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Citation
de Zhang Zai
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Confucianisme, Néo-confucianisme
Jingxue liku, in Zhang Zai ji, p.285, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 (1) Explication du premier hexagramme qian des Mutations dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p78. Cf. Entretiens, 11, 4: " À soixante-dix ans, j'agissais selon mon cœur, sans autant transgresser aucune règle "
(2) Pour la " maturation du sens de l'humain ", cf. Yishuo, in Zhang Zai ji, p.77 et 216. Pour l'" illumination de l'esprit ", cf. Jingxue liku, in Zhang Zai ji, p. 274 Dans les deux étapes distinguées par Zhang Zai, la première apparaît comme un apprentissage fondé sur l'effort délibéré et soutenu, le désir de connaître et de se perfectionner toujours plus, alors que la seconde tient davantage d'une évolution naturelle et spontanée que Zhang Zai appelle " maturation du sens de l'humain ". Ce processus conduit à un état décrit en des termes évocateurs des Entretiens de Confucius : " On réalise sa nature quand on suit son cœur et que tout s'accorde avec le Ciel (1)." Zhang Zai parle également d'une " illumination de l'esprit (2) " où s'abolit la distinction du moi et d'autrui, et qui lui inspire, comme à beaucoup d'autres, la métaphore typiquement taôiste et bouddhique du miroir.
En distinguant deux étapes dans le cheminement vers la sainteté, Zhang Zai tente, tout comme Zhou Dunyi, de restituer l'équilibre entre le " non-agir " taoïste et l'" agir " confucéen, entre abandonner la terre en friche et s'achamer à tirer sur les navets à la manière de l'homme de Song. Il y a donc dans l'esprit de l'homme la même distinction à faire que dans le qi : en ce qu'il est directement inspiré par le Ciel, il est esprit " vide " de tous préjugés, capable d'une connaissance intuitive immédiate, non dépendante des sens, et d'un retour au Vide suprême.
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