Livres  Sacrés  du Monde

Enseignements de Platon

38 citations | Page 1 / 2




I l faut appeler philosophes ceux qui s’attachent en tout à l’essence et non ceux qui sont amis de l’opinion.


Citation 5091  | 
La République, Ed. Gallimard 




L a plus grande de toutes les maladies de l’homme est un défaut qu’on apporte en naissant, que tout le monde se pardonne et dont, par conséquent, personne ne travaille à se défaire : c’est ce qu’on appelle l’amour-propre, l’égoïsme.


Citation 5090  | 
Les Lois, Ed. Gallimard 




T oute action en effet n’est par elle-même ni belle ni mauvaise ; par exemple, ce que nous faisons maintenant, boire, chanter, causer, rie de tout cela n’est beau en soi, mais devient tel, selon la manière dont on le fait, beau, si on le fait suivant les règles de l’honnête et du juste, mauvais, si on le fait contrairement à la justice. Il en est de même de l’amour et d’Éros : tout amour n’est pas beau et louable, mais seulement celui qui fait aimer honnêtement.


Citation 5089  | 
Le Banquet, Ed. Gallimard 




I l n’y a rien de bon ni de mauvais sauf ces deux choses : la sagesse qui est un bien et l’ignorance qui est un mal.


Citation 5088  | 
Euthydème, Ed. Gallimard 




C e n’est pas de vivre selon la science qui procure le bonheur ; ni même de réunir toutes les sciences à la fois, mais de posséder la seule science du bien et du mal.


Citation 5087  | 
La République, Ed. Gallimard 




C ’est déshonorer l’âme de la manière la plus réelle et la plus complète que de préférer la beauté à la vertu : car cette préférence donne au corps l’avantage sur l’âme.


Citation 5086  | 
Les Lois 




V oici donc la doctrine dont l’exposé précis remonte aux prêtres de l’Antiquité. La Justice, nous est-il enseigné, vengeresse toujours en éveil du sang familial, a recours à la loi dont nous avons parlé tout à l’heure, et elle a, dit-on, établi la nécessité, pour qui a commis quelque forfait de ce genre, de subir à son tour le forfait même qu’il a commis : a-t-on fait périr son père ? un jour viendra où soi-même on devra se résigner à subir par violence un sort identique de la part de ses enfants ; est-ce sa mère que l’on a tuée ? il est fatal qu’on renaisse soi-même en participant à la forme féminine et que, cela fait, on quitte la vie en un temps ultérieur sous les coups de ceux que l’on a mis au monde ; c’est que, de la souillure qui a contaminé le sang commun aux uns et aux autres, il n’y a point d’autre purification…


Citation 4381  | 
Lois, X, 872 de 




L orsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.


Citation 2700  | 
La République 




O r, quand le Père qui l'avait engendré comprit qu'il se mouvait et vivait, ce Monde, image née des Dieux éternels, il se réjouit et, dans sa joie, il réfléchit aux moyens de le rendre plus semblable encore à son modèle. Comme effectivement ce modèle se trouve être un vivant éternel, le dieu entreprit aussi de faire que notre univers aussi devienne finalement tel, dans la mesure du possible. Or, ce vivant, comme il était éternel, il n'était pas possible de l'adapter en tout point au vivant qui était engendré. C'est pourquoi son auteur (le Démiurge) s'est préoccupé de fabriquer une certaine imitation mobile de l'éternité et, tout en organisant le Ciel, il a fait, de l'éternité immobile et une, cette image éternelle qui progresse suivant la loi des Nombres, cette chose que nous appelons le Temps. En effet, les jours et les nuits, les mois et les saisons n'existaient point avant la naissance du Ciel, mais leur naissance a été ménagée, en même temps que le Ciel a été construit. Car tout cela, ce sont des divisions du temps : le passé et le futur sont des espèces engendrées (des modalités) du Temps, et lorsque nous les appliquons hors de propos à la substance éternelle, c'est que nous en ignorons la nature. Car nous disons de cette substance qu'elle était, qu'elle est et qu'elle sera. Or, en vérité, l'expression " est " ne s'applique qu'à la substance éternelle. Au contraire, " était, sera " sont des termes qu'il convient de réserver à ce qui naît et progresse dans le Temps. Car ce ne sont que des changements. Mais ce qui est toujours immuable et inchangé cela ne devient ni plus vieux, ni plus jeune, avec le temps, et jamais cela ne fut, ni ne devient actuellement, ni ne sera dans le futur. Bien au contraire, une telle réalité ne comporte aucun des accidents que le devenir implique pour les termes qui se meuvent dans l'ordre sensible, mais ces accidents sont des variétés du Temps, lequel imite l'éternité et se déroule en cercle suivant le Nombre.


