Dialogue  Inter-  Religieux

Le Saint > Extases & Grâces

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À ce moment-là, le Vénéré-du-monde (le Bouddha) s’assit sur son siège et atteignit le juste éveil de toutes choses [..] Son corps s’étendit à tous les mondes et sa voix s’accorda universellement avec toutes les terres des dix directions… Chaque extrémité de ses poils put contenir, sans obstruction, tous les mondes, et des pouvoirs surnaturels et tout puissants se manifestèrent dans chacun d’eux pour éduquer tous les êtres.


Citation 5341  |   Avatamsaka Sutra
Chap.1 




S oustrait aux illusions de la pensée, vainqueur des maux de tout attachement, vainqueur des maux de tout attache : sans plus jamais alors éprouver de désir, sans plus Jamais alors connue comme souffrance et plaisir, on atteint, enfin, sans erreur possible, au séjour immuable.


Citation 4933  | 
XV, 5, traduit du Sanskrit par Alain Porte, Ed Arléa 




C onfucius, un jour qu’il allait visiter le saint taoïste, le trouva complètement " inerte et n’ayant plus l’apparence d’un vivant ". Confucius dut attendre un certain temps avant de pouvoir adresser la parole à son hôte : " Mes yeux m’ont ils trompés dit-il ou bien était-ce réel ? A l’instant, Maître, votre corps (??) ressemblait à un morceau de bois sec, vous paraissiez avoir quitté le monde et les hommes et vous être installé dans une solitude inaccessible "» - Oui, répondit Lao Tan, " je suis allé m’ébattre à l’origine de toutes choses".


Citation 2990  | 
Zhuangzi, chap.21, trad. Kaltermark, 1965, p.81 




I l n'y a rien au-dessus de la paix en Christ, par laquelle sont détruits les assauts des esprits aériens et terrestres. " Car ce n'est pas contre les adversaires de chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes " (Ep 6, 12). Un homme raisonnable dirige son esprit à l'intérieur et le fait descendre dans son coeur. Alors la grâce de Dieu l'illumine et il se trouve dans un état paisible et suprapaisible : paisible, car sa conscience est en paix ; suprapaisible, car au-dedans de lui il contemple la grâce du Saint-Esprit..


Citation 1791  | 
Instructions spirituelles, dans Irina Goraïnoff, Séraphim de Sarov, Éditions Abbaye de Bellefontaine et Desclée de Brouwer, 1995. 




L orsque nous commençons à comprendre le sage dessein conçu pour nous par notre Dieu et Créateur, notre amour pour lui est stimulé, et quand nous prions, nous ressentons une nouvelle inspiration. La contemplation de la Sagesse divine se reflétant dans la beauté du monde donne à notre esprit un nouvel essor qui nous arrache déjà à tout ce qui est créé. Ce rapt n’est pas une envolée philosophique dans le domaine des idées pures, aussi captivantes qu’elles puissent nous paraître, ni une création artistique dans le domaine de la poésie, mais il est l’envahissement de tout notre être par l’énergie d’une vie jusqu’alors inconnue. La lecture de l’Évangile, dans lequel nous commençons à discerner l’Acte de l’autorévélation de Dieu, élève notre esprit au-dessus de tout ce qui est créé. Cela constitue l’entrée dans la grâce de la théologie, conçue non comme une science humaine mais comme un état de communion à Dieu. Nous ne soumettons pas la parole du Seigneur au jugement de notre entendement limité, mais nous nous jugeons nous-mêmes à la lumière de la connaissance qu’elle nous donne. Il est naturel après cela que nous aspirions à faire de la parole évangélique le contenu de toute notre existence ; cela nous aide à nous libérer de l’emprise des passions, et, avec la force de Dieu-Jésus, nous remportons la victoire sur le mal cosmique tapi dans les profondeurs de notre être. Nous reconnaissons réellement que lui, Jésus, est, au sens propre, l’unique Dieu-Sauveur, et que la prière chrétienne s’accomplit par l’incessante invocation de son Nom : Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu et Dieu, aie pitié de nous et de ton monde.


Citation 1785  | 
Sa vie est la mienne, Éditions du Cerf, 1981. 




