Munduka upanishad
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(Ⅳ)


2. i-1  
तदेतत् सत्यं यथा सुदीप्तात् पावकाद्विस्फुलिङ्गाः सहस्रशः प्रभवन्ते सरूपाः।
तदेतत् सत्यमृषिरङ्गिराः पुरोवाच नैतदचीर्णव्रतोऽधीते ।
- Tout cela est véridique, et tel qu'énoncé. De même que d'un feu en plein flamboiement, s'envolent des étincelles par milliers qui sont semblables au feu, de façon similaire, ô bienheureux (fils du Soma) , de l'Impérissable différentes sortes de créatures tirent leur origine et en Lui elles reviennent se fondre. (Ⅳ)
2. i-2  
दिव्यो ह्यमूर्तः पुरुषः स बाह्याभ्यन्तरो ह्यजः ।
द्वा सुपर्णा सयुजा सखाया समानं वृक्षं परिषस्वजाते ।
- Le Purusha est transcendant, étant sans formes. Et puisqu'Il est coextensif à tout ce qui se déploie sur les plans intérieur et extérieur, puisqu'Il est non-né, Il n'a par conséquent pas besoin de force vitale, pas plus que de mental; Il est pur (sans mélanges) et supérieur à la Maya impérissable. (Ⅳ)
2. i-3  
एतस्माज्जायते प्रणो मनः सर्वेन्द्रियाणि च ।
एतेषु यश्चरते भ्राजमानेषु यथाकालं चाहुतयो ह्याददायन् ।
- C'est de Lui que tirent leur origine la force vitale (prana – cf. I-i-8) ainsi que le mental, tous les sens, l'espace, l'air, le feu, l'eau, et la terre qui est le support de toute chose. (Ⅳ)
2. i-4  
अग्नीर्मूर्धा चक्षुषी चन्द्रसूर्यौ दिशः श्रोत्रे वाग् विवृताश्च वेदाः ।
अतः समुद्रा गिरयश्च सर्वेऽस्मात् स्यन्दन्ते सिन्धवः सर्वरूपाः ।
- Le Soi qui réside en tous les êtres est certainement Lui, dont le ciel est la tête, dont le soleil et la lune sont les deux yeux, dont les directions sont les deux oreilles, dont les Védas révélés sont le discours, dont l'air est la force vitale, dont l'Univers dans sa totalité est le coeur, et c'est de Ses deux pieds qu'a émergé la terre. (Ⅳ)
2. i-5  
तस्मादग्निः समिधो यस्य सूर्यः सोमात् पर्जन्य ओषधयः पृथिव्याम् ।
तस्मादृचः साम यजूंषि दीक्षा यज्ञाश्च सर्वे क्रतवो दक्षिणाश्च ।
- De Lui émerge le feu céleste, dont le combustible est le soleil. De la lune émergent les nuages, et de ceux-ci émergent les herbes et les céréales sur la terre. L'homme répand sa semence dans la femme; du Purusha, d'innombrables créatures ont tiré leur origine. (Ⅳ)
2. i-6  
तस्मादृचः साम यजूंषि दीक्षा यज्ञाश्च सर्वे क्रतवो दक्षिणाश्च ।
तस्मै स विद्वानुपसन्नाय सम्यक् प्रशान्तचित्ताय शमान्विताय ।
- De lui proviennent le Rig Véda, le Sama Véda et le Yajur Véda avec tous les mantras; mais aussi l'initiation, tous les sacrifices – avec ou sans émoluments pour le sacrificateur - les offrandes aux brahmanes, l'année, le sacrificateur, et les mondes où la lune sacralise tout et où le soleil illumine tout. (Ⅳ)
2. i-7  
तस्माच्च देवा बहुधा संप्रसूताः साध्या मनुष्याः पशवो वयांसि ।
तस्मादग्निः समिधो यस्य सूर्यः सोमात् पर्जन्य ओषधयः पृथिव्याम् ।
- Et c'est Lui qui a engendré les divinités, adéquatement réparties en divers groupes, ainsi que les Sadhyas , les humains, les bêtes, les oiseaux, la vie, le riz et l'orge; mais aussi l'ascèse, la foi, la confiance, la continence et le sens du devoir. (Ⅳ)
2. i-8  
सप्त प्राणाः प्रभवन्ति तस्मात् सप्तार्चिषः समिधः सप्त होमाः ।
समाने वृक्षे पुरुषो निमग्नोऽनिशया शोचति मुह्यमानः ।
