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L'Église catholique


Catholicisme : L'Église catholique

L 'Église catholique possède une structure à la tête de laquelle se trouve le pape, suivi – dans l'ordre hiérarchique – par les évêques, les prêtres, les diacres et les laïcs ou simples fidèles.

Le gouvernement de l'Église catholique

Avec ses deux mille ans d'histoire et ses nombreux fidèles répartis dans le monde, l'Église catholique se révèle être une institution don’t le gouvernement est fort complexe: elle compte 2 500 circonscriptions et 1 800 diocèses, divisés en 37 000 paroisses ou centres, 3 900 évêques, 250 000 prêtres diocésains, autant de religieux et 1 million de religieuses, 10 000 diacres permanents et environ 260 000 catéchistes missionnaires.

Le Vatican


Le support territorial de l' Église catholique est l'État de la cité du Vatican, don’t le statut a été établi par les accords du Latran, en 1929. Ce vestige des États pontificaux, institués au VIIIe siècle pour garantir au pape une indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques, couvre un territoire de 44 ha. La cité du Vatican jouit d'un statut de neutralité et d'inviolabilité. Cet État particulier à maints égards est doté d'un gouvernement propre. Sa population s'élève à environ 900 personnes, principalement occupées dans la curie romaine.

Le pape

Au sommet de la hiérarchie, le pape est le garant de la continuité apostolique. Occupant le siège épiscopal de l'apôtre Pierre, il est évêque de Rome. Il nomme les évêques. Élu par le Sacré Collège des cardinaux et choisi parmi eux, il est aussi le signe visible de l'unité de l'Église. À ce titre, il représente l'autorité suprême, arbitrant toutes les décisions concernant la vie de l'Église, l'expression de la foi et les grandes questions posées par les évolutions de société. Toutes ses décisions et déclarations n'engagent pas la foi catholique au même degré: une encyclique papale n'a pas la valeur d'un dogme, qui est l'énonciation d'un article de foi.
Aux périodes défensives de son histoire, l' Église catholique s'est recentrée autour de l'autorité du pape, notamment après le schisme d'Orient (au moment même où l'Église orthodoxe a conservé des traditions plus pluralistes en son sein), mais aussi lors de la Réforme, puis au début de la modernité issue des Lumières et de la Révolution française. En 1870, au premier concile du Vatican, l'Église s'est attachée à redéfinir la primauté et l'infaillibilité de son chef. Près d'un siècle plus tard, le concile Vatican II a rééquilibré l'autorité papale en réhabilitant dans ses fonctions primitives la collégialité des évêques.

Conciles et synodes

La collégialité épiscopale confère une responsabilité à tous les évêques, qui exercent leurs pouvoirs sous l'autorité du pape. C'est au chef suprême de l'Église qu'incombe, en effet, le droit de les réunir tous en concile œcuménique (don’t le dernier était celui de Vatican II) ou en synode, c'est-à-dire en assemblée régionale ou locale (qui rassemble, par exemple, les évêques africains). Cependant, depuis le dernier concile, des conférences épiscopales nationales ou locales (par exemple, la Celam, la Conférence des évêques d'Amérique latine) se tiennent régulièrement à leur propre initiative.

Le Sacré Collège

Assemblée des cardinaux – évêques élevés à ce rang par le pape –, il joue un rôle de conseil particulier auprès du chef suprême de l'Église. Le rôle de cette assemblée consiste essentiellement à élire le nouveau pape, mais, selon la règle édictée par Paul VI en 1970, ne participent au vote que les cardinaux qui ont moins de 80 ans. Le Sacré Collège, qui compta 70 cardinaux de Sixte Quint à Jean XXIII, en rassemble aujourd'hui plus de 150.

L'Église locale

Circonscrite par un territoire – le diocèse – plus ou moins vaste selon les régions du monde, l'Église diocésaine constitue l'unité de base de l'Église, dans laquelle la continuité apostolique est assurée par l'évêque.

L'évêque catholique

Nommé par le pape, il est choisi parmi les prêtres et ordonné par des évêques. L'Église en compte actuellement 3 900. La plupart d'entre eux sont à la tête d'un diocèse, qui est organisé en paroisses que l'évêque confie à des prêtres. L'évêque, qui a pouvoir de juridiction, est responsible en particulier de la pastorale (enseignement et mission) et des prêtres de son diocèse.

Les prêtres catholiques

Ordonnés par l'évêque, ils entrent au service de l'Église diocésaine. Ce sont exclusivement des hommes faisant vœu de célibat (sauf dans les Églises catholiques de rite oriental où des hommes mariés peuvent être ordonnés). Ils reçoivent de l'évêque le pouvoir de dispenser tous les sacrements sauf l'ordination des nouveaux prêtres (réservée aux évêques), président les célébrations liturgiques, organisent les nombreuses activités de catéchisme, d'entraide, de réflexion au niveau paroissial et diocésain.

