux est purifiée par la foi ; (celle de) l'autre est souillée par le manque de foi. »
- On peut fermer les guillemets après « ce qui est inégal. » (Ⅰ)
- तान्प्रजापतिराहैत्य मा कृध्वं विषमं समम् ।
श्रद्धापूतं वदान्यस्य हतं अश्रद्धयेतरत् । । ४.२२५[२२६ं] । ।
(Ⅲ)
4. 226  
On doit toujours sans relâche accomplir avec foi les sacrifices et les oeuvres pies; car accomplis avec foi et au moyen de richesses légitimement acquises, ces deux (actes) sont (la source de récompenses) impérissables.
- Les œuvres pies : « creuser un étang de lotus, une source, faire une fontaine, un jardin de plaisance ». (Kull.) (Ⅰ)
- श्रद्धयेष्टं च पूर्तं च नित्यं कुर्यादतन्द्रितः ।
श्रद्धाकृते ह्यक्षये ते भवतः स्वागतैर्धनैः । । ४.२२६[२२७ं] । ।
(Ⅲ)
4. 227  
Qu'on observe toujours le devoir de libéralité, tant dans les sacrifices que dans les oeuvres pies, avec des sentiments de joie, dans la mesure de ses moyens, lorsque l'on trouve un vase (digne de recevoir les dons).
- दानधर्मं निषेवेत नित्यं ऐष्टिकपौर्तिकम् ।
परितुष्टेन भावेन पात्रं आसाद्य शक्तितः । । ४.२२७[२२८ं] । ।
(Ⅲ)
4. 228  
Quand on vous demande, donnez toujours quelque chose, si peu que ce soit, (et) sans rechigner ; car il se trouvera un vase (digne de recevoir les dons) qui vous déchargera de tout péché.
- Pâtra un vase, c'est-à-dire une personne digne de recevoir les bienfaits. (Ⅰ)
- यत्किं चिदपि दातव्यं याचितेनानसूयया ।
उत्पत्स्यते हि तत्पात्रं यत्तारयति सर्वतः । । ४.२२८[२२९ं] । ।
(Ⅲ)
4. 229  
Celui qui donne de l'eau obtient de la satisfaction ; celui qui donne des aliments, un bonheur impérissable; celui qui donne des grains de sésame, la postérité désirée ; celui qui donne une lampe, d'excellents yeux ;
- La satisfaction « par l'exemption de la faim et de la soif ». (Kull.) (Ⅰ)
- वारिदस्तृप्तिं आप्नोति सुखं अक्षय्यं अन्नदः ।
तिलप्रदः प्रजां इष्टां दीपदश्चक्षुरुत्तमम् । । ४.२२९[२३०ं] । ।
(Ⅲ)
4. 230  
Celui qui donne de la terre, obtient de la terre ; celui qui donne de l'or, une longue vie ; celui qui donne une maison, de magnifiques habitations ; celui qui donne de l'argent, une beauté supérieure ;
- Calembour sur rûpya, argent (conservé dans le mot roupie) et rûpa beauté. (Ⅰ)
- भूमिदो भूमिं आप्नोति दीर्घं आयुर्हिरण्यदः ।
गृहदोऽग्र्याणि वेश्मानि रूप्यदो रूपं उत्तमम् । । ४.२३०[२३१ं] । ।
(Ⅲ)
4. 231  
Celui qui donne un vêtement (obtient) une place dans le monde de Tchandra ; celui qui donne un cheval, une place dans le monde des Asvins ; celui qui donne un taureau, une grande fortune ; celui qui donne une vache, (une place dans) le monde du Soleil ;
- Candra est le Dieu Lunus ; — autre jeu de mots sur açva cheval et Açvin : les deux Açvins, fils du soleil, sont les Dioscures des Grecs. La corrélation d'un certain nombre de ces termes est fondée sur des consonances ; le rapport qui unit les autres est peu intelligible pour nous. (Ⅰ)
- वासोदश्चन्द्रसालोक्यं अश्विसालोक्यं अश्वदः ।
अनडुहः श्रियं पुष्टां गोदो ब्रध्नस्य विष्टपम् । । ४.२३१[२३२ं] । ।
(Ⅲ)
4. 232  
Celui qui donne une voiture ou un lit (obtient) une épouse ; celui qui donne la protection, la souveraineté ; celui qui donne du grain, un bonheur éternel ; celui qui donne le Véda, l'égalité avec Brahme.