Citation 2048  | 
Platon, Timée, 38 a. 




S OCRATE : - Le dieu Teuth, inventeur de l'écriture, dit au roi d'Egypte :
" Voici l'invention qui procurera aux Egyptiens plus de savoir et de mémoire : pour la mémoire et le savoir j'ai trouvé le médicament qu'il faut " - Et le roi répliqua : " Dieu très industrieux, autre est l'homme qui se montre capable d'inventer un art, autre celui qui peut discerner la part de dommage et celle d'avantage qu'il procure à ses utilisateurs. Père des caractères de l'écriture, tu es en train, par complaisance, de leur attribuer un pouvoir contraire à celui qu'ils ont. Conduisant ceux qui les connaîtront à négliger d'exercer leur mémoire, c'est l'oubli qu'ils introduiront dans leurs âmes : faisant confiance à l'écrit, c'est du dehors en recourant à des signes étrangers, et non du dedans, par leurs ressources propres, qu'ils se ressouviendront ; ce n'est donc pas pour la mémoire mais pour le ressouvenir que tu as trouvé un remède. Et c'est l'apparence et non la réalité du savoir que tu procures à tes disciples, car comme tu leur permets de devenir érudits sans être instruits, ils paraîtront pleins de savoir, alors qu'en réalité ils seront le plus souvent ignorants et d'un commerce insupportable, car ils seront devenus de faux savants. "
[…] Ainsi celui qui croit avoir consigné son savoir par écrit tout autant que celui qui le recueille en croyant que de l'écrit naîtront évidence et certitude, sont l'un et l'autre tout pleins de naïveté dans la mesure où ils croient trouver dans les textes écrits autre chose qu'un moyen permettant à celui qui sait de se ressouvenir des choses dont traitent les écrits.
PHÈDRE : - C'est très juste.
SOCRATE : - Car ce qu'il y a de redoutable dans l'écriture, c'est qu'elle ressemble vraiment à la peinture : les créations de celle-ci font figure d'êtres vivants, mais qu'on leur pose quelque question, pleines de dignité, elles gardent le silence. Ainsi des textes : on croirait qu'ils s'expriment comme des êtres pensants, mais questionne-t-on, dans l'intention de comprendre, l'un de leurs dires, ils n'indiquent qu'une chose, toujours la même. Une fois écrit, tout discours circule partout, allant indifféremment de gens compétents à d'autres dont il n'est nullement l'affaire, sans savoir à qui il doit s'adresser. Est-il négligé ou maltraité injustement ? Il ne peut se passer du secours de son père, car il est incapable de se défendre ni de se secourir lui-même.


Citation 2047  | 
Platon, Phèdre, 274e-275e. 




L 'amour rétablit notre unité primitive.


Citation 2045  | 
Le Banquet 




L e corps est un tombeau pour l'ame pour celui qui ne sait s'ouvrir.


Citation 1284  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.115 




S OCRATE : «[...] La vertu ne saurait ni venir par nature ni s'enseigner, mais elle serait présente comme une faveur divine, dépourvue d'intelligence, chez les hommes où elle se trouve.»


Citation 947  | 
Ménon [99e, trad. M. Canto-Sperber, coll. GF, Flammarion, 1993] 




C e que précisément on nomme mort, c'est une déliaison et une séparation de l'âme d'avec le corps.


