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Philosophie

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N 'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui enterrent Dieu? Ne sentons-nous rien encore de la décomposition divine? - les dieux, eux aussi, se décomposent! Dieu est mort! Dieu reste mort! Et c'est nous qui l'avons tué!


Citation 1074  | 
Le Gai Savoir, 1882-1887 [livre 3e, § 125, trad. H. Albert et J. Lacoste, coll. "Bouquins", Robert Laffont, p. 132] 




Q uelque chose pense, mais que ce quelque chose soit justement l'antique et fameux "je", voilà, pour nous exprimer avec modération, une simple hypothèse, une assertion, et en tout cas pas une "certitude immédiate".


Citation 1073  | 
Par-delà le bien et le mal, 1886 [1re partie, § 17, trad. C. Heim] 




S i on entend aujourd'hui louer quelqu'un de vivre en "sage" ou en "philosophe", cela ne veut plus dire qu'en "homme prudent qui se tient à l'écart". La sagesse semble à la populace une espèce de fuite, un moyen habile de tirer son épingle du jeu. Mais le vrai philosophe, nous semble-t-il à nous, ô mes amis, ne vit ni "en philosophe" ni "en sage", ni surtout en "homme prudent et avisé", il sent le fardeau et le devoir des cent tentatives et tentations de la vie; sans cesse il se met lui-même en jeu, il joue le mauvais jeu par excellence…


Citation 1072  | 
Par-delà le bien et le mal, 1886 [6e partie, § 205, trad. H. Albert, coll. "Bouquins", Robert Laffont, pp. 651-652] 




N ous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'œuvre et l'artiste.


Citation 1071  | 
Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889 [chapitre III, in Œuvres, PUF, p. 113] 




L a vie apparaît comme un courant qui va d'un germe à un germe par l'intermédiaire d'un organisme développé. Tout se passe comme si l'organisme lui-même n'était qu'une excroissance, un bourgeon que fait saillir le germe ancien travaillant à se continuer en un germe nouveau. L'essentiel est la continuité de progrès qui se poursuit indéfiniment, progrès invisible sur lequel chaque organisme visible chevauche pendant le court intervalle de temps qu'il lui est donné de vivre.


Citation 1070  | 
L'Évolution créatrice, 1907 [chap. Ier, in OEuvres, PUF, p. 517] 




A un certain moment, en certains points de l'espace, un courant bien visible a pris naissance : ce courant de vie, traversant les corps qu'il a organisés tour à tour, passant de génération en génération, s'est divisé entre les espèces et éparpillé entre les individus sans rien perdre de sa force, s'intensifiant plutôt à mesure qu'il avançait.


Citation 1069  | 
L'Évolution créatrice, 1907 [chap. Ier, in OEuvres, PUF, p. 516] 




L es temples et les églises, les pagodes et les mosquées, dans tous les pays, à toutes les époques, dans leur magnificence et leur grandeur, témoignent de ce besoin métaphysique de l'homme qui, tout-puissant et indélébile, vient aussitôt après le besoin physique.


Citation 1068  | 
Le Monde comme volonté et comme représentation, 1818 [supplément au livre 1er, 2nde partie, chap. XVII, trad. A. Burdeau, PUF, p. 853] 




V ouloir vivre, c'est aussi être sûr de vivre, et tant que la volonté de vivre nous anime, nous n'avons pas à nous inquiéter pour notre existence, même à l'heure de la mort.


Citation 1067  | 
Le Monde comme volonté et comme représentation, 1819-1859 [livre 4e, § 54, trad. A. Burdeau, PUF, p. 350] 




L e désir, de sa nature, est souffrance; la satisfaction engendre bien vite la satiété; le but était illusoire; la possession lui enlève son attrait; le désir renaît sous une forme nouvelle, et avec lui le besoin; sinon, c'est le dégoût, le vide, l'ennui, ennemis plus rudes encore que le besoin.


Citation 1066  | 
Le Monde comme volonté et comme représentation, 1818 [livre 4e, § 57, trad. A. Burdeau, PUF, p. 396] 




L e désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d'aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C'est comme l'aumône qu'on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd'hui la vie pour prolonger sa misère jusqu'à demain.


Citation 1065  | 
Le Monde comme volonté et comme représentation, 1818 [livre 3e, § 38, trad. A. Burdeau, PUF, p. 252] 




N ul ne peut te lèser, si tu ne le veux point, car tu ne seras pas lèsé que si tu juge qu'on te lèse.


Citation 1064  | 
Manuel d'Epictète 




S i quelqu'un livrait ton corps au premier venu, tu en serais indigné. Et toi, quand tu livres ton âme au premier rencontré pour qu'il la trouble et la boulverse, s'il t'injurie, tu n'as pas honte pour cela ?


