Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
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174 citations | Page 3 / 7




J e suis comme Dieu et Dieu comme moi
Je suis grand comme Dieu, Lui petit comme moi;
Plus haut que moi Il ne peut être, ni moi plus bas que Lui.


Citation 1329  | 
L'errant chérubinique 




E tre libre signifie, avant tout, être responsable vis-à-vis de soi-même.


Citation 1321  | 
Extrait de Fragmentarium 




C omment pourrai-je toujours exprimer Cette Verite ?
Comment puis-je dire: "Il n'est pas ceci, ni cela "
Si je dis qu'il est en moi, le monde est incredule,
Si je dis qu'il est au-dehors de moi, c'est mentir.
Il rend le monde interieur et exterieur
comme un tout indivisible:
Le visible et l'invisible sont ses marchepieds.
Il n'est ni manifeste, ni cache.
Il n'est ni revele, ni non revele.
Il n'y a rien en verite qui puisse exprimer ce qu'il est.


Citation 1314  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.194 




M ais s'il est un etat ou l'ame trouve une assiette assez solide pour s'y reposer tout entiere et rassembler la tout son etre, sans avoir besoin de rappeler le passe ni d'enjamber sur l'avenir, […] oul le present dure toujours, [ ... ]
sans aucun autre sentiment de privation ou de jouissance, de plaisir ni de peine, de desir ni de crainte, que celui de notre existence, et que ce sentiment seul puisse le remplir tout entiere; tant que cet etat dure,
celui qui s'y trouve peut s'appeler heureux,
d'un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l'Ame aucun vide qu'elle sente le besoin de remplir...
De quoi jouit-on dans une pareille situation?
De rien d'exterieur a soi, de rien sinon de soi-meme et de sa propre existence; tant que cet etat dure on se suffit a soi-meme comme Dieu,
Le sentiment de l'existence depouille de toute autre affection est par lui-meme un sentiment precieux de contentement et de paix, qui suffirait seul pour rendre cette existence chere et douce a qui saurait ecarter de soi toutes les impressions sensuelles et terrestres qui viennent sans cesse nous, en distraire […]


Citation 1313  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.192 




L 'amour et l'harrnonie s'unissent,
S'enlacant autour de nos Ames,
Tandis que nos branches se melent
Et que nos racines se joignent.


Citation 1311  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.185 




S i les portes de la perception etaient decrassees, l'homme verrait chaque chose telle qu'elle est : infinie.


Citation 1309  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.136 




V oir le monde dans un grain de sable
Le ciel dans une fleur sauvage
Tenir l'infini dans la paume de ta main
L'eternite dans l'heure qui vient


Citation 1308  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.173 




A rrete, ou cours-tu donc, le ciel est en toi;
Et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours.

Si tu possedes des cette terre un royaume en toi
Pourquoi craindre de tomber dans la pauvrete?

L'Esprit qui se dirige vers Dieu en tout temps
Concoit sans cesse en lui-meme la lumiere eternelle.


Citation 1304  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.167 




N e clame pas vers Dieu
Car en toi-meme est la Source
N'en bouche pas l'issue
Sans fin elle jaillira.


Citation 1303  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.166 




T emps futurs! vision sublime!
Les peuples sont hors de l'abime,
Le desert morne est traverse.
Apres les sables, la pelouse;
Et la terre est comme une epouse,
Et l'homme est comme un fiance!

Des a present l'oeil qui s'eleve
Voit distinctement ce beau reve
Qui sera le reel un jour;
Car Dieu denouera toute chaine,
Car le passe s'appelle haine
Et I'avenir se nomme amour!

Des a present dans nos miseres
Germe l'hymen des peuples freres;
Volant sur nos sombres rameaux,
Comme un frelon que l'aube eveille,
Le progres, tenebreuse abeille,
Fait du bonheur avec nos maux.

Oh! voyez ! la nuit se dissipe.
Sur le monde qui s'Emancipe,
Oubliant Usars et Capets,
Et sur les nations nubiles,
S'ouvrent dans l'azur, immobiles,
Les vastes ailes de la paix!…


Citation 1300  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.156 




L es gens qui font valoir la raison sont comme ceux qui cassent des cailloux sur les routes,
ils vous couvrent de debis et de poussiere.


