Livres  Sacrés  du Monde

Enseignements de l' Astasahasrika Prajnaparamita

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I népuisable est cette perfection de sapience puisque d'une part elle ne peut être détruite, comme l'espace, et que d'autre part rien ne peut être produit ou détruit. Comment un bodhisattva doit ravir la perfection de sapience ? En ne détruisant pas la forme, l'ignorance, les conceptions, les impressions, les tendances... sans détruire non plus soif, devenir, naissance, chagrin, douleur, désespoir... Telle est la vision qu'un bodhisattva a de la production en dépendance en sorte qu'il évite la dualité des deux extrêmes (destruction et production), il n'y voit ni commencement ni milieu ni fin. Une telle vision est le dharma propre à un bodhisattva installé au pavillon de l'Éveil... Percevant de cette manière la production en dépendance, il a la connaissance omnisciente. Car un bodhisattva adonné à la perfection de sapience, ayant ainsi ravi la non-destruction et contemplant ainsi cette production en dépendance, n'est plus au niveau d'un Auditeur ou d'un bouddha-pour-soi, mais à celui d'un omniscient.


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 468-469, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 
Tous les traités du Mahayana reviennent sans cesse à l'attitude subtile fondamentale qui distingue le mystique du philosophe : ne pas s'approprier, ne pas s'attacher au détail, à la démarche, au limité, au but ; ne pas s'appesantir ni arrêter la pensée ou discerner un signe ; mais au contraire aller droit à l'essentiel; ainsi pourra-t-on " ravir" comme en se jouant, avec légèreté et vivacité, la perfection de sapience ou l'omniscience.



L 'omniscience elle-même ne peut être appropriée, car on ne peut la saisir à partir d'un signe distinctif, sinon Srenika, le moine errant, n'aurait pas eu foi en cette connaissance de toutes les modalités : étant entré dans une connaissance limitée, il ne s'appropria pas la forme et autres contingences, et ne prit pas cette connaissance pour une joie et une félicité …, car il avait pour norme l'essence même des choses ; il ne s'appropria aucune chose ni n'en appréhenda aucune qu'il eût pu saisir ou laisser; il n'eut même aucune considération pour l'extinction... Qu'il ne s'approprie pas la forme et les autres contingences, et n'entre pas dans le nirvana à mi-chemin …, voici ce qu'il faut reconnaître comme la perfection de sapience d'un bodhisattva.


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 8, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.211 



S i l'on s'installe fermement dans la terre sans recul des bodhisattva,
C'est du fait même qu'on ne s'y installe pas.


Bouddhisme / Mahayana Citation
I, p. 8, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.279 



Q uand un bodhisattva procède dans la perfection de sapience, il procède certes, mais ne cultive pas l'idée qu'il procède ou ne procède pas. Il n'approche aucune vertu, car aucune vertu ne peut être approchée ni appropriée ; il jouit alors du samadhi appelé "sans appropriation " qui est immense, suréminent, sublime, illimité, permanent et que ne partagent pas les Auditeurs et les bouddha-pour-soi. Grâce à ce samadhi où il demeure le bodhisattva obtiendra bientôt l'Éveil parfait et incomparable ainsi que l'ont prophétisé à son sujet les Tathagata passés. Mais quand il demeure dans ce samadhi, il ne pense pas qu'il se recueille, qu'il entre en samadhi ou qu'il le réalise.


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 13, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 



S ubhuti dit au Bienheureux: "On qualifie un bodhisattva de grand Être s'il n'a aucun attachement et ne se trouve nullement impliqué en des prises de conscience relatives à l'Éveil, à l'omniscience, à l'absence de flux impur, à l'Inégalable..., parce que sa conscience omnisciente étant dépourvue de flux et non impliquée, le bodhisattva demeure sans attachement et non impliqué. Pour quelle raison? C'est que cette conscience n'est pas une conscience."


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 19, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 
Comment peut-il y avoir une conscience inconsciente ? Insoluble pour qui ignore cette sorte de conscience, le problème n'en est plus un pour qui a l'expérience journalière de la non-production originelle et de l'indifférenciation. Cette conscience est absolument vide de construction mentale et donc d'une pureté absolue (atyantavisuddhi) ; elle ne peut être ni produite ni détruite, ce qui ne signifie point qu'elle n'existe pas, mais seulement qu'elle n'existe pas comme on pourrait l'imaginer au le concevoir.



