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Sagesses & enseignements
Philosophie

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F amiliarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or, la mort est la privation complète de cette dernière.


Citation 1047  | 
Lettre à Ménécée [§ 124, trad. M. Solovine, Hermann & Cie, 1925] 




Q uand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs de l'homme déréglé, ni de ceux qui consistent dans les jouissances matérielles, ainsi que l'écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme, à être sans trouble.


Citation 1046  | 
Lettre à Ménécée [§ 131, trad. M. Solovine, Hermann & Cie, 1925] 




L 'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie.


Citation 1045  | 
L'Éthique, 1677 [4e partie, prop. LXVII, trad. R. Caillois, Bibliothèque de la Pléiade, p. 547] 




T outes les fois donc qu'une chose nous paraît ridicule, absurde ou mauvaise dans la Nature, cela vient de ce que nous connaissons les choses en partie seulement et ignorons pour une grande part l'ordre et la cohésion de la Nature entière et voulons que tout soit dirigé au profit de notre Raison; alors que ce que la Raison prononce être mauvais n'est pas mauvais au regard de l'ordre et des lois de toute la Nature, mais seulement au regard des lois de notre nature seule.


Citation 1044  | 
Tractatus theologico-politicus, 1670 [chap. XVI, trad. Ch. Appuhn, coll. GF, p. 263] 




L es hommes, donc, se trompent en ce qu'ils pensent être libres; et cette opinion consiste uniquement pour eux à être conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. L'idée de leur liberté c'est donc qu'ils ne connaissent aucune cause à leurs actions.


Citation 1043  | 
L'Éthique, 1677 [2e partie, scolie de la prop. XXXV, trad. R. Caillois, Bibliothèque de la Pléiade, p. 389] 




L a Nature n'agit pas en vue d'une fin; car cet Être éternel et infini, que nous appelons Dieu ou la Nature, agit avec la même nécessité qu'il existe.


Citation 1042  | 
L'Éthique, 1677 (posth.) [4e partie, préface, trad. R. Caillois, Bibliothèque de la Pléiade, p. 488] 




P ar Dieu, j'entends un être absolument infini, c'est-à-dire une subtance consistant en une infinité d'attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie.


Citation 1041  | 
L'Éthique, 1677 (posth.) [1ère partie, définition VI, trad. R. Caillois, Bibliothèque de la Pléiade, p. 310] 




E n ce qui concerne le bon et le mauvais, ils ne manifestent non plus rien de positif dans les choses, du moins considérées en elles-mêmes, et ne sont que des modes de penser, c'est-à-dire des notions que nous formons parce que nous comparons les choses entre elles. En effet, une seule et même chose peut être, dans le même temps, bonne et mauvaise, et aussi indifférente. Par exemple, la musique est bonne pour le mélancolique, mauvaise pour qui éprouve de la peine; mais pour le sourd, elle n'est ni bonne ni mauvaise.


Citation 1040  | 
L'Éthique, 1677 (posth.) [4e partie, préface, trad. R. Caillois, Bibliothèque de la Pléiade, p. 489] 




Q uand l'expérience m'eut appris que tous les événements ordinaires de la vie sont vains et futiles, voyant que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte ne contenait rien de bon ni de mauvais en soi, mais dans la seule mesure où l'âme en était émue, je me décidai en fin de compte à rechercher s'il n'existait pas un bien véritable et qui pût se communiquer, quelque chose enfin dont la découverte et l'acquisition me procureraient pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante.


Citation 1039  | 
Traité de la réforme de l'entendement, 1677 (posth.) [§ 1, trad. R. Caillois, Bibliothèque de la Pléiade, p. 102] 




J 'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée. [...] Je ne fais pas consister la liberté dans un libre décret mais dans une libre nécessité.


Citation 1038  | 
Lettre à Schuller, 1674 [Lettre LVIII, trad. Ch. Appuhn, coll. GF, p. 303] 




O n pense [...] que l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison.


Citation 1037  | 
Tractatus theologico-politicus, 1670 [chap. XVI, trad. Ch. Appuhn, coll. GF, p. 267] 




L a conscience morale n'est pas quelque chose que l'on soit susceptible d'acquérir, et il n'y a pas de devoir ordonnant de se procurer cette conscience; mais tout homme, en tant qu'être moral, possède en lui, originairement, une telle conscience.


