Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Confucianisme

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L 'authenticité parfaite jamais ne s'arrête. Ne s'arrêtant jamais, elle dure éternellement. Étant éternelle, elle fait apparaître ses effets. Manifestant ses effets, elle se propage à l'infini. Se propageant à l'infini, elle est large et profonde. Dans sa largeur et sa profondeur, elle est élevée et lumineuse.
Large et profonde, elle soutient les êtres. Élevée et lumineuse, elle les recouvre. Infinie et éternelle, elle les accomplit. Large et profonde à l'image de la Terre, élevée et lumineuse à l'image du Ciel, d'une étendue et d'une durée sans limite, elle se manifeste sans se faire voir, elle se transforme sans se mouvoir, elle accomplit dans le non-agir.


Citation 714  |   Zhongyong
§26, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.6, p174 - 175 




L a sainteté n'est rien d'autre qu'authenticité.


Citation 713  | 
Tongshu, § 2, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L 'authenticité, c'est ce qui s'accomplit de soi-même. La Voie, c'est ce qui est en marche de soi-même. L'authenticité est la fin et le commencement de toute chose; sans elle, il ne peut rien y avoir. Voilà pourquoi l'homme de bien a tant à cœur de se rendre authentique. L'authenticité ne consiste pas seulement à s'accomplir soi-même, c'est par elle que s'accomplit toute chose. S'accomplir soi-même, c'est humanité; permettre aux choses de s'accomplir, c'est sagesse. Telles sont les vertus propres à la nature qui constituent la Voie unissant l'extérieur et l'intérieur. C'est ainsi que, mises en oeuvre en temps opportun, elles tombent toujours juste.


Citation 712  |   Zhongyong
§25, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.6, p174 




S eule sous le Ciel l'authenticité parfaite est capable d'aller au bout de la nature. Être capable d'aller au bout de la nature, c'est être capable d'aller au bout de celle de l'homme, ce qui signifie aller au bout de celle de tout être. Celui qui en est capable est à même de participer du processus génératif du Ciel-Terre; participer de ce processus, c'est former une triade avec le Ciel et la Terre.


Citation 711  |   Zhongyong
§22, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, sur Zhou Dunyi 

autre traduction possible : Seul sous le Ciel le sage qui a atteint la suprême authenticité est capable de réaliser pleinement sa nature. Étant capable de cela, il peut amener autrui à réaliser pleinement sa propre nature. Étant capable de cela, il peut amener toute chose à réaliser pleinement sa nature. Étant capable de cela, il est à même de participer du processus transformateur et nourricier du Ciel-Terre. Étant à même de faire cela il l'est alors de former une triade avec le Ciel-Terre.




L 'authenticité, c'est le Dao du Ciel. Se rendre authentique, c'est le Dao de l'Homme. L'authenticité reste au Milieu sans se forcer, elle parvient au but sans même y penser. Cheminer tout à son aise en restant dans le Dao du Milieu, voilà le propre du Saint. Se rendre authentique, c'est choisir le bien pour ne plus le lâcher.


Citation 710  |   Zhongyong
§20, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.6, p173 




T ant que plaisir, colère, tristesse et joie ne se sont pas manifestés, c'est le Milieu. Lorsqu'ils se manifestent sans dépasser la juste mesure, c'est l'harmonie. Le Milieu est le grand fondement de l'univers, l'harmonie en est le Dao universel. Que le Milieu et l'harmonie soient portés à leur comble, et le Ciel-Terre trouvera sa place et les dix mille êtres leurs ressources.


Citation 709  |   Zhongyong
§1, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.6, p172 




L e ren, s'est aimer les autres.


Citation 698  | 
Livre XII, 22, traduit du Chinois par Anne Cheng, collections Points 




L a voie du Maître se ramène à ceci:
exigence envers soi-même, mansuétude pour les autres.


Citation 692  | 
Entretiens de Confucius, Livre IV,15, collections Points. Traduit du Chinois par Anne Cheng 




S i mon enseignement diffère des autres, c'est que chez moi tout est spontané. J'ai beau avoir tenu des milliers de propos, ils n'expriment que ce qui est en moi sans y ajouter aucune fioriture. Quelqu'un disait de moi récemment : " A part cette seul phrase (de Mencius que Lu se plaît à citer à tout bout de champ), " commence par consolider ce qu'il y a de grand en toi ", il n'a pas d'autre tour dans son sac. " Quand on me l'a raconté, j'ai dit : " Il n'y a rien de plus vrai ! ".