A u moment où le bodhisattva demeure dans le samadhi de la vacuité, il doit demeurer dans le samadhi de l'absence de signe, mais se garder de réaliser cette absence. Pourquoi ? C'est que, nanti du dharma des racines de bien auxquelles il accède ainsi, il considère que le temps est venu de mûrir les êtres et non le temps de la réalisation. Ayant saisi la perfection de sapience, il ne réalise pas la limite. […]

Ainsi le bodhisattva accomplit ce qu'il y a de plus difficile à accomplir en demeurant dans le samadhi du vide sans atteindre le nirvana, protégé qu'il est par son habileté en moyens salvifiques. L'élévation de son cœur vers l'Éveil parfait et inégalable consiste précisément à ne pas abandonner les êtres, et c'est là le signe assuré qu' un tel bodhisattva ne régressera plus, il atteindra le complet Eveil sans jamais retomber au niveau du bouddha-pour-soi.


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 370-371 et 378-379, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.207 



T ous les dharma sont eux aussi absolus en leur nature essentielle et cette absoluité est identique à la perfection de sapience. Les dharma n'ont qu'une seule caractéristique, celle de n'en avoir point, et c'est pourquoi tous les dharma ont pour caractère de ne pas être reconnus par le Tathagata. Il n'y a pas en effet deux natures des choses mais une seule... Et la nature des choses est absence de nature, et leur absence de nature est leur nature même ... Ainsi abandonne-t-on tout point d'attachement.


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 190-192, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.211 



A la question de Sakra, roi des dieux : Comment l'aspiration du cœur à l'Éveil [bodhicitta] peut-elle devenir source d'attachement ?
Subhuti répond: On s'y attache quand on se dit que c'est la première aspiration à l'Éveil et qu'on la transforme en complet Éveil tout en demeurant conscient de le faire, étant donné qu'on ne peut transformer la nature originelle de la conscience. Selon le Bienheureux, il existe encore de plus subtils attachements : autant de signes distinctifs, autant d'attachements, … car c'est des signes que procèdent les attachements...L'essence des choses ne peut être passée, présente ou future, elle transcende les trois époques et ne peut être transformée, ne peut être traitée comme un signe ni comme un point d'appui; elle ne peut être vue ni entendue ni pensée ni reconnue... Profonde est la nature originelle des choses parce qu'elle est absolue [vivikta]. Profonde est la nature de la perfection de sapience... car sa nature originelle est absolue…


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 384, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.210-211 
Au sommet de sa carrière aussi bien qu'à tous les précédé, le secret de la réussite du bodhisattva consiste à ne rien s'approprier ; à ne pas saisir par la pensée, à ne pas concevoir, à ne pas s'attacher ni au moi ni aux choses ni aux vérités mystiques, ni aux mystiques ni même aux attributs du Bouddha. Comment saisirait-t-il l'insaisissable ? Il n'y a rien à saisir pour qui acquiesce à la non-production, la pureté des choses tenant précisément à leur caractère insaisissable. C'est pourquoi perfection de sapience, Éveil s'évanouissent dès qu'on cherche à s'en emparer. Rien ne peut devenir " objet " de pensée, de perception d'Éveil, car s'attacher, c'est croire que les choses sont produites, s'attacher, c'est objectiver, et tout doit rester intériorisé.



E tant illuminés, les bodhisattva montrent la Doctrine quand ils enseignent que tous les dharma se situent dans l'espace, qu'ils ne sont ni venus ni partis, qu'ils sont tel l'espace qui n'est ni venue ni parti, ni façonné, ni effectué. L'espace ne dure pas ..., il ni produit ni arrêté. Ainsi en est-il de toutes choses : point de différenciation en elles, non plus que dans l'espace... Car la vacuité des choses ne va ni ne vient; toutes choses demeurent dans la vacuité sans jamais la quitter; elles résident dans le sans-signe, sans prise en considération, sans tendances inconscientes, sans production, sans naissance, sans existence...


Bouddhisme / Mahayana Citation
p. 297, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.214 
"Certains auteurs, anciens et modernes, confondent espace, vacuité et néant. A celui qui voit le monde à travers son moi, un moi conditionné soumis à la chaîne causale, l'extinction, le sans-signe apparaissent comme une négation, la négation de tout ce qu'il peut connaîtra ou imaginer. Or, par l'expérience de la vacuité, au contraire, le bodhisattva échappe à jamais à toutes les formes de négation, refus ou opposition puisqu'il échappe à la dualité. Ses limites perdues, il évolue en toute liberté dans une vacuité aussi vaste que l'espace et devenue pour lui le champ de tous les possibles tandis que l'homme ordinaire pris dans l'étau de ses limites ne peut faire un pas sans heurter les obstacles dont l'environne la multitude de ses désirs et de ses pensées. Un bodhisattva accepterait-il avec joie de s'exposer à tant de souffrances pour conduire les êtres au néant ? Identifier vacuité et néant c'est ignorer l'omniscience, la compassion du bodhisattva, c'est ignorer c'est l'Éveil. Au même titre que les termes Éveil ou délivrance, l'espace est une métaphore empruntée au monde visible pour suggérer le souffle subtil, l'immensité vide au cœur de l'être, l'infini du dedans qui se perd dans l'infini lumineux de la Conscience indifférenciée."


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