- De Lui ont émergé les sept organes subtils , les sept flammes (cf. I-ii-), les sept sortes de combustibles, les sept oblations, et ces sept mondes où se meuvent ces sept organes subtils dont le siège se trouve dans la grotte du coeur, déposés là par le Créateur en groupes de sept. (Ⅳ)
2. i-9  
अतः समुद्रा गिरयश्च सर्वेऽस्मात् स्यन्दन्ते सिन्धवः सर्वरूपाः ।
अथर्वणे यां प्रवदेत ब्रह्माऽथर्वा तं पुरोवाचाङ्गिरे ब्रह्मविद्याम् ।
- De Lui ont émergé les océans et les montagnes. De Lui, s'écoulent les rivières aux tracés variés. Et de Lui naissent toutes les céréales, et le suc nutritif des plantes, en vertu duquel le soi intérieur peut exister dans un corps, au sein des éléments. (Ⅳ)
2. i-10  
पुरुष एवेदं विश्वं कर्म तपो ब्रह्म परामृतम् ।
प्रणवो धनुः शरो ह्यात्मा ब्रह्म तल्लक्ष्यमुच्यते ।
- Le Purusha est à Lui seul tout cela – et Il comprend encore l'action et la connaissance. Celui qui connaît ce suprême Brahman, immortel, siégeant dans le coeur, détruit le noeud de l'ignorance durant cette vie, ô bienheureux (fils du Soma) ! (Ⅳ)
2. ii-1  
आविः संनिहितं गुहाचरं नाम महत्पदमत्रैतत् समर्पितम् ।
इष्टापूर्तं मन्यमाना वरिष्ठं नान्यच्छ्रेयो वेदयन्ते प्रमूढाः ।
- Il est luminescent, très proche et familier car Il se meut dans la grotte du coeur, et Il est également le but majeur. A Lui se rattache tout ce qui bouge, tout ce qui respire, et tout ce qui cligne ou non. Connais cet Unique qui inclut le grossier et le subtil, se trouve au-delà du savoir ordinaire des créatures, et représente le plus désirable et le plus auguste absolu. (Ⅳ)
2. ii-2  
यदर्चिमद्यदणुभ्योऽणु च यस्मिँल्लोका निहिता लोकिनश्च ।
यदा पश्यः पश्यते रुक्मवर्णं कर्तारमीशं पुरुषं ब्रह्मयोनिम् ।
यदा लेलायते ह्यर्चिः समिद्धे हव्यवाहने ।
- Cela qui brille et qui est plus subtil que l'infiniment subtil, et Cela sur quoi sont fixés tous les mondes ainsi que leurs habitants, Cela est l'immuable Brahman; Cela est la force vitale; Cela est la parole et le mental. Cela, qui est tel que nous l'avons dit, est réel. Cela est immortel. C'est Cela qu'il te faut pénétrer, ô bienheureux (fils du Soma), alors vise-Le. (Ⅳ)
2. ii-3  
धनुर् गृहीत्वौपनिषदं महास्त्रं शरं ह्युपासा निशितं सन्धयीत ।
न चक्षुषा गृह्यते नापि वाचा नान्यैर्देवैस्तपसा कर्मण वा ।
- Saisissant fermement l'arc, cette arme de grand prestige auprès des familiers des Upanishads, on doit y ajuster une flèche affutée par la méditation. Pinçant la corde, ô bienheureux (fils du Soma), vise au plus près cette cible qu'est l'Impérissable, avec ton esprit totatement absorbé en Lui. (Ⅳ)
2. ii-4  
प्रणवो धनुः शरो ह्यात्मा ब्रह्म तल्लक्ष्यमुच्यते ।
प्रणो ह्येष यः सर्वभूतैर्विभाति विजानन् विद्वान् भवते नातिवादी ।
- Om est l'arc; l'âme est la flèche; et Brahman est la cible. Il ne peut être atteint que par un viseur infaillible. Pour cela, on doit devenir un avec Lui, la cible, tout en devenant la flèche. (Ⅳ)
2. ii-5  
यस्मिन् द्यौः पृथिवी चान्तरिक्षमोतं मनः सह प्राणैश्च सर्वैः ।
यस्याग्निहोत्रमदर्शमपौर्णमासम चातुर्मास्यमनाग्रयणमतिथिवर्जितं च ।
