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Bayazid Bistami
cité par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", Bistami et l'ascèse du vide, p110 et suivantes Tout est exprimé cette fois en termes négatifs, par une voie négative vécue, ou le non être, et le manque et la privation (séquence coupée), apparaissent comme le moyen formel de l'expérience.
Il y a ici, à travers la différence des vocabulaires et des symboles, une hallucinante convergence avec les ultimes nesciences intellectuelles du yoga. Et le dernier mouvement alternatif de " distancement " (les auteurs indiens ne diraient ils pas " discrimination " ?) de la création d'avec l'initié et de l'initié d'avec la création, ne peut qu'évoquer les derniers aphorismes de Patanjali ; où même la " qualité spirituelle " (satva) du sujet s'abolit dans le monde de la nature auquel elle appartient, après que le pur acte d'être, le pure " je " incolore, non qualifié et non qualifiable, en ait été discriminé. Et c'est alors l'ultime et fruitif esseulement final.
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