C ’est un grand don que de contempler l’éternité dans l’inapprochable Lumière de la Divinité. Ceux qui ont eu l’expérience de cette félicité ne cherchent pas à acquérir de richesses passagères. Cependant cette grâce ne demeure pas invariablement dans l’homme, et la Lumière faiblit dans l’âme. La perte d’un tel Dieu plonge notre être tout entier dans la souffrance. De pareils abandons sont pourtant indispensables à tout un chacun afin que nul ne soit tenté de se reposer sur ses lauriers mais que, au contraire, nous continuions à suivre le Seigneur dans son ascension du Golgotha, de toutes les montagnes la plus élevée du point de vue spirituel. Quelque insuffisante que soit pareille démarche, elle régénère cependant l’homme et lui donne de nouvelles forces pour réaliser sa ressemblance au Christ.


Citation 1780  | 
Sa vie est la mienne, Éditions du Cerf, 1981. 




L a libération véritable commence quand on accepte pleinement et sans douter la Révélation " Je suis Celui qui est " (Ex 3, 14), Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier (Ap 1, 8). Dieu est Absolu personnel, Trinité consubstantielle et indivisible. C’est sur cette Révélation que s’édifie toute notre vie chrétienne. Ce Dieu nous a appelés du non-être à cette vie. La connaissance du Dieu Vivant et la pénétration dans le mystère des voies de sa création nous libèrent des ténèbres de nos propres idées (venant d’en bas) concernant l’Absolu, et nous sauvent de l’attirance, non consciente certes mais néanmoins fatale, à abandonner toute existence. Nous avons été créés dans le but d’être associés à l’Être divin, à celui qui EST vraiment. Le Christ nous a indiqué la voie : Étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie (Mt 7, 14). Saisissant les profondeurs de la sagesse du Créateur, nous acceptons les souffrances par lesquelles s’acquiert l’éternité divine. Et lorsque sa Lumière nous couvre de son ombre, nous unissons en nous la contemplation des deux extrémités de l’abîme : d’un côté les ténèbres de l’enfer, et de l’autre le triomphe de la victoire. Nous sommes existentiellement introduits dans le domaine de la Vie incréée. L’enfer perd son empire sur nous. Une grâce nous est donnée : vivre l’état du Logos incarné, du Christ descendant en enfer comme Vainqueur. Alors, par la puissance de son amour, nous embrassons la créature tout entière dans notre prière : Jésus, Maître Tout-Puissant et Bon, aie pitié de nous et de ton monde.


Citation 1775  | 
Sa vie est la mienne, Éditions du Cerf, 1981. 




L e Seigneur est miséricordieux ; mon âme le sait, mais il n’est pas possible de décrire cela avec des mots... Il est infiniment doux et humble et si l’âme le voit, elle se transforme en lui, devient tout amour pour le prochain, elle devient elle-même douce et humble


Citation 1764  | 
Silouane, Écrits spirituels, p.20 , Abbaye de Bellefontaine, 1974. 




C ette quiétude et ce recueillement sont une chose dont l'âme ressent profondément la paix intime et la satisfaction, jointes à l'immense bonheur et au repos des puissances dans une très suave délectation. Comme elle n'a jamais rien obtenu de plus, il lui semble n'avoir plus rien à désirer, et elle dirait de bon cœur comme saint Pierre qu’elle voudrait fixer là sa demeure. Elle n'ose se déplacer ni bouger. Il lui semble que ces biens vont lui glisser des mains. Elle voudrait même parfois se retenir de respirer. Elle ne comprend pas, la pauvrette, qu'impuissante à s'attirer ces biens, il lui est encore plus impossible de les garder plus longtemps que le Seigneur ne le veut. Dans ce premier recueillement de quiétude, les puissances de l’âme ne sont pas inactives, mais tant que cela dure, même si les deux puissances s'agitent, elle ne perd ni sa quiétude ni sa paix tant que la volonté reste unie à Dieu. Au contraire, peu à peu, elle recueille à nouveau l'entendement et la mémoire. Sans être totalement abîmée en Dieu, l'âme est si bien occupée de lui, sans savoir comment, que pour beaucoup d'efforts que fassent les deux autres puissances, elles ne peuvent l'arracher à son bonheur et à sa joie. Bien plus, sans aucun effort, elle fait le nécessaire pour que cette petite étincelle d'amour de Dieu ne s'éteigne point.


