Chapitre 2
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(Ⅰ)
(Ⅲ)


2. 82  
Celui qui pendant trois ans récite sans relâche tous les jours cette (invocation) ira rejoindre la divinité suprême, léger comme l'air et revêtu d'un corps éthéré.
- La divinité suprême : Brahman. (Ⅰ)
- योऽधीतेऽहन्यहन्येतां त्रीणि वर्षाण्यतन्द्रितः ।
स ब्रह्म परं अभ्येति वायुभूतः खमूर्तिमान् । । २.८२ । ।
(Ⅲ)
2. 40  
Avec ces gens, non purifiés selon les rites, le Brahmane ne devra en aucun cas, même en détresse, contracter aucun lien, soit par (l'enseignement) du Véda, soit par mariage.
- Comme le remarque B. H., la cérémonie appelée vrâtyastoma permet à ces parias de rentrer dans le giron delà communauté aryenne. (Ⅰ)
- नैतैरपूतैर्विधिवदापद्यपि हि कर्हि चित् ।
ब्राह्मान्यौनांश्च संबन्धान्नाचरेद्ब्राह्मणः सह । । २.४० । ।
(Ⅲ)
2. 41  
Les novices suivant l'ordre (de leur caste) doivent porter (pour vêtement de dessus) des peaux d'antilope noire, de gazelle et de bouc, et (pour vêtement de dessous des étoffes de) chanvre, de lin et de laine.
- Novice, brahmacârin : c'est la première période de la vie d'un Dvidja qui vient de recevoir l'initiation ; ensuite il passe à l'état de grhastha ou maître de maison. — Suivant l'ordre de leur caste : cela veut dire que le Brahmane porte une peau d'antilope, le Kchatriya une peau de gazelle, le Vaisya une peau de bouc, etc. (Ⅰ)
- कार्ष्णरौरवबास्तानि चर्माणि ब्रह्मचारिणः ।
वसीरन्नानुपूर्व्येण शाणक्षौमाविकानि च । । २.४१ । ।
(Ⅲ)
2. 42  
La ceinture d'un Brahmane doit être faite d'un triple cordon d'herbe moundja unie et douce; (celle) d'un Kchatriya d'une corde en herbe moûrvâ; (celle) d'un Vaisya de fil de chanvre.
- Moundja, Saccharum munja ; moûrcà, Sanseveria Roxburghiana. (Ⅰ)
- मौञ्जी त्रिवृत्समा श्लक्ष्णा कार्या विप्रस्य मेखला ।
क्षत्रियस्य तु मौर्वी ज्या वैश्यस्य शणतान्तवी । । २.४२ । ।
(Ⅲ)
2. 43  
A défaut de l'herbe moundja (et des autres, les ceintures) devront être faites en kousa, en asmântaca, en balbadja, triples, avec un seul nœud, ou avec trois, ou avec cinq.
- Kousa, Poa cynosuroïdes; asmântaka, Spondias mangifera; balbadja, du cordon sacré et de la ceinture, cf. v. 169, et par la communication de la prière dite Sâvitrî, cf. v. 77. Saccharum cylindricum. — La première de ces trois herbes est pour le brahmane, la deuxième pour le kchatriya, la troisième pour le vaisya. — Avec un seul nœud, ou avec trois ou avec cinq : « Suivant les usages de la famille ». (Kull.) — Triples, c'est-à-dire en trois cordes. (Ⅰ)
- मुञ्जालाभे तु कर्तव्याः कुशाश्मन्तकबल्वजैः ।
त्रिवृता ग्रन्थिनैकेन त्रिभिः पञ्चभिरेव वा । । २.४३ । ।
(Ⅲ)
2. 44  
Le cordon sacré d'un Brahmane doit être en coton, enroulé sur (l'épaule) droite et triple, (celui) d'un Kchatriya en fil de chanvre, (celui) d'un Vaisya en fil de laine.
- ùrdhvavytam signifie littéralement « porté sur le haut (du corps) ». Mais Kull. l'explique par dakshinâvartitam. — La traduction de B. « tordu vers la droite » est un peu vague : j'ai suppléé « épaule ». (Ⅰ)
- कार्पासं उपवीतं स्याद्विप्रस्योर्ध्ववृतं त्रिवृत् ।
शणसूत्रमयं राज्ञो वैश्यस्याविकसौत्रिकम् । । २.४४ । ।
(Ⅲ)
2. 45  
Suivant la loi, un Brahmane doit (porter) un bâton de vilva ou de palâsa, un Kchatriya (un bâton) de vata ou de khadira, un Vaisya (un bâton) de pilou ou d'oudoumbara.