Citation 668  | 
Lu Jiuyuan ji 34, p. 400, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




S aisir les principes dans leur essence, c'est en épuiser le sens. Entrer dans la dimension spirituelle (shen), c'est réaliser pleinement la nature pour arriver au destin. " Pénétrer à fond le principe, réaliser pleinement sa nature pour accomplir son destin " - ne s'agit-il que de cela ? Le but n'est rien moins que de " mettre en oeuvre la pratique ". Prenons l'exemple de l'eau : savoir comment on flotte et comment on coule, épuiser toutes les transformations possibles de l'eau et avoir les moyens d'y répondre, c'est saisir les principes dans leur essence. Savoir comment flotter ou couler dans l'eau au point de ne faire plus qu'un avec elle, sans avoir même conscience que c'est de l'eau, c'est entrer dans la dimension spirituelle. Celui qui flotte et coule dans l'eau et ne fait plus qu'un avec elle sans même être conscient qu'il est dans l'eau excellera forcément à la nage, et plus encore au maniement d'un bateau ! C'est là " mettre en oeuvre la pratique ". Lorsqu'un bon nageur manie un bateau, il a l'esprit libre et le corps détendu. Pourquoi ? C'est que sa pratique est efficace et sa personne en sécurité. Lorsque j'en arrive au point de me sentir en sécurité, rien ne peut venir me contrôler et j'y gagne en vertu.


Citation 631  | 
Commentaire de la phrase du Shuogua (Explication des figures) : " Pénétrer à fond le principe, réaliser pleinement sa nature pour accomplir son destin ", in Su Shi Yizhuan, 8, p.177, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L e Dao de l'étude ne consiste en rien d'autre qu'à rectifier son esprit et nourrir sa nature. Être authentique en restant droit dans le Milieu, tel est le Saint. L'homme de bien qui veut apprendre doit d'abord être clair dans son esprit et savoir ce qui est à nourrir, puis mettre toutes ses forces pour parvenir au but, c'est ce qui s'appelle " partir de la clarté pour parvenir à l'authenticité".


Citation 621  | 
Yanzi suohao hexue lun (Ce que Maître Yan aimait apprendre), in Yichuan wenji (OEuvres de Cheng Yi) 4, in Er Cheng ji, P. 577-578, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; 

Cheng Yi aurait composé cet essai en 1056, alors qu'il étudiait à la capitale sous la direction de Hu Yuan, qui avait donné ce sujet à traiter à ses étudiants et qui fut impressionné par la copie de Cheng Yi. La citation à la fin de ce passage provient de L'Invariable Milieu 21.




P ratiquer le ren, c'est commencer par soi-même : vouloir établir les autres autant que l'on veut s'établir soi-même, et souhaiter leur accomplissement autant qu'on souhaite le sien propre. Puise en toi l'idée de ce que tu peux faire pour les autres, voilà qui te mettra dans le sens du ren.


Citation 605  | 
Livre VI, 28, traduit du Chinois par Anne Cheng, collections Points 




E n mouvement quand elles ne sont pas quiètes, en quiétude quand elles ne se meuvent pas, telles sont les choses. En mouvement tout en ne l'étant pas, en quiétude tout en ne l'étant pas, telle est la puissance spirituelle (shen) Ce qui ne signifie nullement qu'elle n'est ni mouvement ni quiétude : alors qu'il est impossible aux choses de s'inter pénétrer, le spirituel opère des merveilles dans les dix mille choses. " Quiet et sans mouvement ", tel est l'authentique (cheng) " Incité et par là en communication universelle ", tel est le spirituel. Mis en mouvement sans avoir encore de formes physiques, à la limite entre l'étant et le non-étant, tel est l'infime. L'authentique, étant quintessentiel, irradie sa lumière. Le spirituel, se laissant émouvoir, fait des merveilles. L'infime étant infiniment subtil, reste mystérieux. Celui qui allie l'authentique, le spirituel et l'infime, c'est le Saint".


Citation 594  | 
Tongshu (Livre qui permet de comprendre les Mutations), § 16 et 4, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




U ne seule chose avec une double constitution, tel est le qi.
En ce qu'il est un, il est spirituel (shen) en ce qu'il est deux, il est transformation (hua).


Citation 593  | 
Zhengmeng 2, in Zhang Zai ji, p.10, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




U ne seule chose avec une double constitution, tel est le qi. [...]
Cette constitution double est vide et plein, mouvement et repos, condensation et dispersion, clair et trouble, mais foncièrement elle est une.


Citation 592  | 
Propos sur le Shuogua (Explication sur les figures) dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p.233, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L a mutation est une chose unique mais elle réunit les trois puissances cosmiques : Ciel, Terre et Homme ne font qu'un. Yin/Yang est leur qi, dur-souple leur forme, humanité-moralité leur nature.


Citation 591  | 
Propos sur le Shuogua (Explication des figures) dans le Yishuo, in Zhang Zai ji, p. 235, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




L a fusion [du Yin et du Yang] est l'état originel de l'Harmonie suprême qui n'est pas encore divisée. L'interaction [du Yin et du Yang] est l'effet nécessaire du principe et de la tendance dominante [de l'Harmonie suprême].