Citation 1275  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.88 




P arce qu'on a porte du pain, du linge blanc,
A quelque humble logis sous les combles tremblant
Comme le nid parmi les feuilles inquietes;
Parce qu'on a jete ses restes et ses miettes
Au petit enfant maigre, au vieillard palissant.

Au pauvre qui contient l'etemel tout-puissant;
Parce qu'on a laisse Dieu manger sous sa table,
On se croit vertueux, on se croit charitable !
On dit: je suis parfait! Louez-moi; me voila !
Et, tout en blamant Dieu de ceci, de cela,
De ce qu'il pleut, du mal dont on le dit la cause,
Du chaud, du froid, on fait sa propre apotheose.

Mais tournez donc vos yeux vers la Mere Nature!
Que sommes-nous, ceurs froids ou l'egoisme bout,
Auprres de la bonte supreme eparse en tout?
Toutes nos actions ne valent pas la rose.
Des que nous avons fait par hasard quelque chose,
Nous nous vantons, helas! vains souffles qui fuyons!
Dieu donne l'aube au ciel sans compter les rayons,
Et la rose aux fleurs sans mesurer les gouttes;
Nous sommes le neant; nos vertus tiendraient toutes
Dans le creux de la pierre ou vient boire l'oiseau.

Cest un reve de croire
Que nos lueurs d'en bas sont la-haut de la gloire;
Si lumineux qu'il ait paru dans notre horreur,
Si doux qu'il ait ete pour nos coeurs pleins d'erreur,
Quoi qu'il ait fait, celui que sur la Terre on nomme
juste, excellent, pur, sage et grand, la-haut est l'homme,
C'est-a-dire la nuit en presence du jour:
Son amour semble haine aupres du grand amour;
Et toutes ses splendeurs, poussant des cris funebres,
Disent en voyant Dieu: Nous sommes, les tenebres!

Et d'ou sortez-vous donc, pour croire que vous etes
Meilleurs que Dieu, qui met les astres sur vos tetes
Et qui vous eblouit, a l'heure du reveil,
De ce prodigieux sourire, le soleil !


Citation 1271  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.71 




Q uelle chose merveilleuse que la veritable personnalite de l'homme - quand elle sera a notre portee! Elle evoluera naturellement et simplement, comme une fleur, ou comme une pousse d'arbre. Elle ne sera jamais en desaccord. Elle n'argumentera pas et ne se disputera pas. Elle ne cherchera pas a prouver. Elle saura tout et pourtant elle ne se preoccupera pas de connaissance. Elle sera pleine de sagesse. Sa valeur ne sera pas mesure en fonction de biens materiels. Elle ne possedera rien et pourtant elle possedera tout, et elle continuera a posseder ce qu'on lui aura pris, tant elle sera riche. Elle ne sera pas sans cesse a interferer avec les autres ou a leur demander d'etre semblable a elle. Elle les aimera parce qu'ils seront differents. Et pourtant, sans interferer avec d'autres, elle aidera tout le monde, comme une belle chose nous aide, en etant simplement ce qu'elle est. La personnalite de l'homme sera merveilleuse. Elle sera aussi merveilleuse que la personnalite d'un enfant.


Citation 1266  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.39 




L e but de la vie est le development personnel. Parvenir a une parfaite realisation de sa nature, c'est pour cela que nous sommes tous ici.


Citation 1260  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.28 




L e chemin de la Sagesse ou de la Liberte est un chemin qui mene au centre de son propre etre.


Citation 1256  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.25 




J 'ai vu un jour un hippopotame marcher sur une taupinere; il ecrasait tout; il etait innocent. Il ne savait pas qu'il y eut des taupes, ce gros bonasse de mastodonte.
Mon cher, des taupes qu'on ecrase, c'est le genre humain.
L’ecrasement est une loi. Et crois-tu que la taupe elle-meme n'ecrase rien? Elle est le mastodonte du ciron, qui est le mastodonte du volvoce.
Mon garcon, les carrosses existent. Le lord est dedans, le peuple
est sous la roue, le sage se range. Mets-toi de cote et laisse passer.


Citation 1250  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.19 




Q uand bien nous pourrions etre savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons etre que de notre propre sagesse


Citation 1249  | 
Le grand livre de la sagesse, ediction le cherche midi editeur, p.18 




L 'intelligence ne peut jamais pénétrer le mystère, mais elle peut et peut seule rendre compte de la convenance des mots qui l'expriment.