- Vilva, Aegle marmelos ; palâsa, Butea frondosa ; vata, Ficus indica ; khadira, Mimosa catechu ; pilou, Careya arborea ou Salvadora persica ; oudoumbara, Ficus glomerata. (Ⅰ)
- ब्राह्मणो बैल्वपालाशौ क्षत्रियो वाटखादिरौ ।
पैलवाउदुम्बरौ वैश्यो दण्डानर्हन्ति धर्मतः । । २.४५ । ।
(Ⅲ)
2. 46  
Le bâton d'un Brahmane doit être assez long pour atteindre ses cheveux, (celui) d'un Kchatriya doit s'élever au niveau de son front, (celui) d'un Vaisya au niveau de sonnez.
- Atteindre ses cheveux : par cette expression un peu vague, il faut entendre la touffe qui est au sommet du crâne, puisque évidemment le bâton du Brahmane doit être le plus long des trois. (Ⅰ)
- केशान्तिको ब्राह्मणस्य दण्डः कार्यः प्रमाणतः ।
ललाटसम्मितो राज्ञः स्यात्तु नासान्तिको विशः । । २.४६ । ।
(Ⅲ)
2. 47  
Que tous les bâtons soient droits, sans défaut, d'un aspect agréable, sans rien qui inspire la terreur aux gens, garnis de leur écorce, non entamés par le feu.
- ऋजवस्ते तु सर्वे स्युरव्रणाः सौम्यदर्शनाः ।
अनुद्वेगकरा नॄणां सत्वचोऽनग्निदूषिताः । । २.४७ । ।
(Ⅲ)
2. 48  
Ayant pris le bâton désiré, après avoir adoré le soleil et tourné autour du feu (sacré), de gauche à droite, (le novice) ira, suivant la règle, demander l'aumône.
- Le bâton désiré : uktalakshanam, « avec les marques particulières susmentionnées », ajoute le comm. de Kull. Il ne me parait pas exact de traduire par « un bâton à son choix », le choix du bâton n'étant pas libre ainsi qu'on vient de le voir. — Après avoir adoré le soleil, ou simplement « s'étant placé en face du soleil ». (Ⅰ)
- प्रतिगृह्येप्सितं दण्डं उपस्थाय च भास्करम् ।
प्रदक्षिणं परीत्याग्निं चरेद्भैक्षं यथाविधि । । २.४८ । ।
(Ⅲ)
2. 49  
Un initié Brahmane en demandant l'aumône (à une femme) mettra le mot « madame » au commencement (de sa requête), un (initié) Kchatriya (le mettra) au milieu, un (initié) Vaisya à la fin.
- A une femme : le vers suivant montre en effet que l'initié doit demander l'aumône à une femme. Voici suivant Kull. les trois formules : « Madame, donnez-moi l'aumône. — Donnez-moi, Madame, l'aumône. — Donnez-moi l'aumône, Madame ». (Ⅰ)
- भवत्पूर्वं चरेद्भैक्षं उपनीतो द्विजोत्तमः ।
भवन्मध्यं तु राजन्यो वैश्यस्तु भवदुत्तरम् । । २.४९ । ।
(Ⅲ)
2. 50  
Qu'il demande d'abord l'aumône à sa mère, ou à sa sœur, ou à la propre sœur de sa mère, ou à (toute autre femme) qui ne le rebutera point.
- मातरं वा स्वसारं वा मातुर्वा भगिनीं निजाम् ।
भिक्षेत भिक्षां प्रथमं या चैनं नावमानयेत् । । २.५० । ।
(Ⅲ)
2. 51  
Après avoir ramassé assez d'aumônes pour ses besoins, et en avoir fait la déclaration sincère à son précepteur, qu'il mange la face tournée vers l'Est, s'étant purifié en se rinçant la bouche.
- समाहृत्य तु तद्भैक्षं यावदन्नं अमायया ।
निवेद्य गुरवेऽश्नीयादाचम्य प्राङ्मुखः शुचिः । । २.५१ । ।
(Ⅲ)
2. 52  
En mangeant la face tournée vers l'Est, (il s'assure) une longue vie; vers le Midi, la gloire; vers l'Ouest, la prospérité; vers le Nord (la récompense de) la vérité.