Citation 1227  | 
Autobiographie, chapitre XV,1 




P our en revenir au verset (" Tu as dilaté mon cœur "), s'il peut éclairer, ce me semble, ce que j'écris ici, c'est à propos de cette dilatation, car il apparaît que lorsque cette eau céleste commence à couler de la source dont je parle au plus profond de nous, on dirait que tout notre intérieur se dilate et s'élargit, et on ne saurait exprimer tout le bien qui en résulte. L'âme elle-même ne peut comprendre ce qui lui est donné. Elle respire un parfum, disons-le maintenant, comme s'il y avait dans cette profondeur intérieure un brasero sur lequel on jetterait des parfums embaumés : on ne voit pas la braise, on ne sait où elle est, mais sa chaleur et la fumée odorante pénètrent l'âme tout entière, et même, comme je l'ai dit, le corps en a fort souvent sa part. Attention, comprenez-moi, on ne sent pas de chaleur, on ne respire pas une odeur, c'est chose plus délicate que ces choses-là, mais cela peut vous aider à comprendre, et les personnes qui n'en ont pas l'expérience sauront que cela se produit vraiment ainsi, qu'on le comprend plus clairement que je ne l'exprime. Ce n'est pas un de ces cas où l'on puisse se faire illusion, puisque nos plus grands efforts ne pourraient rien obtenir. Cela même nous prouve que ça n'est pas d'un métal courant, mais l'or infiniment pur de la sagesse divine.


Citation 1226  | 
Le château intérieur, quatrièmes Demeures, chapitre II,6 




T andis que cette âme se purifie dans cette fournaise comme l'or jeté dans le creuset, selon cette parole du Sage : Dieu les éprouvera comme l'or dans le creuset (Sg, 3, 6), l'indigence et l'anéantissement qu'elle endure au fond même de son être sont quelque chose de si terrible qu'elle semble en devoir mourir. Nous pouvons lui appliquer cette clameur que David adressait à Dieu : Sauve-moi, Seigneur, parce que les eaux sont pénétré jusqu'à mon âme. J'ai enfoncé dans la vase profond, où il n'y a point de substance. Je suis tombé au fond de la mer et la tempête m'a englouti. Dans l'excès de mon tourmant, j'ai poussé des cris de douleur ; ma gorge s'est desséchée, et mes yeux sont tombés dans la langueur, tandis que j'espérais en mon Dieu (Ps 68, 2-4).


Citation 1202  | 
Saint Jean de la Croix, "La nuit obscure" 




J 'atteignis l'esplanade du non-être, et je ne cessai d'y voler dix ans, [ …]
J'atteignis alors le tawhid, dans le distancement de la création d'avec l'initié [Bistami lui-même], et dans le distancement de l'initié d'avec la création.


Citation 824  | 
cité par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", Bistami et l'ascèse du vide, p110 et suivantes 




C elui qui s'est montré généreux dans l'octroi de l'extase, d'autant plus libéral sera t'il pour accorder les dons et vertus qui anéantissent l'extase. Lorsqu'il commença à m'envoyer l'extase, je connus avec certitude que celui qui était libéral à mon égard tiendrait jusqu'au bout ses merveilleux engagements.


Citation 815  | 
Kitab al - ta' arruf, chap. 53 p 82/83 




C elui qui contemple la vacuité
Est nommé extatique.


Citation 814  | 
Mahaprajnaparamitasastra, p.1220, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.98 





L a Grâce, qui est considérée par l'homme naturel comme un don qui lui vient d'un Divin extérieur, est pour l'homme initiatique l'accès à la conscience du Dieu intérieur, de son être propre.


Citation 812  | 
L'Expérience de la transcendance, trad. M. P. Schlembach, Le Cerf, 1987 / Albin Michel, 1994, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 80-82 




Q uand il pénètre dans l'arrêt de la perception et du sentiment grâce à sa sapience, ses flux impurs sont complètement taris. Ce sont là des états plus élevés et plus parfaits que connaissance et vision. Il a découvert la sève de l'arbre puissant et stable [ ... ], il sait que c'est là la sève, il connaît l'inébranlable liberté du cœur; tel est le but, la sève, le point culminant.