Citation 1248  | 
La pesanteur et la grâce 




O n parla du plaisir, et l'ermite prouva que c'est un présent de la Divinité : " Car, dit-il, l'homme ne peut se donner ni sensations ni idées, il reçoit tout ; la peine et le plaisir lui viennent d'ailleurs, comme son être. "


Citation 1244  | 
Zadig, chap. L'ERMITE 




O n parla des passions. "Ah ! qu'elles sont funestes ! disait Zadig. - Ce sont les vents qui enflent les voiles du vaisseau, repartit l'ermite ; elles le submergent quelquefois ; mais sans elles il ne pourrait voguer. La bile rend colère et malade ; mais sans la bile l'homme ne saurait vivre. Tout est dangereux ici-bas, et tout est nécessaire. "


Citation 1243  | 
Zadig, chap. L'ERMITE 




L e lendemain, elle ordonna à son neveu d'accompagner les voyageurs jusqu'à un pont qui, étant rompu depuis peu, était devenu un passage dangereux. Le jeune homme, empressé, marche au-devant d'eux. Quand ils furent sur le pont : " Venez, dit l'ermite au jeune homme, il faut que je marque ma reconnaissance à votre tante. " Il le prend alors par les cheveux et le jette dans la rivière. L'enfant tombe, reparaît un moment sur l'eau, et est engouffré dans le torrent. " Ô monstre ! ô le plus scélérat de tous les hommes ! s'écria Zadig. - Vous m'aviez promis plus de patience, lui dit l'ermite en l'interrompant : apprenez que, sous les ruines de cette maison où la Providence a mis le feu, le maître a trouvé un trésor immense ; apprenez que ce jeune homme, dont la Providence a tordu le cou, aurait assassiné sa tante dans un an, et vous dans deux. - Qui te l'a dit, barbare ? cria Zadig ; et quand tu aurais lu cet événement dans ton livre des destinées, t'est-il permis de noyer un enfant qui ne t'a point fait de mal ? "

Tandis que le Babylonien parlait, il aperçut que le vieillard n'avait plus de barbe, que son visage prenait les traits de la jeunesse. Son habit d'ermite disparut ; quatre belles ailes couvraient son corps majestueux et resplendissant de lumière. , O envoyé du Ciel ! ô mon ange divin ! s'écria Zadig en se prosternant, tu es donc descendu de l'empyrée pour apprendre à un faible mortel à se soumettre aux ordres éternels ? - Les hommes, dit l'ange Jesrad, jugent de tout sans rien connaître : tu étais celui de tous les hommes qui méritait le plus d'être éclairé. " Zadig lui demanda la permission de parler. "Je me défie de moi-même, dit-il ; mais oserai-je le prier de m'éclaircir un doute : ne vaudrait-il pas mieux avoir corrigé cet enfant, et l'avoir rendu vertueux, que de le noyer ? " Jesrad reprit : " S'il avait été vertueux, et s'il eût vécu, son destin était d'être assassiné lui-même avec la femme qu'il devait épouser, et le fils qui en devait naître. - Mais quoi ! dit Zadig, il est donc nécessaire qu'il y ait des crimes et des malheurs, et les malheurs tombent sur les gens de bien ? - Les méchants, répondit Jesrad, sont toujours malheureux : ils servent à éprouver un petit nombre de justes répandus sur la terre, et il n'y a point de mal dont il ne naisse un bien. - Mais, dit Zadig, s'il n'y avait que du bien, et point de mal ? - Alors, reprit Jesrad, cette terre serait une autre terre ; l'enchaînement des événements serait un autre ordre de sagesse ; et cet autre ordre, qui serait parfait, ne peut être que dans la demeure éternelle de l'Etre suprême, de qui le mal ne peut approcher. Il a créé des millions de mondes dont aucun ne peut ressembler à l'autre. Cette immense variété est un attribut de sa puissance immense. Il n’y a ni deux feuilles d'arbre sur la terre, ni deux globes dans les champs infinis du ciel, qui soient semblables ; et tout ce que tu vois sur le petit atome où tu es né devait être dans sa place et dans son temps fixe, selon les ordres immuables de celui qui embrasse tout. Les hommes pensent que cet enfant qui vient de périr est tombé dans l'eau par hasard, que c'est par un même hasard que cette maison est brûlée ; mais il n'y a point de hasard ; tout est épreuve, ou punition, ou récompense, ou prévoyance.