- La vérité : « s'il désire le fruit de la vérité, qu'il mange la face tournée vers le nord ». (Kull.) (Ⅰ)
- आयुष्यं प्राङ्मुखो भुङ्क्ते यशस्यं दक्षिणामुखः ।
श्रियं प्रत्यङ्मुखो भुङ्क्ते ऋतं भुङ्क्ते ह्युदङ्मुखः । । २.५२ । ।
(Ⅲ)
2. 53  
S'étant rincé la bouche, que le Dvidja prenne toujours sa nourriture dans le recueillement; son repas terminé, qu'il se rince la bouche convenablement, et asperge d'eau les trous (de son visage).
- Les trous : c'est-à-dire les yeux, les oreilles, les narines. (Ⅰ)
- उपस्पृश्य द्विजो नित्यं अन्नं अद्यात्समाहितः ।
भुक्त्वा चोपस्पृशेत्सम्यगद्भिः खानि च संस्पृशेत् । । २.५३ । ।
(Ⅲ)
2. 54  
Qu'il honore toujours sa nourriture et la mange sans dédain; qu'il se réjouisse à sa vue; qu'il se rassérène, et souhaite d'en avoir toujours autant.
- Qu'il souhaite d'en avoir toujours autant : explication du commentaire ; le texte porte simplement « pratinandet, qu'il s'en réjouisse. » (Ⅰ)
- पूजयेदशनं नित्यं अद्याच्चैतदकुत्सयन् ।
दृष्ट्वा हृष्येत्प्रसीदेच्च प्रतिनन्देच्च सर्वशः । । २.५४ । ।
(Ⅲ)
2. 55  
Car la nourriture qu'on honore donne toujours force et virilité : celle qu'on mange sans l'honorer détruit ces deux choses.
- पूजितं ह्यशनं नित्यं बलं ऊर्जं च यच्छति ।
अपूजितं तु तद्भुक्तं उभयं नाशयेदिदम् । । २.५५ । ।
(Ⅲ)
2. 56  
Qu'il ne donne ses restes à personne; qu'il ne mange pas dans l'intervalle (des repas réglementaires); qu'il ne fasse aucun excès de nourriture, et qu'il n'aille nulle part, sans avoir fait ses ablutions (après le repas).
- Tathântarâ « dans l'intervalle », c'est-à-dire suivant Kull. « entre les deux repas, celui du matin et celui du soir. » (Ⅰ)
- नोच्छिष्टं कस्य चिद्दद्यान्नाद्यादेतत्तथान्तरा ।
न चैवात्यशनं कुर्यान्न चोच्छिष्टः क्व चिद्व्रजेत् । । २.५६ । ।
(Ⅲ)
2. 57  
L'excès de nourriture est contraire à la santé, à la longévité (et empêche de parvenir) au ciel ; c'est un vice, et il est blâmé parmi les hommes; on doit donc l'éviter.
- Empêche de parvenir au ciel, « parce qu'il empêche d'accomplir les sacrifices et autres devoirs pieux en vue de mériter le ciel ». (Kull.) — Apunyam signifie suivant L. « cause l'impureté », suivant B. » empêche, (l'acquisition du) mérite spirituel. » (Ⅰ)
- अनारोग्यं अनायुष्यं अस्वर्ग्यं चातिभोजनम् ।
अपुण्यं लोकविद्विष्टं तस्मात्तत्परिवर्जयेत् । । २.५७ । ।
(Ⅲ)
2. 58  
Que le Brahmane fasse toujours le rincement de la bouche avec la partie de la main consacrée à Brahme, ou avec celle qui est consacrée à Ka ou aux trente (Dieux), mais jamais avec celle qui est consacrée aux Mânes.
- Sur la différence de Brahme et Brahmâ cf. la note du v. 98, I. — Ka ou Pradjâpatidésigne le Seigneur des créatures, le créateur. (Ⅰ)
- ब्राह्मेण विप्रस्तीर्थेन नित्यकालं उपस्पृशेत् ।
कायत्रैदशिकाभ्यां वा न पित्र्येण कदा चन । । २.५८ । ।
(Ⅲ)
2. 59  
On appelle consacrée à Brahme la partie située à la base du pouce; consacrée à Ka celle qui est située à la base du (petit) doigt; consacrée aux Dieux, celle qui est au bout (des doigts) ; consacrée aux Mânes, celle qui est en dessous de ces deux (entre le pouce et l'index).