- Connais ce Soi unique et sans second, sur Lequel sont attachés, telles des cordes, le ciel, la terre et l'espace intermédiaire, le mental et la force vitale, accompagnés de tous les organes du corps; et abandonne tout discours qui soit une diversion. Tel est le pont menant à l'immortalité. (Ⅳ)
2. ii-6  
अरा इव रथनाभौ संहता यत्र नाड्यः । स एषोऽन्तश्चरते बहुधा जायमानः ।
अविद्यायं बहुधा वर्तमाना वयं कृतार्था इत्यभिमन्यन्ति बालाः ।
- À l'intérieur de ce coeur où sont fixés les nadis , semblables aux rayons partant du moyeu de la roue d'un chariot, se meut ce Soi dont les manifestations sont multiformes. Médite sur ce Soi à l'aide du Om. Puisses-tu ne rencontrer aucun obstacle sur ta traversée vers l'autre rive, au-delà de l'obscurité. (Ⅳ)
2. ii-7  
यः सर्वज्ञः सर्वविद् यस्यैष महिमा भुवि ।
यः सर्वज्ञः सर्वविद्यस्य ज्ञानमयं तपः ।
यत्तदद्रेश्यमग्राह्यमगोत्रमवर्णमचक्षुःश्रोत्रं तदपाणिपादम् ।
यथा नद्यः स्यन्दमानाः समुद्रेऽ स्तं गच्छन्ति नामरूपे विहाय ।
- Ce Soi qui possède l'omniscience en général mais aussi toute la science en détail, et qui jouit d'une telle gloire en notre monde – ce Soi, qui est tel que nous l'avons dit – réside dans le vaste espace de la cité lumineuse de Brahman. Ce Soi est conditionné par le mental; Il transporte les diverses énergies vitales (pranas – cf. I-i-8) à travers le corps; Il est véhiculé par la nourriture afin de maintenir la conscience dans la grotte du coeur . Grâce à leur acquisition de la connaissance, ceux qui possèdent l'esprit de discrimination (entre le Réel et l'irréel), réalisent ce Soi et Le voient dans Sa plénitude partout présent – ce Soi qui scintille et dont rien ne surpasse la Félicité, et qui est l'Immortalité. (Ⅳ)
2. ii-8  
भिद्यते हृदयग्रन्थिश्छिद्यन्ते सर्वसंशयाः ।
यं यं लोकं मनसा संविभाति विशुद्धसत्त्वः कामयते यांश्च कामान् ।
- Quand ce Soi, qui est tout à la fois le haut et le bas , est réalisé, les noeuds du coeur sont déliés, tous les doutes sont éclaircis, et toutes les actions (avec leurs conséquences karmiques) se dissipent. (Ⅳ)
2. ii-9  
हिरण्मये परे कोशे विरजं ब्रह्म निष्कलम् ।
स्थिरैरङ्गैस्तुष्टुवाँसस्तनूभिर्व्यशेम देवहितं यदायुः ॥
- Dans le fourreau (kosha) suprême et brillant, se trouve Brahman, vierge de toute souillure, Un et indivisible. Il est pur, Il est la Lumière des lumières. Tel est Celui que réalisent les connaisseurs du Soi. (Ⅳ)
2. ii-10  
न तत्र सूर्यो भाति न चन्द्रतारकं नेमा विद्युतो भान्ति कुतोऽयमग्निः ।
नायमात्मा प्रवचनेन लभ्यो न मेधया न बहुना श्रुतेन ।
- En Lui ne brillent ni soleil, ni lune ni étoiles: et les éclairs de l'orage ne L'atteignent pas. Alors quel est ce feu qui L'illumine ? Toute chose est illuminée en dépendance de Sa Lumière; et par Sa Lumière, tout ce qui existe prend des éclats diversifiés. (Ⅳ)
2. ii-11  
ब्रह्मैवेदममृतं पुरस्ताद् ब्रह्म पश्चाद् ब्रह्म दक्षिणतश्चोत्तरेण ।
भिद्यते हृदयग्रन्थिश्छिद्यन्ते सर्वसंशयाः ।
- Tout ce qui est face à toi n'est rien que Brahman, l'immortel. Brahman est à ton arrière, et aussi sur ta droite et sur ta gauche. Il s'étend au-dessus et en dessous de toi, également. Ce monde entier n'est rien que Brahman, le suprême. (Ⅳ)


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