Citation 1242  | 
Zadig, chap. L'ERMITE 




L 'Avatar est parfait. Il dompte la panthère,
Il console le monde, il trace le chemin.
Même quand il est homme il pense en surhumain
Son âme luit, saphir que nulle ombre n'altère.

Des planètes du gouffre aux jardins de Cythère,
Son rêve est une flamme et son verbe une main
Il montre aux malheureux l'éternel parchemin
D'où le mot Paradis illumine la Terre.

Des millions de dieux bouillonnent dans son coeur,
Sur sept infernaux il se dresse vainqueur;
La sagesse et l'amour s'épousent sur son faîte.

Quand on le crucifie il meurt en souriant.
Il porte aux affamés d'Occident et d'Orient
Le fruit d'éternité rêvé par les Prophètes.


Citation 1161  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "L'AVATAR", p.176 




E ternel, mon rocher de lumière parfaite
Ta voix fait tressaillir, de la racine au faîte,
L'arbre des astres éblouis,
Et ses grands fruits de braise, au souffle de ta bouche,
S'envolent, emplissant de comètes farouches,
L'effrayante crypte des nuits 1

Mon âme, ton épouse, est parée de tendresse;
Par l'escalier des cieux que parfument ses tresses,
Elle monte comme la mer !
Son visage étincelle au Soleil de ta Gloire
Et tu tends vers l'aimée tes deux mains de victoire
Où brille l'anneau de Vesper.

0 Maître que couronne une flamme vivante,
Dans la chambre nuptiale entraîne ta servante
Dont palpitent les seins hardis.
Les éthers mêleront leurs musiques profondes,
Vos suprêmes baisers enfanteront les mondes
Et rouvriront les Paradis.

Eternel, mon triomphe! Eternel, ma Sagesse !
Sous ton trône éclatant, les firmaments s'abaissent
L'oiseau te chante dans son nid,
Tu brises les dragons du temps et de l'espace,
Dans l'horreur de la mort tu fais luire ta face,
0 Créateur de l'Infini !


Citation 1160  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "L'ETERNEL", p.170 




N on, je ne puis admettre un univers sans âme
L'azur prouve le jour et la chaleur la flamme.
L'odeur de l'aigle absent reste au trou de granit,
Je sens battre en mon coeur le sens de l'infini,
J'écoute tressaillir les éternels mystères !
L'Etre a formé l'essor extatique des Sphères
Et le rutilement des célestes émails.
Le souffle universel, dans les arbres du mail
Fait chanter le loriot, et, mouette sauvage,
Vole, bleuâtre éclair, le long des verts rivages,
Le sombre bois s'empreint d'une astrale harmonie
Un regard d'ange s'ouvre au fond des insomnies.

La matière éternelle et sans intelligence
Serait restée inerte au fond d'un rêve immense
Sans un orage monstrueux d'élan vital !
Quelle haleine engendra la bête et le métal ?
Qui donc, troublant la paix de la substance unique,
Qui donc la souleva d'un essor tyrannique ?
Quel géant, capturant Isis, la vierge ailée,
Distilla dans son sein les germes étoilés ?

Les organes vivants sont une harmonie sombre,
Une lyre parfaite aux cordelles sans nombre;
Nul doigt ne peut toucher l'une des fibres, sans
Faire chanter aussi l'ensemble frémissant.
Il faut un chef d'orchestre aux vastes symphonies,
Dont tressaille le monde énorme.
Qui le nie, Sinon les nains rageurs et les coeurs aveuglés ?
De la porte Univers l'esprit seul a la clé.

Homme, tu dis que l'âme est la frêle étincelle
Dont l'éclat rentrera dans l'ombre universelle
Sans laisser une trace aux abîmes amers
Pas plus que le bateau sombrant au fond des mers.