- Tayoradhah « en dessous de ces deux », expression vague : Kull. la la précise en ces termes « angushthapradeçinyor madhye. » (Ⅰ)
- अङ्गुष्ठमूलस्य तले ब्राह्मं तीर्थं प्रचक्षते ।
कायं अङ्गुलिमूलेऽग्रे देवं पित्र्यं तयोरधः । । २.५९ । ।
(Ⅲ)
2. 60  
Qu'il commence par ingurgiter trois fois de l'eau, puis qu'il essuie deux fois sa bouche, et (enfin) qu'il asperge d'eau les trous (de son visage), sa poitrine et sa tête.
- Sa poitrine : âtman signifie ici « le siège de l'âme », c'est-à-dire la poitrine ou le cœur. (Ⅰ)
- त्रिराचामेदपः पूर्वं द्विः प्रमृज्यात्ततो मुखम् ।
खानि चैव स्पृशेदद्भिरात्मानं शिर एव च । । २.६० । ।
(Ⅲ)
2. 61  
Celui qui connaît la loi et qui tient à la pureté devra toujours (employer) de l'eau qui ne soit ni bouillante ni mousseuse, pour se rincer la bouche, (en se servant de) la partie de la main (prescrite), dans un lieu écarté, la face tournée vers l'Est ou le Nord.
- अनुष्णाभिरफेनाभिरद्भिस्तीर्थेन धर्मवित् ।
शौचेप्सुः सर्वदाचामेदेकान्ते प्रागुदङ्मुखः । । २.६१ । ।
(Ⅲ)
2. 62  
Un Brahmane est purifié par l'eau qui descend jusqu'à sa poitrine, un Kchatriya par (celle) qui atteint sa gorge, un Vaisya par (celle) qu'il prend dans sa bouche, un Soudra par (celle) qu'il touche du bout (de sa langue et de ses lèvres).
- Qui descend jusqu'à sa poitrine : le texte dit hrdgâbhih, mais je pense qu'il faut traduire ici par « poitrine » plutôt que par « cœur » : on voit en effet que suivant la caste la purification s'opère par une absorption plus ou moins avancée de l'eau. (Ⅰ)
- हृद्गाभिः पूयते विप्रः कण्ठगाभिस्तु भूमिपः ।
वैश्योऽद्भिः प्राशिताभिस्तु शूद्रः स्पृष्टाभिरन्ततः । । २.६२ । ।
(Ⅲ)
2. 63  
Un Dvidja est appelé Oupavîtin quand sa main droite est levée, Prâtchînâvîtin quand c'est sa gauche, et Nivîtin quand le cordon pend à son cou.
- Quand sa main droite est levée : « et que le cordon sacré ou son vêtement, passant sous l'aisselle droite, repose sur l'épaule gauche » (Kull.); inversement dans le cas suivant; dans le troisième cas le cordon ne passe sous aucun des deux bras. (Ⅰ)
- उद्धृते दक्षिने पाणावुपवीत्युच्यते द्विजः ।
सव्ये प्राचीनावीती निवीती कण्ठसज्जने । । २.६३ । ।
(Ⅲ)
2. 64  
La ceinture, la peau (qui lui sert de manteau), son bâton, son cordon sacré, son pot à eau, il doit les jeter à l'eau quand ils sont détériorés, et en prendre d'autres en récitant les formules sacrées.
- मेखलां अजिनं दण्डं उपवीतं कमण्डलुम् ।
अप्सु प्रास्य विनष्टानि गृह्णीतान्यानि मन्त्रवत् । । २.६४ । ।
(Ⅲ)
2. 65  
La (cérémonie de la) tonsure est fixée à la seizième année pour un Brahmane, à la vingt-deuxième pour un Kchatriya, et pour un Vaisya (elle doit se faire) deux (ans) plus tard.
- La tonsure : Keçânta désigne la touffe de cheveux qu'on laisse au sommet de la tête en rasant le reste. — La seizième année après la conception. (Ⅰ)
- केशान्तः षोडशे वर्षे ब्राह्मणस्य विधीयते ।
राजन्यबन्धोर्द्वाविंशे वैश्यस्य द्व्यधिके मतः । । २.६५ । ।
(Ⅲ)
2. 66  
Toute cette série (de cérémonies) doit être accomplie pour les femmes en vue de purifier leur corps, dans le temps et dans l'ordre voulus, mais sans (accompagnement de) formules sacrées.