- Celui qui donne le Véda est le précepteur. — Jeu de mots sur Brahman qui signifie à la fois Véda et Brahme. L'égalité avec Brahme signifie l'union avec Brahme. (Ⅰ)
- यानशय्याप्रदो भार्यां ऐश्वर्यं अभयप्रदः ।
धान्यदः शाश्वतं सौख्यं ब्रह्मदो ब्रह्मसार्ष्टिताम् । । ४.२३२[२३३ं] । ।
(Ⅲ)
4. 233  
Le don du Véda surpasse tous les autres dons : eau, aliments, vache, terre, vêtement, grains de sésame, or, beurre clarifié.
- सर्वेषां एव दानानां ब्रह्मदानं विशिष्यते ।
वार्यन्नगोमहीवासस् तिलकाञ्चनसर्पिषाम् । । ४.२३३[२३४ं] । ।
(Ⅲ)
4. 234  
Quelle que soit l'intention dans laquelle on fait un don quelconque, on en recevra (la récompense) suivant cette intention (dans une autre vie), avec les honneurs (qu'on mérite).
- L'intention : « soit par désir d'obtenir le ciel, soit sans aucune vue intéressée ». (Kull.) (Ⅰ)
- येन येन तु भावेन यद्यद्दानं प्रयच्छति ।
तत्तत्तेनैव भावेन प्राप्नोति प्रतिपूजितः । । ४.२३४[२३५ं] । ।
(Ⅲ)
4. 235  
Celui qui reçoit respectueusement et celui qui donne respectueusement vont l'un et l'autre au ciel ; dans le cas contraire (ils tombent) en enfer.
- योऽर्चितं प्रतिगृह्णाति ददात्यर्चितं एव वा ।
तावुभौ गच्छतः स्वर्गं नरकं तु विपर्यये । । ४.२३५[२३६ं] । ।
(Ⅲ)
4. 236  
On ne doit pas tirer vanité de ses austérités, dire un mensonge après avoir sacrifié, injurier les Brahmanes même offensé par eux, ni publier ce qu'on a donné.
- न विस्मयेत तपसा वदेदिष्ट्वा च नानृतम् ।
नार्तोऽप्यपवदेद्विप्रान्न दत्त्वा परिकीर्तयेत् । । ४.२३६[२३७ं] । ।
(Ⅲ)
4. 237  
Par le mensonge le sacrifice est anéanti, par l'orgueil (le mérite) des austérités est perdu, par les outrages aux Brahmanes la longévité, et par l'ostentation le (fruit du) don.
- यज्ञोऽनृतेन क्षरति तपः क्षरति विस्मयात् ।
आयुर्विप्रापवादेन दानं च परिकीर्तनात् । । ४.२३७[२३८ं] । ।
(Ⅲ)
4. 238  
Sans faire de mal à aucune créature, on doit accumuler de la vertu petit à petit, comme les termites (font) leur fourmilière, afin (d'obtenir) un compagnon dans l'autre monde.
- Dharma, vertu ou mérite spirituel. (Ⅰ)
- धर्मं शनैः संचिनुयाद्वल्मीकं इव पुत्तिकाः ।
परलोकसहायार्थं सर्वभूतान्यपीडयन् । । ४.२३८[२३९ं] । ।
(Ⅲ)
4. 239  
Car dans l'autre monde ni père, ni mère, ni enfants, ni femme, ni parents ne sont là pour (vous servir de) compagnons ; la vertu seule vous reste.
- नामुत्र हि सहायार्थं पिता माता च तिष्ठतः ।
न पुत्रदारं न ज्ञातिर्धर्मस्तिष्ठति केवलः । । ४.२३९[२४०ं] । ।
(Ⅲ)
4. 240  
Chacun naît seul, meurt seul, recueille seul (le fruit) de ses bonnes actions, et seul (le châtiment) de ses mauvaises.
- एकः प्रजायते जन्तुरेक एव प्रलीयते ।
एकोऽनुभुङ्क्ते सुकृतं एक एव च दुष्कृतम् । । ४.२४०[२४१ं] । ।
(Ⅲ)
4. 241  
Laissant le cadavre à terre comme un morceau de bois, ou une motte de terre, les parents (du défunt) s'en vont en détournant la face ; sa vertu (seule) suit (son âme).