Ainsi, à partir du premier dhyana, le moine va d'étape en étape jusqu'à ce qu'il atteigne la cime de la conscience et, parvenu à la cime, il lui vient à l'esprit : orienter sa pensée est un état inférieur, mieux serait ne pas le faire; si je continue à le faire, ces idées, ces états de conscience atteints par moi s'évanouiront et d'autres plus grossiers pourront surgir. Ainsi je n'orienterai plus ma pensée ni n'imaginerai [...]. C'est ainsi, Potthapada, qu'on atteint la cessation degré par degré des perceptions. As-tu jamais entendu parler auparavant de ce ravissement bien éveillé dans la cessation de toute perception que l'on obtient par degrés (1) ?

Maintenant (2), Ananda, quand un moine s'immerge dans ces états libérateurs selon cet ordre puis dans l'ordre opposé, et des deux manières successivement, il y plonge et en émerge à sa guise, au moment et à l'endroit qu'il désire, aussi longtemps qu'il le veut, alors, sitôt que cesse tout flux impur, il accède à la liberté du cœur et à celle de sapience après les avoir reconnues et réalisées par lui-même ici-bas. Alors, Ananda, ce moine est libéré d'une double manière [par le cœur et par la sapience], et il n'y a pas de plus haute ni de plus noble libération.


Citation 811  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, 204-205, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.55 

(1) Cf. Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules), IX, p. 184. (2) Cf. Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules), XV, § 36.




L e dhyana dit de discernement, ô Mahamati, appartient à ceux qui, procédant dans les terres de bodhisattva, transcendent l'absence de soi et les idées de moi et d'autrui, et comprennent en outre ce que signifie l'insubstantialité des choses.


Citation 810  |   Lankavatara Sutra
p. 97-98, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.97 




P REMIER RAVISSEMENT.
- "A nouveau le moine, dépassant entièrement la perception des formes, mettant fin à la perception des réactions [sensorielles], sans activité mentale (1) s'écrie : " Infini est l'espace !" Il pénètre et demeure dans la sphère de l'infinité spatiale. A ce moment, la conscience des formes qu'il avait précédemment s'évanouit, et surgit en lui la bienheureuse conscience subtile de son être que concerne seulement l'infinité spatiale.

DEUXIÈME RAVISSEMENT.
- " A nouveau, Potthapada, le moine, dépassant entièrement la conscience de l'infinité spatiale, s'écrie : "Infinie est la conscience !" Il pénètre et demeure dans la sphère où l'esprit ne s'intéresse qu'à l'infinité de la conscience. […] Alors l'infinité spatiale disparaît, et surgit la conscience subtile que tout repose dans le domaine de l'infinité de la conscience.


TROISIÈME RAVISSEMENT.
- "Dépassant entièrement l'infinité de la conscience le moine s'écrie : "Vraiment, il n'y a rien ! " et il atteint la sphère de la non-existence de quoi que soit, où la pensée n'a d'égard qu'à l'irréalité des choses. Le sentiment de chose qui se trouve dans la sphère de la conscience infinie qu'il vient d'avoir s'évanouit, et il a la conscience subtile de la non-réalité de l'objet de sa pensée. "

QUATRIÈME RAVISSEMENT.
- " Et à nouveau, dépassant entièrement la sphère du rien, il pénètre et demeure dans la sphère qui n'est ni perception ni non-perception, il entre et demeure dans le nirodha, ravissement d'arrêt où cessent perception et sentiment.(2)"


Citation 809  | 
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), I, IX, p. 183-184, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, pp.54-55; voir aussi Potthapadasutta, I, 71, et XV,36 

(1) Il n'accomplit aucun acte portant sur la perception de la diversité Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules), XV, 36 (2) Cf. aussi Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules), XV, 36 et II, 72




P REMIER DHYANA.
- "Alors détaché des désirs, détaché des mauvaises dispositions, il pénètre et demeure dans la joie, absorption, munie d'attention et d'analyse, née du détachement, faite de joie et de bonheur. Et de ce bonheur accompagné de joie, né du détachement, il inonde complètement, il remplit, il imprègne son être, et il n'est aucun point de son être qui n'en soit touché, […] "