- Formules sacrées ou prières, mantras. (Ⅰ)
- अमन्त्रिका तु कार्येयं स्त्रीणां आवृदशेषतः ।
संस्कारार्थं शरीरस्य यथाकालं यथाक्रमम् । । २.६६ । ।
(Ⅲ)
2. 67  
La cérémonie du mariage est reconnue (comme remplaçant) la consécration védique pour la femme, les devoirs qu'elle rend à l'époux (comme remplaçant) la résidence (du novice) auprès du maître spirituel, les soins domestiques (comme remplaçant) l'entretien du feu sacré.
- वैवाहिको विधिः स्त्रीणां संस्कारो वैदिकः स्मृतः ।
पतिसेवा गुरौ वासो गृहार्थोऽग्निपरिक्रिया । । २.६७ । ।
(Ⅲ)
2. 68  
Ainsi (vous) a été décrit le rite de l'initiation d'un Dvidja, qui symbolise (sa seconde) naissance et qui purifie : apprenez maintenant les devoirs imposés (à l'initié).
- एष प्रोक्तो द्विजातीनां औपनायनिको विधिः ।
उत्पत्तिव्यञ्जकः पुण्यः कर्मयोगं निबोधत । । २.६८ । ।
(Ⅲ)
2. 69  
Après avoir initié le disciple, le précepteur spirituel lui enseignera d'abord (les règles de) la pureté, (celles de) la bonne conduite, l'entretien du feu (sacré) et les dévotions du matin et du soir.
- Ces dévotions sont appelées sandhyâs, et ont lieu, comme l'indique le nom, au crépuscule. (Ⅰ)
- उपनीय गुरुः शिष्यं शिक्षयेच्छौचं आदितः ।
आचारं अग्निकार्यं च संध्योपासनं एव च । । २.६९ । ।
(Ⅲ)
2. 70  
Mais un (novice) au moment d'étudier (le Véda) devra se rincer la bouche suivant (les prescriptions du) livre, et recevra sa leçon, le visage tourné vers le Nord, après avoir fait un salut respectueux au Véda, portant des vêtements propres, et maître de ses sens.
- Le livre, çâstra, désigne les lois de Manou. — Ce salut appelé anjali consiste à incliner légèrement la tête en rapprochant l'une de l'autre les paumes des mains, et en les élevant à la hauteur du front. (Ⅰ)
- अध्येष्यमाणस्त्वाचान्तो यथाशास्त्रं उदङ्मुखः ।
ब्रह्माञ्जलिकृतोऽध्याप्यो लघुवासा जितेन्द्रियः । । २.७० । ।
(Ⅲ)
2. 83  
Le monosyllabe (OM) est la suprême divinité, les suspensions d'haleine la plus parfaite austérité; mais rien n'est supérieur à la Sâvitrî ; la vérité vaut mieux que le silence.
- एकाक्षरं परं ब्रह्म प्राणायामः परं तपः ।
सावित्र्यास्तु परं नास्ति मौनात्सत्यं विशिष्यते । । २.८३ । ।
(Ⅲ)
2. 84  
Tous les rites védiques, (tels que) l'offrande au feu, et (les autres) sacrifices passent; mais sachez que la syllabe (OM) est impérissable: (elle est) Brahme et le Seigneur clés créatures.
- Passent, svarûpatah phalataçca « en ce qui concerne leur forme et leurs résultats ». (Kull.) — Jeu de mots sur aksharam signifiant à la fois « la syllabe om » et « impérissable ». Il est évident que la leçon de Kull. akshayam, quoique donnant le même sens, doit être rejetée, puisqu'elle supprime le jeu de mots. (Ⅰ)
- क्षरन्ति सर्वा वैदिक्यो जुहोतियजतिक्रियाः ।
अक्षरं दुष्करं ज्ञेयं ब्रह्म चैव प्रजापतिः । । २.८४ । ।
(Ⅲ)
2. 85  
L'offrande consistant dans la prière murmurée est dix fois plus efficace que le sacrifice régulier; (la prière) récitée assez bas pour n'être pas entendue l'est cent fois plus ; (la prière) mentale l'est mille fois plus.