Citation 590  | 
Zhangzi Zhengmeng zhu, chap. 1, p9277, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




C 'est à travers leurs transformations que le principe des êtres devient visible.


Citation 587  | 
Du Sishu daquan shuo (Lecture de la " Grande Somme sur les Quatre Livres "), daté de 1665, juan 10, in Chuanshan yishu quanji, t. 13, p.6983, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




S eul l'homme, recevant le meilleur, possède la plus haute intelligence. Une fois qu'il a pris corps, son esprit développe une conscience. Les cinq éléments de sa nature réagissent et agissent : ainsi apparaît la distinction entre bon et mauvais, ainsi se manifestent les dix mille activités humaines.[...]
L'homme de bien les cultive [les cinq éléments de sa nature]et connaît bonne fortune, l'homme de peu les enfreint et ne connaît qu'infortune.


Citation 570  | 
Taijitu shuo (Explication du Diagramme du Faîte suprême) par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; les citations du dernier paragraphe sont tirées du Shuogua (Explication des figures) 2 et du Grand Commentaire aux Mutations (Xici A 4) 




S on étude portait sur le Dao qui mène à la sainteté. Est-il possible de devenir un saint par l'étude? Oui. En quoi consiste ce Dao? De tous les concentrés d'énergie du Ciel-Terre, celui qui reçoit le meilleur des Cinq Agents, c'est l'homme. La racine de son être n'est qu'authenticité et quiétude. Tant qu'elle ne s'est pas développée, sa nature morale est complète dans ses cinq aspects : sens de l'humain, du juste, des rites, discernement et bonne foi. Quand sa forme corporelle apparaît et entre en contact avec les choses extérieures, il est ébranlé en lui-même. De cet ébranlement naissent les sept émotions : joie, colère, tristesse, plaisir, amour, haine, désir. Quand les émotions gagnent en force et en violence, la nature morale est altérée. L'être éveillé canalise ses émotions de manière à les accorder avec le Milieu, rectifie son esprit et nourrit sa nature. Aussi dit-on qu'il rend naturelles ses émotions. Quant à l'être obtus, ne sachant comment les contrôler, il leur laisse libre cours jusqu'à la dépravation, au point qu'elles entravent sa nature et finissent par la détruire. Aussi dit-on qu'il rend émotionnelle sa nature.


Citation 548  | 
Yanzi suohao hexue lun (Ce que Maître Yan aimait apprendre), in Yichuan wenji (OEuvres de Cheng Yi) 4, in Er Cheng ji, P. 577-578, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; Cheng Yi aurait composé cet essai en 1056, alors qu'il étudiait à la capitale sous la direction de Hu Yuan, qui avait donné ce sujet à traiter à ses étudiants et qui fut impressionné par la copie de Cheng Yi. La citation à la fin de ce passage provient de L'Invariable Milieu 21 




L a constitution originelle de l'esprit, c'est la nature. La nature ne comportant rien de mauvais, l'esprit dans sa constitution originelle n'est rien que rectitude. D'où vient alors qu'il faille faire effort pour restaurer l'esprit dans sa rectitude ? L'esprit dans sa constitution originelle est bel et bien rectitude ; dès que se mettent en oeuvre l'intention et la pensée apparaît la déviance. Celui qui veut restaurer son esprit dans sa rectitude ne peut le faire qu'en rapport avec les opérations de l'intention et de la pensée. Chaque fois qu'apparaît une bonne pensée, qu'il s'y attache comme il s'attacherait à une belle couleur ; chaque fois qu'il en apparaît une mauvaise, qu'il la repousse comme il repousserait une mauvaise odeur : alors seulement son intention sera pure authenticité, et son esprit pourra retrouver sa rectitude.


Citation 514  | 
Daxue wen (Questionnement sur la Grande Étude), in Wang Yangming quanji 26, p.971, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997. 




L e Maître dit :
Ne crains point de rester méconnu des hommes,
mais bien plutôt de les méconnaître toi-même.


Citation 497  | 
Entretiens de Confucius, Livre I, 16, traduit du Chinois par Anne Cheng, collections Points 




L ' homme de bien est impartial et vise à l'universel,...


Citation 494  | 
Entretiens de Confucius, Livre II, 14, traduit du Chinois par Anne Cheng, collections Points 




A pprendre quelque chose pour pouvoir le vivre à tout moment,
n'est ce pas là source de grand plaisir ?


Citation 492  | 
Livre I,1, traduit du Chinois par Anne Cheng, collections Points 




Z izhang demande à Confucius qu'est ce que le ren :
Confucius dit : " se rendre capable de pratiquer cinq choses sous le ciel, voilà le ren. Qu'elles sont-elles ? Déférence, grandeur d'âme, honnêteté, diligence et générosité… "


Citation 491  | 
Livre XVII, 6, traduit du Chinois par Anne Cheng, collections Points 



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