Les diacres

Ils constituent, au sein de l'Église, le premier degré de la hiérarchie et du sacrement de l'ordre. Tirant son origine d'une tradition ancienne, le diaconat a récemment été remis en honneur par le concile Vatican II comme service spécifique de la communauté croyante ouvert aux hommes mariés. On parle alors de diacres permanents.

Les laïcs

Ce sont les membres les plus nombreux de l'Église, qui ne sont ni clercs ni religieux. Les laïcs voient leur participation à la mission évangélique de l'Église mieux reconnue dans les sociétés laïcisées de la fin du Xxe siècle.

La liturgie catholique

Ensemble des célébrations officielles du culte rendu à Dieu, la liturgie s'organise ordinairement au niveau de la communauté paroissiale. Ces célébrations publiques, qui ont lieu habituellement le dimanche ou le samedi soir, rassemblent à l'église les catholiques établis à proximité. Un calendrier liturgique répartit sur une année la célébration des grandes étapes de la vie du Christ (sa naissance est fêtée à Noël, sa résurrection à Pâques, etc.).
La principale liturgie est la messe, qui comprend deux grandes parties, la première étant consacrée à la lecture et aux commentaires de la Parole (sermon ou homélie), la seconde à l'eucharistie et à l'action de grâce. Comme le Christ l'a enseigné aux Apôtres à la veille de sa mort, les catholiques partagent le pain et le vin dans l'eucharistie, un sacrement qui, plus qu'un acte dédié à la mémoire du Christ, est, dans la théologie catholique, sa transsubstantiation. Par la communion, les croyants participent à la vie du Christ, reçoivent son corps et son sang comme une nourriture spirituelle qui les sanctifie.
Les catholiques, de même que les orthodoxes, prient la Vierge et les saints, intercesseurs auprès de Dieu.

Ordres et mouvements

En dehors des activités organisées autour des paroisses et, plus généralement, dans le cadre de la structure ecclésiastique, il existe d'autres formes de vie religieuse, plus dépouillées, plus disciplinées et souvent plus communautaires. Les ordres, les missions et les mouvements représentent des formes très différentes d'engagement au nom de la foi catholique.

Les ordres religieux


À l'instar des plus connus d'entre eux, comme les Bénédictins et Bénédictines de saint Benoît (Vie siècle), les Franciscains de Saint Francois d'Assise (XIIIe siècle), les Clarisses de sainte Claire (XIIIe siècle), les Dominicains de saint Dominique (XIIIe siècle) ou les Jésuites d'Ignace de Loyola (XVIe siècle), tous les ordres religieux suivent des règles de vie qui répondent aux trois appels évangéliques: la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Ils se différencient néanmoins par leur principale activité: la prédication, l'action missionnaire et sociale ou encore la prière (notamment dans les ordres contemplatifs vivant dans des monastères). Contrairement à la prêtrise, les ordres admettent hommes et femmes, mais dans des communautés séparées. Le statut de religieux n'est pas incompatible avec la prêtrise, tant et si bien que beaucoup de religieux sont également prêtres. Par ailleurs, certains ordres (comme les Dominicains et les Franciscains) ont institué un «tiers ordre», dans lequel sont regroupés des laïcs, mariés ou non, qui, tout en continuant à vivre dans le monde, s'engagent à suivre certains préceptes de la règle adoptée par l'ordre auquel ils appartiennent.
Les ordres religieux ont, pour la plupart, essaimé sur tous les continents. Les responsables des communautés dépendent, selon les cas, de l'évêque du lieu ou d'une autorité centrale rattachée directement au Saint-Siège.

Les mouvements

Ils rassemblent des catholiques désireux d'agir au nom de la foi, de la justice et de la charité chrétiennes dans le cadre d'un des nombreux organismes existants, associations ou institutions. Alors que certains d'entre eux ont une dimension seulement locale, d'autres (comme Caritas International, don’t fait partie le Secours catholique français) sont internationaux.
Ces mouvements allient à des degrés divers l'étude ou la formation religieuse, l'approfondissement spirituel et l'action caritative ou sociale. Une tension existe cependant entre ceux qui seraient tentés d'oublier le «monde» et ceux qui, au contraire, s'engagent «dans le monde» sans mettre en avant leur identité de membres de l'Église.
À travers ces nombreux engagements, le Catholicisme continue d'être actif dans les domaines de l'enseignement et de l'assistance hospitalière ou caritative, qu'il avait longtemps eus en charge. Avec la révolution industrielle du XIXe siècle, il s'est investi sur le terrain social pour dénoncer la «misère imméritée des ouvriers» (encyclique Rerum novarum de Léon XIII, en 1891) et pour y chercher remède. Connu sous le nom de Catholicisme social, ce mouvement déboucha sur l'action politique, conduite par les partis de la démocratie chrétienne, et prépara l'éclosion de l'apostolat des laïcs, notamment l'Action catholique en France.

La présence de plus en plus nombreuse de missionnaires dans les pays du tiers-monde a permis aux catholiques de participer à la lutte pour le développement des pays du Sud et de porter assistance aux plus défavorisés.


  
  
  
  
  



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