- विधियज्ञाज्जपयज्ञो विशिष्टो दशभिर्गुणैः ।
उपांशुः स्याच्छतगुणः साहस्रो मानसः स्मृतः । । २.८५ । ।
(Ⅲ)
2. 120  
Car les esprits vitaux d'un jeune homme montent en l'air (comme pour s'exhaler de son corps) à l'approche d'un vieillard ; en se levant (respectueusement) et en le saluant, il les retient.
- Le commentaire dit que les esprits vitaux du jeune homme « désirent sortir de son corps » à l'approche d'un vieillard, sans indiquer la raison de ce phénomène. (Ⅰ)
- ऊर्ध्वं प्राणा ह्युत्क्रामन्ति यूनः स्थविर आयति ।
प्रत्युत्थानाभिवादाभ्यां पुनस्तान्प्रतिपद्यते । । २.१२० । ।
(Ⅲ)
2. 121  
Celui qui a coutume de saluer et d'honorer toujours les personnes âgées, croît en quatre (choses) : longévité, science, gloire, force.
- अभिवादनशीलस्य नित्यं वृद्धोपसेविनः ।
चत्वारि तस्य वर्धन्ते आयुर्धर्मो यशो बलम् । । २.१२१ । ।
(Ⅲ)
2. 122  
Après (la formule du) salut, un Brahmane qui aborde quelqu'un de plus âgé doit décliner son nom en disant : « Je suis un tel, »
- अभिवादात्परं विप्रो ज्यायांसं अभिवादयन् ।
असौ नामाहं अस्मीति स्वं नाम परिकीर्तयेत् । । २.१२२ । ।
(Ⅲ)
2. 123  
Aux personnes qui ne comprennent pas (le sens) du salut (accompagné) de la déclaration du nom, le sage doit dire : « C'est moi », et (il doit faire) de même à toutes les femmes.
- Qui ne comprennent pas, « par ignorance du sanskrit ». (Kull.) (Ⅰ)
- नामधेयस्य ये के चिदभिवादं न जानते ।
तान्प्राज्ञोऽहं इति ब्रूयात्स्त्रियः सर्वास्तथैव च । । २.१२३ । ।
(Ⅲ)
2. 124  
Dans la salutation, il doit prononcer après son nom le mot « Ho ! » ; car les sages déclarent que la nature de « Ho ! » est la même que celle des noms propres.
- Ho ! en sanskrit bhoh ; c'est-à-dire que bhoh représente le nom des personnes interpellées. (Ⅰ)
- भोःशब्दं कीर्तयेदन्ते स्वस्य नाम्नोऽभिवादने ।
नाम्नां स्वरूपभावो हि भोभाव ऋषिभिः स्मृतः । । २.१२४ । ।
(Ⅲ)
2. 125  
« Puisses-tu avoir une longue vie, mon cher ! » C'est en ces termes qu'il faut répondre à la salutation d'un Brahmane, et la voyelle de la fin de son nom, avec la lettre qui précède, doit être prononcée longue.
- Mon cher : saumya signifie littéralement « doux comme le soma ». — La voyelle « a ou les autres ». (Kull.) — D'après le commentaire de Nand. et de Nâr. B. traduit ainsi : « la voyelle a doit être ajoutée à la fin du nom (de la personne interpellée), la syllabe précédente étant allongée de manière à durer trois temps » ; ainsi Devadatta se prononcerait Devadattâ 3 a. — J'ai suivi la leçon qui sépare plutah de pûrvâksharah au lieu de réunir en un seul mot pûrvâksharaplutah. (Edit. Jolly.) (Ⅰ)
- आयुष्मान्भव सौम्येति वाच्यो विप्रोऽभिवादने ।
अकारश्चास्य नाम्नोऽन्ते वाच्यः पूर्वाक्षरः प्लुतः । । २.१२५ । ।
(Ⅲ)
2. 126  
Le Brahmane qui ne connaît pas la manière de répondre à un salut, ne mérite pas d'être salué par l'homme instruit ; il est comme un Soudra.
- यो न वेत्त्यभिवादस्य विप्रः प्रत्यभिवादनम् ।
नाभिवाद्यः स विदुषा यथा शूद्रस्तथैव सः । । २.१२६ । ।
(Ⅲ)
2. 127  
En abordant un Brahmane on s'informera de sa prospérité, un Kchatriya, de.sa santé, un Vaisya, de l'état de ses affaires ; (enfin on demandera) à un Soudra s'il n'est pas malade..