Citation 1036  | 
Métaphysique des mœurs, Doctrine de la vertu, 1797 [Introduction à la Doctrine de la vertu, XIIb, trad. A. Renaut, coll. GF, p. 244] 




I l n'y a nulle part quoi que ce soit dans le monde, ni même en général hors de celui-ci, qu'il soit possible de penser et qui pourrait sans restriction être tenu pour bon, à l'exception d'une volonté bonne.


Citation 1035  | 
Fondation de la métaphysique des moeurs, 1785 [1ère section, trad. A. Renaut, coll. GF, p. 59] 




P ar intuition j'entends, non pas le témoignage changeant des sens ou le jugement trompeur d'une imagination qui compose mal son objet, mais la conception d'un esprit pur et attentif, conception si facile et si distincte qu'aucun doute ne reste sur ce que nous comprenons.


Citation 1034  | 
Règles pour la direction de l'esprit, 1701 (posth.) [Règle III, trad. G. Le Roy, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, p. 43] 




A yant accoutumé dans toutes les autres choses de faire distinction entre l'existence et l'essence, je me persuade aisément que l'existence peut être séparée de l'essence de Dieu, et qu'ainsi on peut concevoir Dieu comme n'étant pas actuellement (1). Mais néanmoins, lorsque j'y pense avec plus d'attention, je trouve manifestement que l'existence ne peut non plus être séparée de l'essence de Dieu, que de l'essence d'un triangle rectiligne la grandeur de ses trois angles égaux à deux droits, ou bien de l'idée d'une montagne l'idée d'une vallée; en sorte qu'il n'y a pas moins de répugnance de concevoir un Dieu (c'est-à-dire un être souverainement parfait) auquel manque l'existence (c'est-à-dire auquel manque quelque perfection), que de concevoir une montagne qui n'ait point de vallée.


Citation 1033  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 5e, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 312] 

(1) Comme n'étant pas réellement.




M ais qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense.


Citation 1032  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 2nde, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 278] 




J e ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m'a pas donné un libre arbitre, ou une volonté assez ample et parfaite, puisqu'en effet je l'expérimente si vague et si étendue, qu'elle n'est renfermée dans aucunes bornes.


Citation 1030  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 4e, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 304] 




C ar ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien.


Citation 1029  | 
Discours de la méthode, 1637 [1ère partie, Bibliothèque de la Pléiade, p. 126] 




P ar le nom de Dieu j'entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute connaissante, toute-puissante, et par laquelle moi-même, et toutes les autres choses qui sont [...] ont été créées et produites.


Citation 1028  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 3e, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 294] 




T ous ces sentiments de faim, de soif, de douleur, etc., ne sont autre chose que de certaines façons confuses de penser, qui proviennent et dépendent de l'union et comme du mélange de l'esprit avec le corps.


Citation 1027  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 6e, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 326] 




L a nature m'enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui.


Citation 1026  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 6e, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 326] 




E n sorte que ce moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est.


Citation 1025  | 
Discours de la méthode, 1637 [4e partie, Bibliothèque de la Pléiade, p. 148] 




J e fermerai maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens, j'effacerai même de ma pensée toutes les images des choses corporelles, ou du moins, parce qu'à peine cela se peut-il faire, je les réputerai comme vaines et comme fausses; et ainsi m'entretenant seulement moi-même, et considérant mon intérieur, je tâcherai de me rendre peu à peu plus connu et plus familier à moi- même.


Citation 1024  | 
Méditations métaphysiques, 1641 [Méditation 3e, trad. duc de Luynes, Bibliothèque de la Pléiade, p. 284] 




L es principes se sentent, les propositions se concluent; et le tout avec certitude, quoique par différentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au coeur des preuves de ses premiers principes, pour vouloir y consentir, qu'il serait ridicule que le coeur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle démontre, pour vouloir les recevoir.


Citation 1023  | 
Pensées, 1670 (posth.) [Fragment 282, éd. L. Brunschvicg, Classiques Hachette, pp. 459-460] 




N ous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le coeur; c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement qui n'y a point de part essaye de les combattre.


Citation 1022  | 
Pensées, 1670 (posth.) [Fragment 282, éd. L. Brunschvicg, Classiques Hachette, p. 459] 



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