- मृतं शरीरं उत्सृज्य काष्ठलोष्टसमं क्षितौ ।
विमुखा बान्धवा यान्ति धर्मस्तं अनुगच्छति । । ४.२४१[२४२ं] । ।
(Ⅲ)
4. 242  
Qu'il ne cesse donc d'accumuler petit à petit la vertu pour (avoir) un compagnon (dans l'autre vie) ; car avec la vertu pour compagne, on traverse les ténèbres impénétrables (de l'enfer).
- तस्माद्धर्मं सहायार्थं नित्यं संचिनुयाच्छनैः ।
धर्मेण हि सहायेन तमस्तरति दुस्तरम् । । ४.२४२[२४३ं] । ।
(Ⅲ)
4. 243  
Elle conduit rapidement dans l'autre monde, rayonnant et revêtu d'un corps éthéré, l'homme qui a eu pour objet principal le devoir, et qui a effacé ses péchés par la pénitence.
- धर्मप्रधानं पुरुषं तपसा हतकिल्बिषम् ।
परलोकं नयत्याशु भास्वन्तं खशरीरिणम् । । ४.२४३[२४४ं] । ।
(Ⅲ)
4. 244  
Celui qui désire élever sa lignée, doit toujours contracter des alliances avec les gens les plus éminents, et éviter tous les gens vils.
- उत्तमैरुत्तमैर्नित्यं संबन्धानाचरेत्सह ।
निनीषुः कुलं उत्कर्षं अधमानधमांस्त्यजेत् । । ४.२४४[२४५ं] । ।
(Ⅲ)
4. 245  
Un Brahmane qui toujours s'allie avec les gens les plus éminents, et évite les gens inférieurs, atteint le premier rang ; dans le cas contraire (il descend) à la condition de Soudra.
- उत्तमानुत्तमानेव गच्छन्हीनांस्तु वर्जयन् ।
ब्राह्मणः श्रेष्ठतां एति प्रत्यवायेन शूद्रताम् । । ४.२४५[२४६ं] । ।
(Ⅲ)
4. 246  
Un homme ferme dans ses entreprises, doux, patient, qui n'a point commerce avec les gens de mœurs cruelles, et ne fait aucun mal (aux créatures), grâce à une telle conduite, conquiert le ciel par sa continence et sa libéralité.
- दृढकारी मृदुर्दान्तः क्रूराचारैरसंवसन् ।
अहिंस्रो दमदानाभ्यां जयेत्स्वर्गं तथाव्रतः । । ४.२४६[२४७ं] । ।
(Ⅲ)
4. 247  
Il peut accepter de tout le monde du bois, de l'eau, des racines et fruits, des aliments non sollicités, ainsi que du miel et l'offre d'une protection.
- एधोदकं मूलफलं अन्नं अभ्युद्यतं च यत् ।
सर्वतः प्रतिगृह्णीयान्मध्वथाभयदक्षिणाम् । । ४.२४७[२४८ं] । ।
(Ⅲ)
4. 248  
Le Seigneur des créatures a déclaré que les aumônes apportées et offertes, sans avoir été préalablement sollicitées, peuvent être acceptées même d'un pécheur.
- आहृताभ्युद्यतां भिक्षां पुरस्तादप्रचोदिताम् ।
मेने प्रजापतिर्ग्राह्यां अपि दुष्कृतकर्मणः । । ४.२४८[२४९ं] । ।
(Ⅲ)
4. 249  
Pendant quinze années les Mânes ne mangent pas (les offrandes) de (l'homme) qui dédaigne ces (aumônes), et le feu ne porte pas (son) oblation (vers les Dieux).
- Le feu est considéré comme véhicule de l'oblation du sacrifice, parce qu'il s'élève vers le ciel. (Ⅰ)
- नाश्नन्ति पितरस्तस्य दशवर्षाणि पञ्च च ।
न च हव्यं वहत्यग्निर्यस्तां अभ्यवमन्यते । । ४.२४९[२५०ं] । ।
(Ⅲ)
4. 250  
Il ne doit point rejeter (les dons tels que) : un lit, une maison, de l'herbe kousa, des parfums, de l'eau, des fleurs, des pierres précieuses, du lait suri, des grains, du poisson, du lait, de la viande et des légumes.
- « Qui ont été donnés sans qu'on les ait demandés. » (Kull.) (Ⅰ)
- शय्यां गृहान्कुशान्गन्धानपः पुष्पं मणीन्दधि ।
धाना मत्स्यान्पयो मांसं शाकं चैव न निर्णुदेत् । । ४.२५०[२५१ं] । ।
(Ⅲ)


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