- Les quatre formules sont kuçala, anâmaya, kshema, ârogya. (Ⅰ)
- ब्राह्मणं कुशलं पृच्छेत्क्षत्रबन्धुं अनामयम् ।
वैश्यं क्षेमं समागम्य शूद्रं आरोग्यं एव च । । २.१२७ । ।
(Ⅲ)
2. 128  
On ne doit point interpeller par son nom celui qui a été initié (pour l'accomplissement d'un sacrifice), fût-il plus jeune : celui qui connaît la loi lui adressera la parole en commençant par « Ho ! » ou « Seigneur ».
- Les mots bhoh et bhavat. (Ⅰ)
- अवाच्यो दीक्षितो नाम्ना यवीयानपि यो भवेत् ।
भोभवत्पूर्वकं त्वेनं अभिभाषेत धर्मवित् । । २.१२८ । ।
(Ⅲ)
2. 129  
En parlant à une femme qui est l'épouse d'un autre, ou qui n'est pas sa parente par le sang, il doit dire « Madame » ou « chère sœur ».
- Madame : bhavati. (Ⅰ)
- परपत्नी तु या स्त्री स्यादसंबन्धा च योनितः ।
तां ब्रूयाद्भवतीत्येवं सुभगे भगिनीति च । । २.१२९ । ।
(Ⅲ)
2. 130  
A ses oncles maternels et paternels, à son beau-père, à des prêtres officiants, à ses maîtres spirituels, il doit dire : « Je suis un tel », en se levant (à leur approche, alors même qu'ils seraient) plus jeunes que lui.
- Prêtre officiant, rtvij. — Le mot guru désigne non seulement le maître spirituel, le précepteur, mais encore toute personne vénérable à un titre quelconque, par exemple par sa science, ses austérités, etc. (Ⅰ)
- मातुलांश्च पितृव्यांश्च श्वशुरानृत्विजो गुरून् ।
असावहं इति ब्रूयात्प्रत्युत्थाय यवीयसः । । २.१३० । ।
(Ⅲ)
2. 86  
Les quatre sacrifices domestiques accompagnés des sacrifices réguliers, tous ensemble ne valent pas la seizième partie du sacrifice consistant dans la prière murmurée.
- Les quatre sacrifices domestiques, les pâkayajnas « sont parmi les cinq grands sacrifices, les quatre autres que le brahmayajna, à savoir le vaiçvadevahoma, le balikarman, le nytiaçrâddha et l'atithibhojana ». (Kull.) — Les sacrifices réguliers sont ceux tels que « celui de la nouvelle et de la pleine lune, etc. ». (Kull.) (Ⅰ)
- ये पाकयज्ञास्चत्वारो विधियज्ञसमन्विताः ।
सर्वे ते जपयज्ञस्य कलां नार्हन्ति षोडशीम् । । २.८६ । ।
(Ⅲ)
2. 87  
Il est hors de doute qu'un Brahmane peut arriver à la béatitude rien que par la prière murmurée ; qu'il accomplisse ou non les autres (rites), un Brahmane est appelé l'ami (de toutes les créatures).
- Maitro bràhmana ucyate : On peut aussi construire, comme le fait B. : « Lui qui est l'ami (de toutes les créatures) il est déclaré (être un vrai) Brahmane. » L. : « Il est dit (justement) uni à Brahme. » En n'offrant pas de sacrifice il 'immole pas de victimes, et par suite ne fait aucun mal aux créatures. (Ⅰ)
- जप्येनैव तु संसिध्येद्ब्राह्मणो नात्र संशयः ।
कुर्यादन्यन्न वा कुर्यान्मैत्रो ब्राह्मण उच्यते । । २.८७ । ।
(Ⅲ)
2. 88  
Que le sage s'efforce de réfréner ses organes égarés dans les séductions des objets des sens, comme un cocher ses chevaux.
- इन्द्रियाणां विचरतां विषयेष्वपहारिषु ।
संयमे यत्नं आतिष्ठेद्विद्वान्यन्तेव वाजिनाम् । । २.८८ । ।
(Ⅲ)
2. 89  
Les onze organes que les anciens sages ont nommés, je vais les énumérer exactement, comme il convient, et dans l'ordre:
- एकादशेन्द्रियाण्याहुर्यानि पूर्वे मनीषिणः ।
तानि सम्यक्प्रवक्ष्यामि यथावदनुपूर्वशः । । २.८९ । ।
(Ⅲ)


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