Prashna upanishad
> Prashna upanishad  >
11 Slokas | Page 1 / 1
(Version Sanskrit)


Afficher / Cacher
(Ⅳ)


3. 1  
अथ हैनं कौशल्यष्चाश्वलायनः पप्रच्छ ।
भगवन् कुत एष प्राणो जायते कथमायात्यस्मिञ्शरीर
आत्मानं  वा प्रविभज्य कथं प्रतिष्ठते
केनोत्क्रमते कथं बह्यमभिधते कथमध्यात्ममिति ॥१॥
- Puis Kausalya, fils d'Asvala, demanda à Pippalada : « Ô Vénérable, d'où naît ce Prana ? Comment entre-t-Il dans ce corps ? Comment fait-Il pour y résider tout en se divisant ? Comment l'abandonne-t-Il ? Comment fait-Il pour étayer à la fois les objets extérieurs à ce corps et les objets physiques [qui constituent ce corps] ? » (Ⅳ)
3. 2  
तस्मै स होउवाचातिप्रष्चान् पृच्छसि
ब्रह्मिष्ठोऽसीति तस्मात्तेऽहं ब्रवीमि ॥२॥
- Le sage Pippalada lui répondit : « Tu poses des questions qui transcendent les questions usuelles, car tu es un connaisseur prééminent de Brahman. C'est à ce titre que je te répondrai. (Ⅳ)
3. 3  
आत्मन एष प्राणो जायते ।
यथैषा पुरुषे छायैतस्मिन्नेतदाततं मनोकृतेनायात्यस्मिञ्शरीरे ॥३॥
- C'est du Soi qu'est né le Prana. Tout comme on peut voir une ombre projetée là où se tient un homme, on peut voir le Prana projeté par le Soi. Et Il pénètre en ce corps en conséquence des actions antérieures de l'entité mentale . (Ⅳ)
3. 4  
यथा सम्रादेवाधिकृतान् विनियुङ्क्ते ।
एतन् ग्रामानोतान् ग्रामानधितिष्टस्वेत्येवमेवैष प्राण इतरान् प्राणान् पृथक्
पृथगेव सन्निधत्ते  पायूपस्थेऽपानं चक्षुःश्रोत्रे मुखनासिकाभ्यां
प्राणः स्वयं प्रातिष्टते मध्ये तु समानः ।
एष ह्येतद्धुतमन्नं समं नयति तस्मादेताः सप्तार्चिषो भवन्ति ॥४-५॥
- () De même que seul le Roi gouverne ses officiers, leur ordonnant : « Tiens l'office de gouverneur dans ces villages, et sur ceux-là », de même le Prana s'engage dans le corps en se séparant selon les organes.
Il place Apana (souffle d'expulsion) dans les deux ouvertures basses. Prana Luimême, s'échappant de la bouche et des narines, réside dans les yeux et les oreilles. Au milieu du corps, cependant, est placé Samana (énergie d'assimilation), qui distribue équitablement l'énergie engendrée par la nourriture ingérée. De là, s'élèvent ces sept flammes . (Ⅳ)
3. 6  
हृदि ह्येष आत्मा ।
अत्रैतदेकशतं नाडीनं तासां शतं शतमेकैकस्या
द्वासप्ततिर्द्वासप्ततिः प्रतिशाखानाडीसहस्राणि भवन्त्यासु व्यानश्चरति ॥६॥
- Le Soi (le corps subtil du jivatman) se tient en sécurité dans le coeur. Là, cent et une nadis , dont chacune se ramifient en cent nouvelles nadis. Chaque rameau se divise en soixante-douze mille sous-rameaux. Parmi eux, Vyana (rétention du souffle et distribution de l'énergie vitale) va et vient. (Ⅳ)
3. 7  
अथैकयोर्ध्व उदानः पुण्येन पुण्यं लोकं नयति
पापेन पापमुभाभ्यामेव मनुष्यलोकम् ॥७॥
- Puis enfin, Udana (désintégration à la mort physique par assimilation des énergies matérielles en énergies subtiles), lorsqu'il emprunte la voie ascensionnelle, mène vers un monde de vertu en résultat d'une vie vertueuse, vers un monde de souffrances et de négativité en résultat d'une vie similaire, ou vers le monde humain en résultat d'une vie présentant ces deux caractéristiques. (Ⅳ)
3. 8  
आदित्यो ह वै बाह्यः प्राण उदयत्येष ह्येनं चाक्षुषं प्राणमनुगृह्णानः ।
पृथिव्यां या देवता सैषा पुरुषस्य
अपानमवष्टभ्यान्तरा यदाकाशः स समानो वायुर्व्यानः ॥८॥
- Le Soleil est assurément le Prana extériorisé. Il se lève, dévoilant ce Prana aux yeux. Mais cette divinité qui est la Terre, attire à elle l'Apana (souffle d'expulsion) qui est dans l'être humain. Dans l'espace et dans l'air intermédiaire , se trouve Samana (énergie d'assimilation). Le souffle le plus utilisé est Vyana (rétention du souffle). (Ⅳ)
3. 9  
तेजो ह वा उदानस्तस्मादुपशान्ततेजाः ।
पुनर्भवमिन्द्रियैर्मनसि सम्पध्यमानैः ॥९॥
- Quant à ce qui est notoirement reconnu comme luminosité et chaleur, c'est Udana (l'assimilation des énergies matérielles en énergies subtiles). En conséquence, celui chez qui cette luminosité s'éteint, prend le chemin d'une nouvelle naissance, en même temps que ses organes se résorbent en pure conscience. (Ⅳ)
3. 10  
यच्चित्तस्तेनैष प्राणमायाति ।
प्राणस्तेजसा युक्तः सहात्मना तथासङ्कल्पितं लोकं नयति ॥१०॥
- En compagnie de la dernière pensée qui a précédé sa mort, il réintègre [son origine] en Prana. Et Celui-ci, se combinant à Udana (résorption du matériel en spirituel) et s'associant à l'âme, le mène vers le monde qui est en affinités avec ses désirs. (Ⅳ)
3. 11  
य एवं विद्वान् प्राणं वेद न हास्य प्रजा
हीयतेऽमृतो भवति तदेषः श्लोकः ॥११॥
- La lignée de descendance de tout homme de savoir qui connaît ainsi Prana, ne connaîtra jamais d'interruption. Il devient lui-même immortel. À ce propos, le mantra suivant est clair : (Ⅳ)
3. 12  
उत्पत्तिमायतिं स्थानं विभुत्वं चैव पञ्चधा ।
अध्यात्मं चैव प्राणस्य विज्ञायामृतमश्नुते विज्ञायामृतमश्नुत इति ॥१२॥
- Connaissant tout du Prana, son origine, les caractéristiques de son arrivée, de son établissement en l'humain et de sa quintuple domination, ainsi que les faits physique de son existence, on obtient l'immortalité. Oui, par cette connaissance, on obtient l'immortalité ! » (Ⅳ)


Page: 1
Chapitre 3
| | 3|