DEUXIÈME DHYANA.
- " Ensuite, ô Roi, éliminant attention et analyse, le moine pénètre et demeure dans la seconde absorption, parfaite quiétude intérieure, plein bond du cœur, car non associée à l'attention et à l'analyse, faite de joie et de bonheur puisque née du samadhi. Et de ce bonheur accompagné de joie, né du samadhi, le moine inonde alors tout son être [ ... ] "

TROISIÈME DHYANA.
- " Ensuite, ô grand Roi, se détournant de la joie, le moine devient impassible ; alors, vigilant, attentif, il éprouve en tout son être ce bonheur auquel font allusion les mystiques quand ils s'écrient : " Impassible, vigilant, il séjourne dans le bonheur ". Ainsi pénètre-t-il et demeure-t-il dans la troisième absorption. Il inonde, remplit tout son être de ce bonheur dépouillé de la joie […] "

QUATRIÈME DHYANA
- " Ensuite, ô grand Roi, après avoir éliminé bonheur et douleur, aboli aise et malaise qu'il éprouvait précédemment, le moine pénètre et demeure dans la quatrième absorption, pureté totale, vigilance et impassibilité où il n'éprouve ni douleur ni bonheur. Il s'installe en cet état, et d'un cœur très pur, immaculé, il imprègne son être, et il n'en est aucun point qui ne soit touché par ce cœur bien purifié, immaculé."


Citation 808  | 
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), III, p71-76, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.51 




L es états d'extase divine, c'est Dieu qui les provoque tout entiers, quoique la sagacité des maîtres défaille à le comprendre. L'extase c'est une incitation, puis un regard [de Dieu] qui croit et flambe dans les consciences. Lorsque Dieu vient l'habiter aussi, la conscience double d'acuité, et trois phases s'offrent alors aux voyants :

Celle où la conscience est encore extérieure à l'essence de l'extase,
Celle où elle devient spectatrice étonnée,
Celle où la ligature du sommet de la conscience s'opère,
elle se tourne alors vers une face dont le regard la ravit à tout autre spectacle.


Citation 807  | 
Diwan, p54, cité et traduit par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane " 





A lors, si la volonté [du soufi] est sincère, son effort spirituel pur, et sa persévérance parfaite, s'il n'a pas été entraîné en sens contraire par ses passions, ni préoccupé par l'inquiétude de ces attaches au monde, les lueurs de la vérité brilleront en son cœur. Ce sera au début comme l'éclair rapide qui ne demeure pas, puis qui revient mais tarde parfois. S'il revient, tantôt il demeure, et tantôt il ne fait que passer. S'il demeure tantôt sa présence se prolonge et tantôt elle ne se prolonge pas. Et tantôt des illuminations semblables à la première apparaissent, se succédant les unes les autres ; tantôt tout se réduit à un seul mode. Les demeures (modes divers sous lesquels se présentent les illuminations) des saints sont innombrables, de même que sont innombrables les différences entre leurs naturels et leurs caractères.


Citation 805  | 
Ihya' ulim al din, 3ième ¼, Livre I, " les prodiges du cœur ", cité et traduit par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", Extrait de l'Ihya' ulim al din " 




L es feux du Dhikr ne s'éteignent pas, et ses lumières ne s'enfuient pas […] Tu vois toujours des lumières montantes et d'autres descendantes ; les feux autour de toi sont clairs, très chauds, et ils flambent.


Citation 476  | 
Miftah al falah, p 6, cité et traduit par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", Dhikr de l'intime, p226 et suivantes 




Z iqi de Nanguo, accoudé sur un guéridon,
En extase, comme privé de son compagnon,
Soupirait doucement vers le ciel.
Yancheng Ziyou, debout à ses côtés :
"Que se passe t-il ?
Peux tu faire de ton corps un bois sec
Et de ton esprit (xin) une cendre morte ?
Cet homme accoudé n'est point celui d'hier ! "
Ziqi répondit :
" A l'instant, le sais-tu, j'ai perdu mon moi.
De l'homme tu entends le chant,
Mais de la terre rien encore.
Et, si de la terre tu entends la rumeur,
Au Ciel, ô combien sourd tu demeures ! "


Citation 245  | 
Zhuangzi, chap.II, traduction par Isabelle Robinet 



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