Citation 946  | 
Phédon [67d, trad. M. Dixsaut, coll. GF, Flammarion, 1991] 




S OCRATE : «[...] Qu'est-ce, en effet, que craindre la mort, citoyens, sinon se prétendre en possession d'un savoir que l'on n'a point ? En définitive, cela revient à prétendre savoir ce que l'on ne sait point. Car personne ne sait ce qu'est la mort, ni même si elle ne se trouve pas être pour l'homme le plus grand des biens, et pourtant les gens la craignent comme s'ils savaient parfaitement qu'il s'agit du plus grand des malheurs.»


Citation 945  | 
Apologie de Socrate [38a, trad. L. Brisson, coll. GF, Flammarion, 1997] 




S ocrate. - Je ne suis pas encore capable, comme le demande l'inscription de Delphes, de me connaître moi-même; dès lors, je trouve qu'il serait ridicule de me lancer, moi à qui fait encore défaut cette connaissance, dans l'examen de ce qui m'est étranger.


Citation 944  | 
Phèdre [229e, trad. L. Brisson, coll. GF, Flammarion, 1989] 




Q uiconque éprouve le désir de quelque chose, désire ce dont il ne dispose pas et ce qui n'est pas présent; et ce qu'il n'a pas, ce qu'il n'est pas lui-même, ce dont il manque, tel est le genre de choses vers quoi vont son désir et son amour.


Citation 943  | 
Le Banquet [200e, trad. L. Brisson, coll. GF, Flammarion, 2000] 




T ant que nous aurons le corps, et qu'un mal de cette sorte restera mêlé à la pâte de notre âme, il est impossible que nous possédions jamais en suffisance ce à quoi nous aspirons; et, nous l'affirmons, ce à quoi nous aspirons, c'est le vrai.


Citation 942  | 
Phédon [65b, trad. M. Dixsaut, coll. GF, Flammarion, 1991 




S OCRATE : «[...] J'ajoute que, pour un homme, le bien le plus grand c'est de s'entretenir tous les jours de la vertu et de tout ce dont vous m'entendez discuter, lorsque je soumets les autres et moi-même à cet examen, et que je vais jusqu'à dire qu'une vie à laquelle cet examen ferait défaut ne mériterait pas d'être vécue.»


Citation 941  | 
Apologie de Socrate [ 38a, trad. L. Brisson, coll. GF, Flammarion, 1997] 




S OCRATE : «[...] Ma seule affaire est d'aller et de venir pour vous persuader, jeunes et vieux, de n'avoir point pour votre corps et pour votre fortune de souci supérieur ou égal à celui que vous devez avoir concernant la façon de rendre votre âme la meilleure possible, et de vous dire : "Ce n'est pas des richesses que vient la vertu, mais c'est de la vertu que viennent les richesses et tous les autres biens, pour les particuliers comme pour l'État."»


Citation 940  | 
Apologie de Socrate [ 30a-b, trad. L. Brisson, coll. GF, Flammarion, 1997] 




C 'est une chose [...] que connaissent bien ceux qui aspirent à apprendre : au moment où la philosophie a pris possession de leur âme, elle était, cette âme, tout bonnement enchaînée à l'intérieur d'un corps, agrippée à lui, contrainte aussi d'examiner tous les êtres à travers lui comme à travers les barreaux d'une prison au lieu de le faire elle-même et par elle seule, - vautrée enfin dans l'ignorance la plus totale.
1]


Citation 939  | 
Phédon [67e, trad. M. Dixsaut, coll. GF, Flammarion, 199 




P uisque ni le corps ni l'ensemble n'est l'homme, je crois qu'il reste que l'homme n'est rien ou bien, s'il est quelque chose, il faut reconnaître que ce ne peut être rien d'autre que l'âme.


Citation 937  | 
Alcibiade [130c, trad. C. Marboeuf et J.-F. Pradeau, coll. GF, Flammarion, 2000] 




L e corps est le tombeau de l'âme.


Citation 934  | 
Extrait de Cratyle 




L 'homme est la mesure de toute chose.


Citation 933  | 
Extrait de Théétète 




L e plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute.


Citation 932  | 
Extrait de Gorgias 



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En savoir + : Histoire et calligraphies de Platon





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