Patrimoine  Mondial  de la pensée

Les écoles de pensée bouddhique


Bouddhisme : Les écoles de pensée bouddhique

Le Bouddha n'a laissé aucun écrit. Retransmises oralement par ses fidèles, ses paroles furent réunies dans des textes sacrés (sutra). Divers conciles bouddhiques eurent lieu entre le Ve et le Ier siècle av. J.-C.; un premier schisme, vers 450, précède l'apparition de nombreuses écoles de philosophie bouddhique.

Le Hinayana (Theravada)

La première des trois plus importantes écoles est le Hinayana (Theravada, le Petit Véhicule, celui qu'on emprunte pour accéder au Nirvana); elle est particulièrement répandue au Sri Lanka, en Birmanie et en Thaïlande. Divisée en plusieurs sectes, elle ne reconnaît pas au Bouddha une nature divine et réserve la voie du Nirvana aux seuls religieux armés d'une morale stricte. Sa doctrine est tout entière contenue dans un texte canonique, le Tripitaka.

Le Mahayâna

Appelé aussi Grand Véhicule, le Mahayâna est la deuxième école influente; elle gagna le nord de l'Inde, le Tibet, la Mongolie, la Chine, la Corée, le Japon et une partie de l'Asie du Sud-Est (Viêt-nam, Cambodge). Pour le Mahayâna, bouddhisme métaphysique, la sainteté n'est pas seulement un idéal de perfection personnelle, mais un moyen d'aider l'individu à atteindre cet état grâce à l'appui de sages «éveillés». Comme le Bouddha, ceux-ci renoncent temporairement (ou définitivement) à entrer au Nirvana pour aider les autres hommes à connaître l'Illumination. Ainsi cette religion prévoit-elle le salut pour tous. Son panthéon est peuplé de divinités (les bodhisattvas ), qui sont plus proches des fidèles que le Bouddha. Devenu religion populaire, le Mahayâna abandonne la conception athée du bouddhisme et procède à une sorte de déification du Bouddha, à qui il attribue un aspect humain, divin et cosmique (doctrine des trois corps). Le Mahayâna se distingue par la stature exceptionnelle de ses philosophes et de ses penseurs religieux: Nagarjuna, vers 100 apr. J.-C., Asanga, au Ve siècle, le poète Shantideva, au VIIe siècle.En Chine et au Japon, l'école mahayaniste s'est compartimentée en de nombreuses sectes don’t la plus connue est le Zen (ou chan). Leurs adeptes, qui méditent sur des textes sacrés et mènent une vie ascétique, s'appliquent à vider leur esprit à la fois du temps et de l'espace, pour mieux parvenir à l'Illumination bouddhique. Ainsi les écoles Zen (méditation) pratiquent des activités favorisant la concentration (cérémonie du thé, tir à l'arc, judo, jardinage, poésie, peinture).L'école lamaïque

L'école du tantra, particulièrement développée au Tibet et en Mongolie, est issue du Mahayâna et reprend divers aspects de l'hindouisme, longtemps évincé par l'hétérodoxie bouddhiqu. Ses écrits sacrés (tantra) s'apparentent à des ouvrages de pratique rituelle, voire même de magie (récitation de syllabes sacrées, exercices de yoga disposant le corps et l'esprit à des pouvoirs surnaturels). La philosophie tantrique est axée sur l'examen du cosmos et de ses multiples facettes. Le dalaï-lama, dignitaire religieux du Tibet, est considéré par le tantra comme la réincarnation du Bouddha.


  
  
  
  
  



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