Citation 1063  | 
Manuel d'Epictète 




E t toi même, tu ne voudras pas être stratège, prytane ou bien consul, mais libre. Or, il n'y a qu'un chemin pour y atteindre, le mépris des choses qui ne dépendent pas de nous.


Citation 1062  | 
Manuel d'Epictète 




C e n'est pas en se rassasiant des choses désirées que l'on prépare la liberté, c'est par la suppression des désirs.


Citation 1060  | 
Entretiens (publiés par Arrien) [livre IV, chap. I, trad. É. Bréhier revue par P. Aubenque, in Les Stoïciens, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, p. 1060] 




Q ue la mort, l'exil et tout ce qui paraît effrayant soient devant tes yeux chaque jour; surtout la mort; et tu n'auras jamais aucune pensée basse ni aucun désir excessif.


Citation 1059  | 
Manuel (publié par Arrien) [§ XXI, trad. J. Pépin, in Les Stoïciens, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, p. 1117] 




C e qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements relatifs aux choses; ainsi la mort n'est rien d'effrayant, car Socrate lui aussi l'aurait dans ce cas trouvée telle; mais que l'on juge la mort effrayante, voilà bien l'effrayant.


Citation 1058  | 
Manuel (publié par Arrien) [§ V, trad. J. Pépin, in Les Stoïciens, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, p. 1113] 




L e maître d'un homme, c'est celui qui a la puissance sur ce que veut ou ne veut pas cet homme, pour le lui donner ou le lui ôter. Que celui qui veut être libre, n'ait ni attrait ni répulsion pour rien de ce qui dépend des autres; sinon, il sera fatalement malheureux.


Citation 1057  | 
Manuel, p.212 Éd. Garnier-Flammarion no16 




R ien n'est plus doux que d'habiter les hauts lieux
fortifiés solidement par le savoir des sages,
temples de sérénité d'où l'on peut voir les autres
errer sans trêve en bas, cherchant le chemin de la vie,
rivalisant de talent, de gloire nobiliaire,
s'efforçant nuit et jour par un labeur intense
d'atteindre à l'opulence, au faîte du pouvoir.
Pitoyables esprits, coeurs aveugles des hommes !


Citation 1056  | 
De la Nature [livre II, vers 7-14, trad. J. Kany-Turpin, coll. GF, Flammarion, 1998] 




T ant qu'il nous échappe, un objet convoité
semble à tous préférable et, quand nous l'obtenons,
vers un autre aussitôt va notre avidité.
Toujours béants, par la même soif de vivre obsédés !»


Citation 1055  | 
De la Nature [livre III, vers 1082-1085, trad. J. Kany-Turpin, coll. GF, Flammarion, 1998] 




C omme la tranquillité qu'on peut se procurer par le moyen des autres hommes ne va pas jusqu'à un certain point, il y a un art de s'en procurer une parfaite à soi-même : c'est de simplifier ses besoins, de se dégager de beaucoup de choses, et de se contenter de peu.


Citation 1054  | 
Maximes, p.73, Librio no363 




A insi celui de tous les maux qui nous donne le plus d'horreur, la mort, n'est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n'est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc, la mort n'existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu'elle n'a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus.


Citation 1053  | 
Lettre à Ménécée, p.12, Librio no363) 




L a mort n'est rien pour nous, car ce qui est dissous est privé de sensibilité, et ce qui est privé de sensibilité n'est rien pour nous.


Citation 1052  | 
Maximes principales [Maxime II, in Doctrines et Maximes, trad. M. Solovine, Hermann & Cie, 1925] 




A propos de chaque désir il faut se poser cette question : quel avantage résultera-t-il pour moi si je le satisfais, et qu'arrivera-t-il si je ne le satisfais pas ?


Citation 1051  | 
Sentences vaticanes [Sentence 71, in Doctrines et Maximes, trad. M. Solovine, Hermann & Cie, 1925] 




I l faut se rendre compte que parmi nos désirs les uns sont naturels, les autres vains, et que parmi les premiers il y en a qui sont nécessaires et d'autres qui sont naturels seulement. Parmi les nécessaires, il y en a qui le sont pour le bonheur, d'autres pour la tranquillité continue du corps, d'autres enfin pour la vie même. Une théorie non erronée de ces désirs sait en effet rapporter toute préférence et toute aversion à la santé du corps et à la tranquillité de l'âme, puisque c'est là la perfection même de la vie heureuse.


Citation 1050  | 
Lettre à Ménécée [§ 127-128, trad. M. Solovine, Hermann & Cie, 1925] 




T oute douleur doit être traitée avec dédain; celle qui nous fatigue à l'extrême ne dure que peu de temps, et celle qui persiste longtemps dans la chair ne produit qu'une peine légère.


Citation 1049  | 
Sentences vaticanes [sentence 4, in Doctrines et Maximes, trad. M. Solovine, Hermann & Cie, 1925] 



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