Tu la vois cependant, cette âme misérable,
Ainsi que l'aquilon qui courbe les érables,
Incliner sous son souffle et les peuples mouvants
Et le front des songeurs sur les sommets fervents,
Tu la vois enchaîner des foules stupéfaites
Au pas mystérieux et vaste des Prophètes,
Tu la vois exalter des millions de coeurs
Parmi le tourbillon des poèmes vainqueurs,
Tu la vois étager des monuments superbes
En marbre, en toile, en bronze, en or, en chiffre, en verbe,
Et parfois reconstruire à côté du soleil
Un astre de beauté, plus chaud et plus vermeil.
Tu la vois s'enivrer de vérités conquises
Et comme l'aigle vole au dessus des banquises
Planer dans un sourire impérial, pendant
Que son ombre sacrée dompte les ans grondants.

Tu la vois dominer sous ses ailes immenses,
Les pics inviolés de l'obscur avenir,
Ainsi qu'une comète aux cheveux en démence
Elle brûle les noirs firmaments de saphir,
Elle plonge en rêvant dans le futur sublime
Sous ses regards de feu la porte de l'Abîme
S'entr'ouvre dévoilant le sort des nations.
Calme, elle veut bâtir l'éternelle Sion,
Et, pétrissant le monde énorme à son image,
Elle crée le Prophète, elle engendre le Mage !

Le sombre Himalaya que l'ouragan étreint
Comme un roi monstrueux sous un cercle d'airain
Et qui regarde fuir, du haut de son extase,
Le ruisseau des humains murmurant à sa base,
Un jour s'écroulera sous le rubis pesant
Des tonnerres, unis aux noirs fleurons des ans.
Mais toi, l'âme Immortelle, ainsi qu'une colombe,
Tu planeras, resplendissante, sur sa tombe,
Montrant à ce titan que le gouffre a dompté
Le triomphe de l'aube et de l'éternité 1

L'espace est l'atelier d'un forgeron sublime,
L'esprit de Dieu parcourt les cercles de l'Abîme,
Les souffrances sans doute engendreront demain
Sous le marteau d'azur des bonheurs surhumains,
Jéhova, l'alchimiste au masque de phosphène,
Avec les os des morts compose un vin d'aurore.
Un jour, sur les sommets brusquement radieux,
Les vivants le boiront et deviendront des dieux,
Devant le grand destin, qu'importent nos chimères !
Qu'importent la clameur des bouches éphémères !

Le monde immensément s'élance vers les cieux,
Les astres, éblouis de rêve, sont ses yeux,
Les volcans râclent son désir sur les planètes,
Dans son sang bondissant les ouragans se jettent,
Le prodigieux coeur des mers se gonfle et bat.
A travers la terreur cosmique des combats,
Tout monte, tout grandit, tout fleurit, tout aspire,
Vers la lumière sainte et l'éternel empire
L'insondable palpite au zénith des soleils
Hommes, bêtes et dieux dressent leur front vermeil,
Leurs entrailles broyées pleurent dans la clepsydre
Leur chevelure amère est fourmillante d'hydres,
Ils tombent sous l'assaut innombrable des rats.
Mais un jour un rayon sacré transformera
Sous l'oeil mystérieux des firmaments étranges
La chenille du monde en flamboyant archange.


Citation 1159  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "LUMIERE L'INITIÉ", p.108-111 




T rois sages méditant erraient au bord des flots.
Le soir, tout empourpré de flamboyants sanglots,
Se laissait démembrer par les mains de l'abîme
Et sa chair de rayons ensanglantait les cimes.

L'un d'eux, dont l'oeil profond était plein de néant,
Etreignit l'univers sous son regard géant:
Il n'avait pu sentir, ce scrutateur énorme,
L'esprit d'un Dieu vibrer sous la fuite des formes
Et l'inutilité des choses l'accablait.

L'autre, sous le ciel d'or qui déjà s'étoilait,
Sous le sourire immense et magique des astres,
Rêveur malgré la vie entassant ses désastres
Mêlait son songe au choc étincelant des eaux.

Le troisième, à travers le mystique réseau
Des ombres s'enlaçant avec les transparences,
Semblait, rayon vainqueur, briser les apparences
Et porter, dans le monde infâme, le flambeau
Souverain de son clair et colossal cerveau.
Le regard d'un devin sous son sourcil d'augure.

Il émergeait du fond des cavernes obscures
Où d'âpres visions enivrèrent ses nuits.

Pendant que les oiseaux, perles évanouies,
Noyaient leur blanche forme au profond de l'espace
Ils parlèrent tous trois dans l'abîme rapace...


Citation 1158  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "LES TROIS SAGES", p. 103 



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