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Citation
de (Yuima) Vimalakirti
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Bouddhisme, Mahayana, Madhyamaka
Vimalakirtinirdesa, Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), chap. I, V, § 8, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.213 En effet, ce premier moment est indifférencié (nirvikalpa), c'est la conscience vierge, lumineuse et libre; si à l'ordinaire on ne le perçoit pas, c'est qu'à l'instant suivant il se trouve aussitôt obscurci par la surimposition de concepts ou d'images ; pourtant sans ce premier instant lumineux on ne percevrait rien et aucun phénomène conscient n'existerait. Surgissant d'instant en instant la conscience de tout être reporte donc à cette liberté initiale et les choses jaillissent telles qu'elles sont (yathabhuta), déliées, ni cause ni effet, sans passé ni avenir, sans attachement ni discrimination, ces deux s'impliquant mutuellement car s'attacher aux choses c'est discriminer et discriminer c'est prendre ou repousser, or l'omniscience, nous dit-on, n'a pas d'attache.
Les samadhi de la vacuité, du sans-signe et de la non-prise en considération permettent d'accéder à la pure conscience, ce premier instant, celui de l'isolement, de l'absolu (vivikta).
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